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L’annonce a été faite ce jeudi, lors d’un point de presse donné par le ministre de la Santé Publique dans la salle des conférences de ce département ministériel. La CPS sera lancée dans quelques semaines dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord du Cameroun pour les enfants de 03 à 59 mois.

 

Dans son propos liminaire, le Dr Manaouda Malachie a donné quelques précisions 

 

« Cette 4ème  campagne, qui démarre en juillet 2019, après celle de 2016, 2017 et 2018, vise à administrer pendant la période de forte transmission, les médicaments antipaludiques aux enfants de 03 à 59 mois, pour les protéger contre le paludisme afin de réduire la morbidité et la mortalité liées à cette endémie…

     

Le ministre de la Santé Publique (Minsanté) a expliqué que « Le calendrier de déroulement s’étalera sur quatre (04) cycles mensuels pendant quatre (04) mois successifs de juillet, août, septembre et octobre… Pendant cette période, les Agents de Santé Communautaires passeront dans les villages et quartiers pour identifier les ménages abritant les enfants à traiter et sensibiliser les familles du passage des distributeurs. Il reviendra au responsable de chaque ménage identifié de présenter chaque enfant cible à l’équipe de distribution et surtout de lui donner la deuxième et la troisième dose pendant les deux jours suivants.

 

Le premier cycle de la CPS couvre les opérations de mobilisation sociale et de comptage des cibles dans les ménages. Il ira du 30 juin au 02 juillet, et l’administration effective des médicaments, du 03 au 07 juillet 2019 dans tous les Districts et Aires de Santé des deux régions concernées.

 

La CPS est un traitement préventif répété chaque mois de juillet à octobre pour une prévention complète du paludisme chez les enfants de 03 à 59 mois… ».

 

Quelques statistiques

 

Le paludisme demeure un problème de santé majeure au Cameroun. En 2018, il était responsable de deux millions cent trente-trois mille cinq cent vingt-trois (2 133 523) cas de maladies dans les formations sanitaires, soit 25,9 % des consultations externes et trois mille deux cent quatre-vingt-dix-neuf (3 299) décès, soit un taux de mortalité de 14,6 % dont environ 65% chez les enfants de moins de 05 ans. Ces tendances nationales cachent des disparités régionales significatives.

 

En effet, la transmission est continue dans le sud du pays, tandis que les régions du septentrion sont caractérisées par une transmission saisonnière sur une période de 4 à 6 mois, au cours desquels l’on enregistre le plus grand nombre de cas et de décès. Les régions de l’Extrême Nord et du Nord sont les plus affectées, notamment pendant les périodes de grandes pluies qui s’étalent de Juillet à Octobre.

 

Un partenariat qui apporte des résultats probants

 

L’Etat s’est entouré de nombreux partenaires, à l’instar de Président’s Malaria Initiative (PMI). Ce qui a permis la mise en place des plans stratégiques et suscité l‘arrivée des subventions.

 

La Chimio Prévention Saisonnière du paludisme doit être utilisée dans les zones à forte transmission saisonnière de la maladie, selon l’OMS, en plus des MILDA, du Traitement Préventif Intermittent (TPI) chez les femmes enceintes sans oublier la prise en charge correcte des cas détectés.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Le Ministre de la Santé affirme que les formations sanitaires publiques disposent d’excellentes ressources humaines. Ce qui pour lui signifie, qu’en l’état actuel, les hôpitaux peuvent offrir aux patients de bons soins.

 

Son objectif est que les malades au Cameroun reçoivent des soins de qualité dans les hôpitaux publics. Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé veut améliorer le rapport patient-personnel soignant qui s’est dégradé au fil des ans du fait de nombreux couacs, scandales et erreurs médicales enregistrés dans nos formations sanitaires. Pour ce faire, il vient d’avoir une concertation avec les personnels de son secteur dans la ville de Yaoundé. Il a appelé ces derniers à se demander chacun les questions suivantes. « Mon attitude et mon discours contribuent-ils à valoriser ma profession ? L’accueil que je réserve aux patients est-il de nature à rassurer ? Quand malheureusement survient un drame, est-il possible que je jure, la main sur le cœur, que j’ai tout fait et tout donné pour éviter cela ? ».

