« Le Parcours Vita de Ngaoundéré sera mis à la disposition du public lorsque sa construction sera terminée en juin », a déclaré le colonel Jackson Kamgaing, directeur du génie militaire. Selon le directeur, la construction de la structure a été ordonnée par le chef de l'Etat, le commandant en chef des forces armées, Paul Biya. C'est le quatrième Parcours Vita que le génie militaire construit dans le pays, après Yaoundé, Douala et Bamenda.
Le colonel Jackson Kamgaing a déclaré que l'infrastructure répondra aux besoins de la population de Ngaoundéré en matière de sports et de loisirs et sera gérée par le conseil municipal de la ville et les autorités sportives régionales. Il a dit que pendant la construction, ils ont fait preuve d'expertise technique et de compétence humaine.
"Quand le Corps du génie militaire est impliqué, c'est toujours mieux, moins cher et plus rapide dans l'exécution", a dit le colonel Jackson. Il a révélé que le Parcours Vita dont la construction a commencé en 2016 est achevée à 85 pour cent. Un effectif de 100 personnes, dont 70 civils et 30 militaires, a contribué à la construction de l'édifice.
Le Parcours Vita de Ngaoundéré occupe une surface de 40 hectares avec de nombreuses stations d'exercice - jogging sur les marches, traction des ischio-jambiers, étirement des jambes, étirement du corps, marche en équilibre, étirement des mollets, étirement des ischio-jambiers, etc. La structure comprend un point de café, un poste de sécurité, une plate-forme pour les exercices abdominaux, un poste de premiers soins, une salle et des bureaux administratifs. Il dispose également d'un terrain de sport polyvalent, d'un terrain de football et d'une aire de jeux pour enfants. Toutes les installations sont entourées d'une clôture de 3,5 km.
Le délégué du gouvernement du conseil municipal de Ngaoundéré, Hamadou Dawa, s'est félicité de ce développement. Il a félicité le gouvernement et le Corps du génie militaire pour la réalisation du projet. "Cela donnera une nouvelle vie à la ville et satisfera les amateurs de sports et de loisirs", a-t-il déclaré. Le délégué du Gouvernement a noté qu'une bibliothèque sera ajoutée au Parcour Vita, dans un bâtiment dont les occupants actuels seront déplacés.
Le Corps du génie militaire a également participé à des projets d'infrastructures routières dans la ville de Maroua, à la réalisation de travaux de chaussées à partir du Pont Rouge ainsi qu'à la construction de murs le long des rives de la rivière Mayo Kaliao.
Otric N.
Si rien n’est fait, les élèves inscrits à l’Ecole des Sciences et de Médecine Vétérinaire (Esmv) de l’Université de Ngaoundéré vont faire la grève durant un mois. C’est la principale information contenue dans la note parvenue au Pr Uphie Chinjé Melo. Ces élèves indiquent qu’ils ont décidé de suspendre les cours pour une durée de 1 mois éventuellement renouvelable. La cause de ce nouveau mouvement d’humeur qui s’annonce est d’après les plaignants, la non prise en compte de leurs doléances lors des dernières grèves.
D'après certaines de nos sources, les apprenants réclament des meilleures conditions d’études et le respect du calendrier académique comme c’est le cas dans d’autres établissements de l’institution. Ils affirment passer plus de six années à l’Esmv. Ceci à cause du fait qu’ils passent plus de temps dans un seul niveau. « Nous sommes dépassés. Je suis arrivé dans cette école en 2008 et nous sommes en 2019, ça fait 11 ans. Si j’étais dans une faculté, je devais déjà être docteur. Que l’administration ait pitié des enfants des pauvres. Certains d’entre nous ont vu leurs parents aller à la retraite alors qu’ils sont encore sur les bancs. C’est pour quelle finalité ? », a confié l’un des élèves plaignants à l’un de nos confrères.
Les apprenants plaignants parlent aussi des problèmes d’infrastructure et d’enseignants. L’école créée en 1993 et fonctionnelle depuis 2008 fait face à d’énormes problèmes infrastructurels, managériaux et organisationnels. Lors des dernières manifestations, l’administration avait fait des concessions. La mise à la disposition des apprenants des salles des établissements primaires et scolaires à proximité du campus. Lors des dernières manifestations, le recteur semblait avoir pris des dispositions pour résoudre ce problème.
A en croire les étudiants, les salles dont l’administration évoque ne sont pas réellement mises à leur disposition. Sur les 08 salles requises, juste une seule 01 a été réquisitionnée. Ce qui n’est pas du goût des étudiants qui ont décidé de maintenir la pression sur l’administration.
