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A quelques semaines du passage de flambeau à la Présidence de l’Union Africaine, prévue début février, à Addis-Abeba, entre Félix Tshisekedi et Macky Sall, le président de la République Démocratique du Congo (RDC) a profité des fêtes de fin d’année pour aller à la rencontre des populations du Grand Kasaï pour réaffirmer sa vision du développement et expliciter sa politique de bonne gouvernance.

 

Salué à plusieurs reprises par les dirigeants politiques africains, le président congolais s’apprête, début février, à passer le flambeau de la présidence annuelle de l’Union Africaine (UA) au président sénégalais, Macky Sall, pour la période 2022-2023.

Les appréciations majoritairement positives émises par ses pairs africains, quant au mandat effectué par Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA pourraient-elles ainsi être perçues comme un socle légitimant pour les actions en faveur d’une priorisation avant tout focalisée sur le développement et la bonne gouvernance qu’entend mener le président congolais ?

Le président de la RDC avait ainsi fait de la lutte contre la corruption qui gangrène le pays ; ainsi que de l’amélioration de l’indice de développement humain du pays classé 175ème sur 189 pays ; comme du retour de la paix dans l’est de la RDC, miné par l’enkystement de plus de 120 groupes armés, agissant aux frontières du Soudan du Sud, de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie ; trois de ses principales priorités, et ce, depuis son élection en décembre 2018.

Félix Tshisekedi, a ainsi profité des fêtes de Noël et du Jour de l’An, pour entamer une grande tournée présidentielle à l’intérieur de la RDC, en commençant par la province du Grand Kasaï. Il s’agissait, ainsi de « prendre le pouls » de la population et estimer, à leur juste mesure, les énormes enjeux et défis majeurs - notamment en termes de sécurité - auxquels font face les quelques 100 millions de Congolais.

Cette visite du président de la RDC, accompagné de son épouse, Denise Nyakeru Tshisekedi - très engagée auprès des populations les plus touchées et vulnérables, par le biais de sa fondation FDNT - dans la province du Grand Kasaï, visaient avant tout à constater les avancées des travaux qu’il a pu impulser depuis sa prise de fonction en janvier 2019.

La visite présidentielle, débutée à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï oriental, poursuivie à Lomami et Kananga et, enfin, terminée à Tshikapa, dans le Kasaï occidental, a été abondamment critiquée par l’opposition, et ce à l’aune des futures élections présidentielles de 2023, dont la campagne a d’ores et déjà débuté. Pourtant, cette dernière apparaît encore très déchirée et ponctuellement gangrénée par plusieurs accusations d’affaires de détournement de fonds présumés et de népotisme concernant les principaux adversaires du président, que sont Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, candidats battus en 2018 et sans doute futurs candidats.

Ce grand déplacement aura aussi permis au président de RDC, Félix Tshisekedi, d’apprécier sa côte de popularité dans sa terre natale. Fatshi, comme le surnomme affectueusement les Congolais, était, en effet, très attendu. Il s’agissait pour le président congolais de confirmer les ambitions et actions concrètes déclinées à travers la mise en place du programme d’Union sacrée de la Nation - depuis les premières consultations menées auprès des représentants des différentes forces politiques et sociales du pays, dès octobre 2020.

Les deux principaux objectifs fixés dans ce cadre ambitieux, à savoir la redynamisation du développement de base, à l’aune de la subvention de 10 millions de dollars prévus pour chacune des 26 provinces, ainsi que l’élimination de l’insécurité dans l’Est du pays, où les récentes attaques perpétuées par les rebelles des Forces Démocratiques Alliés (ADF) à Beni, le 5 janvier dernier, demeurent cependant fragiles.

Plusieurs des opposants devenus partenaires du président Tshisekedi, à l’instar de l’ancien vice-président et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC) Jean-Pierre Bemba et de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, semblent ainsi déjà préparer les élections de 2023. Ce dernier, pourtant toujours membre de la coalition gouvernementale depuis la fin 2020, n-a-t-il pas lancé, le 20 décembre dernier, à Kisangani, son parti « Ensemble pour la République » à cette fin ? Avec ses initiatives souvent hasardeuses, Katumbi est de plus en plus vu par les Congolais comme un indécis politique.

