Selon nos sources, le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun avait été interpellé, pour une photo du Tribunal de première instance de Bangangté qu’il a prise.
Son arrestation n’aura duré que quelques heures. Hier 06 février 2020, Okala Ebodè le trésorier national adjoint du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) avait été arrêté au Tribunal de première instance (Tpi) de Bangangté, dans la région de l’Ouest. Arrêté pour avoir pris une photo de l’extérieur du Tpi sus mentionné, Okala Ebodè a été remis en liberté en fin d’après-midi de la même journée.
Pour la petite histoire, Okala Ebodè s’est rendu dans la ville de Bagangté pour apporter son soutien à quatre militants de sa formation politique qui ont été interpellés le 30 janvier 2020. Les dénommés Rosange Raissa Jimegni, Laurent Mbieda, Jean Fonga et Jean-Marie Kamtchouang, puisqu’il s’agit d’eux, comparaissaient le 6 février 2020 au Tpi de Bagangté. Ils sont poursuivis pour des faits de « réunion et manifestation non autorisée, d’attroupement en fraude électoral et rébellion ».
Il se trouve qu’en date du 25 janvier 2020, le Mrc a voulu organiser une réunion. Les cadres du parti de Maurice Kamto souhaitaient inviter leurs militants à opter pour la voix du boycott des élections législatives et municipales. Cependant ladite réunion avait été interdite à Bagangté par les autorités administratives.
Les quatre militants du Mrc poursuivis, après avoir été entendus au Commissariat de sécurité publique de Bagangté et leur audition, ont été placés en garde. Leur garde-à-vue a duré quatre jours. Et le 4 février 2020, ils ont été déférés devant le procureur près le Tpi, où ils ont été inculpés et placés sous mandat de détention provisoire à la prison de Bagangté.
Le Mrc a dépêché une équipe d’avocats pour les défendre. Ladite équipe a à sa tête Me Emmanuel Chendjou et Me Mbenda. Il faut souligner que ces avocats font partie du Collectif Sylvain Souop, qui se charge de défendre les militants du Mrc arrêtés depuis l’année dernière, à cause des marches blanches organisées par leur parti.
Liliane N.
Les motifs de l’interpellation d’Okala Ebodé n’ont pas encore été rendus publics.
Selon notre source, Okala Ebodé le trésorier national adjoint du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) s’est rendu dans la ville de Bangangté à l’Ouest, pour assister à l’audience de quatre militants de sa formation politique. Les militants dont les noms suivent Rosange Raissa Jimegni, Laurent Mbieda, Jean Fonga et Jean-Marie Kamtchouang. Ils comparaissaient le 06 février 2020 au Tribunal de première instance (Tpi) de Bangangté. Okala Ebodé venu dans la ville suscitée pour les assister aux dernières nouvelles, a été placé en détention.
Pour revenir aux militants du Mrc sus mentionnés, il faut savoir qu’ils ont été arrêtés le 30 janvier dernier à Bagangte. Ils sont poursuivis pour des faits de « réunion et manifestation non autorisée, d’attroupement en fraude électorale et rébellion » par le parquet près le tribunal de première de Bagangté. Il se trouve qu’en date du 25 janvier 2020, le Mrc a voulu organiser une réunion. Les cadres du parti de Maurice Kamto souhaitaient inviter leurs militants à opter pour la voix du boycott des élections législatives et municipales. Cependant ladite réunion avait été interdite à Bagangté par les autorités administratives.
Les quatre militants du Mrc poursuivis, après avoir été entendus au commissariat de sécurité publique de Bagangté et leur audition, ont été placés en garde. Leur garde-à-vue a duré quatre jours. Et le 4 février 2020, ils ont été déférés devant le procureur près le tribunal de première instance, où ils ont été inculpés et placés sous mandat de détention provisoire à la prison de Bagangté.
Le Mrc a dépêché une équipe d’avocats pour les défendre. Ladite équipe a à sa tête Me Emmanuel Chendjou et Me Mbenda. Il faut souligner qu’ils font partie Ils du Collectif Sylvain Souop qui se charge de défendre les militants du Mrc arrêtés depuis l’année dernière, à cause des marches blanches organisées par le parti politique.