 

Pour le Ministre de la Santé publique (Minsanté), des soins de qualité peuvent bien être donnés aux patients à l’heure actuelle dans les hôpitaux publics. « En l’état actuel, nous sommes en mesure de donner des soins de qualité. Nous avons d’excellentes ressources humaines. Et d’autre part également, nous sommes en train de faire des efforts pour relever le plateau technique des formations sanitaires du pays. Nous en avons déjà touché 200 à travers le pays. Nous poursuivons dans la durée ce relèvement des plateaux techniques. Il est question pour nous de dire au personnel de santé, voilà ce qui est faisable et voilà que nous n’allons pas tolérer. Ce n’est pas comme une maison qu’on pourrait réhabiliter ou un engin que l’on peut réparer. On ne répare pas la vie. Lorsqu’un patient décède, il n’y a plus rien à faire. Et je voudrais sur ce point qu’avec le personnel de santé, nous soyons sur la même longueur d’onde », déclare le Ministre.

 

Lire aussi : Santé : Le dispensaire de Mvog Ada, un lieu insalubre d'après les usagers 

 

La concertation avec les personnels de santé ne visaient pas non seulement à toucher et réveiller leur fibre humaine, il aura été question aussi de se pencher sur l’amélioration de leurs conditions de vie. Car il a été clairement indiqué qu’un homme malheureux puisse-t-il être infirmier, médecin ne peut sourire à tout moment à un malade. Le Ministre fait savoir qu’il y a des actions qui seront prises dans ce sens, notamment, l’autonomisation du traitement des Actes de carrière ainsi que la prise en charge de leurs incidences de solde. Des démarches seront également engagées pour qu’à la sortie de l’école, les médecins reçoivent automatiquement tout au moins ou d’une partie de leur traitement salarial avant l’aboutissement de leur dossier d’intégration.

 

Liliane N.

 

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Hier jeudi, le ministère camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, a lancé la troisième campagne nationale de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) dans la région de l’Est.

 

Le Cameroun étant un pays où le paludisme est endémique, cette maladie est la première cause des consultations médicales et d’hospitalisation. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables : près de 70% des cas de décès touchant cette tranche d’âge sont liés à cette maladie selon OMS. Ainsi, pour remédier à ce problème, une campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action a été lancée hier jeudi, par le Minsanté.

 

Cette première phase, prévue du 13 au 17 juin, va se dérouler dans quatre des dix régions du pays que sont l'Est, le Littoral, l'Ouest et le Sud. Puis, suivront les régions de l'Adamaoua, de l'Extrême-nord et du Nord au mois de juillet. La campagne sera bouclée en septembre dans les régions du Centre, du Nord-ouest et du Sud-ouest.

 

Cette campagne porte sur le partage de 15 millions de Milda dans des foyers préalablement recensés. Selon une note du Minsanté, cette opération est gratuite et « les responsables de familles munis d’une pièce d’identité doivent se rendre sur les lieux de distribution indiqués sur les tickets reçus au mois de février dernier pour récupérer leur moustiquaire », précise un communiqué du département du Minsanté.

 

Lire aussi : Lutte contre les épidémies et pandémies : des volontaires de la Croix-Rouge se capacitent à Garoua 

 

Notons que, les deux première campagnes organisées en 2011 et 2016 ont permis de distribuer 20,4 millions de moustiquaires dans les ménages camerounais, avait annoncé Manaouda Malachie en février dernier.

 

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS, le Cameroun compte parmi les dix les plus touchés par le paludisme dans le monde, contribuant à hauteur de 3% la mortalité de toute la planète. Toujours selon l’organisation, 4000 morts ont été enregistrés en 2017 dans les formations sanitaires, presqu’autant dans les familles qui gèrent les cas sans se rendre dans une formation hospitalière.   

 

Danielle Ngono Efondo

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Le premier ministre, Joseph Dion Ngute vient de procéder à un réaménagement au sein du ministère de la Santé publique (Minsanté).

 
 
Ils sont en tout quinze (15) camerounais à avoir bénéficier de la confiance du premier ministre au sein du ministère de la santé publique. Parmi les postes concernés, celui de conseiller technique, l’inspection générale des services administratifs, l’inspection générale des services médicaux et paramédicaux, l’inspection générale des services pharmaceutiques et des laboratoires, ainsi que des directions de l’administration centrale à l’instar de la direction de l’organisation des soins et de la technologie sanitaire, celle de la pharmacie, du médicament et des laboratoires, la direction de la promotion de la santé, la division des études et projets et enfin, la direction des ressources humaines.  
 
