Les tensions entre Kiev et Moscou se sont intensifiées depuis la capture de navires ukrainiens en mer Noire...
Donald Trump tape du poing sur la table. Le président américain a menacé, mardi, d’annuler sa rencontre prévue en fin de semaine avec son homologue russe au sommet du G 20 en Argentine, alors que Kiev a évoqué la menace d’une guerre totale avec Moscou. L’Ukraine a fait un pas important vers la déclaration d’une loi martiale après la capture manu militari par la Russie de trois navires de la marine ukrainienne qui a fait des blessés dans le détroit de Kertch, marquant l’accès à la mer d’Azov, qui a provoqué une escalade sans précédent dans cette zone sensible.
Le rapport sur la situation que ses conseillers à la sécurité nationale doivent lui remettre prochainement « sera déterminant », a dit le président des Etats-Unis dans un entretien au Washington Post. « Peut-être que je ne ferai pas cette entrevue » avec le maître du Kremlin, a-t-il prévenu, alors que la Maison Blanche venait de confirmer la tenue de la rencontre. « Je n’aime pas cette agression. Je ne veux pas d’agressions », a insisté Donald Trump, souvent accusé d’être trop conciliant avec Moscou.
Le président ukrainien Petro Porochenko a évoqué mardi la menace d’une guerre totale avec la Russie qui a selon lui augmenté drastiquement sa présence militaire à la frontière, dramatisant encore la situation déjà tendue depuis la capture de navires ukrainiens en mer Noire. L’Ukraine et la Russie sont engagées dans leur pire bras de fer depuis plusieurs années à la suite de la capture dimanche par les garde-côtes russes au large de la Crimée de trois bateaux militaires ukrainiens, un incident inédit. La tension est telle que le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu lundi dernier, une réunion d’urgence, selon des diplomates, qui ont précisé qu’elle avait été réclamée par les deux pays. Moscou a demandé qu’elle ait lieu à 17 h, heure française : « Je ne veux pas que quelqu’un pense que ce sont des jeux d’enfant. L’Ukraine fait face à la menace d’une guerre totale avec la Fédération russe », a lancé le président Porochenko sur trois chaînes de télévision ukrainiennes.
Selon lui, le nombre de chars dans des bases militaires russes le long de la frontière a triplé et le nombre d’unités militaires a augmenté drastiquement.
L’ombre du conflit en Crimée
Accusés d’avoir franchi illégalement la frontière russe, douze marins ukrainiens, sur les 24 faits prisonniers dimanche, ont été placés mardi en détention provisoire jusqu’au 25 janvier, conformément à la décision d’un tribunal de Simféropol, chef-lieu de la Crimée. Les autres marins doivent comparaître ce 28 novembre.
Il s’agit de la première confrontation militaire ouverte entre Moscou et Kiev depuis l’annexion de la Crimée et le début la même année d’un conflit armé dans l’est de l’Ukraine entre forces ukrainiennes et séparatistes pro - russes qui a fait plus de 10.000 morts.
Nicole Ricci Minyem
C’est une annonce faite par la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, qui a précisé que la convalescence du président avait auparavant fait l'objet d'un étrange ballet entre Rabat, Libreville et Riyad, aux frontières des relations personnelles et de la diplomatie.
Le président gabonais sera amené dans un hôpital de Rabat, mercredi 28 novembre en provenance de Riyad, en Arabie saoudite : « Le chef de l’Etat gabonais était hospitalisé depuis le 24 octobre, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, ayant nécessité une intervention chirurgicale et un placement en coma artificiel. Demain, mercredi 28 novembre, SEM le président de la République, le Chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, mon époux, quittera l'hôpital du Roi Fayçal de Riyad en Arabie Saoudite ».
Annoncé mort par plusieurs organes de presse, le président va donc poursuivre en terre marocaine, une convalescence qui est devenue, au fil des rebondissements, le feuilleton le plus suivi par les Gabonais. Depuis le 24 octobre, les rumeurs allaient en effet bon train au sujet de l’état de santé du président. À chaque jour son lot de spéculations et d’interrogations, favorisées par la quasi-absence de communication officielle sur le sujet. Dernier épisode en date : l’imbroglio autour du lieu où il poursuivrait sa convalescence.
