Le Collectif d’avocats Sylvain Souop affirme que le Ministre Atanga Nji, le Délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele et Landry Galax Etoga le Sécrétaire d’Etat à la Défense sont appelées à la discussion contradictoire et publique.
Ce jeudi 15 octobre 2020, le procès de Maurice Kamto président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) va s’ouvrir au Tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif. Le leader du Mrc assigné à résidence depuis le 20 septembre 2020, a décidé d’engager une procédure judiciaire contre l’Etat du Cameroun représenté par les autorités en charge du maintien de l’ordre à savoir le Ministre de l’Administration territoriale, la Délégation général à la sûreté nationale et le Secrétariat d’Etat à la Défense. Dans le communiqué que le Collectif d’avocats Sylvain Souop a rendu public, il est dit que la demande de procès de Maurice Kamto est fondée sur le grief de «voies de fait administratives», qu’il subit depuis le 21 septembre 2020.
Le procès de ce jour s’ouvre dans un contexte où l’assignation à résidence de Maurice Kamto fait débat. A titre de rappel le 13 octobre 2020, les experts des Droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont demandé aux autorités de libérer Maurice Kamto et tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020. Ils ont par ailleurs demandé une «enquête impartiale» sur les témoignages de disparitions forcées, détention arbitraire et mauvais traitements infligés aux manifestants.
En réponse à cela, le 14 octobre 2020 hier, René Emmanuel Sadi parlant au nom du gouvernement a rappelé que les manifestations publiques au Cameroun sont régies par la loi. Il a indiqué entre autres, que personne n’est au-dessus de la loi. Et il a trouvé que le rapport des experts des Droits de l’homme de l’Onu n’est pas impartial.
Liliane N.