La fête nationale de l'Unité qui se célèbre ce lundi sur l'ensemble du territoire national semble ne pas intéresser tous les citoyens camerounais. Cet événement qui est pourtant à sa 47ème édition devait pouvoir susciter un enthousiasme à incontestable chez tous les camerounais. Les raisons pour lesquelles les uns et les autres semblent désintéressés quant à toutes les activités liées à cette journée sont divers. Ci-dessous, quelques avis de citoyens résidant dans la ville de Yaoundé ce lundi matin, répondant à la question de savoir à quoi renvoie la célébration de l'Unité nationale au Cameroun.
Isaïe
C’est coutumier pour le Cameroun. C’est normal pour nous de fêter même si personnellement, je suis en difficulté. Des difficultés que je me refuse de révéler devant votre micro, j’aimerais néanmoins dire quelque chose par rapport à la crise qui se vit dans les régions du Nord et du Sud Ouest. J’ai salué la démarche du premier ministre, c’était le bon moment pour aller rappeler à nos frères, que nous sommes un même comme nous comprenons leur colère.
Ghislain
On parle de l’Unité, du vivre ensemble, pour moi c’est ça. Mais, j’aimerais que nous soulignons la différence entre le "vivre ensemble" et le "manger ensemble". Ceux qui ont les moyens, ceux qui dirigent ce pays refusent de partager avec le bas peuple. Je ne saurais vous apporter une réponse satisfaisante lorsque vous me posez la question de savoir pourquoi les camerounais ne mangent pas ensembles. Seuls, ceux qui détiennent le pouvoir dans ce pays, seront à même de vous dire ce qui cause ces barrières. Ils sont en haut et ils ne pensent pas à nous qui sommes en bas. Je veux aussi vous dire que j’ai apprécié la démarche du premier ministre la semaine dernière. Nous sommes unis, il est allé auprès de ses frères, je suis fier de lui.
Kamto
Je ne connais pas le thème de célébration retenu cette année mais, je suis très fier de savoir que le Cameroun commémore ce moment. Vous savez, face à ce que nous traversons dans notre pays depuis la fin des élections présidentielles est assez grave. Donc, si nous pouvons surpasser cela et nous souvenir de ce que nous avons de commun, c’est très important. Ce matin, vous constatez qu’i n’ ya pas d’affluence, pas d’embouteillage parce que je suis certain que tout le monde veut prendre un temps d’arrêt pour se souvenir de ce qui est réellement important. C’est en cela que je veux aussi saluer la démarche du gouvernement, du premier ministre qui est allé vers nos frères des zones anglophones. Il leur a montré que ce qui nous uni est plus important que ce qui nous divise.
Stéphane
Comme le nom l’indique, cette fête renvoie à l’Unité Nationale. Même si dans le contexte actuel, c’est un peu compliqué de parler d’unité nationale. Normalement, cette fête devrait nous rappeler que nous sommes tous frères, sur l’étendue du territoire. Je veux profiter de votre micro, pour dire à nos frères qui sont en (guerre) que le Cameroun c’est un seul pays, malgré les différentes ethnies. Je regrette cette montée de tribalisme dans les réseaux sociaux. Les gens ont profité des dernières élections pour faire ressortir ça et, à mon humble avis, c’est un problème beaucoup plus important que ce qui se passe dans les régions du Nord et du Sud Ouest. Le gouvernement doit prendre des mesures fortes pour en venir à bout. Selon moi, les choses comme l’équilibre régionale ou alors le remplacement à un poste par un ressortissant du même lieu n’est pas la solution.
