Dans un tweet ce jeudi, 23 avril 2020, le premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale(Purs), Serge Espoir Matomba signale la réapparition du choléra dans la région du Littoral. Selon l'homme politique, cette résurgence de la maladie se fait au moment où toutes les énergies sont mobilisées pour faire front contre le Covid-19.
"Pendant que nous combattons le Covid-19, le choléra refait surface. Déjà trois décès à Bonaberi durant les trois derniers jours", écrit Serge Espoir Matomba. Une situation qui appelle à redoubler de vigilance, car un autre ennemi de plus que le Covid-19, signale sa présence. Et en pareille circonstance, la sensibilisation doit être de mise. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2018 invite les populations à l'observance " des mesures barrières pour lutter contre le Covid-19 et le choléra".
Plusieurs internautes ont commenté cette publication. Allant dans le même sens que l'auteur du texte, ils plaident pour un respect plus strict des règles d'hygiène. "Les caniveaux sont bouchés. Il faut voir où l'on puise de l'eau potable à Bonaberi. C'est terrible", regrette l'un d'entre eux. Un autre internaute va jusqu'à s'interroger, "à quand un véritable respect des règles d'hygiène par les populations?". "Chacun devrait commencer par prendre conscience que la saleté tue", suggère-t-il.
Pour ce qui est du Covid-19, indiquons que le Gouvernement vient de tenir sa réunion d'évaluation. A en croire le contenu d'un tweet du ministre de la Santé publique(Minsante), Dr. Manaouda Malachie, ce 24 avril 2020, les statistiques du jour font état de 1430 personnes infectées dont 692 actifs, 120 hospitalisés et 20 sous assistance respiratoire. 668 guéris et 43 décès. "Nous continuons de maîtriser ce virus", rassure le Minsante.
Innocent D H
Les chefs de ces deux départements ministériels étaient en concertation ce Lundi au Centre des Opérations des Urgences de Santé Publique de Yaoundé.
Le principal sujet à l’ordre du jour a porté sur une plus grande implication des Communes et des Communautés Urbaines, à travers des actions visant à barrer la route à la propagation de ce virus, dans le cadre de la Décentralisation, de la Prévention et de la Riposte.
Autour du Dr Manaouda Malachie et de Georges Elanga Obam, l’on a noté la présence du Directeur Général du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom) ainsi que celle du Maire de la Ville de Yaoundé.
Au terme des assises, il a été édicté selon le communiqué ayant sanctionné les travaux qu’un certain nombre de mesures que les Communes et les Communautés Urbaines doivent mettre en œuvre, au regard des compétences que l’Etat leur a transférées en matière de santé publique et en matière sociale, en vue d’une prévention et d’une riposte efficace contre la pandémie au nouveau corona virus.
Il s’agit notamment de :
La prise en charge socio sanitaire des personnes positives au Covid – 19 et hospitalisées (alimentation – buanderie…) ;
L’identification des potentiels sites de mise en quarantaine et leur évaluation. (Ces sites doivent disposer de toutes les commodités possibles) ;
L’identification des sites dans les cimetières pour l’inhumation des personnes décédées du Covid – 19 (Cas des décès massifs) ;
La désinfection des villes à grande échelle ;
La mobilisation des agents de santé communautaire pour la sensibilisation des populations…
En outre, une réflexion est actuellement en cours en vue de mettre à la disposition des communes les moins nanties, des moyens financiers pour la mise en œuvre efficace et efficiente de toutes ces mesures et celles à venir.
Il faut rappeler que ce sont ces mêmes communes qui ont bénéficié d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat, à travers un don personnel de 50.000 cartons de savon de lessive, soit 4.000.000 (quatre millions de Fcfa) - Des morceaux de savons - 1.500.000 (un million cinq cent mille) masques de protection pour les populations -50.000 (cinquante mille) masques chirurgicaux pour le personnel hospitalier - 75.000, (soixante quinze mille) bidons de lave main d'une capacité de 30 litres chacun - Des kits de tests de dépistage rapide - Des appareils d'assistance respiratoires pour les hôpitaux…
Nicole Ricci Minyem
Judith Yah Sunday le Directeur général de Camtel annonce le rétablissement des équipements.
Le numéro vert 1510 marche à nouveau. Il a été hors service depuis le vendredi 17 avril 2020. Judith Yah Sunday le Directeur général (Dg) de Camtel indique que les populations peuvent de nouveau composer ledit numéro, pour ce qui est de toute préoccupation en rapport avec la pandémie du Coronavirus.
