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Le verdict est tombé lors de l’audience du contentieux électoral qui s’est déroulé hier 24 février 2020.

 

Le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler les élections législatives du 09 février 2020, dans 11 circonscriptions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Ces circonscriptions sont : Lebialem, Bamenda 1, 2, 3, Mezam Centre, Momo Ouest, Mezam Nord, Bali, Menchum Sud et Momo Est.

Me Atangana Amougou d’Elections cameroon (Elecam) défendant l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun a déclaré « nous avons fait le travail que nous devions faire. Nous sommes les ouvriers du droit, des auxiliaires de justice. Dans le cadre d’un procès, vous savez que vous pouvez avoir gain de cause, vous pouvez perdre également. Dans l’ensemble je crois que nous avons gagné plus de dossier que nous en avons perdu. C’est vrai qu’à la fin, le dossier le plus chaud peut être considéré comme ayant été perdu ou gagné mais en réalité, ce n’est que partie remise ».

Ayant pris part à l’audience du Conseil constitutionnel, Ndong Larry Hills le candidat du Social democratic front (Sdf) à Menchum Nord a salué la décision d’annuler les élections législatives dans les circonscriptions suscitées du Noso. Le député sortant a noté que les élections de 2013 qui l’avaient tout droit conduit à l’Assemblée nationale ont été différentes de celles qui ont eu lieu le 09 février 2020. Pour lui, en prenant cette décision, le Conseil constitutionnel a prouvé aux camerounais que le droit existe et est respecté dans notre pays. Comme son camarade du parti de la balance, Akuma Acha candidat Sdf Menchum Sud s’est réjouit de l’annulation des élections législatives de 2020 dans certaines circonscriptions. Au micro de la Crtv, il a déclaré que le Conseil constitutionnel n’a que fait justice.   

 

Il convient de noter que l’annulation des élections dans certaines parties du Noso par le Conseil constitutionnel fait suite à un recours introduit dans cette juridiction par le Sdf. Hier 25 février 2020, sur les 40 affaires inscrites au rôle, 11 recours du parti politique de Ni John Fru Ndi ont été jugés recevables dans le Noso.

 

Il est prévu que les élections reprennent dans les 11 circonscriptions électorales suscitées entre 20 et 40 jours.

 

Liliane N.

 
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Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice est au centre d’une polémique née ce Mercredi dans les réseaux sociaux dans une vidéo qui fait le buzz

 

Dans cette dernière, on le voit assis dans ce qui semble être un tourne dos, dégustant un met assurément très succulent et commentant avec une dame la qualité de ce repas. Une posture que certains ont voulu utiliser pour dénigre le membre du gouvernement.

On peut y lire des commentaires de raillerie comme : « Regardez à quoi ressemble un ministre de Biya. On lui a tout donné, il se sert de l’argent des contribuables et cela ne lui suffit pas, le voilà encore entrain de discuter la nourriture des pauvres… ».

Ou encore : « Le ministre l’eau l’eau. Chassez le naturel, il revient au galop. Il a beau être ministre dans le biyaland mais il n’a pas perdu ses habitudes d’homme pauvre. Prenez un crocodile, vous le revêtez d’or, de diamants et de toutes les pièces précieuses, il sera et restera toujours un crocodile… ».

Un avis que ne partage pas la majorité des commentateurs de cette vidéo. Ils sont nombreux au contraire qui trouve le côté naturel du ministre délégué très attachant

« Est-ce parce qu’il est ministre qu’il ne doit plus s’adonner au plaisir qu’offre la vie ? Qu’y a – t’il de mal à manger avec ses doigts et à apprécier son repas ? Pour quelles raisons ne peut – il s’asseoir là où il veut pour manger la nourriture qu’il paye avec son argent » ?  

«  Ses collègues et autres membres du gouvernement gagneraient à faire comme lui, au lieu de se considérer comme des petits dieux. Si ces ministres entretenaient cette proximité avec les populations, beaucoup de choses auraient été évitées dans ce pays. Bravo monsieur le ministre et bonne dégustation… ».

« Vous voulez même quoi à la fin ? S’il était parti s’asseoir au Hilton, on allait entendre comment il va manger avec l’argent des Camerounais dans des lieux sélects alors qu’au Noso, les gens meurent de faim. Trouvez – vous des emplois et laissez les gens vivre leur vie en paix… ».

