Les travaux se sont ouverts le lundi 26 novembre 2018, au Palais des Congrès de Yaoundé. La cérémonie a été présidée par Philemon Yang le Premier Ministre.
Depuis lundi dernier, un demi-millier d’archivistes et de bibliothécaires prend part à la Conférence internationale des archives. Ces participants viennent de 60 pays et de 5 continents. Jusqu’au 30 novembre 2018, ils vont étudier la question relative à la conservation des archives et de la mémoire pour des pays portés vers le développement comme le Cameroun. David Fricker le président de la Conseil international des archives (ICA) a déclaré au cours de la dite cérémonie d’ouverture des assises que «rien n’est possible sans les archives. Les archives c’est nous, c’est notre histoire, c’est notre devenir».
Le thème qui a donc été choisi pour cette 8e édition de la Conférence internationale des archives est «Archives: gouvernance, mémoire et patrimoine». Il interpelle a-t-on appris à juste titre les gouvernements africains, au vu du fait que plusieurs n’ont toujours pas accordé la place qu’il faut aux archives. Pourtant précise-t-on à l’ICA, la bonne gouvernance ne peut être de mise si elle ne «s’appuie pas sur une gestion et sur des systèmes documentaires et archivistiques fiables et performants». A l’ICA on souligne que ces données ont un impact important autant sur la marche des Etats que sur les vies des citoyens. «Les données d’archives sont des ressources naturelles. Elles donnent de la valeur aux citoyens pour revendiquer les droits fondamentaux», a ajouté David Fricker.
La première journée de la Conférence a permis à l’assistance présente de comprendre l’importance des archives. Et de la prise de parole de Jean Louis Roy le président-directeur général des bibliothèques et archives nationales du Québec au Canada, on a retenu que les archives peuvent bien servir dans les domaines tels que la sécurité transfrontalière, le Cadastre national ou encore de l’Etat civil. En exemple, Jean Louis Roy a pris le cas de l’affaire de la péninsule de Bakassi qui fut discutée par le Cameroun et le Nigéria. C’est grâce aux archives que le Cameroun s’est distingué. Les vieilles cartes qui ont été présentées, les rapports et les témoignages laissés par les gouverneurs et militaires d’antan au Cameroun et au Nigéria.
Il a été aussi cité comme autre exemple le caractère unique du pays qui regorge de francophones et d’anglophones. «On a besoin que le Cameroun continue d’être l’un des vrais foyers de la diversité dans le monde», a déclaré le président-directeur général des bibliothèques et archives nationales du Québec au Canada qui prend part aux travaux comme invité d’honneur. Egalement présent à la cérémonie d’ouverture, Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Arts et de la Culture (MINAC) a déclaré que «les archives méritent d’être célébrées dans un contexte où les traditions et culture ont souvent été marquées par l’oralité». Le MINAC a laissé entendre que le gouvernement va mettre sur pied un plan de sauvetage des archives nationales. Celui-ci porte sur la recherche des financements pour la construction de nouvelles infrastructures, la réhabilitation des services existants, les audits archivistiques nationaux et internationaux, le toilettage et la mise à niveau du cadre juridique et normatif des archives, la numérisation et la sécurisation des archives.
Les travaux qui se déroulent actuellement dans la capitale permettront aux participants d’être édifiés sur les outils nécessaires à la conservation des archives mais aussi les process utilisés par les uns et les autres dans leurs pays.
Liliane N.