Révélation est faite par le premier magistrat municipal de cet arrondissement. C’était le 10 novembre dernier.
Lors du lancement de la 14ème édition de la semaine du cœur, ce 10 novembre 2019 à Meyomessala, le maire de la ville se lâche. Son cri de détresse concerne surtout les femmes enceintes. Pour l’élu municipal de cette localité, elles vivent le martyr au quotidien. Elles parcourent près de 50 km pour donner vie. Supportant dans ce douloureux périple, contraction et autres.
Elles partent de Meyomessala pour Sangmelima. C’est le chef-lieu du département du Dja et Lobo. De ce fait, elles parcourent une cinquantaine de km, parce qu’aucun centre de santé ne dispose un plateau technique équipé pour une prise en charge locale. Il faut donc que cela change. C’est d’ailleurs, le plaidoyer du maire de la ville. A l’occasion du lancement de la 14ème édition de la semaine du cœur, il interpelle Chantal Biya.
« Le Cameroun ne saurait être émergent si les populations ne sont pas en santé. Mais il faut augmenter les plateaux techniques et renforcer le personnel de santé qui pour la plupart, sont recrutés localement. Ils espèrent aussi être recrutés à la fonction publique. Les femmes enceintes sont obligées d’aller jusqu'à Sangmélima pour accoucher. Mr le ministre on espère avoir des appareils d’échographie, d’imagerie… dans nos centres de santé ici à Meyomessala ». Souhaite Mebiane Mfou’ou Christian, le maire de Meyomessala.
Une triste réalité, qui sonne néanmoins comme un paradoxe pour les 70.000 âmes de cet arrondissement. C’est aussi d’autant plus surprenant que c’est la localité d’origine de Paul Biya, le président de la République. L’accès aux soins de santé pour tous, est pourtant l’une de ses priorités. L’on est droit de se demander ce qui n’a pas marché.
L’ouvrage a été financé par le FEICOM. Il se veut à vocation sous-régionale.
Le marché moderne de Sangmelima, dans le département du Dja-et-Lobo, sera inauguré vendredi par le ministre de la Décentralisation et du Développement Local. L’infrastructure construite par le Génie militaire, sur instructions du Président de la République, s’étale sur une superficie de 3,6 hectares avec une voie de contournement, doté d’une autonomie en eau et en électricité (centrale solaire), de nombreux dispositifs contre les incendies, 162 boutiques, 7 hangars, un espace jeux.
Le marché moderne de Sangmelima comprend également un bâtiment poissonnerie et chambre froide, un bâtiment administratif, une infirmerie, un bâtiment sécurité, un bâtiment sapeurs-pompiers, deux blocs toilettes, parking prévu pour 104 véhicules, un stationnement pour “pousseurs” et un stationnement pour moto-taxis.
Le marché moderne de la ville permettra de mieux recenser les tenanciers de commerces, et met fin au désordre urbain à Sangmélima crée par la saturation des espaces publics par les divers vendeurs. En vingt-quatre mois grâce au partenariat gagnant entre le génie militaire et le Feicom la capitale départementale du Dja-et-Lobo se dote là d’un instrument efficace pour lutter contre l’incivisme et le désordre urbain. Sangmelima grâce à ce projet qui s’inscrit dans la vision de développement lancée par le Chef de l’État fait ainsi sa mue avec plusieurs réformes opérées par les pouvoirs publics et la municipalité.
Selon André Noël Essiane le Maire de Sangmelima, « ce côté était fermé à la ville par la lobo aujourd’hui avec le pont qui sera réalisé dans les prochaines semaines on va donc pouvoir récupérer cet autre espace et élargir la ville de Sangmelima ».
Sangmélima se trouve sur la rivière Lobo (ou Lobo Afamba), un affluent du Dja, à 170 km au sud de Yaoundé, la capitale du pays, à 120 km à l'est d'Ebolowa, la capitale régionale, et à 130 km de la frontière gabonaise, tandis que la ligne de l'équateur terrestre se trouve à environ 330 km au sud. La So'o, autre affluent du Dja parcourt également le territoire de la commune.
