Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun en séjour dans la capitale française, n’a pas souhaité se prononcer pour le moment sur le décès de Me Sylvain Souop.
Me Sylvain Souop était un avocat incontournable pour le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui a des militants incarcérés à Yaoundé, à Douala, à Mbalmayo. Aussi depuis son décès, la prise de parole de Maurice Kamto le président du Mrc est fortement attendu. Actuellement en séjour à Paris en France, il a donné une conférence de presse en relation avec le meeting qu’il organise le 1er février 2020 sur la place parisienne. Interrogé sur la mort de Me Souop, il n’a pas voulu s’étendre sur le sujet. Cependant il a rassuré qu’il en parlera. «Je ne souhaite pas parler du décès tragique de mon frère, fils et confrère Me Souop Sylvain maintenant mais rassurez vous, je le ferai en temps opportun», a dit Maurice Kamto.
Les déclarations de Maurice Kamto se font attendre. Parce que les circonstances qui entourent la mort de Me Sylvain Souop ont créé la polémique à l’annonce de son décès. A titre de rappel, Me Souop était le président du collectif des avocats qui défendent les militants du Mrc arrêtés dans le cadre des marches dites blanches. Ces marches ont été organisées en janvier et en juin 2019. Le défunt avocat a été victime d’un accident de circulation.
«Il a été victime d’un accident de circulation à l’entrée de la ville de Bafoussam alors qu’il revenait de Dschang. Il est tombé sur un dos d’âne dans la nuit qui n’était pas du tout signalé et qui provoque, selon les informations que nous avons reçues, de nombreux accidents et très souvent mortels. La route donc qui est mal matérialisée a été à l’origine de cet accident malheureux», raconte Me Emmanuel Simh dans une interview qu’il a accordée au quotidien Le Jour.
Transporté au Centre des urgences de l’hôpital central de Yaoundé, il devait être opéré pour une fracture au bras. «La question qu’on se pose en réalité c’est que comment on explique que pour une fracture du bras samedi, on puisse arriver à la mort de quelqu’un le jeudi c’est-à-dire 5 jours après dans un centre faut-il le dire, qui est réputé être un centre d’excellence en matière de prise en charge urgente des personnes accidentées, des personnes victimes d’Avc et puis généralement des personnes malades nécessitant des soins d’urgence ? La question à l’évidence mérite d’être posée. Et tout le monde l’a posé. Pas seulement les avocats, même le gouvernement, ai-je appris, à travers le ministre de la Santé, a demandé l’ouverture d’une enquête administrative, le barreau du Cameroun a déposé une plainte et le collectif des avocats également du Mrc attend avoir des informations plus précises avant de réagir», ajoute Me Emmanuel Simh.
Liliane N.