Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale dans une vidéo publiée ce dimanche, croit affirme que le projet de loi sur la Décentralisation est une amorce des résolutions prises à l’issue du Grand Dialogue National
« En attendant d'organiser une sortie exhaustive du Pcrn sur les 501 articles de la Loi portant Code de la décentralisation, nous pouvons dire que la loi en soi est une amorce de mise en œuvre du GDN que nous souhaitions pour la plupart. Nous apportons donc par principe notre soutien à l'initiative d'adoption d'un texte qui réforme le système de décentralisation au Cameroun. Dans le fond, des avancées sont indéniables en apparence :
- L'idée d'une Assemblée Régionale au NO et SO, même si celle-ci n'a pas d'exécutif propre parce que dirigée dans ses deux chambres par le Président et le vice Président de l'autre organe qu'est Conseil Exécutif Régional;
- L'idée d'une house of Chiefs au NO et SO ce qui est une sorte de retour appréciable aux sources même si celle-ci justement n'est pas dirigée par un Chief mais plutôt par le Vice Président de l'autre organe et que son champ de compétence est plutôt restrictif en comparaison avec ce qu'elle fût ;
- La concession théorique de marges importantes au Conseil exécutif régional au NO et SO, pouvant permettre une meilleure prise en compte des spécificités linguistiques, culturelles;
- L'idée d'un Public Independant Conciliator;
- L'évocation d'une fonction publique locale dont les contours demandent à être explicitées;
- La fixation du plancher des recettes à concéder à la dotation de la décentralisation à 15% ce qui est alignement sur la recommandation régionale et qui, avec la fiscalité de transfert provoquera un relèvera substantiel de la responsabilisation financière des élus locaux;
- La réforme sur les maires de communes de villes avec notamment la disparition du Délégué du Gouvernement;
- L'idée de transfert des personnels des services déconcentrés vers les CTD par rapport aux compétences transférées sous réserve du dévoilement des modalités de transfert par un décret annoncé;
- La capacité de toute personne physique ou morale ayant intérêt à agir à attaquer les décisions d'une CTD...
Des hypothèques sérieuses demeurent toutefois:
- La propriété domaniale des CTD;
- La perpétuation du pouvoir d'approbation préalable avec un champ exorbitant, du contrôle d'opportunité, des avis conformes, le pouvoir de destitution, de dissolution, de révocation des élus ou des conseils élus par des représentants de l'Etat ou l'exécutif;
- Des renvoies innombrables aux textes d'application et autres règlements, ce qui transforme globalement la loi en coquille vide;
- La faiblesse de matérialisation d'une prise en compte effective de la spécificité juridique ou juridictionnelle au NO et SO;
- L'institution de l'autotochnie à la tête des exécutifs communaux des villes qui devraient pourtant servir de laboratoire à l'intégration nationale...
Je compte sur les parlementaires pour obtenir des avancées sérieuses. Il y a urgence à envoyer un réel signal de volonté politique pour poser des jalons solides à la sortie de crise.
Attention aux effets du miroir aux alouettes !
Chers camerounais votez massivement et rationnellement le 9 février 2020. Une autre session parlementaire aura lieu dans 03 mois. On pourra rattraper tout ça… ».
N.R.M
Dans une note circulaire en interne, des avocats et juristes ont été désignés, afin de conduire le contentieux électoral.
Il s’agit de Me Nouga, Chef de Pool. Les membres sont les suivants : Me Pengue Olivier, Me Boum Hermine, Mme Noah Anne Feconde. Ils seront directement rattachés au Président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale.
Leur désignation ne vient que conforter la position qu’ils avaient déjà au sein de cette formation politique. Pendant des jours, ils ont travaillé à rendre solide, les dossiers qu’ils ont déposé à la chambre administrative, des dossiers dans lesquels ils mettent en exergue, toutes les entraves auxquelles les candidats de cette formation politique ont dû faire face.