L'activité économique du centre urbain de Sangmélima est essentiellement tournée vers le tertiaire comme les commerces formelles ou informelles, ainsi les prestations de services diverses comme l'administration. La seule activité industrielle se limitant à quelques installations de transformation du bois extrait des forêts avoisinantes.
À la périphérie de la ville l'activité agricole domine, basée sur les cultures vivrières et pérennes. Les vivriers couvrent des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne par ménage et par an. Les principales productions destinées à l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le macabo, le maïs, le concombre. Seul environ un cinquième de la production est vendu. Les problèmes soulevés pour le développement de cette activité trouvent plusieurs origines tels que notamment difficultés d'écoulement de la production dû au mauvais état des pistes agricoles, la présence des cochenilles dans le sol, le nombre réduit de Groupes d'Initiative Commune (GIC) dynamique au sein des communautés, l'exode rural, le manque d'outils et de matériel de travail adéquat et enfin de l’inexistence du micro crédit pouvant soutenir cette activité.
N.O
Suite à la rupture d’une buse, causée par des crues, des dispositions ont été prises et la circulation est rétablie depuis le 30 octobre.
Le 29 octobre dernier, une buse a cédé au niveau de la déviation de l’axe Sangmélima- Djoum, au village Nko’o, à 16 kilomètres de Djoum. Cet incident résulte des fortes pluies survenues ces derniers jours dans la région du Sud. Il était du coup impossible pour les usagers de regagner Sangmélima, en provenance de Djoum, et vice-versa.
Le trafic routier entre Sangmelima et Djoum a été perturbé durant plusieurs heures. L’entreprise en charge du bitumage de ce tronçon de la transnationale qui ira jusqu’à Ouesso au Congo Brazzaville s’est activée à rétablir le passage grâce à un container provisoire en attendant le dalot définitif sur la rivière.
D’après Bomba Agbor, coordonnateur de l’unité de gestion du projet au ministère des Travaux publics, interrogé par Cameroon Tribune, plusieurs actions ont précédé la mise en service de la route. D’abord, « il fallait procéder à l’élargissement de la déviation, à la fouille du côté de Djoum, à la pose du conteneur devant servir de platelage au-dessus du remblai pour alléger les charges sur le conteneur, à la mise en oeuvre le remblais d’accès à Djoum, entre autres ».
Des actions préventives ont par ailleurs été entreprises sur d’autres portions sensibles. Les ouvriers s’activent aussi pour réduire l’ampleur des bourbiers. Les travaux de terrassement ont été interrompu et les équipes ont été mobilisées au niveau de ces bourbiers avec des remblais provisoires effectués pour stabiliser un peu plus ces zones en attendant la saison sèche.
L’axe Sangmélima-Djoum-Mintom-
N.O
Après l’effondrement de terrain à Gouache 4 dans l’arrondissement de Bafoussam il y a quelques jours, on assiste à une nouvelle catastrophe du côté de Sangmélima. En effet, l’axe Djoum-Sangmélima est coupé en deux.
Selon nos confrères de CRTV web, une buse métallique qui soutenait la chaussée s’est effondrée sur la route Sangmélima-Djoum précisément au village Nkô à 16 kilomètres de Djoum, dans la matinée du 30 octobre 2019.
Selon CRTV web, l’incident serait provoqué par les pluies qui s’abattent dans cette localité depuis plusieurs jours. Pour le moment, le trafic est interrompu en attendant l'installation d'un conteneur pour assurer provisoirement le passage.
Notons que, l’axe routier concerné est en cours de bitumage. Les travaux sont menés par l’entreprise Arab contractor. Cette route est prévue pour s’étendre jusqu'à Ouesso au Congo Brazzaville.
Cette année, les pluies sont abondantes. Au cours du mois d’octobre qui s’achève, elles ont causé des inondations dans la région de l’Extrême-Nord avec pour conséquences d’importants dégâts matériels notamment la destruction des cultures et des domiciles ainsi que la perte en vie de 05 personnes.
