Dans un communiqué rendu public récemment, le sous-préfet de Maïganga dans la région de l’Adamaoua annonce « l’incarcération de toutes personnes prises en flagrant délit de défaut de port du masque, qui seront interpelées et conduites au commissariat de sécurité publique et la brigade de gendarmerie ».
Cette phase répressive de lutte contre la pandémie du coronavirus lancée le 22 février dernier, vise toutes les personnes qui foulent au pied l’observance des mesures barrières dans cette ville de 123 000 habitants et 18 000 réfugiés porte d’entrée de la région de l’Adamaoua. Mesure qui constitue la réponse de l’autorité administrative à une « situation de plus en plus préoccupante », indique le communiqué.
Dans son communiqué l’autorité administrative, promet aussi la fermeture et des sanctions contre les responsables des services publics qui n’auront pas disposé d’un seau d’eau et du savon pour le lavage systématique des mains. 50 nouveaux cas ont été enregistrés entre le 8 et le 23 février, portant le nombre total des cas positifs à 88, dont 50 actifs et un décès dans cette partie du pays.
L’on apprend que les descentes musclées dans les espaces publics notamment les administrations, les hôtels, restaurants, débits de boisson et gares routières conduites par le sous-préfet de l’arrondissement de Maïganga, appuyé par les forces de maintien de l’ordre prennent fin ce 26 février 2021. Ces mesures ont pour objectif, de palier le relâchement des meures barrières dans tous les espaces ouverts au public. Maïganga est d’ailleurs cité comme un grand foyer de la pandémie du coronavirus dans la région château d’eau du Cameroun (Adamaoua).
Indiquons, qu’en guise de riposte, le district de santé de cette de cette unité administrative a engagé « des dépistages de masse dans les établissements scolaires et les communautés. Par ailleurs, tout patient hospitalisé et garde-malades sont systématiquement dépistés dans toutes les formations sanitaires ».
Innocent D H
La décision d’interdiction prise par le Sous-préfet, Julien Eymard Plong date de mardi, 24 novembre 2020. Elle rejette ainsi une demande de manifestation déposée dans ses services le 20 novembre dernier par « le collectif citoyen contre les souffrances du peuple ».
A y voir de plus près, c’est une demande qui a été introduite par le porte-parole du collectif, Jean Pierre Boutche, par ailleurs Secrétaire de la fédération communale du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Maroua, région de l’Extrême-Nord, qui vient d’être rejetée par le Sous-préfet de Maroua IIème. Julien Eymard Plong précise, « toutes marches, activités, publications, réunions et manifestations publiques projetées par le Collectif citoyen contre les souffrances du peuple sur l’étendue de l’arrondissement de Maroua II sont interdites ».
Le Sous-préfet de cet arrondissement motive sa décision en indiquant que la demande introduite par « le collectif citoyen contre les souffrances du peuple », souffre d’un défaut de déclaration. Aussi l’autorité administrative redoute une menace de trouble à l’ordre public. Julien Eymard Plong évoque d’ailleurs dans la foulée qu’il s’agit d’« une démarche visant à porter atteinte à l’unité et à la paix sociale ».
Par cette interdiction, le Sous-préfet de Maroua reste donc prudent quant à toute forme d’initiative d’objet implicite de déstabilisation de la quiétude sociale, surtout au moment la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays n’a pas encore cessé de crystaliser les attentions. Et la région de l’Extrême-Nord qui, elle aussi n’a pas oublié les stigmates des attaques terroristes de Boko Haram, se doit de rester très vigilante face à des entreprises de récupération partisane et même politicienne.
Innocent D H