Un changement qui est intervenu à la suite de levée de boucliers provoquée dans l'opinion par l’attitude très peu professionnelle de certains personnels de cette structure sanitaire, des infirmières notamment, plus promptes à prendre en photo le jeune Blériot Tsanou, du lycée bilingue de Deido, poignardé mortellement par un ancien élève du même établissement le 29 mars dernier, que d'essayer de lui assurer les premiers soins.
Rencontrée par nos confrères de Cameroon Tribune, c'est avec beaucoup d'émotion et de reconnaissance que l'heureuse promue a accueilli la nouvelle de sa nomination, alors qu'elle se trouvait à l'hôpital gynéco-obstétrique de Douala. Sortie de l'école en 1998, elle commence sa carrière à l'hôpital de district de Nylon, avant de regagner le centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé.
Elle se spécialise quelques années plus tard en pédiatrie et néonatologie. Le retour sur le terrain s'effectue à l'hôpital de Bonassama, ensuite à l'hôpital gynéco-obstétrique de Douala, où elle exerce comme chef de service de pédiatrie et directeur médical. Elle est enseignante de pédiatrie à la faculté de Médecine de l’université de Douala, et exerce aussi au département des sciences cliniques.
L’une de ses premières tâches sera, sans aucun doute, de redorer le blason de l’hôpital de district de Deido, terni par le malheureux épisode des infirmières photographes. Mais d'ores et déjà, elle s’engage à assurer la qualité des soins dans un environnement respectueux de l'éthique et de la déontologie, pour contribuer à l'amélioration de l'image de la profession médicale. Les patients peuvent également compter sur elle.
Le nouveau directeur se dit également prêt à se mettre à leur service jour et nuit, être à l’écoute de leurs besoins et y répondre dans la mesure des moyens disponibles. Elle remplace à la tête de cette formation sanitaire Dominique Noah dont la destitution fait suite à la « négligence » décriée par le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, lors de la prise en charge du jeune élève poignardée au sein du Lycée Bilingue de Deido, vendredi 29 mars dernier.
Toujours en lien avec ce drame, le ministre de la santé a suspendu pour 3 mois, le Dr Son Esther Emilienne Epouse Faiyengo ainsi que deux infirmières. Elles sont suspendues de toute activité au sein dudit hôpital sans préjudice de poursuite disciplinaire pour manquement grave à l’éthique et à la déontologie professionnelle.
Otric N.
La deuxième journée du championnat national de basketball U18 qui se déroule au Collège Vogt à Yaoundé depuis le 8 avril dernier a été marquée par la première victoire de l’unique représentant de la région du Littoral dans la catégorie masculine. En effet, pour sa première participation à ce tournoi national, Deido BC de Douala a remporté sa première victoire face aux Aigles de Kribi dans le groupe B sur un score 59-32, mardi dernier lors de sa deuxième sortie. Les basketteurs de Douala ont été battus dans le cadre de la première journée par As Keep the Dream Garcons Gymnase de Yaoundé sur un score de 33-53. Chez les filles par contre, l’équipe de Douala a enregistré une deuxième défaite consécutive face à la formation du collège Vogt Bc de Yaoundé (45-28).
Ce championnat national U18 filles et garçons, qui a débuté lundi dernier à Yaoundé oppose cinq équipes filles et sept équipes garçons issues de quatre régions du Cameroun. La huitième équipe masculine, la formation de Waba de Bafoussam, le deuxième club de la région de l’Ouest, n’a pas pu faire le déplacement pour Yaoundé. Dans l’ensemble, le championnat est dominé autant chez les filles que chez les garçons par les clubs de la région du Centre. Le champion du Cameroun en titre, Alpha de Yaoundé domine le tournoi avec deux victoires consécutives, enregistrées successivement face au Leader Team Garçons Gymnase (72-45) et Foumban Dc (26-52). Cette équipe de Foumban dans la région de l’Ouest, tout comme celle de Bertoua basketball, le représentant de la région de l’Est, sont toujours à la quête de leur première victoire.
Après le Collège Vogt, le championnat se poursuivra à partir de jeudi 11 et ce jusqu’au 12 Avril à l’Esplanade du Palais des Sports de Yaoundé.