Le 28 octobre 2019, les mêmes pluies diluviennes ont engendré un éboulement de terrain à Bafoussam à la suite duquel l’on enregistre déjà 42 morts et 13 maisons détruites et une dizaine de blessés internés à l'hôpital régional de Bafoussam.
On espère cependant qu’elles prendront fin du moins qu’elles vont diminués pour le bien de tous.
Danielle Ngono Efondo
Dans le cadre de cette sortie sollicitée par ceux qui ont été charmés par son approche politique, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale recommande la paix.
« Mes chers compatriotes,
Alors que nous peinons a éteindre les braises ardentes de la crise anglophone, ces derniers jours ont été marqués par l'exacerbation d'incidents teintés de relents intercommunautaires. Les événements graves qui se sont déroulés à Sangmélima en sont une nième preuve.
Des compatriotes ont perdu en quelques heures, le fruit de leur dur labeur, des efforts de toute une vie, faite de privations et d'abnégation. Plus grave, certains ont vu leur intégrité physique altérée.
Pour tous ceux la, j'ai une pensée fort ému je leur adresse la solidarité et la sollicitude du mouvement OMC et du PCRN.
Des événements similaires s'étant précédemment déroulés à Obala, à Bangourain etc, on peut conclure que le Cameroun, notre cher et beau pays se trouve sur une poudrière, ou tout incident, même mineur peut entraîner des déflagrations d'une intensité inimaginable.
J'en suis personnellement très inquiet. Après Sangmélima, l'étincelle viendra d'où ? De Lyon en France? En effet, nous avons tous constaté avec stupeur que lors du séjour du chef de l'Etat dans cette ville étrangère, des camerounais ont offert un spectacle humiliant au monde en s'étripant les uns contre les autres dans la rue sous le regard médusé de la police française. Devant cette honte mondiale, les pères fondateurs de notre grande Nation doivent sûrement se retourner dans leurs tombes.
Mais comment en sommes-nous arrivés là? Comment en sommes-nous arrivés à ne plus nous tolérer mutuellement? Pourquoi la violence est-elle devenue le moyen privilégié d'expression ? De Bamenda à Sangmélima, de Bangourain à Kumba, un seul constat se dégage : Le vivre ensemble et l'unité nationale sont en crise!
Les réseaux sociaux en sont une fenêtre d'observation, mais aussi une machine d'amplification. En effet, des leaders d'opinion et des entrepreneurs de la haine y ont élus domicile pour distiller à longueur de journée le poison de l'intolérance, de l'outrance inutile et de la division intercommunautaire. A coups de théories farfelues, d'hypothèses pseudo scientifiques, et surtout de leur popularité grandissante. Ils en profitent pour manipuler les esprits naïfs et fragiles afin de diviser un peu plus.
Les violences que nous constatons avec amertume sur le terrain sont souvent en partie le résultat d'une longue et minutieuse préparation mentale de ces influenceurs du mal. Mais on ne saurait également occulter les suites d'un règne long de 37 ans. Le bilan et en parti la décadence observée, ont fini par faire croire à certains compatriotes que le repli identitaire, voire l'irrédentisme sont la solution pour le progrès et le bien-être social. Les entrepreneurs sociaux de la haine profitent donc de ce terrain fertile pour distiller leur venin mortel de la division.
Mes chers compatriotes,
Ne l'oubliez pas, nous sommes à une phase critique de notre pays. Nous avons reçu un Cameroun entier et stable. Allons-nous transmettre à nos enfants un pays en lambeaux incandescents ?
Lors du dernier GDN, nous avons fait ensemble un diagnostic très précis du problème camerounais qui se superposait au problème anglophone. Plusieurs intelligences et forces vives de ce pays ont travaillé des jours et des nuits entières à faire des propositions pour faire sortir notre pays de l'impasse.