Alain
Pour moi, cette fête renvoie toujours à la souffrance. Parce qu’il est inadmissible qu’après 47 ans, nous soyons privés d’eau, d’énergie électrique. Je ne sais pas si vous résidez dans ce quartier mais, vous me voyez avec une bassine sur la tête, un jour comme celui-ci. Je parcoure des kilomètres parce que je suis à la recherche de l’eau. Je ne veux même pas alors évoquer l’énergie électrique, là bas même encore c’est pire. Que devons nous dans ce cas fêter, après 47 ans, le manque du strict nécessaire ? Alors que les gens qui ont de l’argent s’enrichissent plus et nous nous sommes de plus en plus pauvres. Non, il n’y’a pas de fête, nous pleurons plutôt notre sort.
Nicole Ricci Minyem
L’objectif final visé est d’assurer le bon ordre, la tranquillité, la sécurité et la fluidité de la circulation, tant au Boulevard du 20 mai que dans les périphéries.
Axes menant au Boulevard du 20 mai. Tous les usagers de la route en provenance du Littoral et du Sud, désirant se rendre côté Nord de la cité-capitale et vice-versa, devront éviter de passer par le Rond-point de la poste centrale, le Boulevard du 20 mai et la Place de l’An 2000 dès 06H00. Ils emprunteront les itinéraires de contournement suivants :
Echangeur Ahala-Carrefour Tropicana-Ekounou-Nkondengui-Emombo-Terminus Mimboman-Carrefour Hôtel du Plateau-Station Oilibya Omnisports-Ngousso-Eleveur-Fougerole-Stade Olembé. Carrefour Awae-Commissariat de Sécurité publique du 3ème arrondissement à Nkoldongo-Descente Fanta Cintron-Carrefour Bout Carré Mvog-Ada-Carrefour Elig Essono-Carrefour Etoa-Meki-Rond-Point Nlongkak.
Carrefour Cami Toyota-Carrefour Mvog Atangana Mballa-Oilibya Olézoa-Carrefour Trois Statues-Carrefour Monseigneur Vogt-Chapelle Obili-Carrefour Obili-Total Melen Mokolo.
Sur l’itinéraire Quai des nattes – Carrefour Warda-Nouvelle Route Bastos-Palais des Congrès-Ront-Point-Mballa, les usagers de la voie publique pourront emprunter les points de traversées suivants, avant et après le passage du cortège présidentiel :
1er point : Echangeur simplifié :
2ème point : Entrée principale du Palais des Congrès ;
3ème point : Rond-Point Ecole Publique Bi lingue Bastos.
La circulation routière sera libre sur le reste de l’agglomération de Yaoundé pendant le déroulement des cérémonies au Boulevard du 20 mai et sera rétablie dès la fin du service d’ordre au Boulevard du 20 mai vers 14h 00.
Axes menant au Palais de l’Unité
La circulation routière y fera l’objet d’une interruption de 16 heures 30 minutes à 20 heures 30 minutes
Points concernés :
Boulevard 20 mai-Rond-Point Place An 2000 –Quai des nattes-Carrefour WardaNouvelle Route Bastos-Carrefour Sous-préfecture Yaoundé II – Entrée Principale Palais des Congrès-Ront-Point Balla-Palais de l’Unité.
Ne pourront emprunter cet axe que les véhicules automobiles des personnalités se rendant à la réception au Palais de l’Unité. Les points de traversée ci-après seront aménagés le long de cet itinéraire lors du passage du cortège.
1er Point : Rond-Point An 2000 :
2ème Point: Carrefour Warda dans les sens Collège de la Retraite-Rond-Point Ministère de l’Education de Base et vice-versa ;
3ème Point : Echangeur simplifié ;
4ème Point : Entrée principale Palais des Congrès.
La circulation routière sera rétablie dès la fin de la réception au Palais de l’Unité. Le délégué régional de la Sûreté nationale du Centre sait pouvoir compter sur le civisme et la compréhension habituelle des populations et des usagers de la voie publique de la cité-capitale pour l’ordre, la discipline et la sécurité règnent tout au long de ces festivités.
Yaoundé, le 14 mai 2019
Le délégué régional de la Sûreté nationale du centre par intérim.