Depuis plusieurs semaines, des discussions se déroulaient en coulisses entre le Palais Royal marocain et l’entourage du chef de l’État gabonais. En Arabie saoudite, au chevet de son époux, Sylvia Bongo Ondimba avait préparé son transfert vers Londres. La Première dame y a ses habitudes et y dispose d’une résidence dans le quartier huppé de Mayfair, à deux pas d’Hyde Park et du palais de Kensington.
Proposition royale
Sylvia Bongo Ondimba et la présidence gabonaise, notamment Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet, avaient tout prévu, y compris l’admission du chef de l’État dans une clinique spécialisée du centre-ville. Selon quelques indiscrétions et relayées par les confrères de la presse internationale, le 21 novembre, rassurée par l’évolution de l’état de santé de son époux, Sylvia Bongo Ondimba préparait le départ dans les plus brefs délais Mais les heures ont passé, et Ali Bongo Ondimba ne s’est pas envolé vers la capitale britannique.
Le Roi Mohammed VI a aménagé un établissement hospitalier militaire pour des raisons de sécurité et également pour préserver l’intimité de Ali Bongo Ondimba
Le 22 novembre, Sylvia Bongo Ondimba a en effet reçu un appel du roi du Maroc, Mohammed VI. Depuis plusieurs jours, celui-ci insistait pour que son ami d’enfance vienne passer sa convalescence dans son pays. Il avait fait aménager un établissement hospitalier militaire, notamment pour des raisons sécuritaires et des impératifs de confidentialité. Les liens d’amitié entre Mohammed VI et ABO, datant de leur enfance. Ce n’est un secret pour personne. Le président gabonais a passé une partie de son adolescence au Maroc et les deux hommes se sont régulièrement revus alors que leurs pères, eux aussi amis, présidaient encore aux destinées de leurs pays respectifs.
Le président gabonais est resté un habitué du Maroc, particulièrement de Marrakech et de Tanger, où il a l’habitude de séjourner place Merchane, au sein du palais des hôtes royaux. Le roi du Maroc apprécie également le Gabon, où il séjourne fréquemment et où il détient une propriété à la Pointe-Denis, en face de Libreville.
Attachée à la solution londonienne, Sylvia Bongo Ondimba s’est finalement laissée convaincre. Ce 27 novembre, elle a indiqué que le président, en concertation avec elle, avait « fait le choix d’accepter la proposition d’accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI » et comptait « mettre à profit cette brève convalescence pour recouvrer ses pleines capacités physiques ». « Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants ».
Nicole Ricci Minyem
L’ancien recteur de l’Université de Douala est poursuivi pour le non reversement des cotisations sociales des personnels, pour un montant de 344 millions de FCFA.
Le professeur Bruno Bekolo Ebe était devant la barre le 20 novembre dernier, dans le cadre de la première audience de son procès devant le Tribunal criminel spécial (TCS), pour des faits de détournement de derniers publics. L’économiste est accusé d’avoir prélevé une somme d’environ 344 millions de FCFA des caisses de l’Université au titre de paiement des cotisations sociales du personnel sans que cet argent ne soit jamais reversé à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).
Les débats y relatifs se sont déroulés sous fond de polémique après des rectificatifs sur l’identité du plaignant, révèle l’hebdomadaire Kalara dans son édition du 26 novembre. L’on y apprend que des changements ont été opérés pour que l’Université de Douala soit désormais constituée partie civile [groupe du ministère public qui se réclame victime d’une infraction]. La Cnps devient le plaignant.
Bruno Bekolo Ebe a été limogé de son poste de recteur de l’Université de Douala en juillet 2012. Il y avait passé neuf ans. En 2014, il est sanctionné par le Contrôle supérieur de l’Etat qui les poursuivait dans 19 affaires liées à leur mauvaise gestion pendant la période 2007-2010. Les préjudices causés à l’Université a été évalué à 2,851 milliards FCFA à travers des paiements multiples, des primes indues, la surfacturation, des prestations fictives, l’attribution de marchés à des entités non agréées ou encore le non reversement des impôts et taxes à travers des retenues à la source.
Bruno Bekolo est détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis le 21 mars dernier. Il comparaîtra de nouveau devant la barre le 20 décembre prochain pour une deuxième audience. L’on se rappelle que le Conseil de discipline financière et budgétaire (Cdfb) avait rendu un rapport en 2014 qui retenait un certain nombre de fautes de gestion commises contre lui au cours de la période 2007-2010.