Le rapport à été transmis à qui de droit. C'est la raison pour laquelle, j'appelle Monsieur Paul Biya, Président de la République, à se départir de sa lenteur habituelle qui nous a déjà coûté le retard dans la mise en œuvre de la décentralisation, à mettre en application sans délais toutes les résolutions du GDN.
Le GDN était peut-être l'ultime opportunité de renverser la vapeur suffocante qui se propage densément dans notre pays. L'application des résolutions du GDN est aussi la dernière chance pour Monsieur Biya de sortir par la grande porte. S'il avait des doutes, les événements de Sangmélima sont assez révélateurs.
Je redoute personnellement une crise plus grave que le problème anglophone dans une partie du pays. Monsieur le Président de la république : Le temps presse!
Mes chers compatriotes, même si le sort de notre Nation dépend en grande partie des actions à prendre par ceux qui nous dirigent, nous avons nous avons une part de responsabilité individuelle et une autre collective pour la stabilité de notre pays.
Que chacun se le dise: son compatriote qui vient d'une autre aire géographique et d'une autre communauté n'est pas son ennemi. L'autre qui est parti de ses lointaines terres pour s'installer chez vous ne vient rien vous arracher. Il vous apporte plutôt un peu de sa culture, de son savoir-faire et même de chaleur. En revanche, celui qui vous accueille près de lui mérite considération, dignité et respect. Accueillir quelqu'un qui vient de loin n'est ni un acte de faiblesse, ni de cupidité: C'est de l'amour; Amour fraternel et patriotique.
Nous devons tous avoir conscience que pour construire ce pays, se replier sur soi ou sa communauté ne nous fera pas avancer. Nous sommes tous imparfaits, tous incomplets. Nous avons donc besoin des uns des autres. Aujourd'hui et demain, car demain c'est déjà aujourd'hui ! La crise que nous traversons nécessite la réécriture du contrat social. Un contrat qui décrit le rapport entre l’état, les citoyens et les communautés; et le rapport entre les communautés elles mêmes.
Mes chers compatriotes,
Évitons les conclusions faciles et les raccourcis idéologiques de ceux qui attisent la haine intercommunautaire. Haïr l'autre ou sa communauté ne vous apporte aucun bien. Vous fermeriez ainsi et volontairement la porte aux échanges, aux opportunités et aux projets communs.
Revenons à l'amour, au partage et à la tolérance. Dans une crise ou un conflit, nous partageons parfois sans le savoir le même objectif : celui d'un Cameroun nouveau ou il fait bon vivre. Mais très souvent, les stratégies pour atteindre cet objectif diffèrent et divisent. J'en appelle donc au calme et au retour de la raison. Les outrances inutiles nous desservent tous.
Au delà de tout, j'en appelle à la justice et à l'Etat de droit, le seul moyen de réguler de la vie entre les citoyens.
Je demande justice pour toutes les victimes physiques et matérielles des récents événements de Sangmélima. Que des réparations à la hauteur des préjudices subis soient faites.
J'adresse particulièrement mes condoléances les plus profondes à la famille du jeune homme qui a perdu la vie dans des conditions inhumaines.
Les biens matériels sont remplaçables, mais un être humain ne l'est pas. Que Dieu fortifie cette famille.
J'invite les représentants de la justice à faire leur travail dans les meilleurs délais, afin que la famille de la victime connaisse au moins la vérité sur ce qui est arrivé a leur enfant, et que les coupables soient sanctionnées conformément aux lois de la République.
L'instauration d'un Etat de droit, dans lequel les droits des citoyens sont respectés se pose comme un impératif au regard de toutes ces crises.
J'ai évidement conscience que tout ceci sera effectivement et pleinement mis en œuvre quand nous accèderons au pouvoir. Mais déjà préservons l'unité et l'intégrité de notre pays.