Liliane N.
L’enseignante d’université et coordonnatrice du réseau « More women in politics » vient de faire une sortie retentissante. Elle exprime son ras-le-bol à l’endroit des Camerounais qui multiplient de actions de campagne de boycott du grand rendez-vous national qu’est le double scrutin.
Le Pr Justine Diffo condamne avec véhémence la campagne de boycott du processus des législatives et municipales à laquelle se livrent les membres de certains partis politiques. Il s’agit du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto et du Cameroon people’s party de Kah Walla. L’enseignante d’université lance un message clair à l’endroit des partisans de ces formations politiques.
Selon ses explications, « je pense que le droit de vote est quelque chose de si important qu’on a pas le droit de jouer avec. Alors, si un camerounais décide d’embrigader le droit de vote à cause de l’ignorance des citoyens, à cause de certaines frustrations, je crois qu’il serait bon de lui retirer la nationalité camerounaise », déclare-t-elle.
« J’aimerai les voir dans 5 ou 10 ans quand ils auront besoin de suffrage des Camerounais. Je boirai cela comme du petit lait en leur disant que souvenez-vous de ce que vous avez annoncé auparavant », ajoute la militante pour préciser que le vote est un devoir civique et citoyen.
La sortie de la coordonnatrice du réseau « More women in politics » intervient à quelques jours du double scrutin législatif et municipal de dimanche prochain. Elle invite d’ailleurs les femmes à se rendre massivement aux urnes le jour dit, « nous les femmes, nous sommes au moins 50% de la population, les jeunes pour lesquels nous nous battons aussi représentent près de 70%. Alors électeurs modèles, allons tous aux urnes. Zéro boycott, zéro abstention le 09 février 2020 ».
Innocent D H
Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun poursuit son périple. Il va à la rencontre de la diaspora camerounaise résidant au Canada. Ce sera à la faveur d’une conférence qu’il y donne le vendredi prochain.
Le passage historique de Maurice Kamto au Canada commence ce mercredi. Il est prévu que le président du MRC atterrisse dans l’après-midi de ce 05 février à l’Aéroport Pierre Elliot-Trudeau de Montréal. Où il sera accueilli par la grande communauté de camerounais vivant au canada.
Deux jours après, à l’invitation de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM-UQAM), le professeur Maurice Kamto donne une midi conférence sous le thème « Le droit international et la décolonisation inachevée ». C’est ce vendredi 07 février 2020 dès 12 heures 30 et ce jusqu’à 14 heures au sein de cet institut universitaire. Le conférencier du jour interviendra avec ses multiples casquettes. Et l’organisation de cet évènement fait bien de rappeler que « le Professeur Maurice Kamto est un avocat, universitaire et ancien ministre délégué à la justice du Cameroun. Il dirige le principal parti d’opposition de ce pays depuis 2012. Membre et conseiller juridique de la délégation camerounaise à la conférence diplomatique de Rome pour la création de la Cour pénale internationale, il fut de 1999 à 2016 membre, puis président de la Commission du droit international des Nations Unies.
Le professeur Kamto est membre de plusieurs sociétés savantes en droit dont l’Institut de droit international. Il est membre du curatorium de l’Académie de droit international de La Haye qui en assure la direction scientifique. Fondateur de la Société africaine de droit international, il a représenté plusieurs États devant des tribunaux internationaux et a servi à titre d’arbitre à la Cour permanente d’arbitrage établie en vertu des conventions de La Haye de 1899-1907. » C’est donc fort de cette expérience et de ces compétences que l’homme de science et l’homme politique édifiera les jeunes canadiens.
Après cette conférence, le Président Maurice Kamto devrait se rendre au palais des Congrès de Montréal pour rencontrer la diaspora camerounaise. Ce sera l’occasion de leur rappeler les engagements qu’il a pris et qu’il continue à tenir pour leur épanouissement à l’étranger, mais aussi les mesures d’aménagement d’un retour serein au pays, pour y investir et autres. Un meeting qui de toute évidence va davantage renforcer la côte de cet homme politique auprès de la diaspora.