Sur quinze(15) postes, ils sont huit (08) fonctionnaires admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Le nouveau conseiller technique Nro 1 du ministère de la santé publique est Monsieur MBOME NJIE Victor, médecin et ancien Délégué régional de la santé publique du Sud Ouest. 
A l’inspection générale des services administratifs, deux (02) nouveaux inspecteurs, Mr DIKANDA Pierre Charles et Mr AWONO MVOGO Sylvain. Du côté de l’inspection générale des services médicaux et paramédicaux, quatre (04)  inspecteurs prennent fonctions : Mrs DIPANDA Théodore Désiré, OWONO ETOUNDI Paul, TCHUEM TCHUENTE louis Albert et ANDJONGO Jean Jacques.
 
Trois autres inspecteurs ont été nommés par le Premier Ministre à l’inspection général des services pharmaceutiques et des laboratoires, notamment Mme KOUAKAP née DJINOUNTCHANA Solange, Mr SALIHOU SADOU et Mr SAMA Julius NKAM.
Au sein de l’administration centrale du ministère de la santé publique, cinq (05) nouveaux directeurs. Mme KAMGA SIMO Cyrille à la direction de l’organisation des soins et de la technologie sanitaire, Mr VANDI DELI comme patron de la direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires, Mme OUSMAN née FANNE MAHAMAT à la direction de la promotion de la santé, Mr DIABY OUSMANE comme chef de division des études et des projets et enfin Mr ELLA NGBWA Emile est désormais le directeur des ressources humaines du ministère de la santé publique du Cameroun.
 
Des nominations qui interviennent dans un contexte de restructuration du secteur de la santé au Cameroun. Depuis son entrée en fonction en janvier 2019, le ministre de la santé MANAOUDA Malachie abat un travail phénoménal. Entre restauration du plateau technique des centres de santé et sanctions des personnels de santé véreux, il ne lésine sur aucun moyen pour améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs, et de prise en charge des patients. 
 
 
Stéphane Nzesseu
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Dans un communiqué publié dimanche 12 mai 2019, le ministre de la Santé Publique (Minsanté) a annoncé la suspension de cinq personnels soignants de l’hôpital régional pour une période de trois mois. Le Minsanté leur reproche d’avoir manqué à l’éthique et à la déontologie professionnelle, de faire du trafic et vente illicite de médicaments au sein de l’hôpital. A l'origine, le décès d'une fillette de 08 mois, suite à une négligence, une infirmière lui aurait injecté de l'alcool par confusion.

 

La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre, un communiqué radio presse a fait état de ce que, le ministre de la santé publique a frappé du poing sur la table en sanctionnant 05 personnels de santé de l'hôpital régional de Garoua.

Selon ledit communiqué, il s'agit d'une décision qui intervient après le "décès d'une fillette de huit mois, le 10 mai 2019 à l'hôpital régional de Garoua. Le ministre de la santé publique, après une première évaluation du dossier qui a été porté à son attention à cet effet, a des mesures conservatoires, notamment la suspension de toute activité au sein dudit hôpital, pour une durée 03 mois :

De la major de la pédiatrie, des trois personnels soignants, lors de la survenue de ce drame pour négligence et manquement graves à l'éthique et à la déontologie professionnelles".

Le même communiqué indique une enquête approfondie a été instruite pour établir les différentes responsabilités, pour le cas échéant, élargir le spectre des mesures disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur sans préjudice des poursuites par les instances appropriées.

 

La réaction des populations de la région du Nord

Dans leur immense majorité, les populations saluent la sanction infligée à ces personnels de santé par le ministre Manaouda Malachie.

Selon les indiscrétions de certaines personnes, il s'agirait d'une infirmière qui aurait injecté de l'alcool à une fillette de 08 mois par confusion de médicaments. Pour ce faire, Gaël Kalvandi par exemple pense : "c'est une sanction qui arrive à point nommé dans la mesure la conscience professionnelle a foutue le camp dans nos hôpitaux. Les patients maltraités et les produits illicites y entrent et ressortent sans inquiéter personnes". Comme Kalvandi nombreux sont ceux là qui ont loué l'action du membre du membre du Gouvernement qui contribuent à assainir davantage le secteur de santé au Cameroun.

