Après la survenue des récents événements dans les prisons de Yaoundé et de Buéa, les critiques n’épargnent décidément plus le ministre de la Justice, garde des sceaux. Pourtant celui-ci attirait déjà l'attention de la Présidence de la République à travers deux correspondances.
D'aucuns voient une tâche sur une chemise blanche. Voilà à quoi peuvent se résumer pour le ministre d’Etat Laurent Esso, ministre de la Justice, les mutineries survenues les 22 et 23 juillet 2019 à la prison centrale de Yaoundé et puis celle de Buea.
« Il travaille ces dernières années à soigner son image, quitte à susciter des interrogations, transformant en opportunité médiatique le moindre évènement professionnel ou politique. Les mutineries de Yaoundé et de Buea plombent incontestablement sa stratégie, celle-là même qui doit le présenter comme un homme intègre et compétent, pour séduire l’opinion. Ma crainte est que ces mutineries ne jouent le rôle de curseur de son incompétence », selon le contenu de l'analyse un politologue.
Deux correspondances dont L’œil du Sahel a eu à prendre connaissance éclairent d’un nouveau regard les événements de ces derniers jours, notamment à la prison de Yaoundé. La première qui est datée du 16 juillet 2019, attire vivement l’attention du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, sur une menace d’insurrection dans la prison centrale de Yaoundé, et lui suggère des mesures conséquentes à prendre, dont le transfèrement de quelques prévenus relevant du tribunal militaire dans d’autres prisons.
Quant à la seconde correspondance, adressée au secrétaire général de la présidence de la République datant du 26 juin 2019, en sus de rappeler l’objet de sa lettre adressée à son collègue de la Défense, est un véritable plaidoyer pour le renforcement des effectifs de l’Administration pénitentiaire par de nouveaux recrutements.
Innocent D H
Les plaintes des populations
« C’est redevenu notre quotidien, nous avons été épargnés pendant cinq ou six mois mais maintenant, nous sommes confrontés à ces coupures, chaque semaine et, je suis obligé de prendre ma voiture et aller de quartier en quartier parce que chez moi, il n’ya plus la moindre goutte d’eau… ».
« Mon bailleur a, je crois commis l’erreur de ne pas nous construire un forage, pour pallier à ce manque d’eau. Nous allons bientôt faire une semaine, parce que c’est depuis dimanche qu’ils nous ont coupé l’eau. Nous n’avons vu aucun agent de la SNEC, personne n’a pris la peine de nous prévenir que ce sera ainsi. Nous sommes dans les spéculations. Est-ce dû à une panne, un tuyau cassé, que s’est – il passé ? Bref, nous ne savons et ne comprenons rien. Mes enfants sont tous allés en vacances et, est ce que je vais porter des bassines sur ma tête et, même si je le fais, où est ce que je peux aller puiser de l’eau ? »
« A ce rythme, comment ne voulez vous pas que les camerounais se plaignent ? Vraiment, nous sommes fatigués de ces dirigeants, nous sommes fatigués de ce pays. Comment quelqu’un peut dire qu’il est ministre, ou directeur général d’une entreprise comme la SNEC et ne pas se soucier de fournir en eau et même en énergie électrique, les consommateurs que nous sommes. Il y’a deux mois, j’ai payé une facture d’eau qui s’élevait à 14 mille francs et je me suis posé la question de savoir si j’ai ouvert un pressing chez moi. Lorsque je suis allé me plaindre, on m’a demandé de payer d’abord et j’ai été contraint de le faire. Et aujourd’hui, comme c’était le cas la semaine dernière, je suis privé d’eau. Il est important que d’autres personnes prennent le pouvoir dans ce pays, nous sommes vraiment fatigués, trop c’est trop… ».
La psychose de l’eau
C’est ainsi que certains ont qualifié ces coupures incessantes d’eau dans les villes camerounaises. Et pourtant, aucune mesure à long terme n’a été prise, afin de résoudre ce problème.
Les responsables en charge de la distribution du « précieux sésame » ne semblent pas assimiler certaines réalités : le manque d’eau courante est une preuve de sous-développement, alors qu’ailleurs, certains en ont fait un domaine prioritaire pour une vie porteuse d’espoir.