Le président congolais avait, quant à lui, annoncé, dans le même temps, à l’occasion de la clôture des travaux de la 8ème Conférence des Gouverneurs qui s’était tenue à Kinshasa, les 22 et 23 décembre dernier, le montant global de l’enveloppe budgétaire consacrée à la mise en place concrète par actions et projets du programme d’union nationale ; à savoir 260 millions de dollars.

Cette somme importante consacrée à la mise en place des projets concrets, corroborant la réconciliation nationale si attendue par les Congolais, vise, notamment, à inciter les gouverneurs à garantir la stabilité des institutions et à encadrer l’implémentation de son programme de développement à la base.

Reste, désormais, à veiller à ce que l’adhésion consensuelle exprimée, avec ferveur, par les Kasaïens, ces dernières semaines, à l’égard des hautes ambitions et moyens inhérents conséquents pour y parvenir engagés par le président Félix Tshisekedi, se manifeste avec autant d’entrain, à travers tout le pays.

Le pays est gigantesque, les Congolais nombreux, leurs légitimes attentes sont immenses, et la campagne pour 2023 sera longue. Elle est néanmoins, bel et bien lancée ... Et selon de nombreux experts de la vie politique Congolaise, Félix Tshisekedi qui dispose de la confiance de nombreux congolais sera sans doute l'homme tant attendu du développement et de la bonne gouvernance.

 

Published in International

Pendant des années, elles ont été privées des vastes hectares de forêts qui constituaient l'un des atouts les plus importants de chacun de leurs villages, au profit des carrières créées par des sociétés étrangères. Ces dernières, française, chinoise, portugaise, indienne et autres extraient des matériaux de construction tels que des graviers et autres dépôts sédimentaires.

 

Etat des lieux

La perception et la crédibilité du développement participatif, concepts qui suggèrent l’implication des Populations autochtones ou locales, de même que les projets de conservation durable souffrent souvent de leur confrontation avec l'exploitation forestière ; surtout si cette dernière est incontrôlée.

Dans le Département de la Sanaga Maritime, mais plus précisément dans les villages Logbadjeck et Kopongo, sites sur lesquels nous avons mené une enquête, les populations, démunies, faibles et sans véritables moyens de défense, assistent à la destruction de leur forêt, remplacées par les carrières installées par de grandes filiales étrangères.

D’ailleurs, dans le cadre d’une étude menée par “Global Forest Watch”, il est démontré que de 2001 à 2020, la Sanaga Maritime a perdu 78,6 kha de couvert arboré, soit une diminution de 9,1% du couvert arboré depuis 2000, et 28,1Mt d'émissions de CO₂.

Or, dans leur prospection, ces dernières ne tiennent pas toujours compte des délimitations mentionnées sur les documents qui leur sont attribués par les administrations concernées.

C’est par exemple ce qui s’est passé à Kopongo, comme le relève sa Majesté Salomon Motassi, chef de village : « L’entreprise Razel a, au-delà de couper des arbres aux essences rares, détourné le cours d’eau qui faisait office de barrière entre le village Logbadjeck et le nôtre. Je ne suis pas en mesure de vous dire exactement le nombre d’hectares de forêt détruit lors des opérations menées par Razel ; Cependant, je peux vous dire avec certitude que nous avons perdu les essences comme le Bibinga - l’Azobe – l’Iroko - le Noyer, le Teck et bien d’autres… ». 

Pillage d’un espace riche en espèces végétales et animales   

Bien que les responsables des différentes carrières se défendent éperdument, les populations de Logbadjeck par exemple, estiment que l’intrusion des individus, pas toujours identifiables dans leur forêt, à des heures indues pour des coupes sauvages et illégales des grumes, a connu une extension ces dernières années à cause de ces industries de carrière. 

Celles-ci ouvrent en permanence de larges pistes forestières, détruisant des hectares de plantation, détournant des cours d’eau, etc.

Et, bien que cela ne repose sur aucune étude scientifique, les habitants de Logbadjeck estiment qu’ « au moins 60% d’hectares de forêts ont été détruites, remplacées par des entreprises françaises, chinoises, libanaises, portugaises qui ne garantissent aucune mesure restrictive afin d’éviter les débordements dans leur zone d'intervention… ».

Confère le tableau ci-dessous qui représente les données recueillies auprès des populations.

