Le budget et le plan d’action du projet relatif à la production du matériel végétal ont été déterminés lors du comité de pilotage présidé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), mercredi dernier à Yaoundé.
D’après le ministre Gabriel Mbairobe, qui a présidé le tout premier comité de pilotage du Projet d’appui à la production du matériel végétal de qualité (Papmav-Q), ce dernier va apporter une réponse à la problématique de la disponibilité du matériel végétal de qualité, en ce qui concerne notamment tout organe végétal tel que les boutures, les greffons et les embryons, susceptibles de se reproduire.
« Le projet qui se déroule dans les 10 régions du pays vise à mettre à la disposition des coopératives, des producteurs et autres instituts de recherche, des semences répondant aux critères de pureté, de faculté germinative et de bon état sanitaire », rapporte Cameroon Tribune.
Selon Evelyne Ouakam Namegne, la coordonnatrice du Papmav-Q, le budget 2019 du projet est entièrement financé par le budget d’investissement public du Minader et est estimé à 1,7 milliard de F pour les investissements et à 58,4 millions de F pour le fonctionnement. « Pour cette année, 16 cultures ont été retenus par le projet, et le budget va être consacré à l’achat et à la distribution des semences y relatives. Il s’agit entre autres du maïs, de la banane-plantain, des pommes de terre, du manioc, du kolatier greffé, du champignon, du cacao et du café », a-t-elle déclaré.
Le chronogramme 2019 prévoit, l’acquisition et la distribution à différents programmes de 298 tonnes de maïs composites et 38 tonnes de sorgho, de plus d’un million de plants certifiés de bananier-plantain, de 400 plants certifiés de kolatier greffé et de 1,7 millions de boutures certifiées de manioc.
Le Minader, qui était assisté du ministre délégué chargé du développement rural, Clémentine Ananga Messina, a recommandé à la coordinatrice du projet de répartir efficacement le budget pour éviter la sous-consommation des financements tout en mettant l’accent sur les semences de riz, et de maïs très sollicitées. Ceci, en vue de limiter le recours aux importations massives.
Rappelons qu’en fonction des commandes du MINADER, l’IRAD produit chaque année des quantités de semences à diffuser à la veille d’une campagne agricole. Ce sont des variétés améliorées dont les rendements sont connus. Ils viendront en appui aux détenteurs des variétés locales. Le but étant d’accompagner et de suivre en cas de besoin. Les producteurs de semences locaux en activités, bénéficient d’un suivi sur les variétés disponibles localement en très faible quantité, tout comme sur celles qui sont certifiées.
Otric N.