Revenant sur la panne qui a mis hors service le 1510, le Dg de Camtel indique que c’est un acte de vandalisme qui en a été la cause. « En date du vendredi 17 avril 2020 vers 17h, la fibre desservant le Centre des opérations d’urgence de Yaoundé a fait l’objet d’un acte de vandalisme à 400 mètres dudit centre», peut-on lire dans le communiqué qu’elle a signé.
Lutte contre le Coronavirus : Le numéro vert 1510 temporairement hors service
Apprenant de cet acte qui a paralysé le 1510 si important en ce moment de crise sanitaire, Judith Yah Sunday annonce la finalisation prochaine d’une infrastructure redondante par fibre optique alimentant le Centre des opérations d’urgence de Yaoundé. Cette mesure va écarter définitivement la possibilité de connaître à nouveau ce genre d’interruption. Une enquête préliminaire a toutefois été ouverte. Et il est dit qu’elle suivra son cours selon les dispositions prévues par la réglementation en vigueur.
A titre de rappel, c’est le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé qui par le biais d’un communiqué a informé l’opinion, sur les problèmes du 1510. Pour que les populations ne soient pas déboussolées, le Minsante avait sorti des numéros par lesquels, elles pouvaient être en contact avec le Centre d’appel.
Liliane N.
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé indique aux populations qu’elles peuvent continuer d’entrer en contact avec le Centre d’appel, par le biais d’autres numéros de téléphone.
Une panne générale en rapport avec le réseau de la fibre optique survenue le 17 avril 2020, a mis hors service le numéro vert 1510. L’importance dudit numéro dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus n’est plus à démontrer. C’est en fait le numéro d’accès au centre d’appel, qui enregistre tous les cas douteux, pour ce qui est de la contamination au virus du Covid-19, au Cameroun.
Parfaitement informé de la situation, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante), rassure sur le fait que le 1510 n’est que temporairement hors service. Et pour que les camerounais ne sentent pas perdu, le temps que tout revienne à la normale, le Minsante indique que des numéros sont disponibles pour entrer en contact avec le Centre d’appel.
Pour la région du Centre, les populations sont invitées à composer les numéros 677 89 93 69, 677 89 43 64, 677 89 76 44 et le 677 90 01 57.
Pour ce qui est de la région du Littoral, il faut composer: le 677 89 45 53, 677 89 76 61, 233 42 56 67, 233 42 56 61, 233 42 56 58 et le 233 42 56 70.
Pour la région de l’Est, deux numéros sont disponibles. Il s’agit du 677 89 72 87 et le 677 89 33 28.
Pour la région du Sud, il y a le 222 836 671, 222 863 675, 222 283 672, 222 283 676, 651 454 876, 694 388 444 et le 699 776 326.
Il convient de noter que les camerounais ont adopté le numéro vert 1510. Les camerounais appellent pour avoir des informations sur des symptômes qu’ils ressentent. Mais aussi pour informer des cas douteux dans leur entourage. Le Centre auquel on accédait via le 1510 reçoit en moyenne 1000 appels par jour. Devenant débordé, les autorités avaient annoncé qu’elles vont procéder à sa délocalisation. Cela sera peut-être fait avec la panne qui a mis hors service le numéro vert.
Liliane N.
A l’heure où les regards sont tournés vers le plateau technique du Cameroun qui s’attend à faire face à une accélération du nombre de patients mis sous oxygène. En considérant que le déficit est déjà criard. La solution est disponible. C’est le génie de jeunes camerounais sortie de l’université des Montagnes de Banganté au Cameroun. Il s’agit d’une unité tropicalisée de production d’oxygène pour les hôpitaux. Ces jeunes sont regroupés au sein de la Start up SING AFRICA.
ACP : D’où est partie l’ambition de ce projet ?
Sing Africa : L’ambition de ce projet global du projet SING AFRICA est de mettre en lumière le savoir-faire de nos talents locaux dans les secteurs tels que celui de la santé, l’éducation et bien d’autres Mais celui de notre unité d’oxygène part du principe selon lequel l’accès aux soins en oxygène est assez complexe de par son indisponibilité dans les zones reculées généralement à forte concentration démographique, mais également son accessibilité en terme de coût. Pourtant la nature nous offre de l'air gratuitement et cet air contient 21% d'oxygène. Il y a donc des procédés permettant de récupérer cet oxygène avec une pureté d'au moins 92%.