A titre de rappel, en début du mois de février dernier, les élèves de l’Esmv qui faisaient grève avaient décidé de la suspendre, après avoir eu une rencontre avec le Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur.
Liliane N.
La nouvelle a réjoui les habitants de la région de l’Adamaoua. Trois hommes et deux femmes, dont une fillette de 13 ans avec sa maman ont été libérés de leur captivité par les Forces de sécurité récemment envoyées en renfort dans cette région dans le cadre de la lutte contre le phénomène des prises d'otage.
Les faits remontent au mois de décembre 2018. Dans la nuit du 25 au 26 décembre 2018, les hommes armés et cagoulés ont fait irruption dans un village et ont enlevés les 5 personnes. « Nous avons été enlevés aux environs de 20 heures dans la nuit du 25 décembre. Les hommes étaient fouettés, mais pas les femmes. La nuit nous dormions à même le sol attachés », se souvient l’un des otages. Selon le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, le ratissage était intégral et systématique. « Sentant qu’ils étaient traqués de tous les côtés par nos Forces de défense, ils ont laissé nos citoyens », explique le gouverneur de la région de l’Adamaoua.
Ces ex-otages ont été conduits immédiatement à l’hôpital général de Ngaoundéré, où ils ont effectué un bilan de santé. « Aucun pronostic vital n’est engagé. Il est question de les hospitaliser pour un suivi psychologique. Nous allons également faire un certain nombre de bilan. Des bilans sanguins et radiologiques, parce qu’il y a des lésions et des signes de traumatisme par bastonnade », explique une source de cet hôpital. Les autorités locales assurent qu'aucune rançon n'a été versée pour la libération de ces otages.
Le phénomène de prise d’otage devient récurrent dans cette région du Cameroun. Dans un rapport remis aux autorités administratives, militaires et traditionnelles de cette région, au mois de janvier dernier, les responsables de l’Association pour le développement social et culturel des Mbororos du Cameroun (Mboscuda) ont indiqué que 311 personnes ont été arrêtées entre 2015 et 2018 dans la région de l’Adamaoua. 29 d’entre elles, ont été libérées grâce à l’intervention des forces de défenses, 212 après le paiement d’une rançon. 70 personnes ont tuées par les preneurs d’otages et plus de 2 milliards F Cfa de rançon payées en trois ans. En plus de ces enlèvements à répétitions et les rançons exorbitantes, relève cette association, 5 millions de têtes de bœufs ont été volées. Avec la libération de ces hommes, les autorités se projette déjà vers la fin des phénomènes des enlèvements avec rançon dans l’Adamaoua.
Marie MGUE
En salle de classe, au bureau ou dans un autre espace universitaire, le harcèlement sexuel est un phénomène réel. Pour s’en convaincre, que ce soit du côté des étudiants ou de celui des enseignants, les uns et les autres se reconnaissent tantôt comme bourreau tantôt comme victime.
En 2014, une étudiante de troisième année licence de sociologie à l’Université de Ngaoundéré est l’objet d’un harcèlement et ne savait plus à quel saint se vouer. Un enseignant du département de sociologie a exercé des pressions à son endroit. Selon des sources proches de cet enseignant : « celui-ci a commencé par prendre le numéro de téléphone de l’étudiante et va par la suite lui faire la promesse de l’appeler plus tard. Très rapidement le docteur décide de passer à la vitesse supérieure, après avoir signifié à la fille son désir de sortir et de coucher avec elle. Celle va opposer un refus catégorique. Des interprétations de divers ordres naissent alors. Dit-il que l’étudiante avait un accoutrement provocateur et que sa démarche était tuante ». Le pic a été le jour où l’enseignant a vu sa victime en compagnie d’un homme d’origine occidentale. Selon les mêmes sources : « le pédagogue avait eu froid dans le dos et a considéré la scène comme un mépris de la part de sa cible tant il cherche à se prévaloir qu’un enseignant de son rang ne saurait recevoir des leçons d’une étudiante ». Conséquence, les menaces se sont multipliées sur la fille et durant l’année elle n’a pu valider son unité d’enseignement.
