Ils sont sortis en masse et ont pris d’assaut, toutes les rues et ruelles de ce quartier situé dans l’arrondissement de Douala V pour exiger le retour de l’énergie dont ils sont privés depuis longtemps, alors que le montant des factures que leur sert Eneo à la fin de chaque mois, ne reflète aucunement la réalité de ce qu’ils consomment.
Ils ont pris des pancartes, des chaises, des tables et tout autre objet qui aurait pu leur servir à construire des barricades afin de bloquer la circulation et ralentir toutes les activités de ce côté, jusqu’à ce qu’ils soient entendus. Criant à tue tête leur colère contre cette entreprise qui, au lieu de leur apporter de l’énergie électrique semble plutôt s’atteler à les maintenir dans la plus totale obscurité.
Les témoignages
« Les examens de fin d’année vont bientôt commencer mais, les enfants ne peuvent réviser leurs leçons. Comment vont–ils faire ? Ou alors ils peuvent considérer qu’ils sont non partants à cause de Eneo. Sommes – nous tenus de revenir au temps ancien et nous mettre à utiliser les lampes à pétrole et le litre coûte même combien ? Non, nous sommes vraiment fatigués, il est important que le Chef de l’Etat et malheureusement, nous sommes toujours obligés de faire appel à lui, il est important aujourd’hui qu’il s’occupe de ce dossier parce que vraiment, nous ne voyons pas ce que le ministre fait, je ne vais pas parler de cette entreprise distributrice d’obscurité ».
« Le mois de Janvier vient de prendre fin et, après avoir remboursé les dettes nous avons fait un petit marché pour que la famille ait quelque chose à manger, au moins pour les deux prochaines semaines. Pourtant, j’ai tout perdu, il n’y a plus rien de comestible dans mon congélateur. Comment conserver les denrées alimentaires alors qu’il n' y a pas d’énergie…Comme les autres, je demande que le Président de la République réagisse. Qu’il ait vraiment pitié de nous, parce que les gens qu’il nomme vraiment ne pensent qu’à leur propre bien être…Si ce n’est que ce que vous appelez Eneo là, c’est une société qui n’a pour seule ambition que de distribuer l’obscurité et après, on va se plaindre de l’incivisme des populations alors que ce sont ces gens qui nous amènent à agir ainsi… ».
« Bientôt, les politiciens vont venir nous raconter des choses qu’ils vont faire. Il y a cinq ans, c’était pareil mais, nous les attendons de pied ferme. Il faut que le Rdpc laisse la place aux autres partis politiques parce qu’ils n’ont jamais rien pu faire pour nous. Nous leur avons fait confiance, ils avaient promis de nous sortir de cette obscurité permanente, nous voici comme au point de départ aujourd’hui encore. Qu’ils ne tentent même pas de venir ici… ».
L’intervention des Forces de Maintien de l’Ordre
Parfois, il n’est pas évident pour les éléments des Forces de maintien de l’ordre de même que pour les gendarmes de respecter les consignes qui leurs sont données surtout qu’après avoir enlevé leur tenue, ils sont avant tout des citoyens, soumis aux mêmes réalités. Des victimes de cette obscurité qui n’épargne personne.
C’est en tenant compte de cette réalité qu’ils ont travaillé à contenir tout débordement ce Mercredi à Bepanda Safari.
Nicole Ricci Minyem
Ces employés ont manifesté à la suite de leur compression au sein de cette entreprise agro-industrielle. Ils exigent des clarifications sur leur situation et le payement de leurs droits sociaux, une manifestation qui a paralysé certaines activités et même la circulation routière dans des localités du département du Moungo.