Stéphane NZESSEU
Au cours de sa prise de parole lors du meeting tenu samedi dernier à Paris, le conseiller aux affaires économique de Paul BIYA et allié de Maurice KAMTO a annoncé une nouvelle ère sur le Cameroun.
Elle n’aura pas été longue, mais le message transmis en quelques minutes par Christian Penda EKOKA transporte encore aujourd’hui plusieurs de ceux qui l’ont suivi. Ce samedi 1er février à la Place de la République, le Président du Parti AGIR a invité les camerounais à ne plus avoir peur. « N’ayez plus peur » a-t-il martelé. Un message semblable à celui prononcé par le Très Saint Père le 22 octobre 1978 à la Place Saint Pierre de Rome, pour inaugurer son pontificat débutant. Déjà par cette phrase, le Pape Jean Paul II annonçait un nouveau vent qui soufflerait sur l’église catholique. Un vent rafraîchissant, une nouvelle manière de faire les choses. Et durant son règne il l’aura suffisamment démontré ; Il aura été le premier Pape à faire le plus grand nombre de voyage hors de l’Europe. Il va grandement contribuer à réconcilier les populations à la foi chrétienne catholique.
Ce message d’assurance, il va le redire en terre camerounaise lors de sa visite en Août 1985. Lors de cette visite le 10 Août 1985 à Yaoundé, le Saint Père qui venait pour la première fois dans un pays en pleine transition politique, du fait de la venue au pouvoir quelques années avant d’un nouvel homme Paul BIYA, va réitérer son message, « n’ayez pas peur ». Comme on peut s’en rendre compte, l’appel à ne plus avoir peur est très souvent l’augure d’un changement important dans le cours de l’histoire d’un homme ou d’un peuple. Et cela va de soi, car tout changement est en soi un risque. Car personne ne peut dire avec certitude de quoi sera fait le lendemain. En appelant les camerounais à ne plus avoir peur, Christian Penda EKOKA rajoute qu’un nouveau vent souffle sur le Cameroun. »
Ce nouveau vent se traduit par la prise de conscience générale qui gagne de plus en plus les citoyens camerounais. Penda EKOKA rappelle aux camerounais : « Nous vous avions dit qu’on ne léguera pas à nos enfants et à nos petits-enfants les combats de notre temps. Si on vous demande ce que vous ont apporté Maurice Kamto et Penda EKOKA, répondez qu’ils nous ont appris à être digne, à être debout, à être courageux, fier d’être camerounais, à être libre, ne pas être comme des reptiles, et à être solidaires. Car seuls les hommes et les femmes dignes peuvent réaliser de grande choses et se développer. On ne peut rien faire de grand avec la peur au ventre, la peur est dans l’autre camp. » Tout un projet politique.
Lire aussi : Meeting de Maurice Kamto à Paris : Nicolas Sarkozy ne cache pas sa colère
Stéphane NZESSEU
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun en séjour dans la capitale française, n’a pas souhaité se prononcer pour le moment sur le décès de Me Sylvain Souop.
Me Sylvain Souop était un avocat incontournable pour le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui a des militants incarcérés à Yaoundé, à Douala, à Mbalmayo. Aussi depuis son décès, la prise de parole de Maurice Kamto le président du Mrc est fortement attendu. Actuellement en séjour à Paris en France, il a donné une conférence de presse en relation avec le meeting qu’il organise le 1er février 2020 sur la place parisienne. Interrogé sur la mort de Me Souop, il n’a pas voulu s’étendre sur le sujet. Cependant il a rassuré qu’il en parlera. «Je ne souhaite pas parler du décès tragique de mon frère, fils et confrère Me Souop Sylvain maintenant mais rassurez vous, je le ferai en temps opportun», a dit Maurice Kamto.
Les déclarations de Maurice Kamto se font attendre. Parce que les circonstances qui entourent la mort de Me Sylvain Souop ont créé la polémique à l’annonce de son décès. A titre de rappel, Me Souop était le président du collectif des avocats qui défendent les militants du Mrc arrêtés dans le cadre des marches dites blanches. Ces marches ont été organisées en janvier et en juin 2019. Le défunt avocat a été victime d’un accident de circulation.