Le SDF ne va pas prendre part à la célébration de la fête Nationale de l’Unité et propose la désignation de médiateurs pour résoudre le problème du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
- Merci de nous avoir reçus ce matin, monsieur Parfait Mbvoum. Nous vous invitons à vous présenter
Merci madame, pour l’honneur que vous me faites. Vous l’avez dit, Je m’appelle Parfait Mvoum, je suis vice président régional du Social Democratic front pour le Centre. Sur le plan professionnel, je suis biologiste, épidémiologiste, produit des Universités catholiques de France et du Cameroun.
- Depuis combien d’années êtes-vous militant du SDF ?
Je suis dans le SDF depuis 20 ans, avec une interruption de 5ans, alors que se livraient de très fortes batailles pour l’alternance en 2006. A cette époque, j’avais choisi de suivre Bernard Muna, ce qui m’a valu une exclusion. Mais, je suis revenu lorsque les choses se sont calmées.
- Nous n’allons pas revenir sur le rang occupé par cette formation politique à l’issue des élections présidentielles du 07 Octobre 2018 mais, toutes les formations politiques préparent déjà les prochaines échéances électorales. Quel est le plan d’action du SDF ?
Nous ne pouvons parler de ces autres élections, sans évoquer ne serait ce que brièvement, ce qui s’est passé en 2018.
Nous avons été classé 4ème, avec un pourcentage de 3%, ce qui est dû à plusieurs facteurs. Le premier est la transition au sein du SDF. Lorsque le président Ni John Fru Ndi a cédé sa place à Joshua Osih, il y’a eu des remous à cause de la difficile application de la démocratie par tous les prétendants.
Il y’a eu le facteur Temps parce que c’est huit mois avant l’élection présidentielle que Joshua Oshi a été choisi, ce qui ne lui a pas permis de s’implanter facilement.
La difficile entrée en scène pendant la période de pré – campagne, parce qu’après son élection au congrès en Février, il n’a pu descendre sur le terrain que quatre mois plus tard, alors que ses concurrents le devançaient.
Un autre facteur, c’est celui de la crise dans les zones anglophones. Vous savez qu’i y’a près d’un million de compatriotes qui n’ont pas voté dans ces régions et, ces personnes représentent au moins 15 voire 20 % de notre électorat.
- En tenant compte de ce dernier facteur et peut être même des autres, Ni John Fru Ndi et le SDF ne sont pas méconnus sur la scène politique camerounaise, alors ces personnes qui leur ont fait confiance lors des dernières élections auraient pu leur accorder leurs voix le 07 Octobre 2018...
Nous pensons qu’i y’a deux raisons principales qui n’ont pas joué en notre faveur: La première c’est qu’au delà des résultats que le parti au pouvoir ou alors le Conseil Constitutionnel a donné, vous constaterez que dans ces résultats, en zone anglophone, le premier c’est le RDPC et le deuxième c’est le SDF. Cela veut dire que s i la majorité des anglophones avaient voté, le SDF se trouverait un peu plus en avant par rapport aux autres candidats.
En deux, sans cette crise, il y’aurait eu des motivations de vote en dehors des zones anglophones. Ici par exemple dans le Centre, vous constaterez que plusieurs anglophones ne sont pas allés voter.
Permettez-moi d’ajouter que pour nous, l’essentiel n’était pas d’être deuxième, troisième ou quatrième. Tel qu’il était conçu, notre programme était de prendre le pouvoir à travers les grandes reformes qui n’ont pas été suffisamment comprises par les populations.
- Quel est le plan d’action du SDF pour les prochaines échéances ?
D’abord, le SDF s’est engagé à la remobilisation et au réarmement moral des militants après avoir fait le diagnostic réel de notre déconvenue en Octobre 2018. Toutefois, le SDF estime que tant que la crise anglophone persiste, l’élection ne sera pas organisée. Nous n’accepterons pas qu’une élection municipale ou législative se tienne. D’ailleurs, c’est l’une des recommandations fortes du SDF qu’on a donné au premier ministre qui était en tournée dans les régions du Nord et du Sud Ouest.