En outre, c’est un aveu d’incompétence pour ceux à qui on a confié ces responsabilités.
Nicole Ricci Minyem
« La Résistance Nationale Pacifique prend acte de la mutinerie violente survenue à la Prison Centrale de Yaoundé-Kondengui dans la journée du lundi 23 juillet 2019, et durant la nuit du 23 au 24 juillet 2019. En effet, selon des récits concordants et dignes de foi, ces regrettables évènements se sont amorcés par une protestation pacifique des prisonniers politiques anglophones détenus indéfiniment depuis de trop longs mois, à les en croire eux-mêmes via leur pancartes et paroles, sans examens sérieux de leurs dossiers judiciaires.
Les mêmes ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient marqués des slogans hostiles à un Pays européen précis en relation avec la crise anglophone et le marasme Camerounais, à les en croire, de même que des appels adressés au Président Donald TRUMP et le Pays dont il a la charge dans le règlement de la crise meurtrière qui déchire depuis de longs mois les Régions Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun. Ces détenus politiques anglophones ont également demandé leur libération afin qu’ils aillent travailler à la rentrée des enfants dans les écoles de ces deux Régions du Pays. La protestation pacifique a donc donné lieu à des discours et des chants.
Cette phase pacifique va s’achever avec le retour, au soir tombé de la plupart des détenus dans leurs quartiers. Cependant de nombreux prisonniers anglophones protestataires vont rester sur la cour et refuser de rejoindre leurs quartiers. C’est ici que va être prise la décision scandaleuse de libérer les détenus dits du ‘’KOSOVO’’, quartiers les plus dangereux de la Prison Centrale de Yaoundé, car recelant pour l’essentiel de redoutables condamnés à de lourdes peines.
La mission des détenus du Kosovo aurait été de contraindre les prisonniers anglophones à rejoindre, entre autres, les prisonniers politiques du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) dans les différents quartiers respectifs des uns et des autres. Hélas les choses vont prendre une toute autre direction avec un agenda autonome suivi par lesdits détenus chargés pour la circonstance de mettre de l’ordre. Des pillages et des départs de feu seront plutôt observés sans surprise.
Comment une incapacité de l’administration carcérale et donc du Ministère de la justice, à prendre le contrôle d’un mouvement d’humeur non violent a-t-elle pu virer à une mutinerie violente suite à la libération des prisonniers du KOSOVO vraisemblablement chargés pour la circonstance de procéder à des missions de police interne à la Prison, missions relevant usuellement de l’administration pénitentiaire ? Qui a ordonné l’ouverture des portes des quartiers 08 et 09 constituant le KOSOVO, et donc provoqué la libération des détenus présents en ces lieux habituellement fermés ? Comment ceux-ci se sont-ils retrouvés dans des secteurs de la prison d’où ils sont traditionnellement tenus éloignés ?
Faut-il croire ces thèses murmurées au sein du personnel carcéral, selon lesquelles les réseaux proches du pouvoir illégitime de Yaoundé en querelles sur le juteux poste de Régisseur se sont affrontés par personnels pénitentiaires interposés en planifiant et organisant une mutinerie visant le nouveau Régisseur ? Les mêmes réseaux s’étant préalablement accordés sur les boucs émissaires par excellence en cas de dérapage : les prisonniers politiques du MRC. Pourquoi aucune enquête n’a été ordonnée dans ce sens ? Pourquoi ce rabat-on précipitamment sur les prisonniers MRC offerts en victimes expiatoires d’un règlement de compte entre réseaux du pouvoir illégitime de Yaoundé dans la distribution du pactole de la Prison Centrale de Yaoundé ? Pourquoi toutes ces dérives tolérées de l’administration en charge de la gestion des prisons et donc des prisonniers au quotidien, source de grogne permanente ?
Pourquoi cette surpopulation carcérale en conditions inhumaines est-elle érigée en règle dans les pénitenciers Camerounais ? Pourquoi toutes ces lenteurs judiciaires dans des dossiers avec pour conséquence des détentions inhabituellement longues et souvent injustes et arbitraires ? Pourquoi ce silence complice sur le déchainement de la violence suite à la libération des détenus du KOSOVO ? Ces questions demeurent encore toutes sans réponses.