En rappel, le TCS a été créé par la loi N°2011/028 du 14 décembre 2011. Selon l’article 2 de ladite loi, l’instance réprime les « infractions de détournements de deniers publics. Et des infractions connexes prévues par le Code pénal et les Conventions internationales ratifiées par le Cameroun.» Parmi les infractions connexes, il y a la corruption, les infractions apparentées ainsi que d’autres infractions. C’est le cas du blanchiment des capitaux réprimé au niveau international. En effet, il s’agit des infractions qui portent atteinte aux intérêts de l’État.
Cette loi du 14 décembre 2011 prévoit les conditions de saisine du TCS. Aussi, elle fixe les délais accordés aux juridictions saisies des affaires devant relever de la compétence du TCS pour vider leur saisine. Ainsi, les délais pour l’instruction et le jugement des affaires sont ramenés à six (6) mois (180 jours). Quant à l’enquête préliminaire, elle doit être achevée dans un délai de quatre-vingt-dix (90) jours.
Depuis la mise sur pied du TCS, de nombreuses personnalités ou gestionnaires des fonds publics ont été emprisonnées ou interpellées. Ministres de la République, directeurs généraux des sociétés parapublique, certains sont condamnés à plus de dix ans de prison. Auteurs présumés ou réels des détournements des fonds publics, le montant qui leur est demande s’élève en général en termes de milliards de FCFA.
Au-delà de la répression, la justice est également soucieuse du retour des fonds détournés dans les caisses de l’État. Un défi pour le nouveau président. Les chiffres de 2016 font état de plus de 3,2 milliards FCFA récupérés. Ce montant représente la restitution du corps du délit auprès de gestionnaires accusés. Des chiffres qui ont certainement progressé entre temps. Aux yeux de tous, le TCS est une initiative louable. Car il joue le rôle du gendarme de l’État dans la gestion des biens communs.
Otric N.
Ils ont saisi le 26 novembre 2018 l’Agence de régulation des télécommunications (ART) à cet effet.
Les consommateurs, par la voix d’Alphonse Ayissi Abena, président de la « Fondation camerounaise des consommateurs » (Focaco), ont saisis l’ART pour se plaindre de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Cameroun.
Dans la plainte déposée à l’ART le 26 novembre 2018, et relayée par les médias locaux, le président de la Focaco écrit: «Nous avons l’honneur de vous faire part des nombreuses plaintes qui nous parviennent des abonnés Orange remettant substantiellement en cause la disparition des crédits de communication après recharge, abonnement forcé à des services et prospection directe».
La Focaco poursuit en indiquant que, «après recoupement et l’examen quant au fond desdites dénonciations émanant des consommateurs, pour certains cas, les abonnés Orange voient leur crédit de communication disparaître quelques secondes seulement après la recharge sans aucune raison apparente et pour d’autres cas, un achat de crédit via Orange Money qui ne dépose que le bonus et non le crédit principal. Les montants soustraits varient d’un abonné à l’autre et en fonction de la recharge effectuée».
A côté de ces griefs, la plainte mentionne également des messages courts (SMS) qui sont envoyés aux abonnés à longueur de journée et qui leur proposent tel ou tel autre produit ou service. Ces agissements ont pour effet de vicier le consentement du consommateur, d’altérer sa liberté de choix de manière significative et d’entraver l’exercice contractuel de ses droits.
«Toute cette communication publicitaire non sollicitée par les abonnées pourrait constituer une violation de la Loi n°2010/021 du 21 décembre 2010 régissant le commerce électronique au Cameroun (article 7)», accuse Alphonse Ayissi Abena.
En conséquence, et conformément à la loi –cadre n°2011/012 du 6 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, la Fondation camerounaise des consommateurs exhorte le DG de l’ART à prendre toutes les mesures utiles afin de «sanctionner ces manquements de l’opérateur Orange Cameroun pour que cessent les pratiques commerciales agressives se caractérisant par des sollicitations répétées et insistantes».
Depuis le dépôt de cette plainte de la Focaco, Orange Cameroun ne s’est pas encore officiellement prononcé sur la question. Idem pour le ministère en charge du secteur télécoms et les services du Premier ministre qui ont reçu copie de cette plainte.