«Il a été victime d’un accident de circulation à l’entrée de la ville de Bafoussam alors qu’il revenait de Dschang. Il est tombé sur un dos d’âne dans la nuit qui n’était pas du tout signalé et qui provoque, selon les informations que nous avons reçues, de nombreux accidents et très souvent mortels. La route donc qui est mal matérialisée a été à l’origine de cet accident malheureux», raconte Me Emmanuel Simh dans une interview qu’il a accordée au quotidien Le Jour.
Transporté au Centre des urgences de l’hôpital central de Yaoundé, il devait être opéré pour une fracture au bras. «La question qu’on se pose en réalité c’est que comment on explique que pour une fracture du bras samedi, on puisse arriver à la mort de quelqu’un le jeudi c’est-à-dire 5 jours après dans un centre faut-il le dire, qui est réputé être un centre d’excellence en matière de prise en charge urgente des personnes accidentées, des personnes victimes d’Avc et puis généralement des personnes malades nécessitant des soins d’urgence ? La question à l’évidence mérite d’être posée. Et tout le monde l’a posé. Pas seulement les avocats, même le gouvernement, ai-je appris, à travers le ministre de la Santé, a demandé l’ouverture d’une enquête administrative, le barreau du Cameroun a déposé une plainte et le collectif des avocats également du Mrc attend avoir des informations plus précises avant de réagir», ajoute Me Emmanuel Simh.
Liliane N.
Ce Samedi 1er février 2020, Maurice Kamto sera des milliers de camerounais de la diaspora dans le cadre d’un grand meeting de remerciement. En prélude à cette sortie grandeur nature, le Président du MRC a donné une conférence de presse pour préciser l’objet de sa présence sur les terres parisiennes.
Cette tournée européenne était déjà prévue à fait savoir Maurice Kamto. En effet, avant que les militants du parti de la renaissance ne soient incarcérés au lendemain de la marche blanche du 26 janvier 2019 sur l’ensemble du territoire camerounais. Malheureusement, malgré que des salles avaient déjà été louées et que des mesures prises pour accueillir Maurice Kamto et ses alliés, le gouvernement a choisi de les envoyer derrière les barreaux. Et le président du MRC de préciser, « nous sommes allés en prison pour avoir marché pacifiquement le 26 janvier 2019 pour trois choses : réclamer le retour de la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest Cameroun ; réclamer qu’une enquête soit ouverte sur les détournements de fonds publics autour de la Coupe d’Afrique des Nations, mais aussi au sujet du holdup électoral. Depuis notre sortie de prison, impossible de tenir des réunions même dans nos sièges. »
Maurice Kamto joue la carte du rassemblement
Il se positionne essaye de se positionner comme étant le leader de tous les camerounais. Qu’il s’agisse de ceux qui lui sont favorables ou pas, Maurice Kamto a pris son bâton de pèlerin pour aller à la recherche de la paix. Il prend sur lui d’aller vers ceux qui ne le tienne pas forcément en estime leur tendre la main, la main d’association pour le développement de l'héritage commun : le Cameroun.
Parlant justement de ce Cameroun, il rappelle une époque pas très éloignée de notre pays et les prouesses dont nous étions capables à cette étape de notre histoire. « Le nationalisme camerounais n’est pas un artifice, il est profond au Cameroun. Il faut qu’on enseigne aux camerounais d’où est né la nation camerounaise. Tous les nationalistes jusqu’à Ernest Ouandié. Ceux qui veulent diviser les camerounais ne trouveront aucun soutien auprès de Kamto. Prenez mon texte de 2011 quand je quitte le pouvoir. Je le dis déjà dedans. C’est un travail que nous allons continuer de faire. » La réconciliation des camerounais avec eux et entre eux.
Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), au cours de la conférence de presse donnée ce jeudi à Paris, a rappelé qu’il vient à Paris dire ses remerciements à tous les camerounais sans distinction de chapelle politique, qui l’ont soutenu d’une manière ou d’une autre pendant qu’il était en cellule.
Stéphane NZESSEU
Ils sont nombreux à se poser la question de savoir : que deviendra le MRC durant ces cinq prochaines années ? Puisque le parti de Maurice Kamto n’est pas candidat aux municipales et législatives de février 2020.