Par ailleurs, les plaintes des populations locales montrent que la proximité physique des mécanismes de conservation, associée à ceux de l'exploitation, du déploiement dans les zones concernées, sans parler des négociations avec les villageois semblent avoir engendré une méfiance croissante.

Participation des populations locales et autochtones à la gestion des ressources naturelles: Un concept vain à Logbadjeck

Si cette option s'avère incontournable dans les politiques de «bonne gouvernance» de même que les programmes de «développement durable» aujourd'hui;

Si comme le laisse entendre le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED), qui prend appui dans les discours institutionnels et politiques dominants, comme dans les déclarations des programmes de coopération internationale, les formules consensuelles de Développement Durable et de Participation Locale donnent l'impression de vouloir imposer un certain humanisme, leur mise en pratique est de peu d'utilité surtout pour ceux qui sont censés en bénéficier.

La situation qui prévaut à Logbadjeck, semble être une parfaite illustration de ce déphasage, entre les discours et la pratique. Les entreprises françaises, portugaises, libanaises, chinoises et autres qui exploitent ces vastes étendues de terres, ayant appartenu autrefois aux habitants de ce village, donnent l'impression de ne pas se préoccuper des concepts évoqués ci-dessus, se contentant de se prévaloir des autorisations obtenues auprès des Administrations concernées. 

Au-delà de spolier les populations de leurs terres, privant ainsi les générations futures de leur patrimoine, ces différentes industries emploient très peu de jeunes locaux et, pour ceux qui sont recrutés, ils ne bénéficient pas tout à fait des normes requises par l’Organisation Internationale du Travail.

Le constat sur le terrain, de même que les différents avis recueillis auprès de divers acteurs nous ont amené à évaluer de manière tout à fait caricaturale, le pourcentage ci après : Seulement 15% de jeunes recrutés viennent de Logbadjeck avec 1% de femmes, qui sont uniquement affectées aux travaux ménagers et 85% de travailleurs qui viennent de Douala, Puma, Yaoundé et d'autres villes du Cameroun.

Des chiffres que nous n’avons pu comparer avec aucune donnée officielle, étant donné que dans les services du Cadastres, et même au niveau du ministère des Forêts et de la Faune, les différents responsables rencontrés ont affirmé qu’il n’en existe aucun.  Les raisons de ces choix qui paraissent discriminatoires sont de nature diverse.

Sa Majesté Séraphin Hiol Motassi - Chef traditionnel de Logbadjeck interrogé sur la question, parle notamment de paresse, d’irresponsabilité, de non-respect des termes du contrat et autres :  «Nous sommes certes conscients que les exploitants de carrière ne respectent pas totalement le cahier des charges, mais jusqu'ici nous nous sommes battus pour recruter les jeunes de notre village dans ces sociétés ne pas afficher de comportement responsable et ce que nous avons le plus déploré, c'est la consommation d'alcool ...

Nous avons dû intervenir plus d'une fois, par exemple lorsque nous avons entendu parler des licenciements chez Razel - Société française mais, lorsque les faits nous ont été présentés, nous avons été contraints d'abdiquer, car enterrer un enfant qui allait travailler à la carrière, en un état d'ivresse très avancé et au chômage, vous conviendrez avec moi que le choix est vite fait… ».

Ceux qui y travaillent ont des contrats à durée déterminée et peuvent être licenciés au moindre faux pas, sans aucun recours, comme l’affirme Landry Mbeleck – Jeune en chômage :

« J’ai été employé pendant 11 mois, au sein des entreprises chinoises installées ici chez nous. Si l'on peut se réjouir qu'à Royal et Huang Pierre, les salaires sont acceptables, les horaires de travail respectées, en plus du paiement des heures supplémentaires, on déplore néanmoins le fait que certains jeunes aient été licenciés pour des raisons que je trouve fallacieuse ; J’ai été licencié parce qu’on m’a accusé d’avoir été absent pendant quelques jours…

Et pourtant, j’étais bien souffrant et j’ai même apporté mes carnets d’hospitalisation ; Je dois vous dire que j’ai utilisé mon propre argent pour me soigner, l’entreprise ne m’a rien donné et a refusé de me prendre en charge, sans oublier que je n’étais même pas affilié à la Cnps…Je ne peux compter le nombre de mes camarades qui sont dans la même situation que moi, et qui ont eu des accidents de travail, dans les carrières mêmes ».  