Dans le Wouri Est par exemple, les dossiers du Pcrn ont rejetés, alors que les candidats se sont acquittés de leurs frais.
Le cas d’Eric Nadji, candidat pour les élections législatives dans la circonscription électorale du May–Banyo occupe une place importante dans ce contentieux. L’on se souvient que dans la nuit du 23 au 24 Novembre dernier, il avait été copieusement roué de coups, la somme de 1 500 000 qu’il avait par devers lui a été arraché par ses agresseurs. Il n’avait pas eu la possibilité de déposer sa caution, « parce que certains agents de l’administration publique lui avaient répondu que cela ne relevait pas de leur compétence de légaliser les signatures, alors que d’autres avaient refusé de lui signer son extrait d’acte de naissance… ».
Ce ne sont là que quelques exemples des dossiers que Me Nouga et son équipe auront à défendre devant le Conseil Constitutionnel et, « pour ne pas être pris par les délais, tous les recours ont été déposés ce mercredi, avant minuit au 6ème étage du palais des Congrès de Yaoundé », apprend – on de source interne au sein du Pcrn.
Rester focus sur l’essentiel
La mise en place de ce pool d’avocats ne garantit pas encore la participation ou non du Pcrn au double scrutin du 09 Février 2020. Cependant, en interne, le leader de cette formation politique a appelé les militants et sympathisants à rester focalisés sur ce qui est important.
Sur sa page facebook, il a écrit ceci : « En attendant que la base se prononce sur notre participation ou pas aux élections du 09 Février 2020, les camarades du Pcrn présents dans les réseaux sociaux et les médias traditionnels sont invités désormais à ignorer toutes provocations futiles, à communiquer essentiellement de façon constructive et édifiante, sur les candidats, les propositions et les actualités qui engagent le pays ou le parti… ».
Nicole Ricci Minyem
C’est la question que plusieurs observateurs se posent depuis la publication des listes de partis retenus pour les différentes élections. Comme par surprise, les listes du PCRN ont toutes été validées, et le nombre correspondant aux ambitions électorales exprimées jusqu’ici. Question : comment ont-ils fait pour rattraper ce gap alors qu’ils se plaignaient il y a quelques jours de ce qu’ils n’ont pas pu déposer les dossiers.
Le Président Cabral Libii, au lendemain du jour de dépôt des candidatures a fait une sortie médiatique pour tancer les responsables de l’administration qui auront user de stratagèmes pour empêcher aux candidats du PCRN de déposer leurs dossiers. Le patron politique du PCRN avait mis sur la table l’éventualité de ne pas prendre part aux échéances électorales à venir si le conseil électoral d’Elecam n’accédait pas à leur requête. Ils ont demandé à l’organe en charge des élections 15 jours supplémentaires pour pouvoir justement régulariser leurs dossiers. C’est dire combien le déficit était réel et le préjudice important pour la survie politique du parti. Il ne fallait pas que ce soit moins pour risquer de mettre en jeu à coup de menaces déguisées, d’hypothéquer l’avenir de nombreux membres de ce parti en boycottant les élections. A moins que ce ne fût un coup de bluff, ou un mensonge.
Bien des choses certainement. On peut observer qu’entre le ton du discours tenu par le Président du PCRN le 25 novembre et celui du 02 décembre (au soir de la conférence de presse conjointe ministre de la communication et ministre de l’administration territoriale), le ton de Cabral Libii avait considérablement changé. L’homme qui hier menaçait à la limite le Conseil Electoral, lui donnant un ultimatum s’est transformé et est devenu plus modéré dans son propos. Au cours de son Facebook live de ce 02 décembre, il n’avait plus fait mention des 15 jours d’ultimatum. Et pour conforter la curiosité, on vient se rendre compte à la lecture des listes que le PCRN a tous ses représentants retenus. Mis à part la liste des législatives pour le Wouri où Elecam semble n’avoir pas retrouvé les justificatifs de versement des cautions que les membres du PCRN brandissent pourtant sur les réseaux sociaux.