 

Ce qu’on peut tirer de la banalité d’un tel acte

On peut ainsi lire plus d’une centaine de messages qui laissent entrevoir une attente, un vœu, derrière la banalité de l’acte posée par le ministre Jean de Dieu Momo, surtout lorsqu’on fait fi des commentaires discourtois et autres insultes dans lesquels certains se plaisent à se mouvoir.

Les populations ont besoin de se sentir proches de ceux qui occupent les hautes fonctions au sein de l’administration de leur pays. Une proximité qui peut leur permettre de discuter, d’échanger et pourquoi pas de poser les problèmes qui jonchent leur quotidien.

Ce voisinage ne leur ôterait pas leur casquette de membre de gouvernement, il n’y aurait plus ces barrières toujours insurmontables qui semblent les tenir éloigner des réalités que vivent leurs compatriotes qui se sentent observés avec condescendance, mépris.

La banalité des tels actes, posés loin des caméras et micros des médias pourraient peut être créer des liens assez solides entre gouvernants et gouvernés et alléger le climat délétère de ces derniers mois. Un vœu pieux.  

Lire aussi : Échec électoral : Les lamentations de Jean De Dieu MOMO se poursuivent

 

Nicole Ricci Minyem

 
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Dans un entretien accordé à notre rédaction, le serviteur de Dieu et ancien Général Ambazonien aujourd’hui repenti, affirme militer désormais pour le retour de la paix dans les régions en situation de guerre civile de fait. Pour lui, le plan de déploiement de la paix dans ces régions ne doit pas intégrer le retrait de l’armée républicaine comme l’exige certains.

 

Le Dr Succes Nkongho est résolument engagé dans pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun. Lui qui hier, aux premières heures de cette crise, avait pris les armes contre la République, a aujourd'hui pris les armes de la contre propagande pour réconcilier les forces vives de la région autour d’un véritable projet de retour au calme.

Dr Succes Nkongho dit maîtriser tous les acteurs et les différents protagonistes de la crise qui sont actuellement soit dans les forêts, soit dans les salons feutrés pour financer la guerre. Ayant été pendant très longtemps au cœur du système, il dit être capable de le détruire en moins d’un an. « Mais si seulement Yaoundé pouvait nous écouter. Le problème c’est que Yaoundé est aussi divisé sur les orientations stratégiques » déplore Dr Succes Nkongho.

A la question de savoir comment il procéderait, il nous fait savoir que la réalité dans ces régions aujourd’hui n’est plus la même qu’au début de la crise. Selon lui, l’essentiel des généraux et hommes de rangs des milices ambazoniennes actuelles ne sont ni plus ni moins que « des pilleurs et des assassins ». « Ce sont ceux qui sont censé protéger le peuple qui leur coupe les pieds et les doigts, ils ont brûlé l’hôpital de Kumba, sont les mêmes qui ont assassinés le missionnaire américain et qui assassinent des femmes et des enfants pour les mêmes raisons ». 

C’est d’ailleurs l’une des principales raisons pour laquelle pour lui, « le retrait de l’armée des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’est pas une solution. D'ailleurs, les gens oublient que l’armée c’était retiré de ces régions le 21 ou le 25 décembre dernier (ndlr décembre 2019), et elle n’est revenue en force que le 05 janvier. Mais entre-temps il y avait toujours des tueries dans les villages. »

Dr Succes Nkongho est catégorique « la seule arme qui détruira le rêve ambazonien, c’est l’arme de la vérité. Car ils sont allergiques à la vérité parce que le mensonge c’est leur stratégie. Je vais consumer cette tragédie cette année ».

Lire aussi : Drame à Ngarbuh dans le Nord-Ouest : La position du gouvernement est connue

 

Stéphane NZESSEU

 

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C’est la lecture faite par Mongue – Mouyeme, qui se présente comme un « Influenceur vote » au regard des incidents qui se seraient déroulés dans certains bureaux de vote le 09 Février dernier.