 

Innocent D H

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Dans un communiqué rendu public, le Dr Arabo Saidou le délégué régional de la Santé publique confirme la résurgence de cette épidémie, après cinq mois d’accalmie.

 

L’épidémie du choléra est de retour dans la région du Nord. Les autoritaires sanitaires de la place ont confirmé l’information. En date du 1er avril 2019, un gendarme est décédé de suite de cette maladie à l’hôpital de la garnison militaire de Garoua. Et depuis le 27 mars dernier, 19 cas sont suspectés. Parmi les 19, on enregistre un mort. D'après nos sources, il y aurait trois foyers concernés dans les districts de santé de Pitoa et Garoua 1er. « Nous aurons toujours des cas tant que cette maladie sera toujours présente dans les pays voisins. Et le septentrion demeurera partie à risque de survenue du choléra », indique dans les colonnes de notre confrère L’œil du Sahel, un cadre du Ministère de la Santé.

A l’heure actuelle, donc pour faire face à l’épidémie, la délégation régionale de la santé du Nord et ses partenaires conduisent des activités de prévention, de promotion d’hygiène et d’assainissement ainsi que la prise en charge dans toutes les formations sanitaires et ou des unités de traitements du choléra. Le dispositif de riposte mis en place par les services déconcentrés du Ministère de la Santé a donc été renforcé.

Toutefois il convient de noter que les autorités sanitaires craignent le fait que le choléra resurgisse dans cette région en pleine saison sèche. Du fait de cette saison, la menace pourrait perdurer encore quelques mois. D’où la prescription du Délégué régional du Minsanté pour le Nord aux populations qui est, de respecter plus que jamais les règles d’hygiène et de conduire le plus rapidement possible toute personne présentant des symptômes suspects dans la formation sanitaire la plus proche.

La région du Nord est présentée comme étant la plus touchée parce qu’on y enregistre plus de 40 morts depuis le début de l’épidémie. Elle devance ainsi l’Extrême-Nord et même le Centre. 

 

Liliane N.

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Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes.

 

La consommation de la drogue et de l’alcool prend de l’ampleur dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les jeunes s’adonnent à cette activité néfaste, inconscients des séquelles qu’ils laissent à leur santé. Leurs noms sont devenus populaires au sein des jeunes. Tramol, Cocaïne, Marijuana ou Cannabis, plus connu sous le nom « Banga », de nombreux jeunes y sont désormais familiers. Pour cause, ils les consomment dans les établissements, les rues, l’alcool y compris.

En 2008 au Cameroun, une étude sur la consommation abusive des drogues, notamment du tabac en milieu jeune, a été menée par le Global Youth Tobacco Survey (GYTS). Les statistiques révèlent que 15% d’élèves entre 13 et 15 ans fument régulièrement et 44% des jeunes scolarisés ont déjà fumé leur première cigarette. L’une de ces substances illicites, pourtant proscrites par la loi, en raison des effets néfastes qu’ils causent non seulement sur le moral mais également sur le physique du consommateur.

Anémie, cancer, dépression, hypertension, nervosité, problèmes mentaux, intestinaux et cardiovasculaires, la liste des maux que ces stupéfiants causent au système immunitaire est non exhaustive. Conscient de la situation, Plan International Cameroon a organisé  dans la région de l’Extrême Nord en collaboration avec le Minas, le Minsanté et la Mairie une campagne de sensibilisation de lutte contre la drogue.

Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes, sur la société et ce que la loi dit par rapport au trafic de drogue.

Cette campagne pilote de sensibilisation et de mobilisation communautaire autour de la prévention des risques et fléaux sociaux  à l’Extrême-Nord par plan Cameroun. Celle-ci vise les milieux scolaires, parascolaires et universitaires. Plan Cameroun espère ainsi, et ce par divers moyens, contribuer à réduire de façon considérable les ravages que cause la drogue et l’alcool en milieu jeune au Cameroun.

 

Félix Swaboka

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Les tests de dépistage rapide du Vih/Sida seront gratuits dans les hôpitaux publics camerounais, pour toutes les populations à compter du 1er janvier 2020, selon une note une note du ministre de la Santé, Manaouda Malachie, publiée jeudi.