Pire encore, les responsables des carrières ne fournissent pas les équipements de protection

En dehors de la société Razel, qui s'efforce de fournir à ses employés les uniformes conformes à ce type d’emploi, les jeunes présents sur les autres chantiers s'y rendent, pratiquement avec des tenues qu’ils portent pour aller dans les champs. Une situation qui ne semble pas le moins du monde émouvoir ces industriels, concentrés qu’ils sont à se faire un maximum d’argent.

Autre curiosité

Les Camerounais recrutés sont, dans la quasi-majorité des cas, affectés à des tâches subordonnées. Les quelques rares qui sortent du lot, à l’instar de François Bell, disent qu'ils ont dû travailler dur avant de se voir confier des responsabilités.

Bell François - Directeur adjoint de Royal et Huang Pierre : «Nous ne pouvons pas rejeter entièrement la faute sur les opérateurs. Ici, chez les Chinois, c'est juste le travail qui porte ses fruits. J'ai gravi les échelons, prouvant que je suis qualifié pour faire le travail requis ...

Je n'ai jamais fait de surcharge, contrairement à certains, bref, j'ai réussi à instaurer un climat de confiance qui m'a donné la latitude d'occuper le poste qui est le mien ... ».

Le patrimoine routier de Logbadjeck est entièrement détruit

Les routes qui serpentent à travers le paysage luxuriant et traversent les villages de cet arrondissement sont dans un état lamentable. Les chaussées, qui faisaient jadis la fierté des populations locales sont depuis bientôt dix ans, voire plus, lacérées par des grumiers transportant du bois, de même que des camions transportant du gravier, sous le regard impuissant des habitants, qui souhaitent instamment que cessent ces va-et-vient qui altèrent considérablement le frêle patrimoine routier de la localité et diminuent la population forestière.

Une prière qui se fait d’autant plus insistante que les clauses inscrites dans les cahiers de charge, signés par les exploitants de ces ères ne sont quasiment plus respectées. Tous se livrent une bataille sans merci, arguant qu’à cause de l’implantation des multiples carrières, les bénéfices ne sont plus assez conséquents.

Des arguments battus en brèche par Koambi Betta Anicet Bernadin -  Sous Préfet de l’Arrondissement de Logbadjeck qui, au cours d’une rencontre avec les différents acteurs, a invité les uns et les autres à aller au-delà de la nourriture du village, car dans les cahiers de charge, il est inscrit l’arrangement des routes, la construction des Salles de classe, des Centres de santé, des forages d’eau et autres.

Le sous préfet nouvellement nommé représente une lueur d’espoir pour les Populations de Logbadjeck, même si ce dernier est   conscient des blocages qu’il pourra rencontrer sur son chemin, à cause de la chaîne d’influence malsaine et de la corruption que certains ont développé au fil des ans.

Une question taraude toutefois les esprits : Combien de temps va t –il falloir pour que les arbres repoussent et que la forêt de la Commune de Logbadjeck retrouve sa verdoyante nature d’antan ? 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Cette histoire a été soutenue par Code for Africa et financée par Global Forest Watch (GFW) avec le soutien du ministère norvégien du climat et de l'environnement (KLD). GFW soutient le journalisme axé sur les données par le biais de son initiative de fonds de petites subventions. L'éditeur maintient une indépendance éditoriale complète sur les articles rapportés à l'aide de ces données.

 

Published in Agro-Industrie

Selon l’initiative pour la forêt de l’Afrique (Cafi) est cité parmi les pays africains qui subissent de plein fouet les effets de la déforestation. Ce sont les régions du Centre, du Sud, de l’Est et du Littoral sont touchées à 80% par la coupe sauvage des forêts font savoir les experts. 

 

Les quatre régions du Cameroun connaissent font face au phénomène de sécheresse dont l’intensité ne cesse d’augmenter. A l’origine de cette situation, l’émission des gaz à effet de serre causée sans aucun doute par la déforestation. Les experts constatent que les émissions de gaz à effet de serre entraînées par le défrichement des forêts ont aussi augmenté comparativement à la période 2000-2012. 