Selon les informations relayées dans le journal télévisé de 20 heures sur la chaine camerounaise Equinoxe TV ce mardi, ce sont plus de 400 agents de sécurité qui ont bloqué les accès de la société des Plantations du Haut Penja (PHP) dès les premières heures de la journée du 19 novembre 2019. Ces employés s’insurgent contre le montant jugé « insignifiant » des indemnités arrêtés par l’entreprise dans le cadre d’une compression des effectifs. Cette multinationale compte se séparer de ces 435 agents de sécurité, apprend-on de la même source. « Cette entreprise est entrain de se débarrasser de nous sans nous payer comme cela se doit. Hier, ils nous ont fait comprendre que Paul Biya a décidé depuis 2014 que les sociétés ne devraient plus utiliser leurs propres gardiens, car les sociétés de gardiennage sont chargées de le faire. Depuis 2014, la PHP n’a pas appliqué l’arrêté présidentiel », dénonce l’un des grévistes ayant requis l’anonymat.
La société des PHP voudrait par cette mesure confier désormais, le département sécurité à un sous-traitant. Les grévistes trouvent cette décision maladroite, ils crient à l’abus du fait de leur licenciement jugé abusif au regard du montant dérisoire qui leur est offert à titre de compensation. Les manifestants décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement d’humeur, même l’intervention des autorités administratives n’a pas pour autant réussi à les calmer. Ils sont décidés de s’adresser directement au Directeur général, accusé aussi dans la foulée d’être la cause de leur mauvais traitement pendant de nombreuses années. « Lorsqu’ils nous mettent à la porte, nous ne sommes pas payés comme il se doit. Quand nous demandons nous-mêmes notre départ, ça se comprend, mais pour le cas actuel nous sommes forcés de partir. Nous assimilons cette situation à une retraite anticipée », ajoute le gréviste.
La réaction de l’entreprise
Certains responsables de la société des PHP présents sur les lieux ont fait savoir que le Directeur général a donné l’ordre de rétablir les employés grévistes dans leur fonction. Signalons qu’un autre mouvement d’humeur a été observé à quelque kilomètres du site. Il s’agit du Centre africain de recherche sur les bananiers et plantains de Njombé. Les employés ont bloqué une partie de la route nationale N°5 revendiquant 29 mois de salaires impayés.
Vu l’ampleur de la grogne, la Direction générale de la société des PHP annonce la suspension de la décision relative à l’externalisation des activités de gardiennage. Une annonce contenue dans un communiqué rendu public ce 19 novembre à la suite de la rencontre entre les représentants des gardiens, autorités administratives et les directeurs de l’entreprise. Deux résolutions sont dans le viseur, la première porte sur une réunion prévue ce mercredi à la cantine centrale de la société des PHP. Au cœur de la réunion, les conditions de départ volontaire ou de maintien en activité des gardiens.
Innocent D H
Dans le cadre de cette sortie sollicitée par ceux qui ont été charmés par son approche politique, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale recommande la paix.
« Mes chers compatriotes,
Alors que nous peinons a éteindre les braises ardentes de la crise anglophone, ces derniers jours ont été marqués par l'exacerbation d'incidents teintés de relents intercommunautaires. Les événements graves qui se sont déroulés à Sangmélima en sont une nième preuve.
Des compatriotes ont perdu en quelques heures, le fruit de leur dur labeur, des efforts de toute une vie, faite de privations et d'abnégation. Plus grave, certains ont vu leur intégrité physique altérée.
Pour tous ceux la, j'ai une pensée fort ému je leur adresse la solidarité et la sollicitude du mouvement OMC et du PCRN.
Des événements similaires s'étant précédemment déroulés à Obala, à Bangourain etc, on peut conclure que le Cameroun, notre cher et beau pays se trouve sur une poudrière, ou tout incident, même mineur peut entraîner des déflagrations d'une intensité inimaginable.
J'en suis personnellement très inquiet. Après Sangmélima, l'étincelle viendra d'où ? De Lyon en France? En effet, nous avons tous constaté avec stupeur que lors du séjour du chef de l'Etat dans cette ville étrangère, des camerounais ont offert un spectacle humiliant au monde en s'étripant les uns contre les autres dans la rue sous le regard médusé de la police française. Devant cette honte mondiale, les pères fondateurs de notre grande Nation doivent sûrement se retourner dans leurs tombes.
