Dans un contexte d'union sacrée pour la lutte contre le Covid-19, l'avocat au Barreau du Cameroun, pense que personne ne doit être exclue de cette synergie d'actions quelque soit son bord socio-politique. Me Yondo Black monte au créneau pour s'exprimer sur les attaques récurrentes ces derniers temps contre Maurice Kamto.
Dans un texte, l'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats du Cameroun écrit, "non Maurice Kamto n'est pas un ennemi de la Nation. Il vient encore d'apporter la preuve de sa disponibilité à la servir". Dans le même sillage, il s'interroge, "qui aujourd'hui oserait sérieusement soutenir que sa mise en demeure à l'adresse du président de l'Assemblée nationale de saisir le Conseil constitutionnel pour faire constater la vacance du pouvoir n'a pas porté?".
L'homme de Droit pense que l'union sacrée pour la vaincre la pandémie de Covid-19 posée comme une nécessité n'est que "normal". Cependant, elle ne doit pas être "une camisole de force destinée à entraver les contre-pouvoirs dans les pays où la corruption est endémique", fait-il savoir. A propos justement de la corruption, Me Yondo Black évoque, un certain nombre d'événements, notamment, "des milliards de francs englouties pour une CAN, pour laquelle le Président de la République s'était engagé en personne", "des milliards de francs CFA détournés pour une autoroute Yaoundé-Douala dont les travaux qui sont bien loin de parvenir à termes durent depuis plus de dix ans!", de ces milliers morts enterrés dans le NoSo suite à une guerre civile.
Au regard de tous ces éléments, il affirme que le Cameroun se trouve en situation d'urgence, jamais vécue dans son histoire. A cette situation, Me Yondo Black propose des solutions urgentes, car selon lui, "il y va de la vie ou de la mort des citoyens".
"Avant de fustiger le comportement des uns ou des autres, il faut encore savoir qui se trouve à la tête des opérations de survie. Une question qui ne se serait pas posée en temps normal car c'est naturellement le Président de la République, Chef de l'Etat, Chef des armées(...)", souligne l'avocat.
Innocent D H
C’est l’idée principale qui ressort de l’entretien accordé à l’Agence Cameroun Presse par cette élue de la Nation qui pour la première fois siège au sein de la Chambre Basse du parlement Camerounais
- Merci Honorable d’avoir accepté de répondre à nos questions. Quels ont été vos sentiments lorsque vous avez arboré les attributs d’Elue de la Nation ?
Bonjour, c’est moi qui vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer sur votre canal de communication. Comme je l’ai dit à vos confrères ce jour, c’est un sentiment mitigé qui ne saurait être exprimés au-delà de notre volonté pour deux raisons : la première étant liée aux questions sécuritaires que traverse notre pays en ce moment avec la guerre au NOSO et à l’Extrême Nord – La deuxième
Etant l’actualité sur la pandémie du Covid 19
En revanche il m’est encore donné l’occasion de remercier les populations qui à travers leurs suffrages ont bien voulu que nous les représentions à l’Assemblée Nationale et de dire merci au bon DIEU qui a permis la réalisation de tout ce qui s’est passé de puis la naissance du Mouvement Onze Millions jusqu’à l’élection des élus locaux, en passant par la place qui nous a été donné au sortie de la présidentielle de 2018.
- Comment trouvez – vous l’ambiance au sein de l’hémicycle de Ngoa Ekelle avec les représentants des autres partis politiques ?
L’ambiance au sein de la chambre basse du parlement est bon enfant, avec les autres membres collègues, c’est des échanges allant dans le sens des présentations pour mieux se connaitre en partageant quelques fois nos expériences et nos convictions dans le respect et la convivialité ; Car il faut que je relève ici que c’est la toute première fois de ma vie de siéger à l’Assemblée Nationale, du coup de me rendre compte de l’immensité de la tâche qui m’attend et dont je suis parfaitement consciente.
Donc nous sommes là pour travailler pour le bien de nos populations avec le concours de tous les autres collègues.
- Pensez – vous que le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale pourra apporter une plus value à ce qu’on a connu jusqu’à ce jour au sein de la Chambre basse du Parlement Camerounais ?