Depuis 2016, le Cameroun s’engage à réduire les causes de déforestation et de la dégradation forestière, à défaut d’atteindre les réductions de ces émissions pour maintenir le réchauffement à 1,5°C d’ici 2100 comme recommandé le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). C’est à juste titre que Pierre Hélé le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable explique, « maintenant, il faut l’opérationnaliser en mettant en place des actions concrètes. Il s’agit de reprendre tous les projets qui vont dans le sens de Redd+. Cela veut dire que nous sommes un pays riche en forêt et cela interpelle tous les pays du bassin du Congo pour une gestion durable des forêts ». 

Le Minepded fait savoir par ailleurs, « nous devons faire en sorte que les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation soient évitées ».  Un défi qui était au cœur de la 2ème réunion de concertation de haut niveau sur le cadre national d’investissement (Cni) au Cameroun qui s’est tenue le 18 décembre à Yaoundé. 

 

Innocent D H

 

Published in Société

Avec un rythme jugé lent, quelques structures étatiques parapubliques et privées répondent à l'appel incessant de la délégation régionale du Ministère de l’environnement, de la nature et du développement durable.

La région du Nord souffre  de plus en plus des conséquences de la déforestation  continue qui règne en maître dans ses localités où le bois est la seule énergie utilisée au sein des ménages .La nécessité pour tenter de tordre le coup  à ce phénomène de plus croissant. « Nous avons depuis quelques années encouragé les populations à reboiser. Ce message a atteint sa cible mais il reste encore à faire un travail de conscientisation par un approche de sensibilisation conjointe » espère Antoine Damou Lamtoing, délégué régional du ministère du ministère de  l’environnement, de la nature et du développement durable.

Le reboisement généralement dans cette partie du pays s'organise souvent par les communautés villageoises, des établissements scolaires  et d'autres structures. Dans le Mayo Louti cet appel est visiblement entrain de prendre corps avec succès grâce à une structure dont la vocation première n'est pas liée à la déforestation. Il s'agit d'une entreprise du nom Chaux Roca dirigée par Pierre Rocaglia de nationalité Française.

Installée à Figuil depuis quelques années l'action de cette entreprise dans la protection de l'environnement semble aujourd'hui une action d'une dimension citoyenne. Bénéficiant d'une approche méthodique centrée sur l'aménagement de ses lapinières cette structure s'est engagée à reboiser « nous avons plusieurs sites de reboisement dont celui de Bafouné situé à la sortie de Figuil d'une superficie de cinquante hectare dont vingt déjà entièrement reboisé » explique Jérôme Lakaye responsable de l'environnement dans cette structure.

La production moyenne des plants est estimé en moyenne à dix milles et en plus des sites de reboisement, d’autres endroits en ville et dans d'autres villages de l'arrondissement. Malgré la définition des sites à reboiser faite de commun accord avec les responsables locaux des  services du ministère des forets et faune ,cette action a été suffisamment perturbée par les populations « En nous investissant pour le reboisement sur nos sites les populations peut être par manque de sensibilisation sur le biens fondés du travail ont vu en cela une occupation de leurs terrain et ont aussitôt commencer à y mettre du feu et mener d'autres activités susceptibles de détruire des jeunes plants ».Cette situation plus ou moins décourageante avait  conduit l'administration de la structure à envisager d'autres initiatives palliatives.

« Le gouvernement par le biais du MINFOF avait donc réorienté la politique du reboisement en nous invitant cette fois ci à intégrer les populations de manière directe à ce processus ; ce qui nous a permis de mettre en ouvre nos moyens pour faciliter cette action en remettant aux populations des jeunes plants et leur donner des connaissances pratiques » ajoute t-il. Le feed back de ces actions s'évalue de manière positive au vue du constat fait sur le terrain et les témoignages des populations.

« Nous nous félicitons de ce partenariat il rentre en droite ligne avec nos objectifs mais ce que nous regrettons c'est la récupération de ce travail par la municipalité qui serait entrain de faire des rapports qui disent en substance que ce reboisement est son initiative alors qu'elle décharge presque chaque jours  les plantes chez nous et ne s'occupent que de l'entretien. Cela à mon avis est comparable à une guerre dont l'explication nous dépasse », explique notre source. Entre la création des pépinières villageoises et l'ouverture d'esprit des populations sur la nécessite de reboiser le chemin est encore long pour cette structure qui n'entend pas céder aux menaces de toute sorte ou une probable déstabilisation dont le risque est minime du fait de l'adhésion des populations  à cette  politique qui présente déjà des conséquences propices au bien être social local.
                                                                                         

Felix swaboka

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01