Pour être plus précis, le SDF s’engage à ce qu’i n’y’ait aucune élection, tant que les sept régions du Cameroun sur les dix, sont en crise.
- Sept régions sur dix ?
Bien évidement, madame. Celles du Grand Nord, de l’Est et bien sûr le Nord et le Sud Ouest. Dans ces régions, l’on note la présence des bandes armées un peu partout et, dans ces conditions, nous, au SDF estimons qu’on ne pourrait organiser des élections dignes de ce nom. Vous savez, c’est différent des élections présidentielles au cours desquelles le RDPC a voulu donner l’impression que tout s’est parfaitement déroulé.
Ici, il s’agit des élections locales et, si nous prenons le cas des zones anglophones, il n’ya plus un seul député ou maire qui réside dans les communes et c’est indépendamment du parti politique. Tous ont replié dans les villes. Il est impossible d’organiser les élections dans ces conditions et, c’est la raison pour laquelle nous demandons un retour à la paix.
- Que pensez-vous des sécessionnistes ou des ambazoniens, comme ils se font appeler ?
Nous pensons que c’est le gouvernement qui a encouragé le sécessionnisme, parce qu’il n’a pas tenu compte à temps, des revendications ou alors des demandes qui ont été faites par les avocats, les enseignants, des étudiants …Certes, quelques problèmes ont trouvé des pistes de solutions mais, du jour au lendemain, il a envoyé les modérés en prison. Ce qui a entraîné une montée en puissance de ce mouvement et, avec les premiers morts, nous voyons la situation qui prévaut actuellement. Et pourtant, nous avons sonné l’alarme à travers la marche des députés, l’an passé nous avons défié torse nu au boulevard pour dire que la crise est grave et, qu’il est impératif de la résoudre.
- Parlons de l’enlèvement de Ni John Fru Ndi. De nombreux camerounais pensent qu’il s’agit d’une simulation.
Vous savez, chacun a droit à la parole, chacun est libre de dire ce qu’il veut. Autant ils doutent du kidnapping du chairman, autant ils peuvent dire qu’on n’a pas tiré sur les voitures des gouverneurs du Nord Ouest et du Sud ouest, sur celles des ministres de la défense et de l’Administration Territoriale. Autant ils peuvent dire que le secrétaire d’était Ngaferson n’a pas été enlevé
- Vous parlez là des personnes qui peut être ne représentent rien dans ces régions. Ma question est précise, a t- on, oui ou non enlevé ni John Fru Ndi ?
Ils peuvent dire que le frère de Fru Ndi n’a pas été enlevé, que la sénatrice Emilia n’a pas été enlevée… Ce qu’il en est c’est que le chairman a été privé de liberté pendant six heures, il a été libéré autour de 18h 34. Il se rendait aux obsèques de l’honorable Banadzen lorsqu’une cohorte d’individus est arrivée et a décidé de le kidnapper.
- Qu’est ce qui ressort du tête à tête entre Ni John Fru Ndi et les terroristes de l’ambazonie ?
Il ressort de cette rencontre que Ni John Fru Ndi est crédible, il est resté ferme, malgré le danger qu’il encourait. On lui a demandé de faire partir ses parlementaires de l’Assemblée Nationale. Ils ont obtenu un non péremptoire. Le chairman leur a fait comprendre que c’est parce qu’ils sont là, qu’il peut facilement parler au Président de la République, pour que cette crise s’arrête.
- Que pensez – vous du fédéralisme ?