Résultats de la deuxième journée
Chez les filles
MARIE CLAIRE NOAH YAOUNDE ≠ FUSEE BC YAOUNDE : 34-46
VOGT BC YAOUNDE ≠ DEIDO BC DOUALA : 45-28
FUSEE BC YAOUNDE ≠ VOGT BC YAOUNDE : 21-39
NZUI-MANTO BAGANGTE ≠ MARIE CLAIRE NOAH : 42-22
Chez les garçons
BERTOUA BASKET ≠ FOUMBAN BC : 57-46
AS KEEP THE DREAM ≠ LES AIGLES DE KRIBI : 91-20
FUSEE YAOUNDE ≠ DEIDO BC DOUALA : 55-37
FOUMBAN BC ≠ ALPH YAOUNDE : 26-52
FUSEE YAOUNDE ≠ AS KEEP THE DREAM : 33-59
DEIDO BC DOUALA ≠ AIGLES DE KRIBI : 59-32
Marie MGUE
« Beaucoup connaissent Mama Fouda, l’ancien ministre de la Santé publique. Celui là même qui avec les émeutes de la fin avaient déclaré que « les casseurs rentrent chez eux ». Une façon de stigmatiser nos frères Bamilékés alors que toutes les ethnies souffrent de la vie chère au Cameroun. Il se croyait éternel au gouvernement. Il est tombé et parce qu’il a peur de l’opération Épervier, il se fait tout petit.
Philippe Mbarga Mboa, appelle aujourd'hui à la paix et au vivre ensemble. Pour lui « tout le monde est chez lui au Cameroun » et s’il est sincère c’est tout à son honneur. Mais le mal à toujours des adeptes. C’est vrai c’est un sardinard à vie mais il faut dénoncer n’importe où par peur de contât.
Ainsi, dans le cadres des batailles pour les législatives et municipale, Djomgoue député RDPC depuis des lustres et voué au pillori. On ne veut pas le chasser parce qu’il est du RDPC, mais selon des ministres de Paul Biya, parce qu’il est Bamiléké et ça c’est inacceptable. Bien qu’il doive être Sardinard, qu’il soit chassé par rapport à ses réalisations et non son ethnie.
Au cœur de cette cabale, un homme Etoundi Ngo Laurent Serge. Que c’est lui capitaine de l’équipe conduite par Ngah Koumda, un ex député vomit dans la Lekié pour malversations financières et trahison politique.
Les réunions tribales sont faites par Etoundi NGoa soit disant pour le compte des Mvog- Béti. Ses propos sont clairs : « que le bami laisse son leur histoire de bon cœur, qu’il aille prendre sa retraite parlementaire à l ouest ».
Au cours de cette réunion un des participants a lancé : « Il a tué le collège de notre sœur Sylvie ( Okeng, ndlr) » , en faisant recruter des élèves dans des écoles publiques . A Etoundi Ngoa de répondre « Il va voir ce qu’il va voir ».
Etoundi Ngoa ne se cache pas pour tenir ces propos. Pendant la présidentielle, il avait donné des instructions fermes : « le Bamiléké de KAMTO ne Gagne pas ici ». Pour lui c’est un ticket de récompense. Il dit à qui veut l’entendre qu’il est le futur délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé. Pour un ministre de la République, faire la guerre à un Bamiléké fusse-t-il Sardinard et membre du RDPC est la voie royale pour être nommé par Paul Biya.
Voilà donc ce à quoi Biya a réduit ses propres partisans.
Bon ça c’est personnel que les voyous disent que je défends Djomgoe parce qu’il est Bamiléké. Je m’en fiche. Car quand je défends mes frères Bulu attaqués inutilement ici et que les extrémistes Bamiléké m’insultent vous n’êtes pas là. Donc je m’en fiche de ce que vous pensez. »
Retranscription : Félix Swaboka
A l’occasion des Cameroon Peace and Sports Awards samedi dernier au Palais polyvalent des sports de Yaoundé, le meilleur a été gardé pour la fin. Une dixième et ultime récompense en guise de bouquet final. Le Prix spécial du sport et du développement au service de la paix décerné au chef de l’Etat, Paul Biya.