Pour toutes ces raisons et d’autres, la Résistance Nationale Pacifique s’offusque du traitement dégradant et inhumain infligé par des forces de la Gendarmerie Nationale au Premier Vice-président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun Mamadou MOTA. Condamne également l’usage des mêmes inhumanités à l’endroit des prisonniers politiques du MRC déportés à ses côtés par les forces de Gendarmerie en direction visiblement du SED.
Cet ensauvagement assumé du régime illégitime de Yaoundé méprisant la vie, et les personnes humaines, est un signal supplémentaire de ce que la dictature Camerounaise s’affranchit de ses dernières limites raisonnables. La preuve est cette image odieuse, du Vice-président National MOTA, exhibée au voyeurisme puéril et dépravé des détracteurs du MRC en guise de trophée humiliant. Il est inadmissible et inacceptable que le droit à l’image du Premier Vice-président du MRC et sa pudeur aient ainsi été grossièrement violés par ce qui semble être un membre irresponsable, malintentionné et mal formé, des forces de Gendarmerie. Ce dernier a pris un cliché de l’enlèvement nocturne inhumain et dégradant, du Premier Vice-président National MOTA et d’autres militants, à l’arrière d’un pick-up de la Gendarmerie Nationale dans la nuit du 22 au 23 juillet, pour ensuite publier cette image sur les réseaux sociaux.
Les vicieux commanditaires de cette barbarie ayant sans doute demandé, par ‘’hautes instructions’’, des images pour assouvir leurs fiévreuses jubilations sadiques dans leurs bureaux feutrés d’où ils commanditent la satisfaction de leurs sordides pulsions criminelles sadiques et dégradantes. Ces politiciens à la petite semaine qui se délectent en contemplant la déchéance qu’ils infligent temporairement à leurs adversaires politiques, victimes désignées vouées à la vindicte de la force publique. Ces commanditaires salissent ainsi la République dont ils ne sont nullement parties ou serviteurs, mais plutôt des rebus qui utilisent leur pouvoir étatique illégitime comme des parasites ou des virus ayant l’État pour cible ultime.
Pour choquant qu’il soit, ce cliché accable néanmoins une fois de plus le Régime illégitime de Yaoundé et certains éléments de la Gendarmerie en provenance visiblement du SED. Il traduit le peu de cas qui est fait de prévenus politiques non reconnus coupables de la commission d’aucun crime que ce soit, et qui sont traités pire que du bétail. Encore que rien, y compris dans le cas de criminels condamnés ne justifie une telle inhumanité.
Il est important de rappeler que les marches blanches pacifiques des 1er et 8 juin 2019 avaient déjà donné lieu à des actes de tortures abominables des marcheurs pacifiques dans les locaux du SED à Yaoundé, actes répertoriés et archivés minutieusement. La conscience nationale Camerounaise doit s’émouvoir de toutes ces dérives et comprendre une fois pour toutes le naufrage historique sans précédent dans lequel le Cameroun se retrouve engagé via un État illégitimement et sauvagement administré au plan public.
Il est important d’attirer l’attention et la responsabilité des forces de l’ordre dans l’indispensable exercice public qui est le leur, sur le fait qu’elles sont soumises à des règles précises dans l’exercice de leur travail, et que le non respect de ces règles expose les contrevenants à la rigueur de la loi nationale, voire celle Pénale Internationale ».
Yaoundé, le 23 juillet 2019
Le Porte-parole
BIBOU NISSACK Olivier
Il sera question, durant deux jours, de discuter des résolutions consolidées, des états généraux de l’Intelligence Economique Africaine, après la rencontre organisée au mois d’avril dernier, au King Fadh Palace Hotels de Dakar. Des assises assorties de modalités pratiques de mise en œuvre.