 

La même gratuité concerne les consultations médicales et consultations prénatales pour toute personne vivant avec le Vih/Sida, les examens de suivi biologique, les tests de dépistage précoce en faveur des enfants, les médicaments antirétroviraux (ARV) et de prévention des infections opportunistes ainsi que leur collecte.

De même, indique la note, les réactifs et médicaments afférents à l’ensemble des examens et services y relatifs, sont dorénavant fournis gratuitement aux formations sanitaires et aux laboratoires retenus par le ministère de la Santé, conformément aux directives nationales en vigueur.

Jusqu’à présent, le coût subventionné des examens de suivi biologique était de 5000 FCFA, et celui de la numération lymphocytaire (CD4) de 2500 FCFA, lesdits examens s’effectuant semestriellement et/ou annuellement, selon les cas.

Bien que réputés gratuits, les traitements (ARV) issus des protocoles de 1ère et de 2ème lignes connaissent régulièrement des ruptures de stocks à travers le pays, suscitant de vives récriminations de la part des associations de personnes vivant avec le Vih/Sida.

Au Cameroun, et selon les chiffres officiels, le taux global de prévalence à la pandémie était de 3,4% en 2018, contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016. Par ailleurs, la transmission de la mère à l’enfant est passée de 7,8% en 2012 à 0,1% en 2018.

Ce bilan, d’après le Minsanté, est dû en partie à l’appui financier du Fond mondial qui a subventionné le Cameroun à hauteur de 89 millions d’euros pour la période de 2018-2020. A ce montant aussi, s’ajoute 9,5 millions d’euros issus de la remise de la dette par le gouvernement espagnol.

Malgré ces résultats encourageants, le Cameroun qui s’est fixé pour objectif d’atteindre les « 90-9090 » (90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% informées de leur statut soient sous traitement antirétroviral, et 90% de personnes sous traitement aient une charge virale durablement indétectable) d’ici 2020, ambitionne renverser la tendance en multipliant de nouvelles stratégies.

« Nous envisageons de poursuivre notre plan d’accélération de la thérapie anti On rétrovirale. Au moins 2 527 047 personnes doivent être dépistées (…), 322 000 adultes et enfants devront être mis sous traitement d’ici fin décembre 2019 et les examens de charge virale doivent être accessibles et disponibles », a indiqué Manaouda Malachie.

 

Otric N.

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Marthe - Cecile MICCA est une professionnelle de la santé exerçant en Suisse. C'est avec consternation qu'elle a regardé les images choquantes du corps médical qui filme le décès du jeune Bello, du nom de ce jeune lycéen tué au Lycée de Deido à Douala.

 
 
Dans cette lettre ouverte au ministre Manaouda Malachie, Marthe - Cécile MICCA pointe du doigt les manquements graves commis par les médecins et infirmières de l'hôpital de Deido. Elle s'étonne de ce qu'un massage cardiaque se fasse sur un lit en ressort, hors la règle veut que cela se fasse sur une surface dure. De plus, l'écart entre les séries de massage n'est pas du tout respecté. Et pourtant ces connaissances devraient être élémentaires pour des urgentistes d'expérience. Comble d'amateurisme, qu'est ce qui peut bien expliqué que toute une équipe de santé se retrouve avec des téléphones dans un service d'urgence ? Des signes et tant d'autres qui montrent l'irresponsabilité du personnel de santé de l'hôpital de Deido. Que dire du respect de la dignité humaine ?
 
Voici l'intégralité de la lettre ouverte adressée au ministre de la santé par Marthe - Cécile MICCA.
 
Excellence Monsieur le Ministre de la Santé Publique,
 
En tant que professionnelle de la santé je n'ai pas pu me taire à la vue d'une vidéo choquante qui dévoile le personnel soignant de l'équipe médicale de l'hôpital de Deido à Douala autour d'un jeune patient nommé Bello en agonie. Bello est fils unique. Cette vidéo m'a fortement interpellé, et c'est à ce sujet que je me permets de vous adresser ces quelques lignes. 
 
Excellence Nous sommes à l'ère de la mondialisation ou les informations circulent dans un cyber espace où nous sommes observés en mondovision, et je puis vous dire que cette vidéo dévalorise l'image du Cameroun et explique pourquoi nos professionnels de la santé ne sont pas considérés au delà de nos frontières.
 