Il y a deux ans, les consommateurs avaient porté plainte contre les opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun pour publicité mensongère sur la 4G. «Depuis le mois de juin 2016, la société Orange Cameroun a lancé une campagne publicitaire via les 'mass média" avec pour slogan 'profiter de l'internet partout', une publicité vantant une couverture 3G et 4G du pays de 100%», soulignait la Fédération camerounaise des consommateurs (FCC) dans sa plainte.
«Plusieurs consommateurs des villes et des campagnes se sont fiés à cette publicité (d'Orange) et ont souscrit (...) aux services de cette entreprise», soulignait la FCC dans sa plainte. «Mais nous avons constaté ultérieurement que ces services n'offraient pas les avantages que la publicité permettaient d'espérer», précisait-elle.
L'ART assurait qu'elle allait adresser «une demande d'explication» à l'opérateur incriminé, évoquant la possibilité de prendre des sanctions contre lui si les accusations de la FCC s'avéraient fondées.
Otric N.
Muhammadu Buhari va se rendre au niveau des avants postes de la guerre contre la secte terroriste boko haram, dans le nord-est du Nigeria. C’est là où les attaques sont plus denses car elle se sont multipliées ces derniers mois.
L’annonce a été rendue publique ce jour, sur Tweeter, par son porte-parole, Bashir Ahmad : « Le président Buhari devrait ouvrir la conférence annuelle du Chef d'état-major des armées le 28 novembre (...) à Maiduguri, dans l'Etat de Borno … Cette conférence était initialement prévue à Benin City, dans le sud du pays, mais dans le contexte actuel d'explosion des violences, la présidence a décidé à la dernière minute de l'organiser dans la capitale régionale du nord-est... ».
Le président Buhari est en lice pour un prochain mandat à la présidentielle de février 2019. Or, certains membres de l’opposition pensent qu’à travers cet acte, le président sortant veut regagner les cœurs de ceux qui estiment que son bilan sécuritaire n’a pas répondu aux attentes des populations. Ils dénoncent le manque de soutien du gouvernement à des troupes épuisées et sous-équipées, et dont les morts se comptent par dizaine.
La crise sécuritaire au Nigéria a pourtant été son cheval de bataille, alors qu’il battait campagne à la veille de la présidentielle en mars 2015. Muhammadou Buhari avait notamment fait la promesse de mettre un terme à l’insurrection islamiste. Ses électeurs avaient cru en lui, peut être parce que c’est un ancien général.
Entre 2015 et 2016, les armées de la région où le groupe opère le plus, notamment le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria, regroupées au sein de la Force multinationale MNJTF avaient connu d'importants succès militaires, chassant les insurgés de la plupart des territoires sous leur contrôle.
Mais les attaques ont repris avec de plus en plus d'ampleur cette année, notamment sous la direction de la branche de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), la fraction de Boko Haram affiliée au groupe Etat islamique.
Depuis juillet, l'on a recensé au moins 20 attaques contre des bases militaires nigérianes, situées pour ainsi dire, dans la région du pourtour du lac Tchad, une zone contrôlée par l'ISWAP.
Celle du 18 novembre dernier par exemple a fait au moins 43 morts ou plutôt 100, selon certaines sources sécuritaires à Metele, un village situé près de la frontière avec le Niger.
Le ministre de la Défense, Mansur Dan-Ali, qui s'est déjà rendu Niger en septembre, doit par ailleurs se rendre au Tchad cette semaine pour une rencontre bilatérale avec son homologue tchadien, le général Daoud Yaya.
« Cette visite vise à renforcer les opérations de la force régionale (MNJTF) pour l'aider à accomplir son mandat d'éliminer les menaces sécuritaires », a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la défense nigériane, Tukur Gusau.
On estime à 30 000, voire plus le nombre de personnes ayant perdu la vie depuis le début de l'insurrection jihadiste en 2009 et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
Nicole Ricci Minyem
Ils sont soupçonnés d’être à l’origine de l’enlèvement du Père Jude-Thaddeus Langeh Basebang, missionnaire camerounais, du révérend diacre Placid Muntong, d’un élève claretain Fonde Abel et de leur chauffeur. Selon certaines sources, Ils se rendaient à la paroisse de Munyenge pour apporter une assistance caritative aux victimes de la crise anglophone.