Le fédéralisme c’est une forme de l’Etat qui est dans notre programme depuis de très longues années, parce que nous estimons que c’est la forme de l’Etat qui est la mieux adaptée au contexte camerounais aujourd’hui. Elle rapproche les populations de l’administration. Ce sont les communautés qui choisissent leurs dirigeants. Ce qui permet d’être au fait des problèmes que rencontrent ces dernières et, d’apporter les solutions idoines, constitutionnelles. Pas comme la décentralisation qui dépend parfois du décret d’un seul individu.
- Le premier ministre a été dans les zones anglophones. Pendant quatre jours, il a rencontré tout le monde. Croyez vous que sa démarche est différente de celles des personnalités qui l’ont précédé au Nord et au Sud Ouest ?
La descente du ministre Dion Ngute est un peu différente parce que ça ne se passe pas au même moment, il y’a un contexte de plusieurs morts, il y’a une pression internationale plus accentuée et, tout le monde éprouve comme in raz le bol. Vous avez vu qu’il a reçu le SDF et, que ce sont les services du premier ministre qui ont tweeté après cette rencontre. Le SDF a apporté sa contribution à travers quatre propositions.
La première proposition c’est un cessez le feu bilatéral. Cela signifie que d’un côté, les sécessionnistes déposent les armes et l’armée rentre dans les casernes.
La deuxième proposition c’est la libération de tous les prisonniers qui ont été embastillé du fait de cette crise
La troisième c’est la désignation d’un médiateur. Il peut être international, ça peut être Ni John Fru Ndi, ça peut être le cardinal Christian Tumi avec des observateurs chargés du suivi de cette résolution. Ce médiateur doit aller dans quatre pôles pour retrouver les séparatistes
La dernière résolution c’est la non organisation avant le retour de la paix.
- Pensez vous réellement que le gouvernement que vous semblez accuser n’a rien fait pour que la pais revienne ? I y’a eu des démarches, des dispositions légales, sans pour cela que n’arrive les pressions internationales que vous avez relevé plus haut ?
Dans la commission désarmement, démobilisation, réinsertion, c’est un programme du candidat Joshua Oshi, nous le revendiquons mais, ce n’était pas de cette manière. Nous pensons que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs. Il aurait tout d’abord dû provoquer un cessé le feu.
- Les ambazoniens qui n’ont manifesté aucune bonne volonté sont – ils prêts à déposer les armes aujourd’hui ? Face à cette énième démarche du gouvernement ?
A un moment donné, les protagonistes d’une guerre se fatiguent et moi, je suis convaincu que c’est le gouvernement qui a fabriqué ces sécessionnistes et, que ces derniers sont prêts à déposer les armes. Pourvu qu’il y’ait des bons interlocuteurs, qu’ils ne soient pas tournés en bourrique par le pouvoir de Yaoundé.
- Si vous refusez de respecter les institutions de votre pays, avec qui pensez – vous échanger ?
Il ne s’agit pas de respecter ou de ne pas respecter les institutions. D’ailleurs, ces dernières sont obligées de résoudre ce problème. Il faut néanmoins que de l’autre côté, qu’il y’ait de bonnes dispositions et, je le répète des médiateurs. Je vous rappelle qu’i y’a eu beaucoup d’initiatives que le gouvernement n’a pas suivi et, c’était une erreur.
- Prendrez vous part à a 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale ?
Non cette année, pour les raisons d’aggravation de la crise, la hiérarchie a décidé que personne ne défilera, pour marquer notre désapprobation face à a gestion de la crise. On ne peut pas parler d’unité dans cette désunion alors que beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, alors que le pays est entièrement divisé, alors qu’on ne remarque pas une volonté d’arranger les choses. Les militants du SDF ne vont pas défiler.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem
Vendredi dernier, Mounouna Foutsou le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) était à la place des fêtes de Kobdombo dans la région du Centre. Le Minjec y était pour lancer les activités marquant la célébration de la Fête de l’Unité qui va se dérouler le 20 mai prochain. Pour ce qui est de la ville de Yaoundé, la grande et traditionnelle parade aura lieu au Boulevard du 20 mai en présence de Paul Biya, le Président de la République. Au cours donc de la cérémonie suscitée, le Minjec a prononcé un discours circonstanciel porté sur la consolidation des liens entre les camerounais.