Nous sommes à l’Université de Yaoundé 2, à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication, ici, c’est plutôt un enseignant de TIC qui est mis à dure épreuve. Une étudiante de journalisme deuxième année a décidé de faire miroiter son formateur au point de vouloir même aller au lit avec ce dernier. Nous confie l’une des camarades de « la harceleuse ». « Tout est parti dès la publication des résultats de rattrapage de l’examen du premier semestre 2018. N’ayant pas pu valider, elle cherche le numéro de l’enseignant et lui fait la cour. L’objectif affiché par l’étudiante est celui de valider l’unité d'enseignement intitulée expression et communication à tout prix. Mal lui en a pris puisque malheureusement l’enseignant a saisi le conseil de discipline. Le verdict dudit conseil est encore attendu d’ici la fin de l’année académique ».
Amplifications du phénomène
A ce stade, le phénomène du harcèlement sexuel s’amplifie dans les milieux universitaires au Cameroun. Ce qui a d’ailleurs amené le professeur Jean-Emmanuel Pondi à y consacrer tout un livre en 2011 avec pour thème principal : « Harcèlement sexuel et déontologie en milieu estudiantin ». Dans quelques pages de son œuvre, l’intellectuel évoque sans exhaustivité les causes du harcèlement sexuel des étudiants. Pour lui, il y a entre autres : « la faiblesse du ratio de l’encadrement académique c’est-à-dire le barème enseignants-apprenants ; les spécificités de l’évolution démocratique observées à l’université ; l’insécurité financière de la masse estudiantine ; la quasi-démission d’un nombre important de parents de leurs responsabilités pédagogiques et morales ; et enfin, le recours à la facilité d’une certaine catégorie d’étudiantes peu enclines à s’adonner à un effort intellectuel de longue durée ».
Tous ces indices contribuent à démontrer l’émergence du phénomène dans les institutions universitaires au Cameroun. Toutefois depuis quelques temps des mesures sont prises par les responsables de ces entités pour faire stopper la saignée, des conseils disciplinaires sont à l’œuvre pour sanctionner les auteurs.
Innocent D.H
Le samedi 23 mars 2019, le parti politique de Bello Bouba Maigari a organisé un meeting, qui a été suivi par une opération d’inscription sur les listes électorales.
Profitant du meeting de clôture des activités du 1er trimestre de l’année 2019 et de la cérémonie d’installation des responsables de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), les cadres de la formation politique de Bello Bouba Maigari ont tenu à mobiliser leurs militants et les préparer pour les échéances électorales à venir à savoir les législatives, les municipales et les régionales.
Notons que la cérémonie se déroulait au carrefour Aoudi dans le 2ème arrondissement de Ngaoundéré. « C’est ici que l’Undp est né. C’est ici et aujourd’hui que les prochaines victoires de l’Undp se préparent. Vous êtes tous là et nous irons encore plus loin », a déclaré Idrissou Abana, le président de la section Undp. Ce dernier a ajouté que la victoire passera par une mobilisation totale et surtout l’inscription de tous les militants et les sympathisants de l’Undp sur les listes électorales.
Dans sa posture de présidente du mouvement des femmes de l’Undp, Eliane Zéné Ondo a appelé la gente féminine à jouer son rôle dans l’éclosion du parti. « Nous interpellons encore une fois nos sœurs, nos camarades de s’inscrire massivement sur les listes électorales pour que l’Adamaoua et le Cameroun sachent que l’ouragan Undp est déjà là. Je voudrais dire aux femmes de l’Adamaoua que leur enthousiasme est le début de la victoire finale qui consacrera l’Undp comme l’unique force politique de l’Adamaoua », a-t-elle déclaré. Plus loin, elle a ajouté «j’invite toutes les femmes de l’Undp dans la ville de Ngaoundéré à s’inscrire et aller voter. Au sein de l’Undp, nous dépassons les 30% de représentativité des femmes dans toutes les listes du parti aux élections. Mes sœurs, sortons de nos saré (maisons) et allons voter le moment venu ».
Cette cérémonie de mobilisation de ses troupes s’est déroulée en présence des membres d’élections cameroon (Elecam), les ténors du parti, les Maires de Martap et celui de Ngaoundéré 2ème. « Nous irons aux élections avec nos listes et nos candidats. Nous voulons juste vous rappeler d’être prêts parce que le corps électoral peut être convoqué à tout moment. Constitué déjà vos dossiers », a lancé Paul Mbafor à ses camarades de parti. Pour ce dernier, le pouvoir de l’Undp « vient de Dieu. Pour aller à Etoudi nous passons par Ngaoundéré. Notre victoire est déjà là. Il faut juste confirmer cette victoire dans les urnes avec nos candidats ».
Liliane N.