Pour rappel de mémoire, le Parti Camerounais Pour la Réconciliation Nationale n’a justement que cinq (5) députés sur 180. Vu sous cet angle, le commun du mortel et précisément l’homme de la rue vous dira que le PCRN y va pour une ballade de santé. Oh que non. Grave erreur. Nous avons l’avantage d’être inspiré par l’AUDACE, et si vous interrogez l’essence du mot AUDACE, vous comprendriez aisément qu’il s’agit de briser les barrières, de surmonter les préjugés et les habitudes en s’imposant avec des idées novatrices et pertinentes. Et permettez-moi d’insister sur le caractère cognitif et constructif qui sous-tend notre mandature entre autre et vous précisez que nous sommes là pour le bien des camerounais.
J’ai encore dans mon esprit, le discours de la doyenne d’âge lors de l’ouverture de la session de plein droit après la validation des mandats dans lequel elle appelait tous les députés à travailler pour la cause commune.
- Honorable, à peine arrivée, vous avez été confrontée à une crise sanitaire. Quelles sont les mesures que vous avez individuellement eu à prendre aujourd’hui, afin de limiter la propagation de cette pandémie ? Et au sein du Pcrn ?
Cette pandémie, il faut le dire s’est imposée à nous. Même si j’ai fait cas du fait que la pro activité de notre gouvernent n’a pas été faite pour limiter la propagation ; mais il faut tout de même féliciter ses efforts pour la riposte. Cependant dans ma posture de députée, j’ai interpellé le Premier Ministre en lui proposant des méthodes de riposte à mettre sur pieds avec ses ministères sectoriels à savoir le MINSANTE – MINCOMMERCE et MINDEVEL notamment sur l’implication des collectivités territoriales décentralisées dans la lutte, le recrutement de 1000 jeunes pour la sensibilisation du porte à porte, la désinfection des lieux publics après leur fermeture, le contrôle systématique des voyageurs à l’entrée des villes, et la fermeture des frontières, le temps de la maîtrise de la pandémie.
A côté de cela, pour joindre la parole à l’acte, j’ai distribuée une trentaine de quid de lavage de mains et du savon dans les lieux publics et les administrations publiques des arrondissements de DIBANG, NGOG MAPUBI, BOTMAKAK et NGUIBASSAL. Il faut avouer que les responsables du parti de NGUIBASSAL ne sont pas encore entrés en possession de ces quid. J’ai personnellement fait des descentes de sensibilisation pendant les week - ends pour échanger avec ces populations et leur dire le bien fondé de la protection pour barrer la route au virus qui est dangereux et j’avoue que le message passe bien.
- La lutte contre le Covid – 19 a t – elle fait passer en second plan, les chantiers qui devaient être les vôtres en tant que Députée de la Nation ?
Le PCRN a fait des propositions aux gouvernements pour une sortie de crise et surtout pour atténuer les conséquences pendant et après la crise sanitaire. Ces 17 propositions qui sont axées sur le plan sanitaire, économique et sécuritaire. Je me réjouis que certaines, mieux la plupart de ces propositions ont un écho favorable et le gouvernement en a fait son livre de chevet.
En plus nous avons organisé une quête en interne pour soutenir les actions de riposte et nos députés ont fait la proposition aux autres élus pour un élan de cœur général, preuve que nous avons une relation de convivialité et de travail commun pour l’intérêt général.
Il faut avouer que la lutte contre le Covid 19 est une urgence sanitaire, mais elle ne saurait faire passer notre planning, nos objectifs au second plan avant de penser à l’Assemblée Nationale, nous avons élaborés un projet de société et un plan d’action quinquennal et nous allons nous battre pour que cette pandémie passe pour laisser place à l’implémentation de notre plan d’action.
- Sur les réseaux sociaux, certains affirment que le torchon brûle entre le Président Cabral Libii et l’honorable Nourane Fotsing. Qu’en est –il exactement ?
Cette question devrait être adressée soit à l’honorable Nourane, soit à l’honorable Cabral. Je n’en sais rien mais nous sommes tous à l’Assemblée, nous sommes tous des députés PCRN, nous travaillons tous les jours ensembles à travers nos canaux de communication et je n’ai jusqu’ici vu aucun torchon brûlé.