Selon le média à capitaux publics, Cameroon Tribune, Paul Biya est honoré pour son immense œuvre à l’endroit de l’ensemble des membres du corps sportif national. « Un recordman des victoires sportives, grand artisan du rayonnement international du Cameroun ».
Une mise en lumière de l’Afrique en miniature sur le théâtre sportif largement revisitée en images au cours de la cérémonie présidée samedi dernier par le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, représentant personnel du Premier ministre, chef du gouvernement.
Quelques instants auparavant, les qualités d’encadreur technique de l’homme du Renouveau ont été saluées par Roger Milla, vainqueur de l’Award de la légende. « Merci au seul sélectionneur qui a cru en moi », a déclaré l’ambassadeur itinérant.
Il sera suivi sur l’estrade par le sixième président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou. Le natif de Garoua qui a tenu les rênes de la Caf de 1988 à 2017 décroche l’Award du leadership. Celui de la performance sportive de haut niveau est revenu à la double championne olympique du triple saut, Françoise Mbango, par ailleurs présidente de la Fondation « Africa jump » dont la cote d’amour auprès du public n’a guère flétri.
La « reine de la montagne » Sarah Etonge, le basketteur Joël Embiid, l’athlète handisport Christian Gobe, le coureur pacifiste Jules Kom Kom et le consultant sportif tv Geoff Ngwa figurent parmi les personnalités du sport récompensées au cours de la cérémonie.
A ces personnes physiques s’ajoute une personne morale, et non des moindres du paysage sportif camerounais et continental : le Canon de Yaoundé, club mythique de la capitale. La soirée récréative et honorifique de samedi dernier marquait la fin des activités ayant jalonné la sixième édition de la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix.
Une première célébration au Cameroun placée sous le très haut parrainage du président de la République. Alliant sport et culture, les Cameroon Peace and Sports Awards ont connu la participation des membres du gouvernement et de la coordonnatrice résident du système des Nations Unies au Cameroun.
Liliane N.
La question relative à la restructuration des bidonvilles du Cameroun a été débattue le mardi 02 avril 2019, par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) et ses partenaires techniques et financiers. La volonté d’en découdre avec les bidonvilles, d’améliorer les conditions et cadres de vie des populations pauvres qui vivent dans des quartiers précaires a été renouvelée. Des assises de mardi dernier, on retient qu’un travail considérable a été abattu au cours des trois premières phases du Ppab dans les quartiers Afan Mabe à Kribi III, Sisia Quarter à Bamenda III et Nkolbikok à Yaoundé VI.
On retient par ailleurs de ces assises que la quatrième phase du Ppab qui a obtenu l’entière attention du Ministère actuellement dirigé par Célestine Kectha Courtès, dans sa prochaine étape devrait englober six villes du pays. Et ce projet nécessite la mobilisation de 30 à 50 millions d’euros soit 19,678 milliards à 32,797 milliards de FCFA. Prenant part aux travaux de mardi dernier, Kerstin Sommer la chargée des projets à l’Onu-Habitat dont la structure fait partie des partenaires du Cameroun, a déclaré « nous nous sommes réunis aujourd’hui (mardi 2 avril 2019 Ndlr) pour réfléchir et voir dans quelle mesure travailler stratégiquement avec les instruments dont on dispose à ce jour pour changer la vie des populations ».
Des assises de mardi dernier, on retient également que le travail qui sera fait requiert la participation, ou disons l’implication du secteur privé à travers une approche participative qui doit être orientée vers l’amélioration des quartiers et des logements, l’accès à l’eau, le foncier, la sécurité urbaine, la santé…
Le cadre des travaux s’est révélé être le lieu idoine pour Claudia Boldrini le premier secrétaire, chef d’équipe infrastructure, section coopérative à l’Union européenne autre partenaire du Cameroun, pour rappeler que son organisme est à sa troisième phase de financement du Ppab. Et celui-ci souhaite en dehors du projet dont il est question, mettre en place un financement additionnel.