 

« A la fin du scrutin du 9 février 2020, des camerounais ont été odieusement tués à Foumban parce que des gens se battaient pour « sécuriser » les urnes menacées de « viol » par les fraudeurs aux élections. La bêtise humaine a ainsi endeuillé des familles à cause de la folie de certains compatriotes qui ont fait du mandat de député ou de conseiller municipal, une question de vie ou de mort. Evidemment, ce petit incident n’est pas de nature à ébranler le cynisme du microcosme politique camerounais, et à la place d’un tollé d’indignation et de compassion de la part des candidats aux élections municipales et législatives, on a plutôt des démonstrations hypocrites de fair-play.

On assiste en effet à un ballet de candidats qui font des sorties pour reconnaître leur défaite, alors que les résultats ne sont pas encore officiellement publiés, et que le Code Électoral interdit d’énoncer même la tendance des votes. Mais qui va les inculper pour non-respect des lois et des institutions, du moment où les grands défenseurs de la République sont plutôt en train de les féliciter pour leur « élégance » politique ?

Ce n’est certainement pas le marionnettiste des muscles de l’Etat qui va s’offusquer de ce que « son » opposition l’accompagne dans la diffusion illégale des tendances de vote favorables au pouvoir. Il est très enthousiaste, et n’hésite pas à propager de fausses informations sur le niveau de participation au double scrutin, appuyé en cela par « ses » médias et « ses » observateurs des élections.

Il est tellement heureux que le boycott des élections prôné par les « Petits Partis Politiques » (PPP) ait massivement été boycotté jusque dans les brousses du NOSO, qu’il a oublié de puiser dans son intarissable dernière énergie pour condamner le saccage d’une sous-préfecture dans le Mayo-Tsanaga dû aux colères post-électorales. Ce crime a été perpétré soit par des partisans du RDPC, soit par ceux l’UNDP son allié (seuls partis en course dans la localité), ce qui le rend tolérable et dispensé de menaces de représailles avec écarquillement des yeux.

Dans la République du cynisme, pendant que le ministre chargé de la remise des médailles d’honneur du travail s’occupe très utilement à expliquer ce qu’est un PPP, et que celui en charge de l’emploi est en pleine campagne de présentation des écoles délabrées du Septentrion, c’est au Chef de l’Etat qu’on colle le sadique privilège d’annoncer la création en 2019 de 500 000 emplois au pays du bendskin-métier roi des jeunes.

Dans 60 ans, les jeunes d’aujourd’hui diront à leurs fils et petit-fils qu’un ancien jeune de 87 ans à qui l’Etat avait tout donné s’était spécialisé dans le remuement de coutelas dans les plaies béantes de leur misère. Et ils citeront le 10 février 2020 comme ce jour cauchemardesque où il a affirmé plein volume et en mondovision que tout le monde mangeait, se soignait et s’instruisait convenablement au Cameroun. Une criminelle provocation que rien ne justifiait, même pas la volonté de contrecarrer la « désinformation » de la « communauté internationale » sur l’état des lieux réel du pays, par l’ennemi public n°1 au Cameroun dans sa tournée en Occident.

Si pour protester contre ces crimes post-électoraux et le cynisme ambiant, je lance un appel au boycott du contentieux post-électoral, y aura-t-il des gens pour se joindre à moi ? J’aurai au moins les avocats militants des PPP, non ?

Que les opposants opposés à l'opposition aillent fouiller les articles de lois qui condamnent le boycott du contentieux post-électoral pour m’intimider. Ils ont fait ça pour décourager le boycott des élections elles-mêmes, ça a produit quoi ? N’est-ce pas ils sont en train d’accuser le tailleur de leur pantalon maintenant que la danse les a dépassés » ?

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Dans une interview accordée au correspondant de la télévision Equinoxe à Washington, l’ancien journaliste de la Crtv fait des révélations sur la crise anglophone et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat.

 

C’est avec un ton grave dans une éloquence dont lui seul a le secret que le journaliste et communicant Eric Chinje a dit sa désolation quant à la situation de crise qui perdure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’une de ces révélations chocs, c’est la position réelle du Chef de l’Etat sur la présence de l’armée en région anglophone. Il dit tenir ses informations de hauts commis de l’Etat très proche du Président de la République. Informations selon quoi « Paul BIYA lui-même ne veut pas que l’armée soit en train de tuer d’autres camerounais dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. »

Comment comprendre donc que l’armée y soit toujours ? Pour l’éminent journaliste, le Chef de l’Etat serait tenu par un système dont même lui n’a plus la maîtrise. « Ce système a dépassé tout le monde » affirme Eric Chinje. Paul BIYA serait devenu prisonnier du monstre qu’il a créé.