- Après le Corona Virus, que peuvent attendre les Camerounais à plus ou moins long terme ?
Après le coronavirus, les camerounais doivent commencer par aller, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, se faire enrôler car les prochaines élections auront lieu en 2025 et c’est maintenant qu’on se prépare pour ces élections.
Je peux aussi les assurer que nous serons les élus de l’AUDACE et qu’ils nous verrons auprès d’eux pour défendre leur intérêt, en apportant tout ce que nous aurons pour le changement des conditions de vie mais il faut rappeler ici que cela ne peut se faire sans eux donc il est question d’un Développement Participatif. Le Cameroun a besoin de Tous pour son décollage.
- Sortons de cet entretien Honorable si vous le permettez en évoquant votre jardin secret. Qui est Rolande Ngo Issi au-delà de sa casquette de Députée de la Nation ?
Rolande Ngo Issi épse Simgwa est une mère au foyer, Enseignante de profession et Psychologue de formation. Âgée de 39 ans, j’ai travaillé à la fonction publique pendant 11 ans avant mon mandat et je n’ai jamais exercé en zone urbaine. Je suis par ailleurs depuis 2016, Présidente du Mouvement National des Consommateurs – un organisme actif dans les domaines de la promotion de la protection et de la défense des droits et des intérêts économiques des consommateurs au Cameroun et ailleurs.
- Merci pour votre disponibilité.
Je vous remercie.
Nicole Ricci Minyem
C’est le point de vue développé par le Colonel Didier Badjeck, chercheur en polémologie et sur l’Architecture de paix et de Sécurité en Afrique.
« Que ce soit très clair: il y a d'un côté la loi et son application stricte et indistinctive, et il y a de l'autre côté, l'illégalité et sa cohorte d'illégitimités. Tenir compte d'un cessez-le-feu prononcé par une faction irrédentiste participe d'une opération de légitimation de ce groupe qui semble ainsi, maître de l'initiative d'arrêter ou de continuer les combats.
Ceux qui éprouvent par cet acte quelques sentiments, démontrent aussi une concupiscence à leurs pratiques barbares, illégales et anticonstitutionnelles. Il n'existe aucune autre alternative que l'obtempération devant la loi; aucune explication de circonstance devant le vol, l'assassinat, le terrorisme, ou la sédition par exemple qui ne constitue nullement le moindre dividende.
S'il nous était donné une alternative devant les artifices de jugement, rigides ou jusrisprudents, alors l'État, dans son exclusivité régalienne n'existerait pas. Je suis simplement surpris qu'au lieu de polariser nos efforts sur la crise sanitaire en cours, que l'on s'attarde sur la surexposition médiatique d'un cessez-le-feu prononcé quelque part, pendant que force doit rester à la loi.
Ou alors, voudrait-on mettre sur le même piédestal de comparaison les terroristes et l'État? Parce que, sauf omission de ma part, j'ai cru avoir l'horreur d'entendre le journaliste attendre la réaction du gouvernement Camerounais? Je croyais aussi que le cadre du DDR tel que proposé restait la seule norme de reddition? Diversion, gesticulation ou prospectivisme? Je voudrais savoir.
Que RFI le chante comme une rhétorique tout au long des ses journaux africains de ce jour, et même svp, au cours du journal de 12h m'interroge sur la nécessité d'une telle information, à moins de n'avoir pas une ligne éditoriale prolixe. Mais Dieu seul sait et le moins que l'on puisse dire, que l'intérêt des sujets n'est pas dilué par ces temps de pandémie, les sujets étant d'ailleurs d'intérêt général...
Par ailleurs, je souhaiterais rappeler à monsieur Vincent Foucher intervenant pour le compte d'International Crisis Group ( puisqu’il a retenu haut et clair sa fonction auprès de cette ONG étant l'invité de la rédaction du 24/3/20 à 7h45-RFI) qui a encore commis une analyse dans la matinée d'hier sur la typologie des armées de la ligne de front dans la guerre contre boko haram ( Cameroun, Nigéria, Tchad, Niger) faisant suite aux attaques perpétrées par les terroristes de Boko Haram sur l'Armée tchadienne, je souhaiterais me rappeler disais-je, que ses conclusions manquent de pertinence quand il évoque la déliquescence des armées contributrices de la FMM.