Une autre attaque surprise, sournoise, caractéristique des assaillants d’une ambazonie imaginaire et, qui ont décidé depuis plus de deux ans aujourd’hui, d’instaurer un état de non droit dans cette partie du Cameroun qu’ils estiment leur appartenir. Il ne se passe plus une semaine, sans qu’on entende parler de leurs méfaits et, leurs victimes se recrutent au sein de toutes les couches de la société : élèves, enseignants, responsables de la société civile, autorités administrative et religieuse aujourd’hui…
A l’heure actuelle, il ne serait pas évident d’établir avec exactitude, le nombre de leurs victimes mais, dans les régions du Nord et du Sud-Ouest, tout le monde est sur le qui-vive. Et, c’est conscient de cette réalité que les missionnaires, installés dans cette région, font fî de leur crainte et, s’engagent dans cette œuvre missionnaire pour laquelle ils ont résolu de consacrer leur vie.
Même dans les cas les plus extrêmes, dans certains pays en proie à une guerre violente, l’on a quelquefois vu les différents protagonistes respecter l’habit des moines. Les personnes qui arborent ces tenues sont réputées être neutres et, qui s’attèlent simplement, dans un camp comme dans un autre, d’apporter des soins, de faire acte de charité, de partager l’amour du prochain…
Il est dès lors incompréhensible que depuis le début de la crise sécuritaire dans les zones anglophones, l’Eglise semble paye le lourd tribut d’une crise dont on ignore les motivations profondes. Qu’est ce qui justifie ces attaques ciblées envers les hommes de Dieu, qui ne sont même plus en sécurité entre les murs de leur paroisse.
L’on se souvient qu’après l’assassinat du père Cosmas Omboto Ondari, un missionnaire kényan de 33 ans tué par balles à Kembong, un village situé dans la région du sud-ouest anglophone du Cameroun, le ministre de la défense Joseph Beti Assomo, avait pointé un doigt accusateur vers les séparatistes qui, selon lui ont agi dans le but de porter atteinte à la crédibilité du gouvernement.
Toujours est – il que les attaques constantes des séparatistes ou terroristes envers l’Eglise sont de plus en plus inquiétantes. Cela donne l’impression que à aucun endroit, les populations ne peuvent se sentir en sécurité. Et, la réaction du clergé est attendue. Certes, l’on a vu par ci, par là des messes au cours desquelles les prédications étaient portées vers un cessez le feu, mais, il est évident qu’une position claire, nette, tranchée reste la meilleure option. Peut – être que seuls, les responsables du clergé sont aptes à toute médiation, entre le gouvernement et les sécessionnistes pour que les armes, les meurtres et autres actes barbares cèdent la place à un dialogue franc, inclusif.
Cependant, une question demeure : Face à la bonne volonté et à toutes les actions entreprises par l’Etat pour que la sérénité revienne, sur l’ensemble du territoire national, qui seront ses contradicteurs d’en face ?
Nicole Ricci Minyem
Le ministère de la Forêt et de la faune (Minfof), informe qu’au cours de l’année 2018, les bénéfices nets réalisés par l’ensemble des intervenants dans la commercialisation du bois-énergie au Cameroun sont estimés à 117,42 milliards FCFA pour le charbon de bois. Ces bénéfices peuvent plafonner à 152 milliards FCFA si on ajoute les charges du personnel et les ventes de bois dans les zones urbaines.
En effet, selon le Minfof, la consommation annuelle du bois-énergie dans les zones urbaines est estimée à 2 203 496 tonnes pour le bois de feu et 356 530 tonnes pour le charbon. Le tout pour un chiffre d’affaires évalué à 188,33 milliards FCFA/an. Les populations autochtones, quant à elles, consomment 4 millions de tonnes/an de cette énergie pour une valeur de 77,8 milliards FCFA.
Seulement, le Minfof note que, «la contribution de la filière bois-énergie aux revenus de l’Etat reste marginale, alors que des sommes pouvant atteindre 1 milliard FCFA sont prélevées aux acteurs de la filière, par les réseaux de parafiscalité». Ce ministère estime que pour améliorer la filière, il est souhaitable de reconnaître l’importance économique/stratégique du bois-énergie et de lui donner une place conséquente dans le sous-secteur forêt-faune, la loi forestière et l’administration forestière.