Le programme va s’articuler sur deux jours, avec des activités ouvertes au public, en plus des représentants des services publics de l’Etat, des ONG ainsi que des OSC. Trois panels sont annoncés, sur des axes de réflexion tels que : le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) ; les secrets de l’Intelligence Economique Africaine – L’Importance de l’Intelligence Economique pour les Organisations Africaines – Les Victoires que nous remporterions si nous étions mieux informés…
Deux conférences dont l’une spéciale, qui vont amener les participants à réfléchir sur des sujets suivants : Ce que les ONG gagnent avec l’Intelligence Economique – Les Partenariats Stratégiques OSC – Entreprises…
Le calendrier des activités prévoit en outre, des séances de huis clos et une soirée de gala en plus de trois ateliers qui vont porter sur les thématiques telles que :
- Montage Juridique et Financier des grands projets d’infrastructures par l’Etat : Stratégies et Bonnes Pratiques
- Négociations des Contrats Internationaux, comment protéger les Intérêts de l’Etat ?
- Protection du patrimoine Informationnel, des organisations Africaines
Trois thématiques, selon les organisateurs qui marquent la place croissante du droit dans la compétitivité des Etats africains et son rôle dans la définition des stratégies d’Intelligence Economique proposées au Etats et Entreprises d’Afrique par le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique.
La référence panafricaine de l’Intelligence Economique
Représenté dans trente sept (37) pays dans le monde, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique est l’organisation panafricaine de référence dans la formation et la certification en veille d’intelligence économique en Afrique. Il est l’interlocuteur premier des entreprises désireuses de faire face à la guerre économique ambiante.
Aux Etats, Entreprises et ONG, le CAVIE propose plusieurs services à haute valeur ajoutées, à l’instar de la création des cellules de veille clé en main et la mise en place de dispositifs d’intelligence économique rigoureusement adaptés au continent africain. Il promeut les bonnes pratiques d’intelligence économique et stratégique en Afrique, et leurs implications dans la compétitivité de la région.
Partenaire stratégique de plusieurs organisations, comme par exemple le Groupement Inter Patronal du Cameroun, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique, bien que implanté depuis quatre ans seulement, est devenu l’allié incontournable des organisations africaines, soucieuses de protéger leur marché et d’accroître leur compétitivité.
Nicole Ricci Minyem
Dès la rentrée scolaire 2019-2020, les apprenants des enseignements secondaires pourront opter pour étudier les Sciences humaines ou l’Art cinématographique. Il s’agit de deux nouvelles filières qui feront leur entrée dans le système éducatif des sous-secteurs francophone et anglophone dès le mois de septembre prochain. Leur entrée a été agrée le 16 juillet 2019, lors de l'atelier de validation des programmes tenu à Yaoundé, à l'inspection générale des enseignements du Ministère des Enseignements secondaires (Minesec). Les classes concernées sont : Lower sixth, Upper sixth, Seconde et Première de l'enseignement technique et général.
Il faut souligner, que la mise en place de chacune de ces filières dans les sous-secteurs francophone et anglophone s’accompagne des objectifs visés par celles-ci. « La seconde SH qui va regrouper la philosophie, l'histoire, la géographie, l'informatique, les lettres, arts et langues, le bilinguisme et les sciences humaines, l'éducation à la citoyenneté et si possible Economics en plus des matières scientifiques, exclue uniquement la deuxième langue. Ceci, pour permettre aux élèves qui ne s'intéressent pas à cette deuxième langue (espagnol, allemand, italien, chinois...) de s'exprimer ailleurs », explique Maxime Botnem, inspecteur coordonnateur général des Sciences humaines.
Pour ce qui est de l'Art cinématographique, il s’agira d’orienter son enseignement sur tout ce qui a trait au cinéma. Cela conduira à ce qu'« en seconde, on apprenne à l'élève à lire un film. En première, il devra rédiger un scénario. C'est une compétence intermédiaire d'intégration. Et en terminale, on attendra qu'il produise une œuvre cinématographique de trois à cinq minutes », explique Prosper Djiafeua, chef de section des arts, langues et cultures nationales.
Pour la phase expérimentale de ces filières qui débute en septembre prochain, il est dit que deux établissements par région pour la seconde SH et six dans toutes les régions pour la seconde de l'Art cinématographique, ont déjà été ciblés.
Liliane N.
Institut Siantou, campus de coron dans la ville de Yaoundé, ce vendredi matin est jour de démarrage des examens de rattrapages pour certaines filières. A l’instar des filières journalisme, communication et relation publique, management. Les étudiants des trois années subissent les séances de composition sur les matières où ils n’ont pas obtenu une bonne note au cours des sessions normales. Les examens s’ouvrent sans anicroches à 8h comme inscrit dans le programme.