Mais comment en sommes-nous arrivés là? Comment en sommes-nous arrivés à ne plus nous tolérer mutuellement? Pourquoi la violence est-elle devenue le moyen privilégié d'expression ? De Bamenda à Sangmélima, de Bangourain à Kumba, un seul constat se dégage : Le vivre ensemble et l'unité nationale sont en crise!
Les réseaux sociaux en sont une fenêtre d'observation, mais aussi une machine d'amplification. En effet, des leaders d'opinion et des entrepreneurs de la haine y ont élus domicile pour distiller à longueur de journée le poison de l'intolérance, de l'outrance inutile et de la division intercommunautaire. A coups de théories farfelues, d'hypothèses pseudo scientifiques, et surtout de leur popularité grandissante. Ils en profitent pour manipuler les esprits naïfs et fragiles afin de diviser un peu plus.
Les violences que nous constatons avec amertume sur le terrain sont souvent en partie le résultat d'une longue et minutieuse préparation mentale de ces influenceurs du mal. Mais on ne saurait également occulter les suites d'un règne long de 37 ans. Le bilan et en parti la décadence observée, ont fini par faire croire à certains compatriotes que le repli identitaire, voire l'irrédentisme sont la solution pour le progrès et le bien-être social. Les entrepreneurs sociaux de la haine profitent donc de ce terrain fertile pour distiller leur venin mortel de la division.
Mes chers compatriotes,
Ne l'oubliez pas, nous sommes à une phase critique de notre pays. Nous avons reçu un Cameroun entier et stable. Allons-nous transmettre à nos enfants un pays en lambeaux incandescents ?
Lors du dernier GDN, nous avons fait ensemble un diagnostic très précis du problème camerounais qui se superposait au problème anglophone. Plusieurs intelligences et forces vives de ce pays ont travaillé des jours et des nuits entières à faire des propositions pour faire sortir notre pays de l'impasse.
Le rapport à été transmis à qui de droit. C'est la raison pour laquelle, j'appelle Monsieur Paul Biya, Président de la République, à se départir de sa lenteur habituelle qui nous a déjà coûté le retard dans la mise en œuvre de la décentralisation, à mettre en application sans délais toutes les résolutions du GDN.
Le GDN était peut-être l'ultime opportunité de renverser la vapeur suffocante qui se propage densément dans notre pays. L'application des résolutions du GDN est aussi la dernière chance pour Monsieur Biya de sortir par la grande porte. S'il avait des doutes, les événements de Sangmélima sont assez révélateurs.
Je redoute personnellement une crise plus grave que le problème anglophone dans une partie du pays. Monsieur le Président de la république : Le temps presse!
Mes chers compatriotes, même si le sort de notre Nation dépend en grande partie des actions à prendre par ceux qui nous dirigent, nous avons nous avons une part de responsabilité individuelle et une autre collective pour la stabilité de notre pays.
Que chacun se le dise: son compatriote qui vient d'une autre aire géographique et d'une autre communauté n'est pas son ennemi. L'autre qui est parti de ses lointaines terres pour s'installer chez vous ne vient rien vous arracher. Il vous apporte plutôt un peu de sa culture, de son savoir-faire et même de chaleur. En revanche, celui qui vous accueille près de lui mérite considération, dignité et respect. Accueillir quelqu'un qui vient de loin n'est ni un acte de faiblesse, ni de cupidité: C'est de l'amour; Amour fraternel et patriotique.
Nous devons tous avoir conscience que pour construire ce pays, se replier sur soi ou sa communauté ne nous fera pas avancer. Nous sommes tous imparfaits, tous incomplets. Nous avons donc besoin des uns des autres. Aujourd'hui et demain, car demain c'est déjà aujourd'hui ! La crise que nous traversons nécessite la réécriture du contrat social. Un contrat qui décrit le rapport entre l’état, les citoyens et les communautés; et le rapport entre les communautés elles mêmes.