Une rumeur avait fait état d’une entente entre le PCRN et Elecam qui lui a permis de déposer des dossiers hors délais, nuitamment. Mais n’ayant aucune preuve de ces allégations nous ne saurons les confirmer. Mais le constat est clair, le PCRN ne parle plus de boycott, au contraire, ils sont en range bataille pour les prochaines échéances. Quel revirement de situation ?
Stéphane NZESSEU
Quelques heures après le point de presse donné conjointement par les ministres de la communication et celui de l’administration territoriale, le Président du PCRN a choisi de répondre aux allégations des représentants du gouvernement.
« Circulez, il n’y a rien à voir » fait savoir Cabral Libii aux membres du gouvernement. Ceux-ci, dans une sortie devant la presse ont choisi de fustiger la surenchère politique de certains partis. Notamment, l’annonce de boycott des élections par le MRC, la demande d’un supplément de 15 jours par le PCRN et la menace de boycott formulée par le SDF au cas où la crise dans les régions anglophones perdurerait.
Selon Cabral Libii, il est incompréhensible que des ministres de la république viennent se donner en spectacle pour répondre à des questions qui ne leur ont pas été posées ? « Je pense qu’il y a de nombreux dossiers sur lesquels les camerounais vous attendent » fait remarquer le Président du PCRN. Pour lui, il est inadmissible qu’un organe qui se veut indépendant du gouvernement connaisse une telle intrusion dans ses activités par des membres du gouvernement qui n’ont rien à voir avec le niveau du processus en cours.
Cabral Libii s’étonne et attire l’attention de l’opinion publique « je crois que votre but est de démontrer aux yeux du monde entier qu’Elecam vous est inféodé. Eh bien c’est réussi.
Maintenant, tout le monde sait qu’Elecam c’est vous et vous c’est Elecam ». Pourtant, d’après le patron politique du PCRN le Conseil Electoral d’Elecam et la Direction Général des Elections ont fait jusqu’ici un travail acceptable sur le terrain. Félicitant les efforts des responsables de ces deux départements en charge de la gestion des élections au Cameroun. Cabral Libii dit « je félicite le Dr Eric ESSOUSSE et le Président du Conseil Electoral pour les améliorations considérables dans le processus d’inscription sur les listes électorales. Ce n’est pas encore impeccable mais c’est déjà satisfaisant ». C’est fort de cette réalité que le patron du PCRN se désole de l’attitude des ministres de la communication et de l’administration territoriale.
Pour terminer son propos, Cabral réaffirme que le Conseil Electoral est le seul arbitre de sa requête et que le parti se réserve le droit de décider de la conduite à tenir au cas où il n’était pas donné suite à leur requête de prorogation de 15 jours. Question de permettre aux candidats du PCRN de constituer leurs dossiers. Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU
C’est à travers un communiqué paru dans la journée de ce lundi que le directeur général des élections informe les partis politiques à venir confirmer les couleurs de leurs bulletins de vote devant servir à la fois pour les campagnes et pour les élections proprement dites. Une étape qui si elle est actée, est un point de non-retour pour les partis politiques. Impossible de boycotter après cette étape du processus.
Les deux leaders politiques ont émis des réserves à leur participation à la prochaine élection. Pour le premier vice-président du SDF, la condition pour prendre part à l’élection c’est le retour d’une véritable paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sous le prétexte que la paix n’est pas encore revenue, le SDF devrait se retirer dès cette étape du processus électoral. Pour le patron politique du PCRN, il a demandé au Conseil électoral de lui donner 15 jours de plus pour lui permettre la constitution de dossiers de ses candidats. Certes on n’est pas encore dans les délais des 15 jours, mais pour rester cohérent avec lui-même, le président du PCRN devrait décliner l’invitation de la Direction Général des Elections.
