Institut Siantou, campus de coron dans la ville de Yaoundé, ce vendredi matin est jour de démarrage des examens de rattrapages pour certaines filières. A l’instar des filières journalisme, communication et relation publique, management. Les étudiants des trois années subissent les séances de composition sur les matières où ils n’ont pas obtenu une bonne note au cours des sessions normales. Les examens s’ouvrent sans anicroches à 8h comme inscrit dans le programme.
Les premières contestations vont commencer au terme des premières épreuves ; des étudiants en journalisme se voient composer en trente minutes seulement pour une épreuve de deux heures ; les descentes sur le terrain dans le cadre de l’exercice pratique sont biaisés. Des soupçons de corruption de l’enseignant par certains étudiants commencent à exaspérer d’autres qui se sentent plus durement traité et injustement évalué par les enseignants. C’est le ras-le-bol pour certains étudiants qui haussent le ton et dénoncent certaines pratiques qui entourent cet examen.
L’étudiant en journalisme 3e année que nous appellerons Alexandre nous confie : « ces gens nous traitent comme des bêtes à sous, tout ici c’est l’argent. Dites-vous Mr que depuis qu’on attend les rattrapages, c’est mercredi soir que par le groupe WhatsApp de ma classe que j’apprends que les examens de rattrapages commencent ce vendredi matin. Et c’est par la même occasion qu’on nous fait savoir qu’on devra débourser la somme de 2500 Fcfa par matière à composer au rattrapage. C’est institué dans quel texte ici à Siantou qu’on doit pouvoir débourser une somme de 2500fcfa par matière ?
Quelque soit les justificatifs que vous apportez, on ne vous accepte pas si vous ne versez pas 2500fcfa par matière. On prend l’argent là où ? est ce que ce n’est pas contenu dans la pension qu’on verse en début d’année ? ».
En effet, il n’existe aucune disposition formelle qui exige que les étudiants versent la somme de 2500 fcfa par matière lors du rattrapage. Une situation que les administrateurs de l’établissement connaissent très bien. Mais il semble exister une complicité entre les enseignants qui imposent cette taxe arbitraire et les responsables du staff administratifs de cet institut qui se veut plutôt respectable.
Stéphane NZESSEU