Dans la foulée, le spécialiste en communication rappelle combien il est difficile aujourd’hui de vivre dans les régions en crise. Il s’offusque de ce qu’on ait pu décider de tenir des élections dans ces contrées malgré le niveau d’insécurité lié au conflit qui y prévaut. Il fait savoir dans l’entretien qu’il est lui-même originaire de Santa et qu’il est devenu impossible de s’y rendre. Mais au même moment il a pu faire d’autres villes du Cameroun. C’est dire le niveau d’insécurité qu’il y a.

 

De plus, il met au défi quelque ministre qui soit de lui prouver qu’il est possible de voter sereinement dans ces régions. Citant, ses amis et camarades de classes (Grégoire Owona, Joshua Osih et autres) exerçant au sein du pouvoir, il les interpelle à penser au Cameroun et aux camerounais en faisant ce qui est de leur pouvoir pour ramener la paix dans ces parties de notre pays. Il faut sortir de la guerre civile dans le NOSO. « Ce qui se passe là-bas ne nous arrange pas. Ça n’arrange personne ». « il faut mettre fin à cette guerre et retirer l’armée. S’ils ne le font pas, c’est la communauté internationale qui le fera ».

Malgré les tensions les élections se sont tenues tant bien que mal. L’heure est à l’attente des résultats. Ces résultats qui seront à l’avantage de Paul BIYA.

 

Stéphane NZESSEU

 

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L’attaque a eu lieu dans la nuit du 06 au 07 janvier 2020.

 

Selon des témoins, le groupe qui a attaqué la brigade de gendarmerie à Bangourain était composé de neuf personnes. Les assaillants sont venus à bord de trois motos. Ils étaient armés et avaient des masques sur les visages. Ils ont réussi à emporter les armes et un important stock de munitions. Le gendarme qui était de garde dans la nuit du 06 au 07 janvier 2020, pris de peur, a pris la poudre d’escampette. Le groupe armé a lui aussi réussi à fuir avant l’arrivée des militaires sur les lieux.

Officiellement l’identité des assaillants n’a pas été révélée. Ils restent non identifiés. Cependant, à Bangourain, une certaine frange de la population pointe du doigt les séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il se trouve que ces sécessionnistes ont toujours menacé de s’infiltrer à Bangourain, cette ville située dans le département du Noun. D'ailleurs ce n’est pas la première fois que cette localité connait une attaque de ce genre.

En décembre 2018, des sécessionnistes avaient attaqué dans la Commune de Bangourain. Une personne notamment membre du comité de vigilance avait perdu la vie. Un responsable local avait affirmé qu’un nombre encore indéterminé d’habitants avaient également été blessés et des maisons incendiées. 72 heures plus tard, les populations avaient pris leur revanche. Car, les sécessionnistes sont revenus pour commettre d’autres forfaits. Malheureusement pour eux, ils avaient essuyé un échec et deux des leurs ont été tués.

Il faut souligner que depuis le déclenchement en fin 2017, des violences sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, quelques attaques ont été perpétrées dans des régions francophones proches, notamment dans celles du Littoral et de l’Ouest. Depuis trois années, des groupes armés réclamant la sécession du Cameroun ont pris les armes au Noso, mettant ainsi en mal le bien-être des populations.

 

Liliane N.

 

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Lors de son adresse de fin d’année à la Nation, le Chef de l’Etat a donné les assurances sur les garanties sécuritaires en vue de la bonne tenue des élections locales du 09 février prochain. A la suite de ce message, les séparatistes de l’Etat imaginaire d’Ambazonie réagissent à travers un communiqué pour exprimer que le double scrutin prévu ne se tiendra pas dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.

 

« Toute personne vue à l’extérieur des villes et des villages sera considérée comme un ennemi et traité comme tel », tels sont en quelques mots la substance de l’annonce des groupes séparatistes contenu dans un communiqué. Il est d’ailleurs précisé que ledit communiqué tient lieu d’avertissement pour que la population prenne des mesures d’ordre sécuritaire. 