Dans un cas comme dans l’autre, si l’un de ces partis qui a émis des réserves à leur participation à l’élection choisissaient d’aller confirmer leurs bulletins de vote, cela signifierait qu’ils sont bel et bien partant pour les élections à venir. Sinon, ils amèneront l’Etat à faire des dépenses d’impression inutiles. Et pour des partis qui veulent présenter une autre manière de diriger, occasionner des dépenses inutiles du fait de ses incertitudes et de ses hésitations serait regrettable. Et de toutes façons, leurs bulletins de vote seront dans les bureaux comme ce fut le cas avec Akere Muna lors de la dernière présidentielle.
Le communiqué d’Elecam est clair. « Le Directeur Général des Elections invite les partis politiques ayant présenté les candidats pour le double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020, à passer à la Direction Générale des Elections porte 309, préciser et confirmer la couleur du bulletin de vote et le sigle retenus par leur parti respectif, pour l’impression des bulletins de vote et de campagne. »
C’est dans l’ordre du processus électoral. Il s’agit pour les partis politiques de s’assurer que leurs bulletins de vote seront facilement identifiables par les populations. Aussi, c’est l’occasion de vérifier qu’aucun autre parti politique n’a ni la même couleur ou des sigles proches. C’est surtout l’occasion de confirmer sa participation effective à l’élection. Puisqu’après cette étape, aucune marche arrière ne sera crédible. Etant entendu que les supports seront envoyés à l’imprimerie pour mettre à la disposition des partis les outils de campagne nécessaires.
Stéphane NZESSEU
Sur la page officielle de cette formation politique, la porte parole de Cabral libii Li Ngue Ngue a fait une mise au point, afin d’expliquer la requête d’un délai de prorogation de quinze (15) jours faite par son président, afin de permettre à ceux des candidats qui n’ont pu déposer leurs dossiers de candidature, à cause des « manigances administratives », de se rattraper
« Au cours de son point de presse de ce jour 28 novembre 2019, le Président National du PCRN Monsieur Cabral LIBII a demandé au conseil électoral de donner un délai supplémentaire de 15 jours pour permettre aux candidats à ces différentes élections, ayant été empêchés par l'administration de constituer leurs dossiers de candidature et de les déposer dans les délais impartis par la loi, et qui expiraient le 25 novembre 2019.
Quelques compatriotes manquant de culture juridique ont entrepris de présenter cette demande comme contraire à la loi électorale, créant une certaine confusion dans leurs propres esprits et dans l'opinion.
Il convient donc d'apporter des précisions juridiques suivantes sur le bien fondé légal de cette demande adressée au conseil électoral.
Pour les législatives l'article 164 du Code électoral dispose que :
Article 164 - (1) : Les candidatures font l’objet, dans les quinze (15) jours suivant la convocation du corps électoral, d’une déclaration en triple exemplaire, revêtue des signatures légalisées des candidats. »
Pour les municipales l'article 181 du code électoral dispose que :
Article 181.- (1) : « Les candidatures font l’objet, dans les quinze (15) jours suivant la convocation du corps électoral, d’une déclaration en trois (03) exemplaires, revêtue des signatures légalisées des candidats, auprès du démembrement communal d’Elections Cameroon. Cette déclaration est déposée contre récépissé.
Ce qui suppose dans ces deux types d'élections que le dépôt de candidature doit se faire dans les délais de 15 jours. »
Mais, il faut bien savoir qu'en droit, il existe plusieurs types de délais :
Les délais impératifs
Les délais indicatifs.
Le délai impératif est assorti de sanction par exemple l'irrecevabilité alors que les délais indicatifs ne le sont pas.
Les articles sus évoqués n'indiquant pas la sanction encourue en cas de dépôt tardif ou hors des délais de 15 jours, il s'agit bien là, de délais indicatifs.
Par ailleurs, aucune disposition n'interdit la prorogation des délais par le Conseil Électoral, car en droit : « Ce qui n'est pas interdit, ne peut être empêché ».