Pour sa gouverne, je tiens en effet à lui souligner que l'Armée Camerounaise était seule au Front entre le 14 mai 2014 et le 16 avril 2015, contenant tous les assauts de Boko Haram en plusieurs points de contact. Aucune portion du territoire Camerounais n'avait été cédée (comme jusqu'à présent) tout au long de combats épiques qui démontrèrent le professionnalisme des FDS camerounaises et leur polymorphisme avéré.
Un peu de respect pour ces forces qui combattent en ce moment sur plusieurs fronts et qui constituent un véritable verrou sécuritaire pour les pays de l'hinterland de la sous-région. Cette approche quasi-systématique de délation ou d'affaiblissement des réelles capacités du Cameroun ne se base pas sur des données scientifiques mais sur de la pure fantasmagorie. Ou alors, il s'agit d'une mauvaise connaissance de cet environnement stratégique auquel cas il vaudrait mieux-être prudent que de s'avancer sur des logiques non vérifiables et décousues ».
N.R.M
Le parti de la balance du Chairman Ni John Fru Ndi a de ce fait saisi à nouveau, le Cour constitutionnelle dirigée par Clément Atangana.
Le Social democratic front (Sdf) veut encore l’annulation des élections législatives partiellement reprises dans 11 circonscriptions électorales des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Le recours demandant la reprise desdites élections qui ont eu lieu le 22 mars 2020, a même déjà été déposé sur la table de la cour constitutionnelle de Clément Atangana.
Comme dans le premier recours ayant conduit à la reprise des législatives à la Menchum Nord, à Bui Ouest, dans la Mezam Sud, à Bui Centre, à Bui Sud, dans la Mezam Centre, à Momo Est, dans la Menchum Sud-, à la Momo Ouest et dans la Mezam Nord dans la région du Nord-Ouest et au Lebialem au Sud-Ouest le Sdf pointe un doigt accusateur en direction d’Elections cameroon (Elecam).
Le parti politique de Ni John Fru Ndi cite le fait qu’une fois de plus, Elecam aurait, contre les dispositions du code électoral, procédé au regroupement des bureaux de vote en « centres » de vote, sans prendre des dispositions pour informer les électeurs sur le déplacement de ces bureaux de vote, rendant ainsi difficile l’identification des bureaux de vote par les électeurs.
Un reproche sur lequel Elecam a déjà tenté d’apporter des explications. «Il faut d'emblée noter que ces mesures ont été prises pour des raisons de sécurité. L'objectif visé était la protection des électeurs. Maintenant que cela pose problème, nous allons rapprocher les centres de vote des électeurs et surtout, les multiplier pour permettre leur rapprochement, comme le prévoit la loi», avait déclaré le Dr Erik Essousse Directeur des élections.
En plus de ce reproche, certains cadres du Sdf affirment que les élections ne se sont pas déroulées dans toutes les circonscriptions suscitées à cause de l’insécurité liée à la crise anglophone.
Liliane N.
Avec les Amba boys qui ont multiplié les attaques dans les deux régions anglophones, le Social democratic front pourra-t-il améliorer son score aux législatives et s’ajouter des sièges de Députés à l’Assemblée nationale.
Paul Biya le Président de la République dans un décret récemment rendu public, a indiqué que les élections législatives qui doivent être reprises dans 10 circonscriptions du Nord-Ouest et une du Sud-Ouest, auront lieu le 22 mars 2020. Une bonne nouvelle pour le Social democratic front (Sdf) par qui cette reprise partielle des élections législatives dans les deux régions anglophones a été possible.
Car à titre de rappel, devant le Conseil constitutionnel, le parti politique fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi a soulevé des problèmes de corruption, de fraude, l’absence des bulletins de vote dans plusieurs bureaux de vote. Sans oublier la délocalisation de certains par Elections cameroon (Elecam). Le parti de la balance a fini donc par avoir gain de cause.