Des propos qui ont réjoui Célestine Ketcha Courtès l’ancien maire de Bangangté qui a exprimé toute sa satisfaction tout en insistant sur la matérialisation de la volonté politique du Chef de l’Etat qui consiste à « aller vers le développement durable en signant les ODD et les objectifs du nouvel agenda urbain qui met l’habitat, les logements sociaux, l’accès aux services essentiels et surtout la mobilité urbaine au cœur des actions ».
Liliane N.
Le corps sans vie de Christophe Rémy Holtzer, un architecte français âgé de 54 ans a été retrouvé gisant dans une mare de sang coagulée le 25 février dernier dans le studio qu’il louait à la cité universitaire « Alpha 30 » à Soa.
Selon des éléments d’enquête, la victime aurait succombé à un coup de gourdin reçu au crane. Plus macabre encore, Christophe Rémy Holtzer aurait été sodomisé par ses bourreaux. Leur forfait commis, ils emportaient avec eux, les deux téléphones de l’architecte français, divers documents liés à des transactions financières et une somme de quatre millions de francs CFA.
Les autorités de la localité de Soa aussitôt saisies, avec l’appui des éléments de la Division de la sécurité militaire de la Gendarmerie nationale ont engagé auprès des opérateurs de téléphonie mobile les réquisitions d’usages. Ce sont ces dernières qui permettront de mettre la main sur la présumée commanditaire du meurtre vivant au quartier du Lac à Yaoundé. Ce n’est nulle autre que la copine de la victime, une jeune demoiselle âgée de 19 ans. A sa suite à également été interpellé un jeune homme de 17 ans avec qui avons-nous appris, elle vivait maritalement.
La jeune demoiselle selon l’adjudant-chef major Roger Noa Awono, commandant de la brigade de Soa, a contribué à l’arrestation de Yacouba Simon, 22 ans, un repris de justice, chef de gang qu’elle a sollicité pour la cause. Dans la même lancée, elle a permis aux éléments de la gendarmerie de mettre la main sur l’un des utilisateurs d’un des téléphones de la victime. Un jeune homme de 20 ans, élève en classe de seconde. Toujours selon le commandant de la brigade de Soa, Trois autres suspects impliqués dans cette macabre affaire courent toujours.
Si jeunes mais déjà des CV de délinquants bien fournies. Ce qui suscite de nombreuses questions. Que se passe-t-il dans notre société ? Qu’arrive-t-il à nos enfants ? Qu’est-ce qui les motives dans leurs agissements ? Mais où pardi prennent-ils ce courage pour commettre des actes aussi effroyables ?
Dans le même registre criminel, Camer.be nous apprend que samedi dernier à Yaoundé, a été démantelé un réseau de fabricants de fausse monnaie. Trois suspects ont été appréhendés par les éléments du Groupement de gendarmerie territoriale de Yaoundé. Le cerveau de la bande est toujours en fuite mais un important matériel servant à la contrefaction des billets a été saisi.
Ainsi, a-t-on appris, depuis le début il y a trois ans de la grève des enseignants et des avocats anglophones qui a conduit à la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 152 000 familles au total se sont déplacés vers les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre.
Dans le cadre du plan d’urgence humanitaire dont le rapport a été présenté ce 04 avril 2019 par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration, 75 000 familles ont déjà bénéficié des aides de l’Etat. Une série d’actions sont actuellement en cours afin de poursuive ce processus initié par le Chef de l’Etat.
Selon la CRTV, le média à capitaux publics, lors de son propos de circonstance, le Minat a reconnu le caractère préoccupant de la situation humanitaire dans les régions anglophones. Mais il s’offusque de l’aspect alarmiste que certains veulent lui concéder. Il a d’ailleurs salué l’aide que les partenaires étrangers à savoir le Pnud, l’Oms, le Pam, l’Unicef, l’Ocha, l’Oim, la Croix-Rouge camerounaise, etc.
Et même si l’Etat est sensible face à ces actions des partenaires, le Minat insiste sur le fait que les efforts du gouvernement ne sont pas sans résultats. Raison pour laquelle, l’aide des partenaires doit être encadrée pour éviter la redondance.