Aussi, même quand il s'agit de délais impératifs voire d'ordre public, les cas de force majeure ou fortuits sont pris en considération par la jurisprudence pour rallonger les délais.
En l'espèce, il est indéniable que de nombreux dossiers de candidature n'ont pas été déposés dans les délais du fait des administrations et non des candidats.
Il revient donc au Conseil électoral conformément à l'article 10 et suivant du code électoral, de connaître des réclamations et contestations nées à la suite du processus électoral, plus précisément d'ordonner les mesures rectificatives du fait des manquements administratifs.
Article 10.- (1) : Le Conseil Électoral veille au respect de la loi électorale par tous les intervenants de manière à assurer la régularité, l’impartialité, l’objectivité, la transparence et la sincérité des scrutins
(2) A ce titre, le Conseil Électoral :
- Connaît des contestations et réclamations portant sur les opérations préélectorales et électorales, sous réserve des attributions du Conseil Constitutionnel et des juridictions ou administrations compétentes ;
- ordonne les rectifications rendues nécessaires à la suite de l’examen des réclamations ou contestations reçues, relatives aux élections ou aux opérations référendaires. »
Conclusion : Vu les développements qui précèdent le Conseil électoral que le PCRN a saisi depuis le 25 novembre 2019, peut valablement et légalement ordonner la prorogation de 15 jours des délais de dépôt des dossiers de candidatures… ».
N.R.M
Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale demande au Conseil électoral, un délai supplémentaire de 15 jours. Durant ce délai les candidats notamment de son parti pourront compléter leurs dossiers.
Cabral Libii vient de mettre un suspense sur sa participation aux élections législatives et municipales de 2020. Dans un communiqué rendu public, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) dénonce des agissements qui visent à mettre en place un système de fraude, qui serait à l’avantage du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Cabral Libii affirme qu’avec ce qui se met en place, le Cameroun court le risque de connaître une crise post-électorale comme celle qui a suivi l’élection présidentielle de 2018. Cabral sans mâcher ses mots, indexe à plusieurs reprises, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
« Après la convocation du corps électoral, des maires majoritairement élus du RDPC, des sous-préfets, des chefs de centre des impôts, des responsables du trésor, tous signataires des pièces des dossiers des candidats, ont mis en marche ce qui pourrait à juste titre être qualifié de processus de fraude pré-électorale, visant tout simplement à faire éliminer des candidats de l’opposition. Conscients de l’impopularité, certains élus du parti dominant du fait des bilans négatifs qu’on leur connait, n’avaient d’autre option que d’y aller seuls », écrit Cabral Libii.
Le président du Pcrn indique que du fait de cette « fraude », les militants de son parti ont rencontré plusieurs problèmes. Il parle entre autres de l’absence des autorités administratives à leurs postes, le refus de certaines de signer les documents, les services du trésor qui ont opposé des fins de non-recevoir au paiement de certaines de leurs cautions. Cabral indique que certains de ses militants ont même été agressés physiquement.
Lire aussi : Le MRC annule sa participation aux élections municipales et législatives 2020
« L’absence prolongée des maires pour cause d’investiture au sein du RDPC pendant toute une semaine, ce qui a réduit de 4 jours le délai de 15 Jours prévu pour la préparation et le dépôt des dossiers des candidats aux élections. Non seulement ils ont pour la plus part refusé de signer les pièces des dossiers, mais en plus, ils ont consacré une semaine aux activités de leurs partis notamment les investitures auxquelles les Sous-préfets assistaient », écrit Cabral.
En vertu de tout cela, Cabral pose la condition d’une rallonge du délai pour permettre à ses militants de déposer leurs dossiers de candidature.
Liliane N.
Le 9 février 2020, est prévu le double scrutin au Cameroun. Si certains ont déjà annoncé leur candidature, le président national du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libbi a quant à lui annoncé une coalition avec l’Union démocratique du Cameroun (UDC) .