Seulement cette nouvelle opportunité qui est donnée au Sdf lui sera-t-elle bénéfique ? La question se pose du fait des violences que font les Amba boys ces derniers jours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (Noso). Le 8 mars 2020, les éléments de la république fantôme d’Ambazonie ont fait exploser une bombe à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
Reprise des élections législatives au Noso : Paul Biya fixe la date du nouveau vote au 22 mars 2020
L’attaque s’est produite alors que les populations comme celles du monde entier célébrait ce jour-là, la journée dédiée à la femme. Dans ce contexte donc, le Sdf réussira-t-il à bénéficier du vote de ses électeurs? Le Noso étant présenté comme le fief, le bastion électoral du parti de la balance. C’est en fait 13 sièges que le parti de Ni John Fru Ndi guette. Il a pour l’instant rien que 5 Députés. Pourtant à la législature précédente, il en avait 18.
Les 11 circonscriptions dans lesquelles les législatives vont se rejouer sont la Menchum-Nord. Bui-Ouest, Bui.-Centre, Bui-Sud, Mezam-Centre, Mezam-Sud, Momo-Est, Momo-Ouest, Mezam-Nord et Menchum-Sud (région, du Nord-Ouest) et Lebialem (région du Sud-Ouest).
Liliane N.
Dans le décret rendu public à cet effet, le Président de la République informe les électeurs que les bureaux de vote seront ouverts à 8 heures du matin. Ils seront fermés à 18 heures.
Le Chef de l’Etat a déjà décidé de la date du nouveau vote qui doit avoir lieu dans 11 circonscriptions des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Il s’agit du 22 mars 2020. Et il convient de préciser que les électeurs se rendront encore aux urnes, ce jour-là, pour élire les Députés qui vont siéger à l’Assemblée nationale. La reprise des élections dans 11 circonscriptions du Noso ne concernent que les législatives. Il s’agit d’une décision du Conseil constitutionnel dirigé par Clément Atangana.
Cette décision a été prise suite au recours déposé dans cette instance par le Social democratic front (Sdf). Le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi avait requis du Conseil l’annulation des élections législatives au Noso. Il reprochait à Elections cameroon d’avoir délocalisé les bureaux de vote. Et selon le Sdf, cela a pénalisé leurs électeurs. Des candidats du parti de la balance qui ont assisté à l’audience au cours de laquelle le Conseil constitutionnel a rendu son verdict, ont vivement salué la décision de faire reprendre les élections législatives dans les localités de Menchum-Nord, Bui-Ouest, Bui-Sud, Mezam-Centre, Momo-Est, Menchum-Sud, Momo-Ouest et Mezam-Nord pour ce qui est du Nord-Ouest et Lebialem en ce qui concerne le Sud-Ouest.
Répondant à l’accusation du Sdf, Elections cameroon par la voix d’Erik Essousse le Directeur des Elections avait indiqué que la délocalisation des bureaux de vote participait d’un souci de sécurité. «L'objectif visé était la protection des électeurs. Maintenant que cela pose problème, nous allons rapprocher les centres de vote des électeurs et surtout, les multiplier pour permettre leur rapprochement, comme le prévoit la loi», avait déclaré le Dr Erik Essousse dans une interview accordée à Cameroon tribune, le quotidien à capitaux publics.
Liliane N.
Le Président de l’UFP a donné une conférence de presse bilan de sa participation aux dernières élections municipales et législatives. Pour lui et son parti, ces élections ont démontré à quel point le système du parti Etat tue la démocratie au Cameroun. Il fait des dénonciations graves.
Olivier BILE dénonce la corruption électorale, l’achat des électeurs dont les conséquences politiques ont été néfastes pour les partis de l’opposition.