Il faut le dire, la demande d’énergie de la population s’accroît. Dans les zones rurales ou périurbaines, le bois apparaît comme la première source de combustible, voire la seule. Plus de 84% de ménages camerounais utilisent le bois-énergie comme principale source de combustible, renseigne l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, dont le pays est disposé à montrer son modèle de gestion de cette filière.
L’Honorable Jean Jacques Zam Coordonnateur du Repar Cameroun indique que l’écosystème généreux du Cameroun rencontre plusieurs problèmes. Parmi lesquels on peut citer la dégradation et la déforestation, l’inégale répartition sur le plan national et les changements climatiques.
Fort de cela il convient donc de réfléchir sur une meilleure organisation de la filière. Il faut la rationaliser et la valoriser. Le Cameroun a mis en place des réformes qui ont conduit entre autres à la mise sur pied du Programme sectoriel Forêt Environnement (Psfe) et à la création d’un Ministère, celui en charge des Forêts et de la Faune.
Le dialogue parlement/gouvernement ayant été élargi aux experts en la matière et aux haut-commis de l’Etat, les assises doivent pouvoir aboutir à «la pérennisation et le développement des fonctions économiques, écologiques et sociales des forêts, dans le cadre d’une gestion intégrée, assurant de façon soutenue et durable la conservation et l’utilisation des ressources et des écosystèmes forestiers», a précisé Hilarion Etong, représentant de Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale, à la cérémonie protocolaire de l’évènement qui s’est déroulé à l’hémicycle du palais de verre de Ngoa ekelle, en marge de la session plénière de juin qui court à sa fin.
C’est donc sur l’initiative du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar), que le parlement s’est entretenu avec les membres du gouvernement sur la problématique du bois-énergie. Le dialogue qui s‘est étendu sur deux jours à savoir les 4 et 5 juillet 2018, a été élargi aux partenaires au développement du Cameroun, à l’instar de la coopération allemande et à quelques acteurs de la filière bois-énergie.
Otric N.
Le jeune camerounais Flavien Kouatcha, promoteur de la start-up « Save Our Agriculture », spécialisée dans l’aquaponie (forme d’aquaculture qui associe la culture de végétaux à l’élevage de poissons), a reçu le 23 novembre 2018 à Paris, le Prix coup de cœur de la 2ème édition des prix EDF Pulse Africa.
« Save Our Agriculture » conçoit et fabrique des kits individuels et unités aquaponiques pour des particuliers et professionnels désireux de produire leurs aliments à domicile. C’est un principe qui consiste à allier un élevage de poissons et un bassin de culture de végétaux, concourant ainsi à faire des excréments naturels de poissons un engrais biologique pour les plantes.
Ce concours organisé par Electricité de France (EDF), qui a enregistré quatre fois plus de participants cette année, par rapport à la première édition, vise à révéler et à accompagner des innovateurs africains engagés dans le développement énergétique du continent, apprend-on.
En effet, le 23 novembre, Marianne Laigneau, Directrice Exécutive Groupe en charge de la Direction Internationale a récompensé les trois lauréats de la deuxième édition des Prix EDF Pulse Africa. Ces trois start-up, porteuses de projets d’avenir, vont participer activement au développent énergétique du continent.
Le groupe EDF a récompensé trois start-up parmi les 436 entreprises candidates à la deuxième édition des Prix EDF Pulse Africa. Les Prix ont été remis par Marianne Laigneau, Directrice Exécutive Groupe en charge de la Direction Internationale, en présence des membres du Grand Jury. Les trois lauréats sélectionnés par le Grand Jury ont remporté les dotations allant de 5 000 euros à 15 000 euros, ainsi qu’un accompagnement facilitant un accès à l’écosystème innovation d’EDF et aux institutions financières françaises ou internationales.
1er prix : Savanna Circuit Tech Ltd., projet porté par l’entrepreneuse kényane Emmastella Wangui.