En leur remettant ces fonds, le Dr. Bouba Moumini a insisté sur la qualité de leur utilisation. En aucun cas a-t-il martelé, Les autorités administratives ne doivent en être payées parce qu’elles vous ont signé des documents. Elles sont prises en charge par l’Etat. L’argent vous appartient et vous devez vous atteler à mettre en œuvre vos projets. Chaque montant utilisé doit être justifié pour maintenir le climat de confiance entre vous et le bailleur des fonds a insisté le Coordonnateur national PCP-ACEFA.
Acefa est un Programme du Gouvernement camerounais, placé sous la tutelle du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) ainsi que de celui de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (Minepia). Il a pour objectifs entre autres d’améliorer les revenus des exploitations familiales et de moderniser l’appareil de production… en somme, il s’agit de promouvoir l’entrepreneuriat agricole, favoriser l’amélioration de la production ainsi que la transformation des produits.
Afin d’assurer la traçabilité dans l’utilisation des fonds perçus par les producteurs ainsi que leur encadrement, des conseillers sont repartis dans les zones ou sont mis en œuvre des projets.
Le montant global de l’enveloppe distribué aux 59 producteurs issus des 5 départements de la région s’élève à 194.719.494 FCFA. Les montants des chèques oscillent quant à eux entre 500.000 à 5.000.000fcfa pour les groupements des producteurs et entre 5.000.000 à 30.000.000fcfa pour les organisations professionnelles agropastorales.
Les femmes, maillon important des activités agropastorales dans la région n’ont pas été oubliées. L’une d’elle, Madame Nbunwé Joséphine, déléguée du Gic des femmes dynamiques Mougnol Demery de Ngaoundéré, bénéficiaire d’un chèque d’une valeur de 6.635.840 de FCFA, à la suite de la cérémonie a déclaré : « Le fond que vient de nous donner le programme nous permettra de mieux produire. Nous cultivons et transformons le gingembre en jus et en poudre. On va acheter des machines. On va passer de 3 hectares à 5 hectares. Notre marché s’étend de Ngaoundéré jusqu’à Kousseri et aussi dans le grand sud ».
Le programme Acefa est aujourd’hui rendu à sa troisième phase. Dans la première qui allait de 2008 à 2012, avec un budget de 14,6 milliards, le programme revendique avoir accompagné 2711 producteurs et financé 2045 projets à hauteur de 6,8 milliards. Dans la seconde (2012-2017), avec un budget de 60,3 milliards, il revendique avoir accompagné 18000 producteurs 1755 projets à hauteur de 7,1 milliards. La troisième en cours (2017-2022) en est, avec un budget de 62,3 milliards, à 350.000 producteurs touchés et 4400 projets financés à hauteur de 18 milliards.
Une véritable manne pour les agriculteurs.
La très bonne nouvelle pour le Cameroun ici, bien que ceci pouvant déchaîner des convoitises malsaines, est l’importance du gisement de bauxite déclaré de « très haute qualité ». Car en la matière notre pays est loin d’être mal loti. Il est présenté par nombre d’experts comme possédant le deuxième plus grand gisement de bauxite en Afrique après la Guinée Conakry. Le potentiel camerounais en ce minerai stratégique est évalué à environ 600 millions de tonnes. Le tout est reparti sur trois sites qui sont : Minim-Martap et Ngaoundal 550 millions de tonnes, Fongo Tongo dans la Région du Littoral, 50 millions de tonnes. De fait, Par cette annonce de Canyon Resources, c’est donc presque la moitié du gisement camerounais de ce minerai qui est déclaré de très haute qualité.
La société minière australienne a révélé qu'elle « a identifié une ressource de bauxite à très haute teneur de près de 251 millions de tonnes sur les 550 millions de tonnes existantes du projet de classe mondiale Minim-Martap au Cameroun. Un examen détaillé de l'exploration effectué par SRK Consulting confirme que plus de la moitié de la zone forée pour les ressources en vrac contient plus de 50% d'oxyde d'aluminium (Al2O3) avec une très faible quantité de contaminants. »
A titre de rappel, c’est le 17 septembre 2018 que le ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (MINMIDT) procédait à Ngaoundéré, au lancement de la dernière phase de recherches qui précède le développement des gisements de bauxite dans les localités de Minim-Martap et de Ngaoundal.