Sans conseillers municipaux, ni représentant au parlement, le parti de la renaissance sera comme inexistant au cours des cinq prochaines années. De plus, en l’absence d’élus, le MRC ne pourra pas compétir pour l’élection présidentielle, et même dans le cas d’une élection présidentielle anticipée. Et de tous ces détails, le Président du MRC est conscient. Maurice Kamto a laissé entrevoir lors de la conférence de presse à Paris, quelques aspects du projet de déploiement de son mouvement politique pour ces années où le mouvement ne sera ni au parlement, ni dans les communes.
Il annonce que pour les cinq prochaines années, « nous allons travailler à éveiller la conscience de nos compatriotes. Il n’y aura pas de vrais changement au Cameroun autre que ce que veulent les camerounais. Que feriez-vous au pouvoir si on n’éveille pas la conscience politique des camerounais ? On va parler aux camerounais. Parler à la conscience des camerounais. Dire aux camerounais que nous n’avons jamais été une colonie de personnes. Il faut s’en souvenir. »
Au cours de cette conférence de presse, Maurice kamto avait de toute évidence un objectif majeur : conscientiser les populations africaines en général et camerounaises en particulier. Pour lui, il est temps de faire bouger les lignes. Son propos liminaire l’exprime à suffisance : « Il est temps que l’Afrique se pense comme des êtres humains, il ne faut plus se réfugier sous es postures du genre nous sommes des africains nous ne sommes pas comme les autres. Si vous n’êtes pas comme les autres, ne demandez pas qu’on vous traite comme les autres. »
Une démarche politique qu’il compte poursuivre durant les cinq prochaines années. Une démarche que certaines personnes ont du mal à comprendre. D’ailleurs, un journaliste lui pose la question de savoir pourquoi procéder à une tournée en Europe alors qu’il y a une élection en cours au Cameroun. Questionnement auquel Maurice Kamto répond : « Je n’ai aucune obligation d’être à une campagne même étant candidat, je peux librement décider de na pas mener de campagne. Que je cours alors le risque de l’échec, je l’assume. Plus encore, le conseil national du MRC a décidé le 25 Novembre 2019 de ne pas prendre part aux élections du 9 février 2020. »
Plus encore, « Le boycott est une décision politique délicate, notre parti avait choisi, à sa création en 2012, de ne pas faire la politique de la chaise vide. C’est une décision grave pour les militants pris individuellement. Car ils sont nombreux qui auraient voulu être candidat. Et collectivement pour le parti puisqu'on risque de manquer la prochaine présidentielle. Mais nous croyons que la politique doit changer les choses ». Le processus de conscientisation et d’humanisation des populations africaines et camerounaises sont en cours.
Stéphane NZESSEU
Le secrétariat national de la communication du MRC, par la voix de son patron vient de dire toute son indignation après ces actes de brutalités exercés sur des enseignants par les forces de l’ordre. Le fait est grave. Le SENACOM parle même de « sacrilège institutionnel ».
Les maîtres maux décriés par le Dr Sosthène Médard Lipot sont désacralisation de l’enseignant, profanation de lieu sacré comme la morgue, profanation d’un cortège funèbre, profanation d’une dépouille mortuaire. C’est l’unanimité, comme tous les autres observateurs de ces événements de Yaoundé, le MRC regrette l’extrême violence dont ont fait preuve les forces de l’ordre. Et l’enseignant Medard Lipot d’ajouter, que les enseignant viennent d’être humiliés par leurs élèves d’hier. Choquant !
Le contenu de l’adresse du MRC aux enseignants.
« La capitale politique du Cameroun, Yaoundé, a vécu des scènes douloureuses, pathétiques voire singulièrement violentes ce jeudi 30 janvier 2020.
À la morgue du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé, des milliers d'enseignants de divers ordres sont allés assister à la levée de corps de leur jeune collègue de 26 ans, Boris Kevin Njoni Tchakounte, professeur de mathématiques ayant succombé aux blessures volontaires de son élève dans une salle de classe de quatrième au lycée de Nkolbisson le 14 janvier 2020. Un assassinat qui a plongé la famille du défunt, la grande famille éducative voire le Cameroun entier dans une profonde tristesse. Que d'émotions vécues !
