"La rencontre organisée à la chambre de commerce, des mines et de l’artisanat de Yaoundé visait à présenter aux jeunes, les différents réseaux dans le Commonwealth et comment adhérer à ces réseaux pour participer au retour de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest", telle est la raison principale indiquée par Andrew Tangang.
L’entreprise de cette centaine de jeunes, dont les objectifs poursuivis sont, entre autres le développement, la justice sociale et la paix ont été renouvelés à l’occasion de la commémoration du 24ème anniversaire du Commonwealth au Cameroun dont le thème retenu est « Un Commonwealth connecté».
Et la présence du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, a apporté une touche particulière d’autant plus que ces jeunes ont sollicité l’implication du gouvernement, afin de mener à bien, les objectifs qu’ils se sont assignés.
De nombreuses articulations étaient au menu de la rencontre de ce 07 Mars et toutes tournaient autour du thème choisi pour ce rendez vous : «Renforcer le pouvoir des jeunes en tant qu’acteurs de la paix dans un Commonwealth connecté ». Les participants ont écouté avec intérêt, les exposés autour des sous-thèmes tels que: «introduction aux réseaux de jeunes existants dans le Commonwealth » ; « concept de paix, de haine et de violence au Cameroun et au-delà »; « rôle des médias dans la propagation et la lutte contre le discours de haine » etc.
Répondant aux questions des journalistes, le Secrétaire général du Local Youth Corner Cameroon a expliqué que : « Les jeunes veulent prendre des initiatives pour promouvoir la paix et le développement du Cameroun. Déjà au quotidien, les jeunes à travers des associations mènent des initiatives de plaidoyer, de sensibilisation, ce qui leur permet de s’occuper, de canaliser leur énergie, de contribuer dans le développement de leur localité ».
Créée en 2002, Local Youth Corner Cameroon œuvre à l’autonomisation des jeunes dans le domaine de la consolidation de la paix et, les actions qu’ils ont jusqu’alors posé sur le terrain, sont comme une réponse à la multiplication des défis sociopolitiques et économiques des jeunes, dans les régions ciblées. Une autre manière, de venir au secours de leurs frères et sœurs qui souffrent du chômage, de la mal gouvernance, du manque d’éducation de qualité, de la pauvreté, de la corruption …
C’est désormais à la maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé que l’ex ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo'o et ses co-accusés, attendront d’être jugés. Arrêtés et placés en garde à vue depuis le mardi 5 mars 2019 au Tribunal criminel spécial (TCS), ils ont été conduits à la prison principale de Yaoundé ce jeudi 7 mars 2019. Cet ancien membre du gouvernement tout comme son épouse et ces anciens proches collaborateurs, le Colonel Joel Mboutou, ancien attaché de défense du Cameroun au Maroc, Maxime Mbangue, l’ex-Conseiller Technique au ministère de la Défense et ancien inspecteur du Trésor en service au ministère des Finances et Victor Emmanuel Menye, le directeur général adjoint de la banque Scb Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank sont soupçonnés de « malversations financières », dans le cadre de l’achat de matériels militaires pour l’armée camerounaise, du temps où il était ministre de la Défense. Une affaire qui s’élèverait à près de 4,5 milliards de F cfa.
Depuis fin janvier 2019, l’ancien ministre des Transports et certains de ses anciens collaborateurs avaient été interdits de sortir du territoire camerounais et ont été régulièrement auditionnés par les enquêteurs du Tcs, une juridiction spéciale créée pour enquêter et poursuivre les auteurs de détournements de fonds publics au Cameroun pour des montants supérieurs à 50 millions de FCFA (76 000 euros). En 2010, le journaliste, Jules Koum Koum, décédé dans un accident de la route, avait enquêté sur un supposé scandale de surfacturation des tenues militaires livrées par la société de fourniture MagForce au ministère de la Défense, au moment où Edgar Alain Mebe Ngo’o était à sa tête. Cet ancien haut commis de l’Etat qui avait enfermé un journaliste de Le Jour dans sa cage pour chien en mars 2018, goûte donc aujourd’hui au cachot après avoir été longtemps qualifié d’« intouchable ».
Administrateur civil, Edgard Alain Mebe Ngo’o est un ancien préfet, qui a tour à tour occupé les fonctions de directeur du cabinet civil de la présidence de la République, du ministre de la Défense (2009-2015) et ministre des Transports (2015-2018). Lancée depuis 2006, l’opération Epervier, destinée à la lutte contre la corruption dans la haute administration, a déjà fait tomber plusieurs anciens ministres, hommes d’affaires et autres.
