Le ministre de la santé publique vient de nommer le médecin qui va assurer l’intérim de la direction de l’hôpital de district de Yabassi. Un jeune médecin sorti de la faculté de médecine il y a trois ans seulement.
Le jeune médecin Engelbert Bertrand Ngoo Ngono a soutenu sa thèse de doctorat à la faculté de médecine de Yaoundé en début juillet 2017. Né le 11 août 1991, le jeune médecin à 29 ans va assurer l’intérim de la direction général d’un hôpital de district. L’ancien élève du lycée de Mballa II à Yaoundé se voit brutalement propulsé à un poste de responsabilité où il devra se distinguer, se démarquer.
Il y a deux jours, le ministre Manouada Malachie sanctionnait le médecin qui avait été désigné pour occuper cette fonction depuis le 20 novembre 2020. Le Dr Yves Missé Missé n’a pas daigné faire le déplacement pour la ville de Yabassi pour assurer les responsabilités que l’Etat du Cameroun venaient de lui confier. Son absence irrégulière a entraîné la cessation des versements de son salaire de fonctionnaire de la république. Et aujourd’hui, Manaouda Malachie choisit celui qui va assurer l’intérim de la gestion de cet hôpital en attendant de nommer dans les semaines à venir, un médecin plus expérimenté pour diriger l’hôpital de district de Yabassi. La décision du Ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, qui nomme le jeune Engelbert Bertrand Ngono Ngono au poste de Directeur par intérim de l’hôpital de District de Yabassi est tombé ce jeudi soir. Le promu, Médecin généraliste, ancien élève des Lycées de Monatélé et de Mballa II, remplace Dr Yves Missé Missé qui a abandonné son poste de travail selon le ministre de la santé publique.
La nomination d’un médecin de 29 ans est un message fort
C’est un défi pour le jeune médecin, mais davantage un message pour la communauté médicale. Un message que le jeune ministre de la santé passe aux autres jeunes médecins. Comme pour leur dire, tout est possible. Peu importe l’âge, il y a plus besoin de croire que parce qu’on est jeune, on sera simplement à la traîne dans la gestion de l’administration médicale. Et pour ceux qui ergoteront sur les questions d’expériences professionnelles de ce jeune homme, nous souhaitons juste rappeler que le Chef de l’Etat actuel a lui aussi commencer sa carrière au sein de la présidence de la république alors qu’il avait 29 ans. Prêtons-lui le bénéfice du doute, et apprécions le maçon au pied du mur.
Stéphane NZESSEU
Un changement qui est intervenu à la suite de levée de boucliers provoquée dans l'opinion par l’attitude très peu professionnelle de certains personnels de cette structure sanitaire, des infirmières notamment, plus promptes à prendre en photo le jeune Blériot Tsanou, du lycée bilingue de Deido, poignardé mortellement par un ancien élève du même établissement le 29 mars dernier, que d'essayer de lui assurer les premiers soins.
Rencontrée par nos confrères de Cameroon Tribune, c'est avec beaucoup d'émotion et de reconnaissance que l'heureuse promue a accueilli la nouvelle de sa nomination, alors qu'elle se trouvait à l'hôpital gynéco-obstétrique de Douala. Sortie de l'école en 1998, elle commence sa carrière à l'hôpital de district de Nylon, avant de regagner le centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé.
Elle se spécialise quelques années plus tard en pédiatrie et néonatologie. Le retour sur le terrain s'effectue à l'hôpital de Bonassama, ensuite à l'hôpital gynéco-obstétrique de Douala, où elle exerce comme chef de service de pédiatrie et directeur médical. Elle est enseignante de pédiatrie à la faculté de Médecine de l’université de Douala, et exerce aussi au département des sciences cliniques.
L’une de ses premières tâches sera, sans aucun doute, de redorer le blason de l’hôpital de district de Deido, terni par le malheureux épisode des infirmières photographes. Mais d'ores et déjà, elle s’engage à assurer la qualité des soins dans un environnement respectueux de l'éthique et de la déontologie, pour contribuer à l'amélioration de l'image de la profession médicale. Les patients peuvent également compter sur elle.
Le nouveau directeur se dit également prêt à se mettre à leur service jour et nuit, être à l’écoute de leurs besoins et y répondre dans la mesure des moyens disponibles. Elle remplace à la tête de cette formation sanitaire Dominique Noah dont la destitution fait suite à la « négligence » décriée par le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, lors de la prise en charge du jeune élève poignardée au sein du Lycée Bilingue de Deido, vendredi 29 mars dernier.
Toujours en lien avec ce drame, le ministre de la santé a suspendu pour 3 mois, le Dr Son Esther Emilienne Epouse Faiyengo ainsi que deux infirmières. Elles sont suspendues de toute activité au sein dudit hôpital sans préjudice de poursuite disciplinaire pour manquement grave à l’éthique et à la déontologie professionnelle.
Otric N.
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’élu du peuple estime que les comportements des responsables du Lycée bilingue de Deido et de l’hôpital de district de Deido sont impardonnables. « Le proviseur du lycée de Deido et ses surveillants doivent être immédiatement limogés. Le professeur Noah Noah Dominique, directeur de l’hôpital de Deido et ses infirmières qui ont joyeusement filmé l’enfant mourant en salle de réanimation doivent être tous viré. Leur acte irresponsable et inadmissible a choqué le peuple entier », écrit-il.