Le démarrage desdits travaux d’exploration Par CAMALCO, filiale de la compagnie minière Cayon Resources intervenait ainsi deux mois après la décision du gouvernement de changer de partenaire dans le cadre de l’exploitation des gisements de bauxite dans lesdites localités. En effet, le 11 juillet 2018, le gouvernement camerounais signait trois licences d’exploration en faveur de la société CAMALCO au détriment de Cameroun Alumina Ltd (CAL), une joint-venture entre Hydromine (USA), Dubal Alumina (Emirats) et Hindalgo (Inde). CAL ne fournissait pas selon le gouvernement camerounais, les garanties nécessaires pour mener à bien ce projet.
La reprise de ces permis par CAMALCO après deux années de négociation avec les autorités camerounaise a vu cette entreprise s’engager à mobiliser 6 milliards de FCFA pour un cahier de charges étalé sur trois années.
Le nom générique assigné aux activités auxquelles les citoyens s'adonnent pour assurer leur survie quotidien c’est le secteur informel. Au-delà de la longue liste que l’on retrouve dans les agglomérations : moto taxi, call box, coiffure et autres petits commerces, le travail du fer jadis, principale activité réservée aux zones rurales s'est invitée en milieu urbain. Des forgerons habiles dans le maniement du fer, sont entrain de ravir la vedette à l'industrie moderne de fabrication des matériels de construction, des ustensiles de cuisine ainsi que des outils pour les travaux champêtres.
Au quartier Joli soir, derrière le stade Ndoumbé Oumar de la ville, se dresse une tente de fortune. Ce hangar fait office d'usine de fabrication. Une vingtaine d'hommes tous ardus à la tâche s'activent. Les apprentis-forgerons soufflent sur les braises du four tandis que leurs maîtres munis de leur marteau s'attèlent à donner une forme aux morceaux de fer taillés à la mesure pour la confection des outils destinés à la vente. C'est dans un vacarme que se déroule le train train quotidien de ces hommes de fer qui viennent d'horizon divers.
« Je suis de Kousseri, je suis arrivé ici à Ngaoundéré depuis 2013 pour chercher du travail. Je n'ai pas pu avoir un bon travail et j'ai décidé de venir ici pour apprendre à fabriquer des matériels et trouver un peu d'argent », indique Assan l'un des apprentis rencontrés, en plein exerce de son boulot.
De toutes les générations, ils sont réunis dans une même enceinte par la passion du travail de fer et surtout en quête du pain quotidien. La récupération des amas de ferraille de véhicules abandonnés, des fûts et des matériaux en aluminium constitue la seule source d'approvisionnement en matières premières à cette industrie artisanale. Les morceaux de fer dont le prix d'achat varie selon la taille, la dimension et la qualité permettent aux forgerons de fabriquer des brouettes, de pelles, des pioches, des arrosoirs, des houes, des machettes et aussi des foyers améliorés métalliques ; qui sont écoulés dans les différents marchés de la ville et ses environs.
L'activité nourrit son homme car d'après Chirac, le doyen de ces forgerons : « On se débrouille avec cela pour nourrir la famille. Nous vendons la houe sans manche à 400 FCFA, la brouette varie entre 10 000 et 15 000 FCFA et les arrosoirs à 3500 FCFA ». Des prix concurrentiels par rapport aux mêmes outils vendus dans les boutiques et les quincailleries de la ville.
Risques liés à la pratique de l’activité
Toutefois, l'activité de ces forgerons se heurte à de nombreuses difficultés : exposition à la chaleur du four et aux intempéries au regard de la précarité du local et des installations. A cela il faut ajouter les descentes inopinées des agents de la communauté urbaine et des forces de l'ordre. « Les agents de la communauté urbaine et les policiers viennent souvent ici nous demander de payer et parfois ils ramassent nos affaires ». D'où cet appel au secours lancé par ces artisans au pouvoir public de les alléger des différentes tracasseries vécues tous les jours. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à arranger notre lieu de travail et aussi que les gens de la communauté de nous faciliter les choses car on gagne rien et ils viennent encore nous prendre de l'argent », martèle Chirac.
« Je ne suis pas au courant d'une coupure d'électricité mais je vais demander à mes agents si c'est le cas et on verra ce qu'on pourra faire patientez ...» voici l'élément de réponse donné par un cadre Eneo de la ville de Ngaoundéré joint par téléphone. Difficile de l'admettre mais c'est bien la réalité des faits, pourtant la population de Dang vit un calvaire dans son quotidien depuis quelques jours avec une série coupures d'électricité fréquentes et intempestives.
En effet, des communiqués-radios ont été publiés signalant la coupure d'électricité de 7h à 16h. Le cauchemar a donc démarré avec des nuits dans l'obscurité. Il arrive même des jours où aucune goutte d'eau ne coule des robinets de la Camwater dans ce village universitaire.
