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C'est dans le cadre de la troisième Enquête sur l'Emploi et le Secteur informel (EESI 3) initié par le Gouvernement camerounais avec l'appui de ses partenaires financiers notamment la Banque mondiale. Les acteurs chargés de la mise en œuvre des opérations de collecte de données au niveau régional viennent d'être outillés à Garoua au cours d'une rencontre tenue dans la salle des réunions des services du Gouverneur.

 

Caractérisée par des activités économiques articulées principalement atour de l'agriculture et de l'élevage surtout en zone rurale, le Nord dispose d'un secteur productif fortement dominé par l'informel. L'Enquête en cours dans cette partie du pays vise à capter la place des entreprises existantes et leur contribution dans la production de la richesse nationale. " L'enquête concerne tous les ménages de la région du Nord, mais comme, on ne peut pas interroger tout le monde, les méthodes statistiques prévoient qu’on puisse procéder par échantillonnage. On a sélectionné un nombre de ménages, ils sont 888 dans le Nord. Ces ménages sont représentifs de la région. Ils vont répondre aux questions et à partir des données collectées, nous allons extrapoler les résultats sur l'ensemble de la région ", explique Angélique Matene Sob, chef d'agence régionale de l'INS pour le Nord.

Cette troisième enquête sur l'Emploi et le Secteur informel menée par l'Institut national de la Statistique à l'initiative du Gouvernement camerounais a pour particularité d'intégrer les volets Gouvernances, Paix et Sécurité. Et pour Ambroise Abanda, le représentant du Directeur général de l'INS, ces thématiques répondes à des problématiques actuelles. " Il s'agit des thématiques émergentes aujourd'hui quand on parle de gouvernance, vous pouvez imaginer par rapport à l'actualité, pareille quand on parle des questions de paix et de sécurité ", justifie le représentant du DG de l'INS.

Les opérations de collecte de données débutées en mai 2021 s'achèvent en juillet prochain et vont à terme permettre de produire les informations pour le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030.

Innocent D H

 

Published in Entreprises

Malgré l’arrivée de l'industrie moderne de fabrication de matériels, l’artisanat local résiste dans cette région du pays et constitue une activité à temps plein pour ceux qui l’exercent.

 

Le nom générique assigné aux activités auxquelles les citoyens s'adonnent pour assurer leur survie  quotidien c’est le secteur informel. Au-delà de la longue liste que l’on retrouve dans les agglomérations : moto taxi, call box, coiffure et autres petits commerces,  le travail du fer jadis, principale activité réservée aux zones rurales s'est invitée en milieu urbain. Des forgerons habiles dans le maniement du fer, sont entrain de ravir la vedette à l'industrie moderne de fabrication des matériels de construction, des ustensiles de cuisine ainsi que des outils pour les travaux champêtres.

Au quartier Joli soir, derrière le stade Ndoumbé Oumar de la ville, se dresse une tente de fortune. Ce  hangar fait office d'usine de fabrication. Une vingtaine d'hommes tous ardus à la tâche s'activent. Les apprentis-forgerons soufflent sur les braises du four tandis que  leurs maîtres  munis de leur  marteau s'attèlent à donner une forme aux morceaux de fer taillés à la mesure pour la confection des outils destinés à la vente. C'est dans un vacarme que se déroule  le train train quotidien de ces hommes de fer qui viennent d'horizon divers. 

« Je suis de Kousseri, je suis arrivé ici à Ngaoundéré depuis 2013 pour chercher du travail. Je n'ai pas pu avoir un bon travail et j'ai décidé de venir ici pour apprendre à fabriquer des matériels et trouver un peu d'argent », indique Assan l'un des apprentis rencontrés, en plein exerce de son boulot.

De toutes les générations, ils sont  réunis dans une même enceinte par la passion du travail de fer  et surtout en quête du pain quotidien. La récupération des amas de ferraille de véhicules abandonnés, des fûts et des matériaux en aluminium constitue la seule source  d'approvisionnement en matières premières à cette industrie artisanale. Les morceaux de fer  dont le prix d'achat varie selon la taille, la dimension et la qualité permettent aux forgerons de fabriquer des brouettes, de pelles, des pioches, des arrosoirs, des houes, des machettes et aussi des foyers améliorés métalliques ; qui sont écoulés dans les différents  marchés de la ville et ses environs.

L'activité nourrit son homme car d'après Chirac, le doyen de ces forgerons : « On se débrouille avec cela pour nourrir la famille. Nous vendons la houe sans manche à 400 FCFA, la brouette varie entre 10 000 et 15 000 FCFA et les arrosoirs à 3500 FCFA ». Des prix concurrentiels par rapport aux mêmes outils vendus dans les boutiques et les quincailleries de la ville.

 

Risques liés à la pratique de l’activité

Toutefois, l'activité de ces forgerons se heurte à de nombreuses difficultés : exposition à la chaleur du four et aux intempéries au regard de la précarité  du local et des installations. A cela il faut ajouter les descentes inopinées des agents de la communauté urbaine et des forces de l'ordre. « Les agents de la communauté urbaine et les policiers viennent souvent ici nous demander de payer et parfois ils ramassent nos affaires ». D'où cet appel au secours lancé par ces artisans au pouvoir public de les alléger des différentes tracasseries vécues tous les jours. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à arranger notre lieu de travail et aussi que les gens de la communauté de nous faciliter les choses car on gagne rien et ils viennent encore nous prendre de l'argent », martèle Chirac.

 

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01