Les machines conventionnelles capable d'extraire l'oxygène existent sur le marché mais sont assez coûteuse (en moyenne $1337 soit 800.000 fcfa) et ne pouvant être utilisé que pour un patient. Si nous nous retrouvons dans un cas d’espèce comme celui que nous vivons avec plusieurs patients étant dans un besoin urgent d’oxygène il faudrait faire recours à plusieurs machines ou devoir regarder certains patients perdre leurs vies.
ACP : Comment fonctionne cette machine ?
Sing Africa : Notre machine dispose d’un dispositif permettant d’aspirer l'air dans l'environnement, filtre cet air afin d’éliminer les grosses particules, les moyennes et les petites comme les bactéries. L'air filtré est ensuite tamisé pour fixer l'azote et les gaz rares puis humidifier et stocké puis admis directement au patient nécessiteux.
ACP : Quelle est la réceptivité de votre équipement par le ministère de la santé, celui de la recherche scientifique et les infrastructures sanitaires ?
Sing Africa : Nous avons présenté cette machine au ministère de la santé publique ainsi que son apport dans la lutte contre le covid-19. La réaction du Minsanté a été très positive et nous étudions la possibilité et le mettre en service pour aider les patients. Pour celui de la recherche scientifique et l’innovation, nous n’avons pas encore à ce jour été contacté par les services compétents. Certains hôpitaux utilisent déjà cette machine et sont très satisfaits des résultats. La bonne nouvelle étant que la qualité de l'oxygène produit peut être vérifié par un analyseur d'oxygène.
ACP : Quelles sont vos besoins précis à ce stade du projet ?
Sing Africa : À ce stade du projet nous espérons que les pouvoirs publics et la société civile nous encourageront à réaliser notre objectif ultime qui est celui de le produire localement grâce aux accompagnements financiers et autres diverses formes d’aides.
Par Stéphane NZESSEU
L’assurance est donnée par le Pr Jean-Louis Essame Oyono le Directeur de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales.
De la voix du Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante), on sait que le Cameroun fait recours à la Chloroquine, dans le protocole utilisé dans le traitement des personnes atteintes par la pandémie du Coronavirus. Le Minsante a de ce fait, fini par demander au Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), de fabriquer ce médicament.
En sa qualité de chef du département ministériel du Minresi, le Dr Madeleine Tchuinté dont la production était dores et déjà attendue, a évoqué un problème relatif au manque des matières premières. Et de passage sur les antennes de la Crtv la semaine dernière, indiquait que la Chine pourrait bien ravitailler le Cameroun.
Le Pr Jean-Louis Essame Oyono le Directeur de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (Impm) confirme l’information, tout en indiquant que l’Inde aussi a été sollicitée. “La matière première a été commandée en Chine et en Inde et sera disponible dans les prochains jours”, a-t-il confié au journal en ligne l’économie. Le Directeur de l’Impm rassure sur la disponibilité du personnel qualifié et des équipements appropriés pour remplir cette tâche. Toutefois, il est dit que le Minresi espère bénéficier de l’Etat, un soutien financier.
Il convient de noter que le Cameroun n’est pas le seul pays au monde qui a besoin des intrants. De nombreux pays européens sont à la quête de ces intrants. Et la pandémie du Coronavirus révèle à la face du monde, la dépendance desdits pays de la Chine, de l’Inde, de l’Asie du Sud-Est, pour ce qui est de la production de certains médicaments. Nathalie Coutinet enseignante et chercheuse à l’Université Sorbonne-Paris Nord déclare qu’à l’heure actuelle, “les Etats-Unis ont déjà signalé une pénurie liée à l’arrêt de production en Chine en raison de ce virus”.
Liliane N.
L’information est rendue publique par le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé, qui salue les prouesses du personnel soignant.
L’information avait été bien gardée. Rien n’a filtré sur l’état de santé de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Pourtant le gouverneur de la région du Littoral luttait avec la pandémie du Coronavirus. Selon le Dr Malachie Manaouda qui a parlé de son état de santé, il a chopé le virus du Covid-19, en plein exercice de ses fonctions. Toutefois, le tweet du Ministre de la Santé est rassurant. Le patron du Littoral va bien. Il s’en est sorti.
“Je voudrais dire toute ma proximité à monsieur le Gouverneur du Littoral qui a été contaminé par le covid 19 dans le cadre de sa fonction mais qui, grâce à Dieu et aux professionnels de santé, a récupéré aujourd'hui de sa maladie. D'où mon hommage appuyé au corps médical”, a écrit le Ministre de la Santé.