Les séparatistes font savoir qu’en dépit des assurances faites par le Président de la République lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2019 sur la tenue du double scrutin du 09 février prochain au Cameroun, les élections législatives ne se tiendront pas les deux régions anglophones du pays. 

Il y aura 05 jours d’opération appelée « Lock down », sur l’ensemble des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, communique Le « haut commandement » des forces militaires d’Ambazonie », apprend-on. Un verrouillage prévu se dérouler entre les 07 et 12 février 2020. Selon l’esprit du communiqué, il se fera pendant deux jours avant les élections municipales et législatives attendues. 

 

Innocent D H

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Une réaction qu’il a eue, après que le Président de la République se soit adressé à la Nation le 31 Décembre 2019

 

« Nous avons suivi un message très important et très attendu du peuple camerounais, par rapport à tout ce qui s’est passé durant l’année 2019. C’est d’un ton positif que le Chef de l’Etat parle sur tous les plans, social, économique et sécuritaire.

 

Je suis extrêmement flatté et je voudrais exprimer ma reconnaissance au Chef de l’Etat qui a mentionné le petit rôle que j’ai pu jouer dans le Grand Dialogue National qu’il a bien voulu convoquer, et dont les résultats sont entrain de définir le calendrier politique de notre Nation.

 

Le Président de la République a dit sa satisfaction et c’est un message optimiste et positif. Nous sommes fiers de ce que le Président Paul Biya a pu accomplir ces progrès, avec le gouvernement et les autres forces vives de la Nation. Car, si l’économie a plutôt progressé malgré les conditions difficiles, c’est parce que le secteur privé a su démontrer que notre pays est fort et avance. Il y’a certainement des problèmes que le Chef de l’Etat a soulevés, mais nous sommes conscients que nous nous acheminons vers l’émergence 2035.

 

Sur un autre plan, les problèmes dans le Nord – Ouest et le Sud Ouest ont préoccupé dans une large mesure le Chef de l’Etat et l’ensemble de la Nation.

 

Evidemment, lorsque des jeunes téléguidés ont pris les armes contre leur propre Nation, contre leurs parents, frères et sœurs, en déstabilisant l’économie dans ces deux régions, cela a préoccupé la Nation entière, et en particulier le Président de la République Paul Biya. Et, nous avons vu que depuis le début de cette crise, il a fait beaucoup de concessions pour que la paix revienne. Le portail des camerounais de Belgique.

 

Et cette année 2019 a été l’apogée. Parce que non seulement le Chef de l’Etat m’a dépêché sur le terrain, pour apprécier la situation. A mon retour, je lui ai fait un rapport et il a convoqué le 10 Septembre, le Grand Dialogue National.

 

J’ai eu le privilège d’avoir été désigné par ses soins comme le président de cette rencontre, qui a retenu l’attention de toute la République. D’aucuns peuvent voir les quatre ou cinq jours passés ensemble, mais ceux – ci ont été précédés par des consultations au cours desquelles nous avons écouté  les uns et les autres, de toutes les régions, catégories sociales, confessions.

 

Les résultats de ce Grand Dialogue ont été entérinés par le Chef de l’Etat, qui quelques jours après, a commencé à les mettre en œuvre. D’ailleurs, avant la fin du Dialogue, le Président de la République a décidé de la libération des centaines de personnes interpellées dans le cadre de la crise dans ces deux régions.

 

Donc, tout le monde était d’accord que c’était un point important de l’agenda politique de l’année 2019. Nous constatons que la situation dans le pays est entrain de s’apaiser.

 

Une centaine de réfugiés qui était au Nigéria par exemple sont revenus. C’est la preuve que les mesures du Chef de l’Etat portent des fruits… ».

 

 

N.R.M            

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Il s’agit de l’adoption du statut spécial pour les régions anglophones et le recrutement de 500 traducteurs.

L’année 2019 s’est achevée sur une note satisfaisante pour les participants du Grand dialogue national car, Paul Biya le Président de la République, après examen des recommandations de ces assises est passée à leur mise en application. Le 24 décembre 2019, il a promulgué la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Cette loi consacre un chapitre au statut spécial demandé pour les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, ce conformément à l’article 62 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que «la loi peut prendre en considération les spécificités de certaines régions en ce qui concerne leur organisation et leur fonctionnement». Le statut spécial faisait donc partie des neuf recommandations adoptées lors du dialogue. Il a fait l’objet d’un examen au sein de la Commission 8. Cette Commission avait en charge les questions liées à la Décentralisation et au développement local.