Excellence Monsieur le Ministre, c'est avec un grand intérêt que je suis vos activités depuis votre nomination à ce poste qui est d'une grande sensibilité dans un pays en voie de développement comme le nôtre. J'ai été touchée par vos qualités humaines qui se déploient à travers les grandes décisions que vous prenez depuis que vous êtes à ce poste.
 
Motivée par cet espoir que je place en votre clairvoyance et votre perspicacité je n'ai pas hésité un seul instant à vous écrire. Je me demande et je nous interroge soignants que nous sommes où est passée la pratique réflexive dans l'administration des soins que nous prodiguons à nos patients ? Quand dans une vidéo nous voyons un professionnel faire un massage cardiaque sur un lit instable, le nombre de massages et l'intervalle à accorder avant de les relancer, n'étant pas respecté, pour moi c'est du jamais vu dans la pratique médicale.
 
Au Cameroun les soignants ont ils perdu le sens de la responsabilité qui incombe à notre profession ? Où est passée l'éthique dans la profession infirmière et médicale ? Le principe de justice qui exige que les patients soient traités avec équité et humanité dans le respect des règles de l'art. Un massage cardiaque ne se fait t- il pas sur un plan dur? Cela est-il vrai dans un contexte et pas dans un autre ? Où est passé le principe de la non malfaisance? Qu'est ce qui peut justifier les attitudes voyeuristes qui amènent toute une équipe médiale à se mettre à filmer un patient agonisant plutôt que de se déployer dans la prise en charge de celui ci ,surtout face à un cas d'une urgence vitale? En Afrique les patients n'ont ils pas droit au respect de leur dignité? Qui de nous souhaiterait que sa fragilité soit étalée aux yeux du monde qui plus est par une équipe de professionnels qualifiés. Ne sont ils pas entrés en conflit avec la dignité et la vulnérabilité de ce jeune patient ? La sécurité des patients dans un service hospitalier devrait être essentielle dans le cadre de la qualité des soins. Prend on en compte ici de la démarche consistant à intégrer la gestion des risques ?
 
Le patient a t'il été suffisamment protégé? Et la survenance de facteurs indésirables parasitant les soins n'a pas été contrecarrée dans cette vidéo où l'on peut Clairement identifier des risques suivants: hygiène aléatoire, mauvais réflexes professionnels. Dans le détail, on décèle des risques liés aux activités dites de soutien c'est a dire les moyens mis en œuvre pour effectuer les soins ( logistique, équipements.. exemple le jeune patient se fait masser sur un lit ressort...) Et enfin des risques en lien avec l'environnement hospitalier .
 
Je vous invite Excellence, si vous le pouvez à consacrer quelques minutes pour regarder cette vidéo. Je me demande où est passé le sens de la responsabilité en tant que professionnelle. C'est assez grave, la démarche de gestion des risques est pluriprofessionnelle et je n'explique pas que toutes les personnes qui étaient dans cette pièce soient davantage préoccupées à filmer que de s'occuper du patient.C'est une honte, une telle équipe devrait être interpellée afin que cela serve de leçon à tous nos professionnels de la santé. La prise en charge de ce patient n'a pas été faite de manière optimale, c'est une honte, des soignants qui se retrouvent dans un service avec leurs téléphones dans les poches je trouve tout ça dévalorisant pour notre profession. Aucun processus de réflexion relevant de l'éthique soignante, qu'avons nous fait du principe de la bienfaisance en tant que soignant je suis choquée à la vue d'une telle vidéo. Pourquoi ne pouvons nous pas mêler nos valeurs personnelles aux valeurs de notre profession et à la morale, la loi, la déontologie dans un contexte de soins aussi délicat. Est ce que notre personnel soignant mesure l'impact de son défaut de professionnalisme? Quand nous savons que la diffusion exacerbée de cette vidéo sur l'espace cybernétique amplifie le choc émotionnelle de la famille. Nous ne pouvons pas nous taire face à ce genre d'incongruité. Aucun sens de la responsabilité institutionnelle, de la responsabilité morale et même de la responsabilité dans le soin. 
 