C’est ce dimanche 17 novembre 2019 sur sa page Facebook officielle que, le président national du PCRN, Cabral Libbi a fait l’annonce. « Pour les 3 sièges des législatives du Wouri centre, le PCRN mutualise avec l'UDC. » a-t-il écrit.
Et d’ajouter : « Nous aurons donc une liste commune sous la bannière de l'UDC portée par Monsieur Sam MBAKA, Vice-président de l'UDC. Je félicite le Président du Comité d'arrondissement PCRN de Douala 1er Thomas EKALLE pour le travail de convergence. »
Si on fait un rapprochement, on peut dire sans risque de se tromper que, cette coalition est l’œuvre de l’aboutissement du vœu de Cabral Libii depuis la présidentielle 2018. En effet, ce dernier avait appelé à une coalition des partis d’opposition afin d’affronter le parti au pouvoir. Et comme le président national du PCRN, Beaucoup d’autres acteurs politiques souhaitent que l’opposition du parti au pouvoir aille à ces élections en rang groupé. C’est le cas de Me Emmanuel Ashu et aux dernières nouvelles d’Alice Sadio de l’AFP.
Rappelons ici que, le PCRN avait déjà lancé un recrutement de candidats en son sein dimanche 03 novembre 2019, quelques jours seulement après que le président de la République ait convoqué le corps électoral. « Je lance ce matin un appel public à candidatures aux législatives et municipales de 2019. N’ayez aucun complexe ! N’écoutez pas les défaitistes ! Nous irons de victoires en victoires ! Que tous les coordonnateurs du mouvement 11 millions de citoyens se mettent au travail ! Opération 90 députes ! Opération 200 mairies ! », avait écrit Cabral Libii sur sa page Facebook.
La messe est donc dite. Pour ces prochaines élections municipales et législatives, le PCRN et l’UDC marcheront main dans la main pour contrecarrer leurs adversaires.
Danielle Ngono Efondo
Dans le cadre de cette sortie sollicitée par ceux qui ont été charmés par son approche politique, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale recommande la paix.
« Mes chers compatriotes,
Alors que nous peinons a éteindre les braises ardentes de la crise anglophone, ces derniers jours ont été marqués par l'exacerbation d'incidents teintés de relents intercommunautaires. Les événements graves qui se sont déroulés à Sangmélima en sont une nième preuve.
Des compatriotes ont perdu en quelques heures, le fruit de leur dur labeur, des efforts de toute une vie, faite de privations et d'abnégation. Plus grave, certains ont vu leur intégrité physique altérée.
Pour tous ceux la, j'ai une pensée fort ému je leur adresse la solidarité et la sollicitude du mouvement OMC et du PCRN.
Des événements similaires s'étant précédemment déroulés à Obala, à Bangourain etc, on peut conclure que le Cameroun, notre cher et beau pays se trouve sur une poudrière, ou tout incident, même mineur peut entraîner des déflagrations d'une intensité inimaginable.
J'en suis personnellement très inquiet. Après Sangmélima, l'étincelle viendra d'où ? De Lyon en France? En effet, nous avons tous constaté avec stupeur que lors du séjour du chef de l'Etat dans cette ville étrangère, des camerounais ont offert un spectacle humiliant au monde en s'étripant les uns contre les autres dans la rue sous le regard médusé de la police française. Devant cette honte mondiale, les pères fondateurs de notre grande Nation doivent sûrement se retourner dans leurs tombes.
Mais comment en sommes-nous arrivés là? Comment en sommes-nous arrivés à ne plus nous tolérer mutuellement? Pourquoi la violence est-elle devenue le moyen privilégié d'expression ? De Bamenda à Sangmélima, de Bangourain à Kumba, un seul constat se dégage : Le vivre ensemble et l'unité nationale sont en crise!