La délivrance est proche. Cette délivrance commencera avec les prochaines échéances électorales de 2020. C'est le moment pour chaque citoyen de transformer toutes ses frustrations en vote utile. Que des leaders, surtout jeunes, qui ont marre de la situation que traverse notre pays prennent d'assaut les sièges de l'Assemblée Nationale et des collectivités Territoriales Décentralisées. Le changement commence par la séparation des pouvoirs et un Parlement qui joue son rôle pour contraindre l'Exécutif à mener des actions conformes aux aspirations du peuple.
Le changement provient aussi des élus municipaux. Grâce à un leadership efficace, ils peuvent transformer la vie de leurs concitoyens.
Nous devons ensemble travailler pour avoir un meilleur pays, c'est- à-dire un Cameroun qui protège et qui libère les énergies!
Vive le Cameroun !
Que Dieu vous bénisse » !
N.R.M
Lors de sa visite à Sangmelima le 17 octobre 2019, le ministre de l’Administration territoriale a exhorté la population à être tolérante entre elle et à surmonter les différences ethniques au nom des intérêts nationaux.
Suite aux tensions sociales qui ont récemment éclaté à Sangmelima, dans le département du Dja et Lobo, Région Sud, le Ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, le 17 octobre 2019, a visité la localité en prêchant l'évangile de paix et de vie commune. Le ministre a également eu une réunion de sécurité avec les responsables administratifs de la région, conduite par le gouverneur. Il a rencontré l'élite, les gardiens de la culture, les motos-taximen… Il s'est entretenu avec les allogènes résidant à Sangmalima et a visité leurs commerces.
Lors de chaque réunion, Paul Atanga Nji a souligné l'importance de la paix et de la cohésion sociale, notant que le vivre ensemble est au centre de la stratégie de gouvernance du chef de l'État. « Je vous apporte le message du Président de la République sur le vivre ensemble. Après une réunion d'évaluation avec le gouverneur, on m'a dit que le calme régnait maintenant. Nous devons tous consolider la paix dans notre pays et accompagner le chef de l'Etat dans la réalisation de l'aspect du vivre ensemble », a-t-il déclaré.
Le Ministre a cité différentes occasions au cours desquelles le Chef de l'Etat s'est rendu dans différentes régions pour différentes activités, la dernière en date étant la visite dans la région du Grand Nord pour lancer sa campagne en tant qu'exemple de promotion du vivre ensemble.
Lire aussi : Mouvement d’humeur à Sangmelima : Louis Paul Motaze rassure les jeunes
Paul Atanga Nji a déclaré que les Camerounais sont dans leur patrie et devraient pouvoir se sentir à l'aise partout où ils décident de s'établir sur le territoire national. « J'ai rencontré un homme, originaire de la région du Nord-Ouest, qui vit à Sangmalima depuis environ 60 ans. Tous ses enfants sont nés à Sangmalima et il parle correctement la langue maternelle Bulu. Un autre de la région de l'Ouest a passé plus de 20 ans ici. Nous ne pouvons pas les séparer parce qu'ils sont nos frères et sœurs. Nous formons tous une grande famille », a encouragé le ministre.
Le Ministre Atanga Nji a exhorté la population à toujours recourir à la justice dans les situations d'incompréhension car le Cameroun est un Etat de droit et non pas plutôt le résultat de confrontations physiques ou brutales. Il a donc profité de l'occasion pour remercier tous ceux qui se sont rendus dans la région du Sud pour demander la coexistence pacifique.
Alors qu'il visitait quelque 52 magasins sur le marché, le ministre Atanga Nji s'est arrêté dans chaque magasin cassé et pillé à cause de la tension sociale, réconfortant les propriétaires de magasins et faisant un geste symbolique d'assistance. Pour mieux illustrer la politique de paix et de cohésion sociale, le ministre s'est rendu à la station-service avec des motos-taximen originaires du Noun et ceux de Sangmalima, a fait remplir et parader leurs motards avec les mots « Nous sommes ensemble » imprimés sur les flyers. Un repas commun comprenant des mets traditionnels des deux régions a été partagé, le ministre proposant que ces repas soient préparés sur une période de trois ou six mois, réunissant les habitants des deux régions ainsi que d'autres régions pour communier.