« C’est une affaire grave. Au plus tard Lundi prochain Mme le ministre des Enseignements secondaires, ses collègues de la Santé, de la famille et de la Jeunesse devraient se rendre à Douala pour s’enquérir de la situation et réconforter la famille éplorée. A ce niveau, les leaders de l’opposition nous débordent », ajoute le parlementaire dans sa publication.
Le député Peter William Mandio propose l’ouverture d’un débat citoyen sur l’insécurité dans les établissements scolaires. « Chère famille parlementaire, le décès brutal de l’élève Tsanou Ousman Blerios du Lycée de Deido à Douala interpelle la représentation nationale. C’est une affaire grave. Cet assassinat impose dans l’urgence une série de mesures… Il est important qu’un débat citoyen s’ouvre sur l’épineux problème de l’insécurité galopante dans nos établissements scolaires ».
Comme nous l'expliquions dans un précédent article, le vendredi 29 mars 2019 aux environs de 11h, après la remise des bulletins, un différend entre élèves de la classe de seconde s’est terminé en homicide. Selon le surveillant général du lycée bilingue de Deido, la victime, Ousmane, inscrit en classe de Second C, a essayé de s’interposer dans une bagarre dans sa salle de classe et a reçu un coup de poignard en plein cœur.
Une version contestée par ses camarades de classe, qui révèlent qu’il existait depuis quelques jours, un différend entre la victime et son agresseur, pourtant déjà exclu dudit lycée. Cependant, ce dernier a réussi à s’infiltrer au sein de cet établissement pourtant bien gardé en permanence, pour commettre son forfait. Après cet acte criminel, l’agresseur a été immobilisé par les élèves et Ousmane conduit aux urgences de l’hôpital de District de Deïdo où il a rendu l’âme quelques heures plus tard.
Avant cet assassinat, cet établissement était déjà au centre d’un autre fait divers il y a quelques semaines. Un élève de 6e déclarait avoir été sexuellement agressé par deux de ses camarades de terminale au mois de février. Le Lycée bilingue de Deïdo serait réputé comme l’un des établissements scolaires de la capitale économique où la délinquance juvénile, la drogue et bien d’autres pratiques interdites par la loi camerounaise en milieu scolaire vont grandissant.
Otric N.
L’hôpital de district de New Bell, situé dans la commune d’arrondissement de Douala II, a fait peau neuve grâce à un partenaire privé, l’Association Solidarité active (Asa) du député de Wouri II, Joseph Owona Kono. La cérémonie de rétrocession a été présidée le 23 mars dernier par Aboubakar Njikam, l’inspecteur général des services du gouverneur, rapporte Cameroon Tribune.
Formation sanitaire de 4e catégorie, l’hôpital de New Bell affiche désormais fière allure, vu qu’il a été rénové en grande partie. «Réfection complète du service de médecine interne, des toilettes refaites et de la peinture sur tous les murs extérieurs, octroi de 30 lits d’hospitalisation, d’un fauteuil pour des soins dentaires, d’une radiographie dentaire, de climatiseurs et ventilateurs muraux...».
Le journal cite aussi la réhabilitation des jardins et de la cour, désormais recouverte de pavés, l’aménagement d’une passerelle, et bien d’autres choses. Le donateur a d’ailleurs annoncé, pour le mois de juin prochain, la poursuite de cet accompagnement à travers des sessions de formation des personnels de l’établissement hospitalier, en matière d’hygiène et d’assainissement.
Dans son allocution, apprend-on, le directeur de l’hôpital de district de New Bell, Albert Mambo Maka, est revenu sur le passé peu reluisant de cet hôpital : bâtiments vétustes, mauvaise qualité des équipements et mauvaise gestion des déchets hospitaliers, voire le personnel soignant insuffisant. Pour lui, le geste de l’Asa est salutaire : il a permis de donner une image plus reluisante et faire revenir les patients.
Comme nouveautés, le Directeur Dr. Albert Mambo Maka parle de «l’hygiène générale de l’hôpital qui s’est améliorée avec la réfection des toilettes, la pose des dallettes dans toute la cour, de nouvelles couches de peinture sur tous les bâtiments, l’achat des poubelles, la dératisation mensuelle, la création d’un comité de santé. En plus de ces réalisations, grâce à l’honorable Kono, nous avons pu obtenir plus d’une trentaine de lits, un panoramique dentaire pour les examens, un fauteuil dentaire, plusieurs climatiseurs, plusieurs ventilateurs. L’insuffisance du personnel reste un gros problème jusqu’à ce jour.»
Toutefois, cet hôpital a besoin d’un groupe électrogène pour pallier les coupures d’électricité. Pour ce qui est des prestations et du plateau technique, on y trouve un service de gynécologie, de chirurgie, de médecine générale, de pédiatrie, de radiologie, de thanatologie (morgue), ainsi que 106 personnels, toutes catégories confondues.
Représentant personnel du gouverneur, Aboubakar Njikam a axé son propos sur l’importance de la remise à niveau des infrastructures sanitaires, tout en demandant aux personnels soignants de valoriser leurs métiers respectifs à travers les services rendus aux malades.
Otric N.