« Nous, partis politiques dits d’opposition, avons vécu une réédition plus violente des réalités électorales profondément déséquilibrées, orchestrées depuis 1992 par le parti-Etat. La corruption électorale et l’achat de l’électeur ont été mis en œuvre, de manière systématique, comme stratégie de conquête. Cela a eu pour effet la récupération des principaux bastions d’opposition à Douala et dans le NOSO. Dans les localités déjà quasiment promises à l’opposition et dans bien d’autres, des colonnes de fonctionnaires, des gouverneurs de région, ministres, anciens ministres et PCA sont entrés en scène, mallettes d’argent en main pour effectuer de massives opérations nocturnes d’achat et de corruption de familles entières. Dans les localités où les populations ne font valoir ni culture ni éveil politiques, cette technique a marché comme du papier à musique. Là où nous faisions valoir le projet et le marketing politique selon la norme démocratique, ceux d’en face mobilisaient les billets de banque. Voilà la raison unique et essentielle de la débâcle de l’opposition. »
Elections municipales et législatives du 09 février 2020 : La déception d’Abel Elimbi Lobe
Le Président de l’UFP va plus loin. Il préconise le démantèlement du système parti Etat qui caporalise et paralyse le rêve de démocratie des camerounais. « Ainsi, telles que les choses fonctionnent depuis au moins 30 ans, des avantages abusivement exorbitants profitent toujours au parti au pouvoir lors de toutes les élections. Tout cela occasionne une injustice, une inéquité et un déséquilibre sans pareil dans le jeu politique. Toutes choses qui, conjuguées à la fragmentation de notre univers politique, deviennent une garantie de règne perpétuel du parti-Etat Rdpc quel qu’en soit le leader. Chaque citoyen doit pouvoir se rendre compte qu’après 60 ans de règne sans partage du système-Etat UNC-RDPC, il ne lui reste qu’une petite quarantaine d’années pour se prévaloir d’un siècle de domination politique sur notre pays. Une domination dont l’unique fondement est ce dispositif inéquitable du parti-Etat, que ce dernier semble manifestement déterminer à perpétuer. Cela est-il acceptable ? Cela est-il productif et positif pour notre pays ? »
Stéphane NZESSEU
L’assurance comme s’il en était besoin a encore été donnée ce Mercredi lors de l’audience que Lejeune Bella Bella, ministre des Relations Extérieures a accordé à Anatoliy Gennadrevitch Bashkine.
Les deux personnalités ont évoqué de nombreux sujets d’intérêt commun en plus de la crise socio sécuritaire qui prévaut dans certaines régions du Cameroun dont celles du Nord et du Sud Ouest.
Pendant le tête à tête, l’hôte du ministre des Relations Extérieures a réaffirmé la souveraineté et l'indivisibilité de l'État du Cameroun ainsi que le principe de non ingérence dans les affaires internes d'un autre État.
Dans le même ordre d’idées, le diplomate Russe a relevé que « son pays salue les efforts déployés par le Gouvernement camerounais dans le cadre de la recherche des solutions aux différentes crises sécuritaires auxquelles le pays est confronté… ».
La victoire diplomatique du Chef de l’Etat Camerounais
La position du pays dirigé par Vladimir Poutine porte à trois, notamment la Chine, la Russie et les Etats Unis, les membres du Conseil de Sécurité qui marquent désormais leurs désaccords face à la position adoptée par des « séparatistes » qui ont transformé une lutte qui aurait dû être pacifique, en des pratiques terroristes. Occasionnant la mort de plusieurs milliers de civils camerounais.
Après trois (3) ans, de terreur, de souffrance et de litres de sang innocemment versé, tous les trois disent clairement qu’ils sont pour l’indivisibilité du Cameroun.
Si on peut penser que la position de la Russie reste la même, l’on a quelque peu été surpris de lire les propos de Tibor Nagy lors d’une conférence de presse donnée ce Mercredi : « Nous soutenons un Cameroun unifié. La dernière chose dont l'Afrique a besoin est un autre État qui sera plein de souffrances et de pauvreté. Mais le gouvernement camerounais doit être sérieux sur un véritable processus de paix, une véritable décentralisation, un véritable pouvoir au niveau local… ».
La Chine quant à elle, dès la fin du Grand Dialogue National, a démontré sa volonté d’accompagner le Cameroun pour une meilleure implémentation de la Décentralisation. Et, avec l’arrivée des grands maires, les populations espèrent que cette dernière sera désormais effective.
Le retour au calme dans le Noso est une quasi certitude
Malgré les campagnes de diabolisation menées par certaines prétendues organisations non gouvernementales, avec la complicité des assoiffés de pouvoir, la situation dans le Nord et le Sud Ouest et même dans le Septentrion tend à s’améliorer. A Buea et dans ses environs, on est pratiquement sorti du spectre de la violence.
C’est pratiquement la même chose que l’on constate dans le Nord Ouest, malgré quelques poches de résistance ça et là mais, grâce à l’Armée Républicaine, cette région est elle aussi en voie de pacification.