Dieudonné Ivaha Diboua est l’autorité qui avait accueilli à l’aéroport de Douala, la première vague des voyageurs qui avait ipso facto mis en quarantaine. Il est celui qui avait expliqué à ceux-ci le bien-fondé de cette mesure prise le 17 mars 2020. A-t-il été contaminé en ce moment? L’on ne saurait répondre à cette question. On sait de façon sûre qu’il fait aujourd’hui partie des personnes guéries du Coronavirus sur le sol du Cameroun.
Selon les dernières données rendues publiques par le Minsanté, il y a 60 personnes guéries. Cependant depuis des jours, le pays a franchi la barre de 800 contaminés. Le Minsanté avait parlé de 803 cas pour être plus précis.
Pour revenir au cas du gouverneur de la région du Littoral, en réponse au tweet du Dr Malachie Manaouda, Rebecca Enonchong a écrit “nous sommes rassurés qu’il soit guérit mais cela démontre aussi que tous, y compris les autorités, doivent suivre les mesures de barrière de manière très stricte. J’espère que le DG de UBA, qui avait affiché une photo ici serrant la main au gouverneur, sera aussi testé”.
Liliane N.
Le Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation fait face à un problème de matières premières, servant dans la fabrication de la chloroquine.
Le Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) de Madeleine Tchuenté n’a toujours pas débuté avec la fabrication de la Chloroquine. La Chloroquine selon le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante) est utilisée dans le protocole thérapeutique des personnes souffrant du Coronavirus au Cameroun. En date du 7 avril 2020, le Minsante a sorti un communiqué dans lequel, il autorisait le Minresi à se lancer donc dans la fabrication de ce médicament.
Alors qu’on s’attend à voir à l’oeuvre le département ministériel du Dr Madeleine Tchuenté, cette dernière vient d’évoquer un problème de matières premières nécessaires pour la production de la Chloroquine. Invité au journal de 20h30 de la Cameroon radio and television (Crtv), elle l’a clairement indiqué.
« On a tout ce qu’il faut pour fabriquer la chloroquine. Ce qu’il manque actuellement dans le monde entier et que tout le monde recherche, ce sont les intrants qui sont en Chine et en Inde. Si on avait mis en place les moyens, la Chine nous aurait déjà livrés les implants. Je pense que la Chine est prête à nous les livrer en deux semaines. On est train de les commander, vous savez que les frontières sont fermées. C’est un travail gouvernemental, qui se fait en collégialité sous la supervision de monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement », a-t-elle déclaré.
Coronavirus : Les anachronismes que Madeleine Tchuente défend corps et âme
Toutefois, Madeleine Tchuenté affirme que son Ministère a déjà commencé à fabriquer une certaine quantité de ce médicament avec le stock des intrants disponibles. Seulement pour pouvoir répondre le moment venu, à la demande de ce produit qui risque d’être importante, avec le nombre de cas de personnes atteintes par le virus du Covid-19 qui ne fait qu’augmenter au Cameroun, il va falloir obtenir les matières premières voulues.
« Le gouvernement veut qu’avant que ça n’atteigne le pic, qu’on puisse fabriquer notre propre chloroquine ici au Cameroun; si nous pouvons produire 8 millions de chloroquine par jour, nous pensons que nous pourrons être à la hauteur de servir tous les Camerounais et après 4 mois, peut-être les pays de la sous-région », a-t-elle ajouté.
Lutte contre le Covid 19 : Manaouda Malachie autorise le Minresi à produire la chloroquine
Liliane N.
Quelques heures après avoir annoncé dans un communiqué conjointement signé la reprise des cours pour le 22 Avril prochain les ministres en charge des questions d’éducation reviennent sur leur décision
« Le Ministre de l’Education de Base et le Ministre des Enseignements Secondaires portent à l’attention de la Communauté éducative, qu’en cette période de pandémie Covid – 19, les Décisions concernant la marche des secteurs éducatifs sont exclusivement prises par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, sur très hautes prescriptions du Chef de l’Etat.
Par conséquent, les textes qui circulent actuellement dans les réseaux sociaux à ce sujet n’ont aucune valeur.
Les parents et les élèves doivent donc attendre les prescriptions du gouvernement dans ce sens ».