« C’est le gouvernement camerounais qui définit comment la politique d’aide aux populations sinistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en fonction des besoins réels des communautés en souffrance », a expliqué le Minat.
Il a poursuivi en indiquant aux partenaires, qu’il ne sert à rien de solliciter des aides de 50 millions d’euros alors que les besoins réels des populations toutes catégories confondues se chiffre à moins de 20 millions d’euros.
Ce plan, d’un coût estimatif de 12 milliards de FCFA, avait été financé à plus de 800 millions de FCFA par des hommes d’affaires et autres personnalités publiques du pays. Il vise à répondre, entre autres, aux besoins des populations en : produits de première nécessité (des couvertures, matelas, récipients, savons), soins de santé d’urgence (médicaments, vaccins, moustiquaires imprégnées, prise en charge psycho-social).
Otric N.
Dans une tribune libre relayée sur les réseaux sociaux, Saint Eloi Bidoung, cadre du RDPC fait son bilan de 34 ans d’existence du parti au pouvoir. Pour l’homme politique qui a toujours voulu prendre les rênes du RDPC, le bilan de son parti est négatif, tout est parti en flamme durant ce temps. Intégralité de cette chronique publiée sur lebledparle.com.
Paul Biya lors du meeting de campagne présidentielle à Maroua – DR
Rdpc – Ce que je crois : 34 ans de flammes et de fumée
Déjà 34 bougies. 34 flammes allumées pour éclairer, devenues des brasiers ravageurs. La fumée monte. Les pompiers arriveront encore en retard.
Il y a des images et des symboles qu’il vaut mieux ne pas choisir pour se faire identifier. C’est le cas de la flamme ou du feu. Mettez-y votre main, juste un doigt ou tenez mal la torche : vous regretterez d’avoir joué avec. L’image était prémonitoire, lourde de signification dès sa parution, en 1985 à Bamenda. Deux années après qu’une flamme se fût éteinte, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) se choisira une identité et une signification : la flamme ; le feu.
D'autres chantent dans les stades : « Ce soir on vous met le feu !» Le parti des flammes venait de nous donner son programme. Le départ de feu était là. L’incendie était annoncé, dévastateur. Et il l’a été.
Le bilan est lourd en dégâts matériels et en victimes humaines.
Le Fonds de garantie des petites et moyennes entreprises (Fogape), la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Mission de développement des cultures vivrières (Mideviv). Le garde-manger est parti en flammes. Le Fonds pour le développement de l’industrie cinématographique (Fodic), où était logé le téléviseur, a été totalement calciné. Carbonisées aussi, la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), la Cameroon Airlines (Camair), la Cameroon Shipping Lines (Camship) et la Société camerounaise de tabac (Sct), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Societe de distribution du Cameroun (Sodicam), la Banque internationale pour l’Afrique Occidentale (Biao), la Cameroun Bank, le Crédit agricole du Cameroun…
Dans les cendres, on identifie à peine le Fonds national pour le développement rural (Fonader), la Société des sacheries du Cameroun (Ssc) et, dans un amas de ferraille noirci par la fumée, la Cameroon Sugar Compagny (Camsuco) et la Société camerounaise de banque (SCB). Spectacle effroyable, que celui de cet incendie ayant consumé jusqu’à la Société d’aluminium du Cameroun (Alucam), qui garnissait les cuisines et les toitures, la Loterie nationale du Cameroun (Lonacam), l’espace de jeux et la Banque camerounaise de développement (BCD), où était gardé l’argent. Combien d’entreprises parties en fumée ? Le bilan est encore difficile à clôturer à ce jour. Les flammes sont parties trop vite, provoquant un gigantesque brasier qui s’est étendu dans tous les secteurs.
Les flammes n’ont d’ailleurs pas encore été circonscrites, le feu couvant sous la cendre dans plusieurs entreprises d’Etat et autres sociétés du secteur privé.
Quelques biens ont été retirés des flammes, en lambeaux, calcinés en grande partie par la flamme géante. C’est le cas de l’Office national des ports du Cameroun (ONPC), du Laboratoire national de génie civil (Labogénie), de la Société des palmeraies du Cameroun (Socapalm), de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Plus pitoyable encore, la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), fortement endommagée par l’eau des pompiers que par les flammes de l’incendie et la Société nationale d’électricité (Sonel), qui n’a pas pu être sauvée à temps pour cause d’obscurité.