Mes chers compatriotes,
Évitons les conclusions faciles et les raccourcis idéologiques de ceux qui attisent la haine intercommunautaire. Haïr l'autre ou sa communauté ne vous apporte aucun bien. Vous fermeriez ainsi et volontairement la porte aux échanges, aux opportunités et aux projets communs.
Revenons à l'amour, au partage et à la tolérance. Dans une crise ou un conflit, nous partageons parfois sans le savoir le même objectif : celui d'un Cameroun nouveau ou il fait bon vivre. Mais très souvent, les stratégies pour atteindre cet objectif diffèrent et divisent. J'en appelle donc au calme et au retour de la raison. Les outrances inutiles nous desservent tous.
Au delà de tout, j'en appelle à la justice et à l'Etat de droit, le seul moyen de réguler de la vie entre les citoyens.
Je demande justice pour toutes les victimes physiques et matérielles des récents événements de Sangmélima. Que des réparations à la hauteur des préjudices subis soient faites.
J'adresse particulièrement mes condoléances les plus profondes à la famille du jeune homme qui a perdu la vie dans des conditions inhumaines.
Les biens matériels sont remplaçables, mais un être humain ne l'est pas. Que Dieu fortifie cette famille.
J'invite les représentants de la justice à faire leur travail dans les meilleurs délais, afin que la famille de la victime connaisse au moins la vérité sur ce qui est arrivé a leur enfant, et que les coupables soient sanctionnées conformément aux lois de la République.
L'instauration d'un Etat de droit, dans lequel les droits des citoyens sont respectés se pose comme un impératif au regard de toutes ces crises.
J'ai évidement conscience que tout ceci sera effectivement et pleinement mis en œuvre quand nous accèderons au pouvoir. Mais déjà préservons l'unité et l'intégrité de notre pays.
La délivrance est proche. Cette délivrance commencera avec les prochaines échéances électorales de 2020. C'est le moment pour chaque citoyen de transformer toutes ses frustrations en vote utile. Que des leaders, surtout jeunes, qui ont marre de la situation que traverse notre pays prennent d'assaut les sièges de l'Assemblée Nationale et des collectivités Territoriales Décentralisées. Le changement commence par la séparation des pouvoirs et un Parlement qui joue son rôle pour contraindre l'Exécutif à mener des actions conformes aux aspirations du peuple.
Le changement provient aussi des élus municipaux. Grâce à un leadership efficace, ils peuvent transformer la vie de leurs concitoyens.
Nous devons ensemble travailler pour avoir un meilleur pays, c'est- à-dire un Cameroun qui protège et qui libère les énergies!
Vive le Cameroun !
Que Dieu vous bénisse » !
N.R.M
Revenant urgemment de l’étranger, le ministre des Finances et élite de la région du Sud a reçu il y’a quelques heures, toutes les parties prenantes du mouvement d’humeur vécu il y’a quelques jours dans le chef lieu du département du Dja et Lobo.
Pendant cette causerie avec ses Frères ainsi que les représentants des autres communautés vivant de ce côté, ce fils du terroir a pris le temps, d’écouter tous ceux qui sont venus vers lui. Chacun a eu la possibilité de s’épancher et de dire ce qui serait, selon son entendement, la cause logique des troubles et autres casses constatés à Sangmelima.
C’est ainsi qu’il est apparu, selon Louis Paul Motaze que « Il était tout à fait normal et légitime que les parents du jeune homme décédé se mette en colère, après avoir fait le macabre constat. Cependant, je tiens à souligner ici qu’il ne s’agit aucunement des affrontements inter communautaires…Ces jeunes, et pas seulement ceux qui sont originaires de ce département, ont aussi un problème de mal être, de pauvreté, une oisiveté qui les a amené à poser ces actes répréhensibles que nous regrettons tous… ».
Des mesures à prendre ?
« Certainement. Je vais convier toutes les élites du département et ensembles, nous verrons ce qu’il convient de faire, pour apporter des solutions concrètes à nos jeunes compatriotes…Je tiens d’ores et déjà à rassurer que tout est rentré dans l’ordre… ».