Otric N.
Revenant urgemment de l’étranger, le ministre des Finances et élite de la région du Sud a reçu il y’a quelques heures, toutes les parties prenantes du mouvement d’humeur vécu il y’a quelques jours dans le chef lieu du département du Dja et Lobo.
Pendant cette causerie avec ses Frères ainsi que les représentants des autres communautés vivant de ce côté, ce fils du terroir a pris le temps, d’écouter tous ceux qui sont venus vers lui. Chacun a eu la possibilité de s’épancher et de dire ce qui serait, selon son entendement, la cause logique des troubles et autres casses constatés à Sangmelima.
C’est ainsi qu’il est apparu, selon Louis Paul Motaze que « Il était tout à fait normal et légitime que les parents du jeune homme décédé se mette en colère, après avoir fait le macabre constat. Cependant, je tiens à souligner ici qu’il ne s’agit aucunement des affrontements inter communautaires…Ces jeunes, et pas seulement ceux qui sont originaires de ce département, ont aussi un problème de mal être, de pauvreté, une oisiveté qui les a amené à poser ces actes répréhensibles que nous regrettons tous… ».
Des mesures à prendre ?
« Certainement. Je vais convier toutes les élites du département et ensembles, nous verrons ce qu’il convient de faire, pour apporter des solutions concrètes à nos jeunes compatriotes…Je tiens d’ores et déjà à rassurer que tout est rentré dans l’ordre… ».
Le ministre ne s’est pas prononcé sur la question des victimes de ces incidents. Cependant, les victimes espèrent qu’un geste sera fait en leur faveur, afin de renflouer leurs fonds de commerce, détruits, vandalisés par des personnes qui, profitant du désordre ambiant, ont dérobé et détruit de nombreuses boutiques.
Il est important de vivre en parfaite harmonie. L’appel a également été lancé par le premier magistrat de Sangmelima la Belle. André Noël Essiane s’exprimant sur les ondes de Radio Colombe a établi ce qui sera désormais considéré comme les nouvelles règles du vivre ensemble. « Retenez que chaque personne qui vient habiter avec nous dans cette ville est appelée à y demeurer à son aise si elle le souhaite. Les expressions telles que autochtones et allogènes n'ont pas de sens en ville ; ici on parle d'habitants, de citadins.
C'est dans les villages qu'on peut parler « d'autochtones ». Cela dit, je puis vous assurez que Sangmelima et Zoétélé (entre autres) seront désormais cosmopolites jusqu'à la fin des temps.
Lire aussi : Sangmelima : L’assassinat d’un conducteur de moto suscite la colère des populations
« On parlera juste des originaires de..., mais les autres seront/sont aussi chez eux. Accueillons-les fraternellement selon que nos mœurs nous l'enseignent, et comme nous l'avons toujours fait, au delà des récents incidents fâcheux.
À nos compatriotes originaires des autres régions, chers frères, nous vous avons fièrement accueillis depuis plusieurs décennies dans notre localité, vous connaissez notre hospitalité ; mais de grâce, comme on vous a accueillis comme nos frères, avec amour, nous vous prions en retour de faire de même envers nous, pour le développement d'une vie commune dans l'amour, et non de vous comporter de manière anarchique, et méprisante des traditions et modes de vie locaux. Il est inadmissible que nous vous respections, sans vous chercher d'histoires, et vous en retour, vous provoquez les problèmes et vous vous comportez comme des gens qui sont de passages. Cette ville nous appartient tous!
Concernant le meurtre ayant conduit à ces malheureux événements, je refuse qu'on stigmatise une communauté (Bamun) sous prétexte que les assassinats sont son apanage. Le banditisme n'est pas la propriété d'une communauté mais un mal qu'on trouve partout; on trouve des assassins chez les Bulu, chez les Bamiléké, chez les Hausa, chez les Bamun, etc.