La Société de développement du coton (SODECOTON) a été défigurée par les flammes ; des opérations de chirurgie esthétique ne lui ont jamais redonné son visage d’antan. Les Chantiers navals (Cnic) resteront estropiés à vie, brûlés aux trois-quarts comme la CAMTAINER.
Le feu couve toujours sous les cendres des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), partiellement brûlées par la concurrence. C’est le même cas pour la Société des télécommunications du Cameroun (Camtel), qui porte aussi des marques de graves brûlures.
Les dégâts collatéraux de l’incendie
Les victimes de cet incendie, gentiment nommés «ex-employés des sociétés d’Etat liquidées», ont les mains noires de suie et les cœurs en charbon à force de fouiller dans les décombres de l’incendie quelques effets personnels. Se brûlant les doigts ici, les orteils là-bas, ils fouillent dans les cendres, dans une froideur généralisée. Ils pleurent à chaudes larmes depuis de près de 20 ans, devant les décombres de leurs entreprises consumées. Tous leurs espoirs sont partis en fumée, de retrouver leurs pension et arriérés de pension ; leurs soldes et arriérés de solde ; leurs indemnités diverses emportées par les flammes du parti des flammes.
Les pompiers sont encore arrivés en retard. La corruption a déjà ravagé la police, et pas une épaulette n’a été épargnée par les flammes. Le corps judiciaire rôtit sous les flammes de la corruption, des braises ardentes qui ont incinéré la cause des pauvres et des faibles devant l’aloi vicié de la loi camerounaise. La flamme a suivi l’odeur de l’argent, ce combustible qui fait tant de ravages dans la justice camerounaise. La douane, déjà exposée aux courts-circuits, s’est embrasée. Sous le feu de l’action, les douaniers s’enrichissent sans allumer les feux arrière. Certains témoins de l’incendie affirment que les bons chiffres de la douane camerounaise de ces dernières années ne sont qu’un écran de fumée. Derrière, vous n’y verrez que du feu !
Politique de la terre brûlée
Même les bâtiments scolaires ont été atteints par les flammes. Tout a brûlé. L’école primaire gratuite, l’accès non monnayé dans les établissements publics, le respect des tarifs officiels des manuels scolaires ; les frais indus extorqués aux parents et élèves, tous cela est parti en fumée. Les pompiers n’ont pas pu retrouver, dans les décombres, les projets de construction d’écoles et de salles de classe dans plusieurs zones rurales du Cameroun. Du fait du désastre, des centaines d’enfants fréquentent sous les arbres en plein air au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Quelques instituteurs sont des rescapés des flammes de la corruption, à travers des affectations dans un secteur qui a embrasé le primaire, secondaire et le supérieur. Les seuls compartiments épargnés par les flammes sont la corruption et le zèle dans la gestion des fonds publics.
La lutte contre la corruption, quant à elle, est un écran de fumée. Derrière cet écran, c’est le boucan et le roussi. D’ailleurs, le chef d’une cellule ministérielle de lutte contre la corruption enflamme les boîtes de nuit, ces derniers temps à Yaoundé, avec l’argent détourné dans la subvention allouée au fonctionnement de la cellule de lutte contre la corruption dudit ministère. Mais rassurez-vous, il ne lui arrivera rien : il porte un manteau à l’épreuve du feu des flammes ; comme ceux que revêtent les bandits à col blanc du Cameroun. Avec une partie de cet argent, il a corrompu… son ministre. Dans l’incendie, c’est le sauve-qui-peut.