Le ministre ne s’est pas prononcé sur la question des victimes de ces incidents. Cependant, les victimes espèrent qu’un geste sera fait en leur faveur, afin de renflouer leurs fonds de commerce, détruits, vandalisés par des personnes qui, profitant du désordre ambiant, ont dérobé et détruit de nombreuses boutiques.
Il est important de vivre en parfaite harmonie. L’appel a également été lancé par le premier magistrat de Sangmelima la Belle. André Noël Essiane s’exprimant sur les ondes de Radio Colombe a établi ce qui sera désormais considéré comme les nouvelles règles du vivre ensemble. « Retenez que chaque personne qui vient habiter avec nous dans cette ville est appelée à y demeurer à son aise si elle le souhaite. Les expressions telles que autochtones et allogènes n'ont pas de sens en ville ; ici on parle d'habitants, de citadins.
C'est dans les villages qu'on peut parler « d'autochtones ». Cela dit, je puis vous assurez que Sangmelima et Zoétélé (entre autres) seront désormais cosmopolites jusqu'à la fin des temps.
Lire aussi : Sangmelima : L’assassinat d’un conducteur de moto suscite la colère des populations
« On parlera juste des originaires de..., mais les autres seront/sont aussi chez eux. Accueillons-les fraternellement selon que nos mœurs nous l'enseignent, et comme nous l'avons toujours fait, au delà des récents incidents fâcheux.
À nos compatriotes originaires des autres régions, chers frères, nous vous avons fièrement accueillis depuis plusieurs décennies dans notre localité, vous connaissez notre hospitalité ; mais de grâce, comme on vous a accueillis comme nos frères, avec amour, nous vous prions en retour de faire de même envers nous, pour le développement d'une vie commune dans l'amour, et non de vous comporter de manière anarchique, et méprisante des traditions et modes de vie locaux. Il est inadmissible que nous vous respections, sans vous chercher d'histoires, et vous en retour, vous provoquez les problèmes et vous vous comportez comme des gens qui sont de passages. Cette ville nous appartient tous!
Concernant le meurtre ayant conduit à ces malheureux événements, je refuse qu'on stigmatise une communauté (Bamun) sous prétexte que les assassinats sont son apanage. Le banditisme n'est pas la propriété d'une communauté mais un mal qu'on trouve partout; on trouve des assassins chez les Bulu, chez les Bamiléké, chez les Hausa, chez les Bamun, etc.
Arrêtons la stigmatisation et consolidons notre paix sociale… », a-t-il conclu
Nicole Ricci Minyem
Les habitants du lieudit Bepanda Yong Yong dans l’Arrondissement de Douala 5e, ont barricadé les routes ce jeudi matin pour dénoncer les longues coupures de l'énergie électrique qu’ils subissent depuis deux semaines.
« Depuis deux semaines, nous sommes dans le noir. Les enfants ne parviennent pas à étudier alors qu’ils sont en pleine période de composition. Nos provisions dans les congélateurs sont devenues inutilisables. Nous voulons juste le retour de l’énergie électrique. Nous ne pouvons plus supporter cette situation, c’est de trop », dénonce une habitante du quartier Bepanda Yong Yong dans l’Arrondissement de Douala 5e. Dans les premières heures de ce jeudi 10 octobre 2019, les populations de cette localité de la capitale économique ont érigé des barrières sur les routes, pour dénoncer les longues coupures de l'énergie électrique qu’elles subissent depuis près de deux semaines.
Avec des pancartes à la main qui renseignaient suffisamment sur l’objet de leur revendication, ces victimes des multiples délestages imposés par la société de distribution d’énergie électrique, ont envahi les rues, pour revendiquer le retour d’énergie électrique. Alertées, les Forces de maintien de l’ordre sont descendues sur les lieux pour rétablir la circulation. Le Groupement mobile d'intervention (GMI), unité de la Police, a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Le sous-préfet de Douala 5e a également fait une descente dans ce quartier pour calmer les populations en colère.