2ème prix : Black Star Energy Ltd., projet porté par l'entrepreneuse Nicole Pointdexter
3ème prix : Deux Exaequo, Water Access Rwanda et Solarcreed Nigeria, projets portés par les entrepreneurs Christelle Kwizera et Saheed
Le jury a décidé d’accorder un prix spécial « coup de coeur Occitanie » à Flavien Kouatcha pour son projet Save Our Agriculture. Marianne Laigneau, Directrice Exécutive Groupe en charge de la Direction Internationale et présidente du jury EDF Pulse Africa, a déclaré : « Les Prix EDF Pulse Africa marquent un engagement fort de la part d’EDF pour accompagner ces initiatives particulièrement inspirantes, qui contribuent aux solutions énergétiques de demain et qui s’inscrivent dans la dynamique de notre portefeuille de projets hydraulique, biomasse et off-grid en cours de développement en Afrique. Pour le groupe EDF, il s’agit également d’une opportunité pour identifier celles et ceux qui travaillent aujourd’hui aux solutions énergétiques de demain ».
« Save Our Agriculture » décroche ainsi son 2ème prix, en deux mois, puisque cette start-up a reçu, en septembre 2018, le 1er Prix Pierre Castel 2018, décerné par le Fonds de dotation Pierre Castel-Agir pour l’Afrique, pour soutenir et accompagner financièrement des projets portés par de jeunes entrepreneurs africains, dans les domaines de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’agritech et l’agro-ressources.
Otric N.
La finale de la Coupe du Cameroun de football 2018 au lieu le 2 décembre 2018 au stade omnisport de Yaoundé. L’information qui circule déjà dans plusieurs médias locaux attend d’être confirmée par le Cabinet civil de la présidence de la République qui tient l’agenda du Chef de l’Etat.
C’est un grand moment pour le mouvement sportif national car il marque la clôture de la saison sportive. Ce sera également un grand moment de la vie politique, car le président de la République, Paul Biya, nouvellement élu, fera sa première sortie officielle.
La date de la finale de la Coupe du Cameroun de football est désormais connue, si l’on en croit le journal «Prospective Nouvelle» du mardi 27 novembre 2018. L’on pourra voir dimanche prochain s’affronter Eding sport de la Lékié et Lion Blessé de Foutoumi. Dans le cadre de la préparation de cette grand’messe du football nationale, les deux clubs ont reçu récemment chacun la somme de 10 millions de FCFA.
«Comme lors des précédentes éditions, le Président de la République, Chef de l’Etat a marqué sa très haute sollicitude envers les équipes finalistes de la Coupe du Cameroun, à savoir Eding Fc de la Lékié et Lion Blessé de Fotouni. Dans cette optique, il a donné de très hautes instructions en vue de la mise à disposition des ressources nécessaires pour une préparation optimale des équipes finalistes», a indiqué le ministre des Sports et de l’Education physique, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt lors de la cérémonie de rétrocession de ces fonds.
«J’invite par conséquent les responsables des équipes finalistes, les joueurs et leurs encadreurs à faire preuve d’un comportement digne et responsable lors de la prochaine finale de la Coupe du Cameroun et de tout mettre en œuvre pour offrir au public un spectacle alléchant à la hauteur de la notoriété du football camerounais», a ajouté le Ministre.
Même si cette finale sera quelque peu fade du fait que le vainqueur ne pourra pas participer à la Coupe de la CAF, le ministre des Sports et de l’Education physique, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, veut offrir un grand bouquet au Chef de l’Etat, Paul Biya, après sa brillante réélection.
En effet, ce sera la première apparition publique de Paul Biya après sa prestation de serment à l’Assemblée nationale le 6 novembre dernier. «Je voudrais insister sur le fait que cet évènement de grande envergure doit être (…) spécial à tout point de vue, original, riche en innovation, prestigieux et exceptionnellement beau», a fait savoir Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt aux différentes commissions.
Le président de la République a été élu à l’issue du scrutin du 7 octobre 2018 à 71,28% des suffrages exprimés. Il présidera aux destinées du Cameroun pendant les sept prochaines années. Sur le plan sportif, l’organisation avec brio de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football pointe à l’horizon. Dans son discours de fin d’année, le 31 décembre 2017, le Président Paul Biya a pris l’engagement que son pays sera prêt pour cette fête continentale.
«En 2019, comme vous le savez, notre pays accueillera la grande famille du football continental, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations. Ce sera l’occasion, au-delà de l’aspect purement sportif, de faire profiter à nos hôtes de la chaleur de l’hospitalité camerounaise. Je n’ai nul doute que, comme nos sportifs, nos populations sauront se montrer à la hauteur de l’événement et présenter le meilleur visage du Cameroun. Notre pays sera prêt pour cette grande fête de l’amitié. J’en ai pris l’engagement», avait-il déclaré.