Les réseaux sociaux en sont une fenêtre d'observation, mais aussi une machine d'amplification. En effet, des leaders d'opinion et des entrepreneurs de la haine y ont élus domicile pour distiller à longueur de journée le poison de l'intolérance, de l'outrance inutile et de la division intercommunautaire. A coups de théories farfelues, d'hypothèses pseudo scientifiques, et surtout de leur popularité grandissante. Ils en profitent pour manipuler les esprits naïfs et fragiles afin de diviser un peu plus.
Les violences que nous constatons avec amertume sur le terrain sont souvent en partie le résultat d'une longue et minutieuse préparation mentale de ces influenceurs du mal. Mais on ne saurait également occulter les suites d'un règne long de 37 ans. Le bilan et en parti la décadence observée, ont fini par faire croire à certains compatriotes que le repli identitaire, voire l'irrédentisme sont la solution pour le progrès et le bien-être social. Les entrepreneurs sociaux de la haine profitent donc de ce terrain fertile pour distiller leur venin mortel de la division.
Mes chers compatriotes,
Ne l'oubliez pas, nous sommes à une phase critique de notre pays. Nous avons reçu un Cameroun entier et stable. Allons-nous transmettre à nos enfants un pays en lambeaux incandescents ?
Lors du dernier GDN, nous avons fait ensemble un diagnostic très précis du problème camerounais qui se superposait au problème anglophone. Plusieurs intelligences et forces vives de ce pays ont travaillé des jours et des nuits entières à faire des propositions pour faire sortir notre pays de l'impasse.
Le rapport à été transmis à qui de droit. C'est la raison pour laquelle, j'appelle Monsieur Paul Biya, Président de la République, à se départir de sa lenteur habituelle qui nous a déjà coûté le retard dans la mise en œuvre de la décentralisation, à mettre en application sans délais toutes les résolutions du GDN.
Le GDN était peut-être l'ultime opportunité de renverser la vapeur suffocante qui se propage densément dans notre pays. L'application des résolutions du GDN est aussi la dernière chance pour Monsieur Biya de sortir par la grande porte. S'il avait des doutes, les événements de Sangmélima sont assez révélateurs.
Je redoute personnellement une crise plus grave que le problème anglophone dans une partie du pays. Monsieur le Président de la république : Le temps presse!
Mes chers compatriotes, même si le sort de notre Nation dépend en grande partie des actions à prendre par ceux qui nous dirigent, nous avons nous avons une part de responsabilité individuelle et une autre collective pour la stabilité de notre pays.
Que chacun se le dise: son compatriote qui vient d'une autre aire géographique et d'une autre communauté n'est pas son ennemi. L'autre qui est parti de ses lointaines terres pour s'installer chez vous ne vient rien vous arracher. Il vous apporte plutôt un peu de sa culture, de son savoir-faire et même de chaleur. En revanche, celui qui vous accueille près de lui mérite considération, dignité et respect. Accueillir quelqu'un qui vient de loin n'est ni un acte de faiblesse, ni de cupidité: C'est de l'amour; Amour fraternel et patriotique.
Nous devons tous avoir conscience que pour construire ce pays, se replier sur soi ou sa communauté ne nous fera pas avancer. Nous sommes tous imparfaits, tous incomplets. Nous avons donc besoin des uns des autres. Aujourd'hui et demain, car demain c'est déjà aujourd'hui ! La crise que nous traversons nécessite la réécriture du contrat social. Un contrat qui décrit le rapport entre l’état, les citoyens et les communautés; et le rapport entre les communautés elles mêmes.
Mes chers compatriotes,
Évitons les conclusions faciles et les raccourcis idéologiques de ceux qui attisent la haine intercommunautaire. Haïr l'autre ou sa communauté ne vous apporte aucun bien. Vous fermeriez ainsi et volontairement la porte aux échanges, aux opportunités et aux projets communs.
Revenons à l'amour, au partage et à la tolérance. Dans une crise ou un conflit, nous partageons parfois sans le savoir le même objectif : celui d'un Cameroun nouveau ou il fait bon vivre. Mais très souvent, les stratégies pour atteindre cet objectif diffèrent et divisent. J'en appelle donc au calme et au retour de la raison. Les outrances inutiles nous desservent tous.