Lire aussi : Sangmelima : L’assassinat d’un conducteur de moto suscite la colère des populations
Au cours de la journée, les agents de la société camerounaise de distribution d'énergie électrique, Eneo sont descendus sur les lieux afin de trouver une solution à ce problème engendré par une panne technique selon certains témoins. Eneo a par ailleurs indiqué que des équipes de techniciens étaient à pied d’œuvre depuis mercredi dernier, et se sont à nouveau mobilisées depuis la matinée pour rétablir l’électricité, ce jeudi 10 octobre 2019 dans l’après-midi.
En effet, les habitants de Bepanda Yong Yong ne sont pas les seules victimes de nombreux délestages imposés par la société en charge de distribution d’énergie électrique. De nombreux villes et villages du Cameroun, vivent dans le noir à cause de coupures régulières, et parfois à long terme, de l’énergie électrique.
Marie MGUE
Il était 13h hier à Bafoussam lorsque le premier camion-citerne a franchi le portail du dépôt pétrolier de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp). Depuis la matinée, une bonne vingtaine d’engins étaient immobilisés, suite à un mouvement d’humeur des populations qui ont bloqué la route et donc l’accès au dépôt. Il a fallu la descente sur les lieux du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine pour faire entendre raison à ces populations dont un bon nombre sont du troisième âge.
D’après Cameroon Tribune, le chef de terre a écouté leurs doléances et promis de les soumettre à la haute hiérarchie pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Il leur a ensuite demandé de libérer la chaussée pour que le site de la Scdp retrouve son plein fonctionnement.
Concrètement, les populations se plaignent de leur déguerpissement annoncé. Après la signature récente du décret d’indemnisation par le Premier Ministre, après plusieurs années d’attente, la commission ad hoc chargée de l’indemnisation est à pied d’œuvre. Mais les populations se plaignent du prix annoncé (1 000 Fcfa le mètre carré) qui serait très inférieur au prix actuel pratiqué sur le terrain.
Elles expliquent que les évaluations ont été faites depuis des années sur la base des anciens barèmes. Or, aujourd’hui, la réalité sur le terrain est toute autre. Le prix du mètre carré ayant connu une réelle hausse, ces populations demandent que les prix des biens soient fixés sur la base des nouveaux barèmes. D’autres demandent purement et simplement leur recasement, en lieu et place de l’indemnisation.
Le gouverneur Augustine Awa Fonka a dit avoir écouté et pris note de leurs revendications. Il a sensibilisé ces populations sur les dispositions des textes par rapport aux indemnisations, en rappelant que nulle part n’est prévu le recasement des populations en cas de déguerpissement.
De même, il a promis de saisir les responsables concernés par le dossier de l’indemnisation et de revenir vers ces populations afin de trouver une solution à l’amiable. Le périmètre de sécurité du dépôt de Bafoussam s’étend sur une superficie de plus de 23 hectares incluant la zone des cuves actuelles (trois hectares environ) et un boulevard d’accès de 22 mètres de large (7 792m2).
Otric N.
La situation est revenue à la normale dans la ville de Belabo. La ville ferroviaire a connu des perturbations lundi en matinée, suite à un mouvement d'humeur des populations. Lesquelles ont manifesté contre le phénomène des délestages exacerbés ces derniers temps. Informé de la situation, le préfet du département du Lom-et-Djerem, Yves Bertrand Alienou Awounfac, est descendu sur place rencontrer les populations en colère.
A en croire Cameroon Tribune, ce dialogue direct a permis de calmer les manifestants, qui avaient perturbé la circulation pendant plusieurs heures sur l’axe routier principal de la ville. Au cours des assises organisées par le préfet, les populations ont clairement indiqué que la fourniture d'énergie est allée de mal en pis dans leur ville ces dernières semaines. Une situation qui pénalise les commerçants, élèves, débrouillards, malades dans les hôpitaux, etc.