Marie MGUE
Après la visite en janvier 2018 de Nicoletta Mariolini, la déléguée fédérale suisse au plurilinguisme, voici le tour du président de la Confédération suisse. La symbolique, inévitablement, développe un mouvement déchiffrable sous le prisme de la médiation. Selon certains observateurs, cet élan et cet allant traduisent la volonté suisse à offrir, au pays de Paul Biya, une ou des pistes de sortie de la crise anglophone.
Entre temps, il n’est pas fortuit de rappeler que des initiatives ne cessent de naître. Le corpus de chacune d’entre elles semble se déployer de haut, avec pédagogie et avec une intention proclamée de venir à bout de l’insécurité dans la partie anglophone du Cameroun. C’est dans ce canevas que s’inscrit le Mouvement pour la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (« The North-West and South-West Peace Movement »). Cités par Apanews, Mbile Norbert Nangiya, Francis Enwe Abi Ngalle, Henry Monono et Nick Ngwanyam disent bénéficier d’une épaisse adhésion de l’opinion locale.
Se déclarant apolitique, le mouvement «ambitionne de rassembler tous les fils et filles des deux régions, désireux d’apporter leur contribution au retour à la normale dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, et s’engage à discuter avec toutes les parties prenantes à la crise anglophone, aussi bien au Cameroun que dans la diaspora, afin de parvenir à la cessation des violences».
Cette initiative voit le jour à côté d’une autre. Il s’agit de la Conférence générale anglophone (AAC), programmée depuis novembre dernier par un collègue de religieux, sous les auspices du cardinal Christian Tumi. Depuis, elle ne cesse d’être reportée pour des raisons attribuées tantôt aux difficultés logistiques, et pour certains également aux obstacles posés par le pouvoir de Yaoundé.
Et du coup, le lien entre l’arrivée de Mgr Paul Richard Gallagher à Yaoundé et l’offre de médiation du Vatican est vite trouvé. En effet, le 25 février 2019, au cours d’une audience avec le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, le secrétaire chargé des relations avec les États au Saint-Siège, a formellement émis le vœu du Vatican d’aider le Cameroun à résoudre la crise.
Sur place, le gouvernement n’a cessé de multiplier des initiatives dans le sens de l’apaisement. L’on retient, entre autres, le décret de décembre 2018 consacrant l’arrêt des poursuites contre 289 personnes poursuivies devant les tribunaux militaires, et détenues de ce fait pour des délits commis dans le cadre de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ; celui du 30 novembre 2018 portant création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR).
Mais également le lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence, d’un montant de milliards de 716 millions 500 francs CFA, destiné à rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par les violences ; la création, en janvier 2017, de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme… Pour les observateurs, le logiciel mérite d’être réinitialisé.
Otric N.
Plus de 900 entreprises et organisations exposent leur savoir-faire à l’occasion de la 7ème édition du Salon Promote, dont l’innovation fait partie des axes majeurs cette année.
Du 16 au 24 février 2019 se déroule à Yaoundé, la septième édition du Salon international de l’entreprise, de la Pme et du partenariat (Promote) où près d’un millier d’exposants sont présents à ce rendez-vous du monde des affaires.
Dans un environnement économique difficile où des initiatives visant à booster la production nationale et les activités génératrices de revenus sont les bienvenues, le gouvernement camerounais s’est dit déterminé à accompagner l’entrepreneuriat local et étranger en vue de susciter et d’encourager des investissements.
En procédant à l’ouverture officielle du Salon, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a salué cette initiative rappelant qu’«en six éditions, le Cameroun a accueilli environ 5.000 entreprises participantes venues de tous horizons. Je ne doute pas que les participants à cette édition sauront tirer avantage de cet acte. C’est sur cette note d’espoir que je déclare solennellement ouverte la 7ème édition du salon international Promote».
Selon la Fondation Inter-progress dirigée par Pierre Zumbach, organisatrice de cet événement pour le compte du gouvernement camerounais, plus de 900 entreprises et organisations prennent part à cet évènement, présenté comme étant l’un des plus grands rendez-vous des affaires en Afrique au Sud du Sahara au cours duquel plus d’un million de visiteurs sont attendus.