Les flammes de l’amour
Les hommes se sont enflammés de désirs envers leurs semblables ; les femmes brûlent de désir envers leurs semblables. Les flammes de l’amour ont tout brûlé. Il n’y a plus d’hommes pour les femmes ; il n’y a plus de femmes pour les hommes. Les hommes, désolés, entrent en chaleur avec des hommes ; les femmes se mettent au chaud avec les femmes. La flamme a tout rasé, il ne reste que « l’homo sapiens». C’est l’homo sapiens, le franc-maçon, qui construit les carrières et les fortunes sur les décombres de l’incendie provoqué par les flammes. Toutes les victimes des ravages des flammes n’ont pour seul recours que l’homo sapiens pour un emploi, un stage, une bourse d’études, une nomination ou une promotion. Pour vivre comme grand homme, c’est à l’homo sapiens qu’il faut se donner. Au risque de mourir de froid et de famine comme ces milliers d’étudiants formés dans les grandes écoles et les facultés, carbonisés par les flammes sur le marché de l’emploi.
Tous les marchés sont d’ailleurs victimes d’incendies, Mboppi, Congo, Marché B et plusieurs autres du Cameroun ont été plusieurs fois rasés par des flammes. Les pyromanes sont partout avec la camisole de sapeur-pompier. Ils brûlent même des cabinets ministériels. Dans les marches de soutien, on les voit avec des torches rougeoyantes en main. Pyromanes et pompiers en même temps, ils crient «Rdpc oyé !» et le feu se déclenche. La flamme ravage tout, la fumée noire envahit l’économie, la santé publique, l’éducation, l’armée, l’administration publique et autres institutions. On suffoque, on marche sur les cendres. On brûle encerclés par les flammes et la fumée.
Même à l’intérieur du Rdpc, on n’est pas à l’abri des flammes. C’est d’ailleurs l’un des endroits les plus incandescents. C’est comme si vous étiez à un pas d’un grand brasier. On n’exagérera pas la comparaison en pensant au lac de feu, la géhenne où brûlent les pécheurs. C’est le feu en permanence et partout, chaque pécheur se battant comme un beau diable pour brûler les autres pécheurs en croyant pouvoir se mettre au frais. C’est ça le Rdpc ? En tout cas, c’est ça l’enfer. Les militants échauffés et réchauffés diront que le Rdpc n’est pas un enfer. Nous croyons, au vu des dégâts des flammes, que la politique de la terre brûlée est pratiquée dans ce paradis. D’ailleurs les discours, lors des meetings, les motions de soutien et les « appels du peuple », ne sont là que pour nous enfumer l’air. Intoxications politiques par la fumée des flatteries et des mensonges.
Qui nous délivrera de cet enfer ? Combien de temps serons-nous encore dans la flamme et la fumée ? Les pompiers arriveront-ils encore en retard ? Nous brûlons de le savoir. Depuis 34 ans.
La lutte pour les indépendances en Afrique et au Cameroun en particulier a été menée par certains leaders politiques qui représentaient la première élite intellectuelle africaine. Dans les universités où ils étudiaient, ils se faisaient remarquer par leur discours très acerbes contre l’administration coloniale de l’époque.
Leur éloquence, leur courage ou encore leur franc parler était des atouts dont se servaient les organisations telles que l’UPC pour combattre farouchement la politique coloniale menée par la France au Cameroun. Osendé Afana en faisait partie. Son engagement à la cause nationaliste lui a attiré les faveurs de Felix Roland Moumié, qui décide d’en faire son collaborateur le plus proche.
Naissance et parcours
Osendé Afana est né en 1939 dans la petite localité de Nkogksaa à Sa’a dans le département de la Lékié. Après l’obtention de son Certificat d’Études Primaires et Élémentaires (CEPE) à la mission catholique de Sa’a, il est inscrit au petit séminaire d’Ekok, puis intègre celui d’Otélé où il achève son cycle secondaire. Il commence à développer très tôt un esprit de rébellion, qui va l’emmener à être exclure du grand séminaire.
Une situation qui n’aura aucun inconvénient sur sa scolarité, puisqu’il réussira la première partie du baccalauréat en tant que candidat libre. Il s’inscrit en 1951 au lycée Leclerc de Yaoundé, il va encore se faire remarquer par une grève dont il est l’auteur. Il ira même encore plus loin, il va exiger qu’on ne l’appelle plus Castor, son nom de baptême à la naissance. Mis sous surveillance par l’administration coloniale qui le considère déjà comme un rebelle, il réussit tout de même la deuxième partie de son baccalauréat et obtient une bourse d’études pour la France.
