La société minière australienne Canyon Resources, suite à l’obtention des premiers résultats d’exploration du projet de bauxite de Minin-Martap dans la Région de l’Adamaoua, en a fait l’annonce le 12 mars par le biais du site proactiveinvestors.com.
La très bonne nouvelle pour le Cameroun ici, bien que ceci pouvant déchaîner des convoitises malsaines, est l’importance du gisement de bauxite déclaré de « très haute qualité ». Car en la matière notre pays est loin d’être mal loti. Il est présenté par nombre d’experts comme possédant le deuxième plus grand gisement de bauxite en Afrique après la Guinée Conakry. Le potentiel camerounais en ce minerai stratégique est évalué à environ 600 millions de tonnes. Le tout est reparti sur trois sites qui sont : Minim-Martap et Ngaoundal 550 millions de tonnes, Fongo Tongo dans la Région du Littoral, 50 millions de tonnes. De fait, Par cette annonce de Canyon Resources, c’est donc presque la moitié du gisement camerounais de ce minerai qui est déclaré de très haute qualité.
La société minière australienne a révélé qu'elle « a identifié une ressource de bauxite à très haute teneur de près de 251 millions de tonnes sur les 550 millions de tonnes existantes du projet de classe mondiale Minim-Martap au Cameroun. Un examen détaillé de l'exploration effectué par SRK Consulting confirme que plus de la moitié de la zone forée pour les ressources en vrac contient plus de 50% d'oxyde d'aluminium (Al2O3) avec une très faible quantité de contaminants. »
A titre de rappel, c’est le 17 septembre 2018 que le ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (MINMIDT) procédait à Ngaoundéré, au lancement de la dernière phase de recherches qui précède le développement des gisements de bauxite dans les localités de Minim-Martap et de Ngaoundal.
Le démarrage desdits travaux d’exploration Par CAMALCO, filiale de la compagnie minière Cayon Resources intervenait ainsi deux mois après la décision du gouvernement de changer de partenaire dans le cadre de l’exploitation des gisements de bauxite dans lesdites localités. En effet, le 11 juillet 2018, le gouvernement camerounais signait trois licences d’exploration en faveur de la société CAMALCO au détriment de Cameroun Alumina Ltd (CAL), une joint-venture entre Hydromine (USA), Dubal Alumina (Emirats) et Hindalgo (Inde). CAL ne fournissait pas selon le gouvernement camerounais, les garanties nécessaires pour mener à bien ce projet.
La reprise de ces permis par CAMALCO après deux années de négociation avec les autorités camerounaise a vu cette entreprise s’engager à mobiliser 6 milliards de FCFA pour un cahier de charges étalé sur trois années.