A Dang, les étudiants n'ont plus que leurs yeux pour pleurer ; ils ne savent plus à quel saint se vouer. Pour la plupart, ils sont en plein examen raison de plus pour se plaindre si on n'est pas à jour dans la révision de ses unités de valeur. « Vraiment, nous sommes pénalisées par Eneo, si on revient au rattrapage la représentation d’Enoe aura à faire à nous. Imaginez-vous même, perdre une année à cause des sottises de l'absence du courant électrique », s'exprime amèrement un étudiant en master I droit privé à l'université de Ngoundéré.
Dans les mini-cités et les artères du village de Dang, on fait recours aux bougies, les lampes tempêtes sont ressuscitées. Sur le marché, les commerçants des lampes torches font de bonnes affaires. C'est le cas de Moussa : « Je dis merci à Dieu et à Eneo pour les clients qui viennent massivement acheter les torches ». On serait tenté d'être d'un commun accord avec cet adage qui dit « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».
Coté dégâts matériels, la société d'électricité du Cameroun fait plusieurs victimes. Des ampoules grillées, des ordinateurs portables ou mobiles et autres appareils électroniques détruits, décomposition des poissons et produits alimentaires chez les commerçants. On assiste à des agressions, vols et viols dans les mini-cités et sur le village ; les sans la loi sont à la merci de l’obscurité. Impuissantes, les autorités administratives et politiques de la ville, une fois n'est pas coutume dans ce village de Dang partage ce calvaire, équitablement avec le reste de la population. Tous se retrouvent à la recherche de moyens d'éclairage et les plus nantis peuvent louer des groupes électrogènes pour remédier à la situation nébuleuse. En attendant le retour définitif de l'énergie électrique, chacun gère avec des moyens de bord.
Les personnels d’appui revendiquent l’application des textes qui encadrent les avantages liés à leur fonction. Ils parlent de la restitution de la totalité de l’indu prélevé sur leurs salaires depuis 1993. Ils veulent l’application de l’article 23 du décret présidentiel 2011. Ils souhaitent la revalorisation du Smig à 36 270 Fcfa conformément au décret du Premier Ministre signé le 24 juillet 2014. Ils veulent la signature des textes annexes du décret N°2011/119 du 18 mai 2011 relatif au profil de carrière du personnel d’appui, la revalorisation de la prime d’appui à la recherche, la revalorisation des frais de transport.
Du fait donc du mouvement d’humeur qui s’est tenu lundi dernier à l’Université, les étudiants notamment ceux de la Faculté des Arts, lettres et sciences humaines n’ont pas pu faire cours. Pourtant ils devaient avoirs les premiers enseignements comptant pour le second semestre de leur année académique. Les enseignants plaignants de leur côté ont cessé de corriger les copies des étudiants des examens de rattrapage. Les jurys de soutenance non plus ne sont pas disponibles. Les enseignants veulent le paiement des droits liés aux activités académiques et leurs primes depuis des mois.
Dans les colonnes de notre confrère Le Quotidien Emergence, le Pr Iya Moussa déclare «depuis la semaine dernière, nous tenons des réunions avec les enseignants. Ensemble nous avons convenu de la levée du mot d’ordre de grève, parce que j’ai fait part de la situation à la hiérarchie, qui m’a rassuré que les instructions ont été données aux services financiers régionaux pour décanter la situation financière des enseignants de notre établissement. Nous leur avons rassuré que le problème est en voie d’être résolu et ils ont repris toutes leurs activités ».
Il convient de préciser que le mouvement d’humeur qui a eu lieu à l’Université de Ngaoundéré lundi dernier, survient après un préavis de grève national. Ledit préavis a été lancé par le Syndicat national des personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun (Synapauc). La grève a également eu lieu le 4 mars, à l’Université de Douala. Le Recteur François Xavier Etoa s’est dit surpris.
« Je reste perplexe, étonné de ce qui s’est fait aujourd’hui. La semaine dernière, j’ai moi-même invité le président du syndicat avec les délégués des personnels pour leur dire que ‘‘j’ai lu vos revendications ; le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur m’a demandé de trouver des solutions et de lui rendre compte des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des solutions qui s’imposeraient…J’ai demandé s’il y avait des personnels qui touchent un salaire inférieur au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). Ils m’ont dit qu’il y en a 634. Mais après vérification, ils ne sont que deux seulement », a-t-il déclaré sur les antennes de Canal 2 international.
Liliane N.