La dignité humaine de nos patients n'est pas respectée si rien n'est fait, de pareils actes vont continuer et cela ne fera que desservir l'image de notre pays et remettre en question non seulement le niveau de formation de nos professionnels mais aussi la compétence et l'expertise de nos diplômés. Comment devrais je me positionner en tant que professionnelle face à un telle vidéo qui heurte ma sensibilité ? Si je ne dénonce pas alors je me rends complice de tels actes. Je ne me ferai pas complice d'une telle incurie!
 
Très respectueusement !
 
 
Published in Tribune Libre
La décision du Minsanté de libérer tous les prisonniers dans les hôpitaux publics est le fruit du travail de dénonciation acharné de Paul Daizy Biya et son équipe. Pendant des mois ils ont reçu sur les antennes de Voice Radio, une station de radio émettant à Yaoundé, des indigents séquestrés dans les hôpitaux de la ville. Une pression médiatique qui vient d'aboutir à cette décision de Manaouda Malachie. Paul Daizy Biya nous a accordé une interview.
 
 
Mr Paul D. Biya, dites nous dans quelles circonstances vous entrez en contact avec ces familles séquestrées ?
Ravis de l'occasion que vous me donnez pour que je me prononce sur l'une des questions majeures qui fait partie des secteurs qui exigent des réformes profondes dans notre pays à savoir: la santé. Elle est préoccupante dans le sens où les personnes doivent se soigner quelque soit leur niveau de vie. Nous étions en cours production de l'émission que je présente sur VOICE RADIO [Démocratie entre 10h et 12h, ndlr], programme radio qui a un volet social très important. C'est alors que nous sommes appelés par une source qui nous indique qu'il y a des Camerounais séquestrés à l'hôpital Gynéco Obstétrique de Ngousso. En bon Journaliste, nous passons deux à trois coups de fils et l'information est vite vérifiée. Nous tombons effectivement sur un scandale à nulle autre pareil. Notamment, l'utilisation des victimes emprisonnées dans un magasin érigé en local de prison à l'hôpital gynéco-obstetrique et pédiatrique de ngousso, nos équipes vont se déporter sur le terrain, elles vont rencontrer les responsables de ladite Formation hospitalière en question. Après quelques formalités administratives, nous parvenons à rencontrer les filles séquestrées. Dans un bref échange avec elles nous collectons suffisamment d'informations qui nous permettrons ensuite de marteler sur notre média, la misère de ces prisonnières de circonstance.
 
Quelles sont les actions que vous avez menés ?
Comme je le disais plus haut, nous avons mis sur pied une opération de pression médiatique pour interpeller les pouvoirs publics sur cet état de choses dans cet hôpital. Nous avons initié des actions en direction du ministère de la santé ou un responsable nous a clairement dit qu'il était très tôt pour que le ministre se "salisse les mains" avec cet affaire. Selon ce responsable dont je préfère taire le nom, la nomination toute récente du ministre de la santé, dans ce type de dossiers ne sera pas favorable pour sa carrière. Je dois dire que sa note du 14 mars est fantaisiste et honteuse.
La présidence s'est enquise de la situation.
Le sommet de l'État s'est rapproché de nous avoir des éléments précis sur ce dossier. Et l'implication du sommet de l'État a abouti à la libération des prisonniers  de l'hôpital Gynéco de Ngousso. Dès camerounais qui ne demandaient qu'à obtenir la santé. 
 
 
Comment avez vous accueilli la lettre du ministre de la Santé publique ?
Lettre fantaisiste, le résultat de l'inertie que leur patron leur reproche. C'est une lettre d'un ministre distant de ses administrés et de son travail. C'est un acte de bureaucrate carriériste, pour se faire plaisir. C'est pour la compétence de sa compétence. C'est malheureux tout simplement.
 
Le ministre a demandé à ses collaborateurs de lui faire des propositions pour éviter ces situations en attendant la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Que pourriez-vous proposer aux pouvoirs publics ?
Le septennat des grandes opportunités impose aux pouvoirs publics de laisser tomber les costumes et se mettre sous la peau de l'ouvrier républicain. Le Cameroun est face à des défis importants. Il faut aller à la quête du bien être collectif. Les besoins collectifs sont plus forts que les envies personnelles qui font de certains ministres d'aujourd'hui, des prisonniers demain.
 
 
Propos recueillis par Stéphane Nzesseu
Published in Santé
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Sunday, 05 June 2022 11:01