Au delà de tout, j'en appelle à la justice et à l'Etat de droit, le seul moyen de réguler de la vie entre les citoyens.
Je demande justice pour toutes les victimes physiques et matérielles des récents événements de Sangmélima. Que des réparations à la hauteur des préjudices subis soient faites.
J'adresse particulièrement mes condoléances les plus profondes à la famille du jeune homme qui a perdu la vie dans des conditions inhumaines.
Les biens matériels sont remplaçables, mais un être humain ne l'est pas. Que Dieu fortifie cette famille.
J'invite les représentants de la justice à faire leur travail dans les meilleurs délais, afin que la famille de la victime connaisse au moins la vérité sur ce qui est arrivé a leur enfant, et que les coupables soient sanctionnées conformément aux lois de la République.
L'instauration d'un Etat de droit, dans lequel les droits des citoyens sont respectés se pose comme un impératif au regard de toutes ces crises.
J'ai évidement conscience que tout ceci sera effectivement et pleinement mis en œuvre quand nous accèderons au pouvoir. Mais déjà préservons l'unité et l'intégrité de notre pays.
La délivrance est proche. Cette délivrance commencera avec les prochaines échéances électorales de 2020. C'est le moment pour chaque citoyen de transformer toutes ses frustrations en vote utile. Que des leaders, surtout jeunes, qui ont marre de la situation que traverse notre pays prennent d'assaut les sièges de l'Assemblée Nationale et des collectivités Territoriales Décentralisées. Le changement commence par la séparation des pouvoirs et un Parlement qui joue son rôle pour contraindre l'Exécutif à mener des actions conformes aux aspirations du peuple.
Le changement provient aussi des élus municipaux. Grâce à un leadership efficace, ils peuvent transformer la vie de leurs concitoyens.
Nous devons ensemble travailler pour avoir un meilleur pays, c'est- à-dire un Cameroun qui protège et qui libère les énergies!
Vive le Cameroun !
Que Dieu vous bénisse » !
N.R.M
Ludovic Bassas, militant du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a été suspendu jeudi 17 octobre 2019, pour avoir tenu des propos haineux sur Facebook. En effet, il sera définitivement fixé sur son sort après un conseil de discipline qui aura lieu dans les prochains jours.
« Ces allogènes vont déguerpir très bientôt. Nous y travaillons dans le PCRN. Sois sans crainte pour ça », tels sont les propos avancés par Ludovic Bassas, sur Facebook. Des propos qui ont valu une suspension du parti du candidat déchu à la présidentielle de 2018, Cabral Libii Ngue Ngue.
L’intéressé, a-t-on appris, répondait à un internaute qui se plaignait sur Facebook, de la trop grande présence des populations dites « allogènes » dans le département de la Sanaga Maritime. L’échange entre Ludovic et l’internaute susmentionné, faisait lui-même suite à une publication d’un autre internaute, qui invitait les victimes des casses de Sangmélima à « venir s’installer dans le département de la Sanaga Maritime, parce que là-bas, les allogènes ne sont ni inquiétés ni pourchassés à cause de leur prospérité ».
« le PCRN n’est ni un instrument d’expression de la haine, ou des frustrations mal gérées, ni un moyen d’assouvissement de fantasmes de l’exclusion, mais un cadre de développement de l’homme qui doit se mettre aussi bien au service de sa communauté que de la nation toute entière en promouvant les valeurs de l’unité et de l’intégration nationale, tout en valorisant nos diversités », a alors déclaré Jean Louis Batoum président régional du PRCRN pour le littoral.
Ainsi donc, les membres du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) sont désormais prévenus. Le parti ne compte pas les laisser se laisser aller à des commentaires tendancieux dans les réseaux sociaux.
Danielle Ngono Efondo