Ceux des Camerounais qui prônent le tribalisme, le repli identitaire, l’apologie de la haine ne peuvent en rien aider ce grand pays, cette Afrique en miniature pour des raisons purement partisanes. Il est important que ceux là renouent avec l’Amour d’antan, la passion de ce que cette grande mosaïque culturelle était.
Nicole Ricci Minyem
Même avec les élections législatives qui ont eu lieu le 9 février 2020, le Social democratic front n’a pas réalisé des performances satisfaisantes.
Le chapitre sombre de l’histoire du Social democratic front (Sdf) n’est pas clos. Pour ces élections législatives, le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi affiche des résultats qui laissent moins optimistes, pour ce qui est de son avenir. Le Sdf pour la neuvième législature enregistre un total de 5 Députés contre 18 en 2013. Certains observateurs affirment que cela est dû à la perte de son bastion électoral logé dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). D’ailleurs, rappellent-ils, le parti de la balance avait menacé de ne pas prendre part à ces élections, si la crise sociopolitique qui sévit au Noso, n’était pas encore résolu.
Contre toute attente, le Sdf s’est décidé d’aller aux élections. Les résultats sus mentionnés prouvent que le parti de Ni John Fru Ndi a perdu le terrain.
Cette perte de terrain s’est d’abord vu lors de l’élection présidentielle de 2018. Le Sdf avait alors pour la première fois de son histoire, changé de candidat. Il a investi Joshua Osih son premier vice-président. Les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel de Clément Atangana l’ont classé troisième avec un score de 3,36% des suffrages. Le Sdf a été devancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto qui est sorti deuxième avec un score de 14,23%. Et il a également été devancé par le parti Univers qui avait investi Cabral Libii. Univers est sorti troisième avec un score de 6,28%.
Ce faible score de 3,36% inférieur aux 10% habituellement obtenu par le Sdf a été par certains militants du parti de la balance notamment ceux de la branche d’Allemagne attribué à Joshua Osih. D’autres ont évoqué la perte du bastion de l’électorat du Sdf.
Liliane N.
Ce montant correspond aux rançons collectées auprès des populations des deux régions anglophones ces quatre derniers mois, via les services de transfert d'argent. Pour lutter donc contre ce phénomène de paiement de rançons, Paul Atanga Nji a donné 45 jours à Mtn et Orange pour mettre en place un processus d’identification obligatoire de tous leurs abonnés.
Près de 540 millions de Fcfa, la somme prise aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) par les séparatistes, au cours des quatre derniers mois. Et la seule ville de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest a comptabilisé 340 plaintes. Ces informations ont été rendues publiques au cours de la réunion, que Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a récemment eu avec les opérateurs Orange et Mtn. Ces opérateurs étant présentés comme les plus en vue au pays et surtout comme ceux qui offrent à leur clientèle le service de transfert d’argent.
Au cours de la réunion entre le Minat et les responsables d’Orange et de Mtn, il a été souligné que les opérations relatives au transfert d’argent, facilitent le déploiement des sécessionnistes dans leurs arnaques et exactions contre les populations. Cela est dû au fait qu’avec une opération comme celle de « Mobile Money » ou «Orange Money», il n’y a pas de garanties fiables pour ce qui est de l’identification des émetteurs et des récepteurs de ces transactions. Pour lutter donc contre ce phénomène de paiement de rançons par ces services de « Mobile Money » ou «Orange Money», Paul Atanga Nji a donné 45 jours à Mtn et Orange pour mettre en place un processus d’identification obligatoire de tous leurs abonnés.
Il a également été demandé que les opérateurs de « Mobile Money» élaborent un dispositif permettant à chaque consommateur de recouvrer son argent en cas d’erreur sur le numéro du destinataire. En plus de ces instructions du Minat, d’autres propositions ont été formulées en vue d’un déploiement efficace des Forces de sécurité et de maintien de l’ordre dans ce sens.
Les responsables d’Orange et de Mtn présents à la réunion avec le Minat ont déclaré qu’ils s’engagent à collaborer avec le gouvernement. Etant donné qu’ils souhaitent aussi que les arnaques en général et en particulier celles dont les auteurs sont les séparatistes cessent.
Liliane N.