Face à la presse, Mounouna Foutsou a indiqué que la diversité du Cameroun ne doit pas diviser ses enfants. « Je pense que nous devons toujours garder à l’esprit que notre unité est un atout majeur. Ne nous laissons pas tromper. Dans nos actions communes, l’esprit camerounais doit toujours refléter cette diversité parce que c’est dans l’union que nous sommes forts. Prenez l’exemple de nos Lions indomptables. Chaque fois qu’ils se sont sentis unis dans cette diversité, les talents des uns et des autres ont fait que nous soyons toujours vainqueurs. Cela vaut pour nous tous. C’est une interpellation qui ressort de ce thème. Elle s’adresse à chacun pour que nous gardions à l’esprit que notre diversité est un facteur important pour notre émergence », a-t-il déclaré.
Rappelons que le thème sous lequel la 47e édition de la Fête nationale de l’Unité sera célébrée est « Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence ». Le choix porté sur la localité de Kobdombo pour le lancement des activités relatives à cette Fête n’a pas été anodin. Mounouna Foutsou a précisé aux hommes des médias présents à la cérémonie susmentionnée, qu’il est question de faire une rotation dans les dix régions que le Cameroun compte. «Le choix de la localité est un acte discrétionnaire de la très haute hiérarchie. Celui de Kobdombo au regard du contexte actuel et du thème de célébration de cette 47e édition de cette Fête nationale était judicieux parce que c’est une localité où l’unité dans la diversité se vit de manière concrète et palpable, où les différentes ethnies qui sont de différentes régions se retrouvent », a-t-il ajouté.
Liliane N.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Grand chancelier des Ordres nationaux révèle que pour la 47e édition de la fête nationale de l’Unité, ils ont reçu 10 000 dossiers de camerounais désireux de recevoir une décoration le 20 mai prochain. La réunion des Conseils des Ordres nationaux s’est ouverte hier lundi 15 avril 2019. Elle va se poursuivre jusqu'au mercredi 17 avril 2019.
Sur les 10 000 dossiers reçus, juste 3 350 seront sélectionnés. Ce qui rend la tâche encore plus difficile. « Nous lançons les préparatifs de la célébration de la 47e édition de la fête nationale qui aura lieu le 20 mai prochain. Comme chaque année, nous proposons au Président de la République, Grand maître des Ordres nationaux, les meilleurs camerounais qui ont beaucoup travaillé pour le pays, qui lui ont rendu d’éminents services, afin qu’il puisse décider de les honorer par une décoration.
Cette année, nous avons environ 10 000 dossiers. Ce n’est pas facile, parce qu’il faudra choisir 3 350 personnes à distinguer. La sélection sera rude. C’est ce travail de sélection que nous allons faire durant trois jours. Les Ordres nationaux sont encore régis, jusqu'à ce que la loi votée récemment par le paiement soit promulguée, par une ordonnance de 1972. Il faut reconnaître que depuis lors, il y a eu des évolutions institutionnelles, normatives et il est question de les ramener dans une loi », explique Peter Mafany Musonge.
Mafany Musonge a recommandé aux Conseils des Ordres nationaux d’être objectif pour pouvoir retenir que les dossiers des camerounais vivant dans le pays ou à la diaspora qui ont contribué à rehausser l’image du pays. Le Grand chancelier des Ordres nationaux a eu une pensée pour les camerounais de la zone du septentrion, de la frontière de l’Est et des deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Aussi Peter Mafany Musonge a rappelé aux Conseils des Ordres nationaux, que les résultats de leur travail doivent demeurer secrets. Ils ne seront que connus après la sanction finale du Président de la République.
Liliane N.