La promulgation de cette loi a été saluée par des membres du gouvernement à l’instar de Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss). Sur son compte officiel Twitter, il a posté un tweet saluant l’acte du Chef de l’Etat, et invitant les camerounais à œuvrer pour l’implémentation de la loi suscitée. «Le PR (Président de la République Ndlr) Paul Biya a ce 24 déc (décembre Ndlr) 2019, rendu public le texte qui fixe les bases claires du statut spécial des régions du NW&SW (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr).Par cette promulgation, on peut dire que les fruits confirment la promesse des fleurs. BRAVO au Chef de l’Etat! Tous au travail pour une implémentation harmonieuse», pouvait-on lire dans le tweet du Mintss.  

Recrutement de 500 traducteurs

Il n’y a pas que la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées qu’on peut citer comme recommandation du Grand dialogue national déjà appliquée. Il y a aussi le recrutement de 500 traducteurs et interprètes dans la Fonction publique. Par décret présidentiel Paul Biya a ordonné ledit recrutement. C’était le 21 novembre 2019. Dans le texte, il a été dit que le Chef de l’Etat ordonnait à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre de procéder à ce recrutement. Certains analystes politiques ont salué ledit décret, en indiquant que celui-ci ouvrait ainsi la voie à l’implémentation des recommandations du Grand Dialogue National.

Le recrutement de 500 traducteurs et interprètes dans la Fonction publique s’étant dans une période de 5 ans. Elle commence à partir de 2020. Il question de permettre aux administrations publiques de disposer des professionnels de l’interprétation et de la traduction. Partant du fait que dans ces administrations, l’absence des traducteurs est un réel et véritable problème. Déjà il faut rappeler qu’en 2016, au tout début de la crise anglophone, les avocats revendiquaient la traduction en anglais des textes de l’Ohada.

 

Liliane N. 

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C’était l’une des attentes de ce discours présidentiel de ce 31 décembre 2019. Plusieurs acteurs politiques avaient misé sur l’annonce d’un report des élections municipales et législatives de février 2020. Mais Paul BIYA, égal à lui-même demande aux électeurs de se préparer pour l’échéance.

 

Les ravages de la crise anglophone dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest a entraîné de nombreux déplacés internes et des réfugiés pour la plupart concentrés au Nigéria voisin. Les villes et villages des régions en crise sont quasi dépeuplés au stade actuel de la guerre. Pour ceux des populations qui pour une raison ou une autre n’ont pas pu quitter les territoires en guerre, ils sont dans la terreur. Terreur du fait des agressions des armées ambazoniennes, mais aussi terreurs du fait des exactions des hommes de l’armée régulière. Ce sont des villages fantômes qui attendent la tenue des élections municipales et législatives le 09 février prochain.

 

C’est fort de cet état de chose que plusieurs partis politiques dont le MRC que dirige le Président Maurice Kamto, ont décidé de ne pas prendre part à ces prochaines élections. Au sein du SDF, le son de cloche est discordant voir ambivalent. Pour Joshua Osih, il faut attendre la veille des élections pour savoir si oui ou non il faudra prendre à ces élections. En appréciant ce que deviendra la crise dans les régions anglophones. D’autres part, plusieurs élus de ce parti politique ont démissionné de leur candidature aux élections à venir. D’autres partis politiques comme le CPP d’Edith Kah Wala clame depuis bien longtemps, la résolution de cette crise bien avant toute annonce d’une quelconque élection.

 

D’un autre côté, les organisations internationales tels le Commonwealth, la Francophonie et l’Union Africaine ont émis des réserves quant à la tenue des élections municipales et législatives en l’état de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. A l’évidence, tout semblait conduire vers l’annonce d’un report effectif des élections. Mais Paul BIYA a choisi une partition de fait du territoire camerounais. Tout ce que le Chef de l’Etat a trouvé à dire dans son discours de fin d’année, c’est que les forces de l’ordre vont renforcer la sécurité e ceux qui vont aller voter. Soit d’une manière ou d’une autre le vote se fera. Un véritable passage en force. Pour quels intérêts ?

 

Stéphane NZESSEU

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Sunday, 05 June 2022 11:01