Les tests de dépistage rapide du Vih/Sida seront gratuits dans les hôpitaux publics camerounais, pour toutes les populations à compter du 1er janvier 2020, selon une note une note du ministre de la Santé, Manaouda Malachie, publiée jeudi.
La même gratuité concerne les consultations médicales et consultations prénatales pour toute personne vivant avec le Vih/Sida, les examens de suivi biologique, les tests de dépistage précoce en faveur des enfants, les médicaments antirétroviraux (ARV) et de prévention des infections opportunistes ainsi que leur collecte.
De même, indique la note, les réactifs et médicaments afférents à l’ensemble des examens et services y relatifs, sont dorénavant fournis gratuitement aux formations sanitaires et aux laboratoires retenus par le ministère de la Santé, conformément aux directives nationales en vigueur.
Jusqu’à présent, le coût subventionné des examens de suivi biologique était de 5000 FCFA, et celui de la numération lymphocytaire (CD4) de 2500 FCFA, lesdits examens s’effectuant semestriellement et/ou annuellement, selon les cas.
Bien que réputés gratuits, les traitements (ARV) issus des protocoles de 1ère et de 2ème lignes connaissent régulièrement des ruptures de stocks à travers le pays, suscitant de vives récriminations de la part des associations de personnes vivant avec le Vih/Sida.
Au Cameroun, et selon les chiffres officiels, le taux global de prévalence à la pandémie était de 3,4% en 2018, contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016. Par ailleurs, la transmission de la mère à l’enfant est passée de 7,8% en 2012 à 0,1% en 2018.
Ce bilan, d’après le Minsanté, est dû en partie à l’appui financier du Fond mondial qui a subventionné le Cameroun à hauteur de 89 millions d’euros pour la période de 2018-2020. A ce montant aussi, s’ajoute 9,5 millions d’euros issus de la remise de la dette par le gouvernement espagnol.
Malgré ces résultats encourageants, le Cameroun qui s’est fixé pour objectif d’atteindre les « 90-9090 » (90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% informées de leur statut soient sous traitement antirétroviral, et 90% de personnes sous traitement aient une charge virale durablement indétectable) d’ici 2020, ambitionne renverser la tendance en multipliant de nouvelles stratégies.
« Nous envisageons de poursuivre notre plan d’accélération de la thérapie anti On rétrovirale. Au moins 2 527 047 personnes doivent être dépistées (…), 322 000 adultes et enfants devront être mis sous traitement d’ici fin décembre 2019 et les examens de charge virale doivent être accessibles et disponibles », a indiqué Manaouda Malachie.
Otric N.