Arrêtons la stigmatisation et consolidons notre paix sociale… », a-t-il conclu
Nicole Ricci Minyem
Et, comme une justice populaire, les jeunes de la ville sont sortis pour mener une expédition punitive et, au passage, on déplore le saccage des boutiques, le vol ainsi que la destruction de nombreux commerces
Que s’est –il passé ?
Assam Belinga Benjamin Junior, conducteur de moto dans la ville et, âgé de 27 ans a été retrouvé mort au village Nyazanga par les membres de sa famille.
Le témoignage de quelques témoins
« Ces jeunes ne sont pas statiques. Ils étaient d’abord sur la place du marché et ont cassé tout ce qui appartient aux Bamoun. Ils sont ensuite allés au quartier Akono et maintenant, ils se sont déployés au niveau de la périphérie… ».
« Huit Bamoun ont agressé un Boulou. Ils ont arraché sa moto, l’ont délesté de son argent. La maman du jeune homme, ayant appris la nouvelle du décès de son fils, a préféré mettre fin à ses jours… Ce qui a suscité le soulèvement dont vous avez entendu parler, c’est parce que les populations sont sorties en masse et ont lancé des casses. Ils ciblaient beaucoup plus les maisons dans lesquelles se trouvent les Bamoun, mais aussi leurs boutiques. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les ressortissants du Noun sont soupçonnés d’assassinat. Comme on demande de laisser faire la justice, ils vont donner de l’argent devant et ils sortent… ».
Les personnes soupçonnées de ce double crime sont gardés par les forces de maintien de l’ordre
L’assurance a été donnée par l’autorité : « L’un des principaux suspects Mefoua Wilfried, un beau frère de la famille aurait promis d’en découdre avec la victime…Dans la foulée, un voleur de moto Amidou Djoutamboui a été interpellé en flagrant délit et est actuellement exploité dans les services compétents… ».
Et pourtant, ces dispositions ne semblent pas pouvoir calmer l’ardeur de ceux qui demandent justice. Y’aurait –il des antécédents, comme a semblé l’affirmer l’une des personnes interrogée par ACP ? Ceux qui se sont agglutinés devant le Commissariat semblent penser qu’ils seront plus aptes à faire justice. Ils demandent que leur soit livré les suspects et, face à la colère de plus en plus grandissante des renforts de gendarme et militaire ont été requis et, la ville est quadrillée.
A Nyazanga, Assam Belinga Benjamin Junior a immédiatement été inhumé à cause de l’état de putréfaction avancé de son corps. Sa maman quant à elle aurait été conduite à la morgue.
Nicole Ricci Minyem
L'autorité administrative a entamé le 19 Juillet 2019 une vaste tournée des établissements scolaires relevant de son ressort de commandement. Objectif recherché, assurer le bon suivi du fonctionnement des bureaux des APEE des établissements scolaires publics de l'arrondissement de Sangmelima, région du Sud au Cameroun.
Ces descentes du Sous-préfet de Sangmelima interviennent après de nombreuses plaintes des parents d’élèves qui estiment que les taux des frais d'APEE sont très élevés. Le chef de terre s’est déjà rendu au Lycée classique et moderne de Sangmelima, au Lycée de Nkpwang, au Lycée de Meyomadjom, au CES de Ndjatom.
Partout où l'autorité administrative est passé Saidona Ali a procédé au renouvellement des bureaux des APEE. Elle a aussi revu de manière concertée avec les parents d’élèves, les taux d’APEE. « mais l’État a le devoir impérieux de contrôler et d’organiser l’éducation. Il est question pour moi d’assurer la traçabilité au niveau du fonctionnement de l’appréciation des taux d’APEE et au renouvellement des bureaux de ces associations », fait préciser Saidona Ali le Sous-préfet de l'Arrondissement de Sangmelima.
La tournée du Sous-préfet vise donc à mieux assainir le secteur des APEE dans sa circonscription administrative, un domaine en proie à de nombreux problèmes de gestion mettant en mal les actions d'amélioration des cadres éducatifs.
Innocent D H