Les premières contestations vont commencer au terme des premières épreuves ; des étudiants en journalisme se voient composer en trente minutes seulement pour une épreuve de deux heures ; les descentes sur le terrain dans le cadre de l’exercice pratique sont biaisés. Des soupçons de corruption de l’enseignant par certains étudiants commencent à exaspérer d’autres qui se sentent plus durement traité et injustement évalué par les enseignants. C’est le ras-le-bol pour certains étudiants qui haussent le ton et dénoncent certaines pratiques qui entourent cet examen.
L’étudiant en journalisme 3e année que nous appellerons Alexandre nous confie : « ces gens nous traitent comme des bêtes à sous, tout ici c’est l’argent. Dites-vous Mr que depuis qu’on attend les rattrapages, c’est mercredi soir que par le groupe WhatsApp de ma classe que j’apprends que les examens de rattrapages commencent ce vendredi matin. Et c’est par la même occasion qu’on nous fait savoir qu’on devra débourser la somme de 2500 Fcfa par matière à composer au rattrapage. C’est institué dans quel texte ici à Siantou qu’on doit pouvoir débourser une somme de 2500fcfa par matière ?
Quelque soit les justificatifs que vous apportez, on ne vous accepte pas si vous ne versez pas 2500fcfa par matière. On prend l’argent là où ? est ce que ce n’est pas contenu dans la pension qu’on verse en début d’année ? ».
En effet, il n’existe aucune disposition formelle qui exige que les étudiants versent la somme de 2500 fcfa par matière lors du rattrapage. Une situation que les administrateurs de l’établissement connaissent très bien. Mais il semble exister une complicité entre les enseignants qui imposent cette taxe arbitraire et les responsables du staff administratifs de cet institut qui se veut plutôt respectable.
Stéphane NZESSEU
D’après le ministre Gabriel Mbairobe, qui a présidé le tout premier comité de pilotage du Projet d’appui à la production du matériel végétal de qualité (Papmav-Q), ce dernier va apporter une réponse à la problématique de la disponibilité du matériel végétal de qualité, en ce qui concerne notamment tout organe végétal tel que les boutures, les greffons et les embryons, susceptibles de se reproduire.
« Le projet qui se déroule dans les 10 régions du pays vise à mettre à la disposition des coopératives, des producteurs et autres instituts de recherche, des semences répondant aux critères de pureté, de faculté germinative et de bon état sanitaire », rapporte Cameroon Tribune.
Selon Evelyne Ouakam Namegne, la coordonnatrice du Papmav-Q, le budget 2019 du projet est entièrement financé par le budget d’investissement public du Minader et est estimé à 1,7 milliard de F pour les investissements et à 58,4 millions de F pour le fonctionnement. « Pour cette année, 16 cultures ont été retenus par le projet, et le budget va être consacré à l’achat et à la distribution des semences y relatives. Il s’agit entre autres du maïs, de la banane-plantain, des pommes de terre, du manioc, du kolatier greffé, du champignon, du cacao et du café », a-t-elle déclaré.
Le chronogramme 2019 prévoit, l’acquisition et la distribution à différents programmes de 298 tonnes de maïs composites et 38 tonnes de sorgho, de plus d’un million de plants certifiés de bananier-plantain, de 400 plants certifiés de kolatier greffé et de 1,7 millions de boutures certifiées de manioc.
Le Minader, qui était assisté du ministre délégué chargé du développement rural, Clémentine Ananga Messina, a recommandé à la coordinatrice du projet de répartir efficacement le budget pour éviter la sous-consommation des financements tout en mettant l’accent sur les semences de riz, et de maïs très sollicitées. Ceci, en vue de limiter le recours aux importations massives.
Rappelons qu’en fonction des commandes du MINADER, l’IRAD produit chaque année des quantités de semences à diffuser à la veille d’une campagne agricole. Ce sont des variétés améliorées dont les rendements sont connus. Ils viendront en appui aux détenteurs des variétés locales. Le but étant d’accompagner et de suivre en cas de besoin. Les producteurs de semences locaux en activités, bénéficient d’un suivi sur les variétés disponibles localement en très faible quantité, tout comme sur celles qui sont certifiées.