Sur les causes des délestages prolongés, apprend-on, les responsables d’Eneo expliquent que ce sont les feux de brousse qui ont provoqué cette situation déplorable. Des feux de brousse qui ont consumé plusieurs poteaux et câbles électriques de la ligne de Belabo et d'autres localités comme Abong-Mbang, privant ainsi la zone concernée de l'énergie. Les assurances ont été données aux populations quant aux dispositions prises pour un retour rapide à la normale, indique Cameroon Tribune.
Eneo a également révélé que le problème de la destruction de ses équipements par les feux de brousse s’étend à d’autres lignes dans la région. A cela s'ajoute le retour des pluies qui brouillent les lignes de fourniture. Mais des équipes sont mobilisées. En matière de carburant pour alimenter la centrale thermique, il n'y a pas de problème de rupture, contrairement aux rumeurs, assure cette entreprise, qui a indiqué qu'avec l'installation de nouveaux générateurs d'énergie, les capacités de fourniture ont été améliorées.
Le préfet a recommandé à Eneo d'associer les populations riveraines dans l'entretien et la sécurisation des poteaux pour signaler des cas de panne de manière permanente. Mais quoiqu'il en soit, la solution durable dans la région de l'Est viendra de Lom Pangar, avec la fin des travaux de construction de l'usine de pied annoncée pour 2021. Laquelle usine de pied viendra relever la capacité actuelle de 30 MW.
Les personnels d’appui revendiquent l’application des textes qui encadrent les avantages liés à leur fonction. Ils parlent de la restitution de la totalité de l’indu prélevé sur leurs salaires depuis 1993. Ils veulent l’application de l’article 23 du décret présidentiel 2011. Ils souhaitent la revalorisation du Smig à 36 270 Fcfa conformément au décret du Premier Ministre signé le 24 juillet 2014. Ils veulent la signature des textes annexes du décret N°2011/119 du 18 mai 2011 relatif au profil de carrière du personnel d’appui, la revalorisation de la prime d’appui à la recherche, la revalorisation des frais de transport.
Du fait donc du mouvement d’humeur qui s’est tenu lundi dernier à l’Université, les étudiants notamment ceux de la Faculté des Arts, lettres et sciences humaines n’ont pas pu faire cours. Pourtant ils devaient avoirs les premiers enseignements comptant pour le second semestre de leur année académique. Les enseignants plaignants de leur côté ont cessé de corriger les copies des étudiants des examens de rattrapage. Les jurys de soutenance non plus ne sont pas disponibles. Les enseignants veulent le paiement des droits liés aux activités académiques et leurs primes depuis des mois.
Dans les colonnes de notre confrère Le Quotidien Emergence, le Pr Iya Moussa déclare «depuis la semaine dernière, nous tenons des réunions avec les enseignants. Ensemble nous avons convenu de la levée du mot d’ordre de grève, parce que j’ai fait part de la situation à la hiérarchie, qui m’a rassuré que les instructions ont été données aux services financiers régionaux pour décanter la situation financière des enseignants de notre établissement. Nous leur avons rassuré que le problème est en voie d’être résolu et ils ont repris toutes leurs activités ».
Il convient de préciser que le mouvement d’humeur qui a eu lieu à l’Université de Ngaoundéré lundi dernier, survient après un préavis de grève national. Ledit préavis a été lancé par le Syndicat national des personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun (Synapauc). La grève a également eu lieu le 4 mars, à l’Université de Douala. Le Recteur François Xavier Etoa s’est dit surpris.
« Je reste perplexe, étonné de ce qui s’est fait aujourd’hui. La semaine dernière, j’ai moi-même invité le président du syndicat avec les délégués des personnels pour leur dire que ‘‘j’ai lu vos revendications ; le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur m’a demandé de trouver des solutions et de lui rendre compte des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des solutions qui s’imposeraient…J’ai demandé s’il y avait des personnels qui touchent un salaire inférieur au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). Ils m’ont dit qu’il y en a 634. Mais après vérification, ils ne sont que deux seulement », a-t-il déclaré sur les antennes de Canal 2 international.
Liliane N.