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), tout en adressant ses condoléances aux parents, amis et relations du défunt, exprime sa compassion à l'endroit des élèves et enseignants durement affectés par la disparition tragique de Boris Kevin Njoni Tchakounte.
Le MRC relève ce jour, avec effroi, la violence inacceptable qui s'est abattue sur les milliers de citoyens majoritairement enseignants vêtus de toges (identifiables), venus compatir à la douleur de la famille du disparu, à la morgue et dans les rues débouchant au CHU. Les enseignants ont été violentés par une police particulièrement brutale, humiliés et traumatisés par leurs anciens élèves usant de gaz lacrymogènes et de matraques entre autres moyens cyniques. L'on a ainsi assisté à une profanation de lieu sacré (la morgue), de cortège funèbre, par des éléments teigneux de prétendues forces de l'ordre, et à une désacralisation publique de l'enseignant par les agents de ceux-là même à qui incombe la noble mission de construire, protéger et valoriser l'éducation nationale. Un sacrilège institutionnel.
Le MRC exige la libération sans conditions des citoyens interpellés, et que réparation soit faite pour les préjudices subis.
Le MRC constate que pour les gouvernants, l'examen objectif des dossiers relatifs au secteur de l'éducation des Camerounais n'est pas une priorité, et que le régime affectionne la répression barbare érigée en méthode et outil pédagogique des citoyens, fussent-ils des enseignants de l'école publique. Un mauvais exemple pour les élèves moins encadrés et une jeunesse de plus en plus abandonnée à elle-même.
Nous exprimons ici nos vifs regrets, et notre profonde compassion aux victimes innocentes du système éducatif inapproprié, auquel l'alternative sérieuse du Pacte éducatif sera judicieuse. »
Par Stéphane NZESSEU
Les séparatistes sont intransigeants. Ils sont déterminés à empêcher d’une manière ou d’une autre la tenue de des élections locales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ce n’est pas une mince affaire que de tenir ses campagnes électorales dans les régions du Nord ouest et du Sud ouest. De ceux qui essayent autant que faire ce peut d’être présent sur le terrain, figure en bonne place le RDPC. Et on peut bien comprendre pourquoi. D’abord grâce à la témérité d’un homme qui coûte que vaille est déterminé à faire exister le RDPC dans les circonscriptions du Koupé Manengouba, parlant du ministre Elvis Ngollè Ngollè. Mais aussi du fait de la forte présence militaire. Les soldats du BIR et de la Gendarmerie quadrillent chaque zone devant abriter un rassemblement des militants du MRC. Le cordon de sécurité est sur des kilomètres de rayons, question de ne pas frôler le pire. Or, sachant qu’il s’agit aussi d’une guerre asymétrique, avec la possibilité d’attentat des miliciens terroristes, les mesures de sécurités sont encore plus renforcées. Des missions de renseignements avancées sont effectuées, les corps d’armées sont en communication constante avec les soldats infiltrés au sein de la population et des autres relais de renseignements. Il faut ajouter à cela le port d’un dispositif de contre balle camouflé sous les vêtements des principales autorités.
Puisque la peur est partout, les militants qui osent venir à ces rencontres savent qu’ils mettent leur vie en danger. C’est pourquoi on observe que ces militants viennent au lieu de réunion qui est communiqué très discrètement, en civil. C’est-à-dire sans signe apparent d’appartenance au RDPC. Et c’est une fois sur le site devant abriter le meeting, la zone hautement sécurisée, qu’ils peuvent arborer leurs vêtements du parti. Dur dur d’être militant en pareil circonstance.
C’est fort de cette réalité que les membres des autres partis politiques en course dans ces régions craignent de ne pouvoir assister à une campagne puis à une élection démocratique. Non seulement parce qu’ils n’ont aucune garanti qu’ils bénéficieront de la même intensité du dispositif sécuritaire à l’heure de leurs campagnes électorales. Il ne faut pas l’oublier, le RDPC est fortement confondu à l’Etat. De ce fait, une sortie du RDPC implique la sortie de toutes les autorités de la circonscription et pour ces raisons et autres, ils bénéficient d’une certaine discrimination dans le déploiement sécuritaire.
Stéphane NZESSEU