Otric N.
Alors qu’il connaît depuis quelques semaines des assauts visant à écorner sa notoriété et sa stature, le jeune maire de la commune de Yaoundé 6e choisit de répondre par ce qu’il sait le mieux faire, le travail. Un travail qui consiste à être au service des populations de sa circonscription chaque fois que le besoin se présente. En homme proactif, il anticipe sur les besoins en espace d’apprentissage pour les enfants de l’école bilingue d’Etoug-Ebe qui commençaient à être à l’étroit.
L'idée d'offrir un cadre décent pour une éducation de qualité à la communauté éducative a toujours été au centre des préoccupations du Maire Yoki Onana. Ce qui fait en sorte qu'en fonction de la demande et des priorités afin de rester logique envers lui-même et le projet qui a valu son élection, Jacques Yoki Onana vient de procéder à la pose de la première pierre du chantier de construction d'un bloc de deux salles de classe à l'école bilingue d'Etoug Ebe. Le chantier sera livré avant le début de la rentrée scolaire 2019-2020.
Le Maire avait déjà l'an dernier offert un cadre d'éducation similaire aux tous petits de l'école de la Garde Présidentielle à Obili. On se souvient qu’à cet époque, le Commandant de la Garde Présidentielle était représenté par le Commandant en second, qui avait alors dit tout la satisfaction de sa hiérarchie face à cette manière de faire du maire le plus aimé de la vile de Yaoundé. L'école maternelle de Mvog Betsi aussi a reçu le coup de brosse du Maire Yoki qui y est allé remplacer les feuilles de tôles arrachées par les intempéries. En véritable charpentier, l'on a vu un Maire décontracté, arborant une tenue qui sied à la circonstance, mener l'opération. Pour la même journée la délégation que conduisait celui que les populations appellent affectueusement "Zigly Môt" a inspecté le chantier du Chaba. L'entrepreneur rompu à la tâche a donné des arguments solides sur la livraison à temps de l'ouvrage. Yoki Onana a par ailleurs donné des instructions fermes sur le respect des délais. D’autres chantiers sont en cours d’exécution sur le territoire de la mairie de Yaoundé 6e. Un véritable Hercules des temps modernes.
Stéphane NZESSEU
La société de transport urbain de Yaoundé, Stecy SA, est en arrêt d’activités suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé en date du 8 juillet 2019. A annoncé, dans un communiqué diffusé le 15 juillet et relayé par nos confrères Investir au Cameroun, Célestin Hermann Tsambou, directeur général (DG) de la nouvelle société de transports urbains.
Les populations de la ville de la capitale politique du pays sont depuis le 15 juillet, privées des services de la Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA). Cette situation, forte désagréable pour les usagers réguliers du bus est la conséquence d’un arrêt volontaire des activités de Stecy SA motivé par un préavis de grève adressé à la direction par les délégués du personnel.
En effet, dans un communiqué diffusé lundi 15 juillet, le Directeur général de la nouvelle société de transports urbains, Célestin Hermann Tsambou, a informé le public que : « suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé en date du 08 juillet 2019, l’entreprise observe un arrêt de ses activités de transports urbains de masse. » Il a par ailleurs regretté les désagréments que cela fera subir aux usagers, le DG a alors rassuré « qu’une session extraordinaire du conseil d’administration se tiendra dans les plus brefs délais pour que la situation revienne à la normale ».
Selon Investir au Cameroun, Stecy comme son prédécesseur « Le Bus » (2005-2016), se plaint régulièrement des conditions de travail : salaires irréguliers, non-paiement de primes et autres indemnités, matériel roulant régulièrement en panne, etc. Pourtant, le partenaire portugais s’était engagé à mettre 150 bus en circulation et à investir 13 milliards de FCFA sur une période de 10 ans. L’État, quant à lui, doit verser une subvention annuelle de 1,6 milliard de FCFA. Selon les parties, ces engagements ne sont pas respectés.
Pour rappel, Stecy SA a été lancée le 13 février 2017 dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le groupement portugais Eximtrans Sarl, Irmaos Mota et la Communauté urbaine de Yaoundé, la mairie de la capitale.
Danielle Ngono Efondo