Bien que des voix s'élèvent pour réclamer un cinquième mandat, la chancelière écarte totalement cette éventualité et, en septembre 2021, moment de sa retraite politique, la première femme à diriger ce pays d’Europe de l’Ouest aura égalé le record de longévité de Helmut Kohl avec 16 années au pouvoir.
La course à la succession de la dame élue Chancelière le 22 Novembre 2005 est ouverte et, nombreux sont les candidats qui se lancent d’ores et déjà dans la bataille.
Il s'agit notamment de :
Armin Laschet : Il a été élu de justesse à la tête du parti chrétien-démocrate en janvier et est l'actuel président de la région la plus peuplée d’Allemagne, la Rhénanie du Nord-Westphalie. Choisi par ses camarades qui l’ont préféré au populaire dirigeant bavarois Markus Söder, patron de la CSU, parti-frère de la CDU, pour mener le camp conservateur à la victoire. Armin Laschet - père de trois enfants et âgé de 60 ans, est partisan de la continuité avec le cap centriste d'Angela Merkel.
A sa place, aurait initialement dû se trouver Annegret Kramp – Karrenbauer mais, en février 2020, l'ex-dauphine d'Angela Merkel avait, renoncé à succéder à la chancelière et abandonné son poste de présidente de la CDU.
Annalena Baerbock : Deuxièmes dans les sondages, juste derrière la CDU (20 à 23 % des intentions de vote contre 27 à 28 % pour le parti de centre droit), les Verts ont fait le pari du renouveau pour tenter de conquérir pour la première fois de leur histoire la chancellerie. Annalena Baerbock, 40 ans, n’au aucune expérience ministérielle à son actif, même au niveau régional ; Cependant, elle a été choisie pour conduire le parti écologiste lors des législatives de septembre prochain, au détriment de son charismatique partenaire à la tête du parti, Robert Habeck.
Olaf Scholz : Actuel ministre des Finances et vice-chancelier, cet homme âgé de 62 ans est membre du Parti Social Démocrate (SPD) depuis 1975 ; il en est d’ailleurs l’un des représentants de l'aile droite. Ancien maire d'Hambourg - deuxième plus grande ville d'Allemagne, Olaf Scholz avait pourtant perdu l'an dernier la bataille pour la présidence du parti face à un binôme d'inconnus, classés plus à gauche, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans.
Selon les sondages, il a malgré tout très peu de chances d'accéder à la chancellerie, le SPD stagnant à la troisième place dans les sondages, derrière la CDU et les Verts, avec 15 à 17 % des intentions de vote.
N.R.M