Arrivée en France, Osendé Afana va intégrer plusieurs associations militantes qui s’opposent aux politiques colonialistes menées en Afrique. Sa rencontre avec Felix Roland Moumié va faire de lui, l’une des pièces maîtresses de l’UPC. Malgré ses nombreuses activités politiques, Osendé Afana réussit tout de même à décrocher son doctorat d’Etat en économie, le premier en Afrique noire. Une thèse qu’il a soutenu sous le thème « L’Economie ouest africaine, perspectives et développement ». Avec l’assassinat de Ruben Um Nyobe et de Felix Roland Moumié, Osendé Afana décide de lancer une attaque commando à partir de l’Est Cameroun afin d’atteindre la capitale Yaoundé. Le plan est un échec désastreux, selon certaines sources, il aurait aussi été trahi.
La mort d’Osendé Afana
Le 15 mars 1966 à 10h 30, Osendé Afana et Wamba sont tués à onze kilomètres de la frontière Congo-Brazzaville plus précisément sur le pont de la Boumba et Ngoko. Les têtes des deux hommes sont coupées et auraient été présentées à l’ancien président Amadou Ahidjo. Ce n’est que quelques jours après leur assassinat que Fosso François, l’un des rescapés de cette embuscade, va retrouver les corps dans un état de décomposition très avancée et va procéder à leur enterrement. Osendé Afana est tué au moment où sa thèse est publiée en plusieurs langues par la maison d’Edition Maspero. Ainsi disparaît dans l’anonymat total, le tout premier intellectuel d’Afrique noire en économie.
Source : auletch.com
De nombreux actes de corruption plombent la qualité des services dans les administrations. Le président de la CONAC, Dr. Dieudonné Massi Gams, a énuméré les plus récurrents pour en appeler au changement. En effet, cette 11e série des IRR, cible 9 institutions et organisations. Notamment, les ministères de la Fonction publique et de la réforme administrative, des Enseignements secondaires et de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
La CONAC dénonce des délais anormalement longs de traitement de dossiers au ministère des Finances, concernant les pensions civiles. Le délabrement du fichier physique des personnels de l’État au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. En plus, les retards accusés dans la prise en charge des actes d’avancement au ministère des Enseignements secondaires.
Au ministère de l’Économie, les contraintes liées à l’exécution efficace des contrôles des projets des investissements publics. D'où l’importance des IRR qui se veulent une plateforme de gestion innovante et participative. Objectif : amélioration qualitative et quantitative des performances des structures concernées. À ces dernières, le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams donne 100 jours pour la présentation des objectifs visés.
Selon plusieurs observateurs, l’organe en charge de lutte contre la corruption a des moyens limités pour atteindre ses objectifs. Me Mbianga Boniface qui est avocat au Barreau du Cameroun estime que sur le plan purement ontologique et conceptuel, on ne peut pas raisonnablement créer une institution dénommée « Commission nationale anti-corruption » et ne pas lui donner le pouvoir de poursuivre et d’inquiéter véritablement les auteurs identifiés de la corruption, notamment par une action juridique et au besoin administrative.
Sur le plan psycho-social, au regard des statistiques des dénonciations faites par le public auprès de cette institution, il y a plus d’adhésion populaire et de crédibilité allouée à cette institution qu’aux structures juridictionnelles dont la fiabilité et l’efficacité ont fondu comme du beurre au soleil, favorisé par leurs pratiques corrosives et avantageuses pour la corruption. Plus de pouvoir à la CONAC serait synonyme de ferme volonté de lutter contre la corruption.
Toutefois il faut noter que d’aucuns pensent qu’il n’est pas nécessaire de le faire car le travail de la CONAC est déjà encadré par la loi N°2006/089 du 11 mars 2006 portant création et organisation de cette institution. Et son article 24 stipule que la CONAC «élabore à la haute attention du Président de la république, un rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ce rapport est rendu public».
A partir de cette loi, on comprend que la CONAC travaille dans un cadre normatif et réglementaire. Il est question pour elle de mener des enquêtes sur les cas de corruption et de les porter à l’attention du Chef de l’Etat.
Otric N.