Otric N.
L'audition du général Gilbert Diendéré, l'un des principaux accusés de la tentative de coup d'État de 2015, s'est ouverte lundi 26 novembre devant la justice militaire burkinabè. L'ancien bras droit de Blaise Compaoré rejette les accusations portées contre lui. Il impute la responsabilité à Yacouba Issac Zida, ancien premier ministre.
Le procès a repris ce mardi et, c’est l’affluence des grands jours. Depuis le 26 novembre, la salle des banquets de Ouaga 2000 est pris d’assaut par des curieux, qui veulent vivre chaque minute de cette action intentée par la justice burkinabé, contre les auteurs présumés du putsch manqué de septembre 2015. L’un des témoignages les plus attendus étant celui du général Gilbert Diendéré. Tout le monde veut savoir, si l’audition de celui qui a pris les rênes du Conseil national pour la démocratie va enfin permettre de situer les responsabilités dans la tentative de putsch mais aussi, d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les ramifications politiques de ce qui fut qualifié de coup d’état le plus bête du monde.
Un Diendéré à l’offensive
Poursuivi notamment pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres et coups et blessures, « Golf », comme le surnomme les burkinabè a quitté son habituelle réserve pour se montrer particulièrement prolixe, et même offensif, à la barre du tribunal militaire présidé par le magistrat Seydou Ouédraogo : « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du régiment de sécurité présidentielle ont fait irruption dans le conseil des ministres et, ont arrêté le président de la Transition Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et certains ministres… ».
Une thèse en contradiction avec le témoignage du chef des opérations du coup d’État, l’adjudant-chef Eloi Badiel, qui avait directement mis en cause le général Diendéré. « Le 16 septembre 2015, vers 10h00, le sergent-chef Roger Koussoubé m’a informé que le général Diendéré a instruit de procéder à l’arrestation des autorités de la Transition », avait – t-il alors qu’on l’auditionnait Un ordre indirect, précisait alors ce témoin, qui a, dans le même temps admis n’avoir eu aucun contact direct avec le mis en cause pour recevoir cet ordre.
L’issue du débat sur ce point précis sera cruciale, et la défense en a particulièrement conscience. Me Mathieu Somé, avocat du général Diendéré, l’affirme : « L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État ».
Le général Diendéré a également voulu démontrer ce qu’il qualifie de comportement machiavélique des responsables de la Transition. Égrenant un chapelet de frustrations au sein de l’armée, provoquées selon lui par les agissements du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. L’accusé a expliqué avoir voulu jouer le rôle de médiation entre l’ancien Premier ministre de la Transition et les soldats mécontents du RSP : « Après s’être fait chef de l’État, puis chef du gouvernement suite au coup d’État du 30 octobre, Zida a cherché à prolonger la Transition en violation de la Charte adoptée illégalement pour réaliser son agenda. Pour cela, il avait besoin de prendre le contrôle des finances publiques de l’État, de l’administration, ainsi que de l’armée » a-t-il encore ajouté à la barre.
La charge contre Zida
Pour Gilbert Diendéré, en s’appropriant le ministère de la Défense, Zida a manœuvré pour mettre l’armée au pas, notamment en envoyant à la retraite anticipée, les officiers plus gradés que lui.
L’accusé s’est également longuement attardé sur la volonté affichée par Zida de dissoudre le RSP, en dépit des recommandations d’un rapport commandé par le président Michel Kafando qui préconisait plutôt une réforme du corps : « Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même qui m’évertuais à aplanir les divergences entre lui et les soldats. J’avais toujours dit que ce corps est un maillon important de la chaîne de lutte contre le terrorisme. Si vous brisez ce maillon, vous affaiblissez notre système de sécurité. C’est la situation que nous vivons aujourd’hui… ».
Interrogé par le président du tribunal sur l’existence de clans au sein du RSP, le général Diendéré a botté en touche : « Je ne suis pas très bien informé sur ce problème. Zida contrôlait des éléments comme ceux qui sont venus me chercher le 30 décembre 2014. En tant que responsable militaire, je n’ai pas à favoriser des clans dans une unité militaire… ».
Nicole Ricci Minyem
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