L’édition de cette année est placée sous le thème «climat des affaires et développement durable de l’économie, l’énergie et le sociétal». Une rencontre économique qui regroupe des exposants évoluant dans divers secteurs d’activité provenant du Cameroun, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Outre des activités purement commerciales menées par des exposants, des rencontres B to B, des visites d’entreprises, des conférences-débats sur des thématiques à caractère économique.
Rappelons que Promote est une plateforme de réseautage actif, un exceptionnel gisement de contacts et d’informations qui, à travers ses espaces d'exposition thématiques, rencontres professionnelles, conférences et débats, animations économiques et culturelles, permet d’entreprendre et de booster les affaires, faire mieux connaître son savoir-faire et renforcer l’image et la notoriété de sa structure.
Un événement tel que Promote est un puissant levier de changement, de promotion du savoir-faire et de l’expertise des acteurs institutionnels et privés des différents pays participants. En effet, le fait de rassembler dans un même lieu un grand nombre de participants pendant une période donnée constitue d'ailleurs une opportunité unique pour favoriser la prise de conscience des enjeux du développement durable.
Moment d’échange propice à la sensibilisation, laboratoire pour tester de nouvelles façons de faire, de nouveaux modèles et de nouvelles technologies, c’est aussi l’occasion de communiquer sur des valeurs fortes et porteuses de sens.
Otric N.
Ils prennent part depuis mardi dernier à une opération de reboisement d’arbres dans la capitale.
Dans le cadre de cette campagne les élèves de 30 établissements scolaires de la ville de Yaoundé vont planter 300 arbres dans leurs écoles. Il est question de leur sensibiliser à la valorisation des ressources végétales en vue de leur participation à la protection et à l’aménagement de leur environnement et au développement durable. Il s’agit également de les sensibiliser sur l’importance de la lutte contre la désertification et le changement climatique tout en promouvant le développement durable. Cette campagne qui est en cours a reçu l’onction du Dr Nalova Lyonga Ministre des Enseignements secondaires, qui a procédé à son lancement, en présence de ses initiateurs qui sont le Shalom Club Cameroon et l’Ambassade d’Israël au Cameroun.
Au cours de la cérémonie présidée par le Minesec on a appris qu’au terme de cette campagne, les des 30 établissements scolaires auront bénéficié de la formation aux techniques relatives à la plantation, à la culture et à la conservation des arbres. Ils vont apprendre à développer, à maintenir et à exploiter un espace vert. Ils vont être outillés pour pouvoir valoriser la culture de légumes-fruits pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Et si c’est possible pouvoir générer des revenus et valoriser l’utilisation des déchets organiques pour la promotion des engrais verts.
Il convient de rappeler ici que le gouvernement est actif dans la protection de l’environnement et la lutte contre la déforestation. Dans le cadre de la campagne nationale de reboisement 2018 baptisée «Ensemble, luttons contre le changement climatique au moyen de restauration des forêts naturelles dégradées», les autorités ont indiqué le souhait de vouloir planter plus de 550 000 arbres au cours de l’année en cours. Ladite campagne a été officiellement lancée le 4 mai 2018 à Bertoua, capitale de la région forestière de l’Est du pays. On avait alors appris que restaurer le couvert végétal du Cameroun coûtera 600 millions de francs CFA cette année à l’Etat. Pour ce qui est de la répartition de ce budget, il a été dit que 40% de ces fonds seront allouées aux régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, toutes en proie au phénomène de la désertification. Les 60% restants permettront de lutter contre la déforestation dans le reste du pays.
Ce sont 556.100 arbres qui devraient être plantés à la fin de cette campagne. Un nombre en légère hausse par rapport à l’année 2017, où 538 mille arbres avaient été plantés sur une superficie de 1345 hectares. Le Cameroun s’est engagé à restaurer plus de 12 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030 dans le cadre de l’initiative Bonn Challenge. Depuis 2006, les campagnes de reboisement ont permis, renseigne-t-on au ministère des Forêts et de la Faune, de planter environ 4 millions d’arbres sur le territoire camerounais, sur une superficie de 30 000 hectares. Le Ministère des Forêts et de la Faune octroie depuis cette date, aux communes, Gics, associations et chefferies traditionnelles dans le cadre du programme national de reboisement, des appuis financiers du fonds spécial de développement pour la réalisation et l’entretien des plantations forestières.
Liliane N.