La polémique
Les critiques faites par les Camerounais ont inondé la toile, d’autant plus que les proportions prises par la pandémie sont inquiétantes. Cinq des dix régions sont désormais concernées et nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur l’opportunité de renvoyer les enfants à l’école alors que les messages aussi bien de l’Organisation Mondiale de la Santé et du ministère de la Santé Publique incitent les Camerounais à rester dans leur domicile respectif mais surtout, de ne sortir qu’en cas de nécessité absolue.
Quelques réactions
Dieudonné Essomba : « On ne peut prendre aucune décision de cette nature tant que le pic de l’épidémie n’est pas atteint ! Cela relève du simple bon sens ! C’est le Gouvernement, agissant au nom du Chef de l’Etat, qui a décidé de suspendre les classes. Ce ne sont pas les Ministres.
C’est donc le Gouvernement qui doit d’abord proclamer la fin prochaine de l’épidémie. Les Ministres de Biya, rongés par l’oisiveté imposée par le coronavirus, n’ont de cesse que se faire voir pour se rappeler à leur chef » !
Constantin Boyo : « Je pense que c'est une projection. Il fallait d'abord y penser. Mais, dans le document, c'est mentionné que cela dépendra de l'évolution du Covid 19. En administration, il le faut. Il ne faut toujours pas imiter l'extérieur sur ce coup. Il y a deux semaines devant nous. Nous allons observer la situation. Si cette situation n'a pas été maîtrisée, eh bien, on sera obligé de tout abandonner ».
Jean Arsène Ndongo : « Il y a vraiment un problème dans la coordination de l'action et de la communication gouvernementale. Il y a deux jours, le Minsante nous annonçait que nous rentrons dans la phase 2 de l'épidémie, celle dite de la contamination communautaire. Comment dans ce contexte, ses collègues de l'éducation de base et des enseignements secondaires peuvent imaginer que les enfants vont retourner à l'école dans 12 jours? Quel parent pourra laisser son enfant sortir de la maison dans 12 jours? Le Ministre de la Santé qui est au front pour la lutte contre le Covid 19 a-t-il été consulté pour l'élaboration de ce calendrier ou alors dans ce gouvernement c'est chacun qui fait ce qu'il veut »?
Nicole Ricci Minyem
C’est une grosse gifle que vient de recevoir les élus au sein de la chambre basse du parlement. Un pied de nez à l’endroit de ceux qui quelques jours avant ont eux aussi violés les consignes données par lui. Comme quoi le minsanté a voulu donner une leçon au Président de l’Assemblée Nationale et les députés.
Cabral Libii, le président du PCRN était à l’Assemblée ce matin. Il a vécu cette situation avec d’autres parlementaires. Il a choisi de dire à ses militants et au public ce qui s’est passé au sein de l’hémicycle. La première chose que nous apprend Cabral Libii est que « la « communication du Ministre de la Santé Publique sur la pandémie du Coronavirus », initiée de son propre chef, prévue ce jeudi 02 Avril 2020 à 11 heures n’a plus eu lieu. ». Comme quoi, c’est Manaouda Malachie qui a lui-même demandé à venir devant les parlementaires tenir une communication sur l’évolution de la pandémie sur le territoire camerounais.
De plus, le Président du PCRN nous fait savoir que « l’annonce de cette annulation a été faite aux élus de la nation par le Président de l’Assemblée Nationale après plus d’une heure d’attente. » Quel manque d’élégance ? Ou alors, un mépris bien affiché. Mais selon le néo-député « Si ce manque d’élégance envers la représentation nationale peut être excusé par l’urgence sanitaire à laquelle le Gouvernement doit faire face, il demeure que cette volte-face est une occasion manquée qui aurait pu édifier les camerounais sur » plusieurs sujets importants.
Questions orales : Manaouda Malachie zappe les députés
Au nombre de ces points sur lesquels le ministre de la santé était attendu, « la situation des tests de dépistage, le protocole thérapeutique, la protection du personnel soignant, la situation des personnes placées en quarantaine dont certaines sont en détresse ou à l’abandon, l’éventualité du confinement et les implications économiques, l’évaluation du dispositif de lutte ». Des aspects de la lutte qu’il était important de savoir pour ceux qui ont la responsabilité de rendre compte à des populations. « L’heure n’étant pas à la parole facile, c’est le lieu de rappeler à toutes et tous de mettre scrupuleusement en pratique les mesures de prévention prescrites. » Dixit Cabral Libii. Jusqu’ici, aucune autre date n’a été annoncée pour revenir sur cette communication. De toute façon Cavaye Yeguié Djibril a demandé que cette communication se fasse avant la fin de la session.
Stéphane NZESSEU