Une fois de plus, les dirigeants du « Parti historique » ont démontré qu’ils ne sont pas dignes de l’héritage dont ils se prévalent. Alors que le double scrutin de Février 2020 se profile à l’horizon, ceux qui prétendent être les dépositaires de l’idéologie défendue par Ruben Um Nyobe, Ernest Ouandje, Félix Moumié etc ont, de part leur comportement, souillé la mémoire de leurs illustres devanciers.
La lecture de Serge Aimé Bikoi, Journaliste
« L'Union des Populations du Cameroun (Upc) a, à nouveau, ravivé ses querelles intestines cette semaine. En l'espace de trois jours, trois communiqués de presse ont été rendus publics par trois figures, toutes membres de l'Upc. Pierre Baleguel Nkot a, le week-end dernier, à l'issue de la réunion du bureau du comité directeur, tenue à Boumyebel, le 22 décembre 2019, décidé du boycott des élections législatives et municipales du 9 février 2020 si les listes de l'Upc ne sont pas réhabilitées. Cette décision n'a pas rencontré l'assentiment de Habiba Issa et de Robert Bapooh Lipot, qui ont, tour à tour, battu en brèche les résolutions de la réunion du comité directeur.
Le parti historique n'a pas encore fini de dérouler le scénario de la conflictualisation des rapports de pouvoir entre ses leaders. Depuis des décennies, le parti de Um Nyobe a servi à l'opinion publique nationale et internationale le factionnalisme à travers la construction des clans d'acteurs qui se prévalent toujours d'être le porte-parole du parti. Après la mort d'Augustin Fréderic Kodock, ancien Secrétaire général de l'Upc, bien d'acteurs s'étaient positionné pour continuer l'œuvre de l'âme immortelle du peuple camerounais. Mais malheureusement, tous étaient, viscéralement, opposés.
Feu Pierre Sende, Robert Bapooh Lipot, Basile Louka, Félix Zogning, Bernard Ouandji, feu Adolphe Papi Ndoumbe, Jean Bahebeck avaient, chaque fois, affiché une division manifeste au point où le ministre de l'Administration territoriale (Minat) de l'époque, René Emmanuel Sadi, avait réuni cinq leaders de factions dissidentes. Histoire de ne pas participer au double scrutin législatif et municipale du 30 avril 2013 en rangs dispersés.
A la faveur de l'agrégation de ces ailes différentes upécistes, le parti historique s'était présenté à cette élection avec des listes consensuelles. L'union faisant la force, l'Upc a, au terme de cette échéance électorale, remporté 3 sièges de députés, 7 mairies et près de 200 conseillers municipaux sur l'étendue du triangle national. Au lendemain du déroulement de ce double scrutin, il était question, pour le parti historique, d'organiser un congrès ordinaire en 2015.
Question d'élire le bureau du comité directeur et d'aplanir toutes les divergences entre les acteurs. C'est au cours de ces assises que Bapooh Lipot avait joué aux abonnés absents de manière délibérée puisqu’il y était, dûment, convié. Pourtant, les quatre autres factions avaient participé et avaient, en dépit de certaines turbulences, élu Victor Onana président national du parti et Basile Louka, Secrétaire général.
Quelques années plus tard, il y a eu d'autres cas de scission animés et perpétués par d'autres figures à l'interne. Toute chose ayant entraîné le clash entre Onana et Louka pour des problèmes de gestion des ressources pécuniaires du parti. A l'époque, le président du bureau du comité directeur avait suspendu le patron administratif, B. Louka, le Secrétaire national à la communication, Charlie Gabriel Mbock, et son adjoint, Jean Marie Nouga, à cause des fautes gestion de la manne financière du parti. En 2017, des assises du congrès ordinaire de l'Upc s'étaient tenues à Yaoundé et avaient été sanctionnées par l'élection de Habiba Issa, présidente nationale, et Pierre Baleguel Nkot, Sg.
Malgré tout, l'actuel ministre de l'Administration territoriale (Minat) s'est permis, à l'approche de la présidentielle du 7 octobre 2018, de désigner Bapooh Lipot Sg. Pourtant, au plan juridique, aucun individu-fût-il membre du gouvernement- n'a le droit de s'immiscer dans les affaires internes au parti ce d'autant plus que c'est une association privée. C'est donc une imposture juridique que de coopter un individu comme mandataire d'une formation politique donnée. Chose curieuse après la présidentielle, le Minat a réhabilité Baleguel Nkot. Occasion, pour certains analystes, de se poser la question savoir ce qui justifie les décisions et les contre-décisions du Minat.
Au bout du compte, Baleguel Nkot et Bapooh Lipot ont présenté des listes concurrentes pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020. Mais ces listes ont été rejetées par Elecam. Lors du contentieux pré-électoral, cinq listes du parti historique ont été retenues, dont quatre déposées par Baleguel à Wouri-Est, dans la haute Sanaga, dans le Mfoundi et dans la Sanaga Maritime. Seule une liste de Bapooh a été retenue dans le Wouri-Sud.
Jusque-là, il apparaît que la liste du Sg nommé et celles listes du Sg élu ont été acceptées après examen des recours au conseil constitutionnel et dans les tribunaux administratifs des régions camerounaises. Tout compte fait, à certains moments, l'administration joue un rôle positif, en rassemblant les factions dissonantes; et à d'autres moments, cette administration joue un rôle négatif, en cooptant et en désignant un individu, qui sème le jeu trouble aux dépens du parti. L'administration est, décidément, un caillou dans la chaussure de l'Upc… ».
N.R.M
Selon Solange Ingrid Amougou, l’Etat est d’un grand apport dans l’organisation de la nouvelle formule de Miss Cameroun.
A en croire les déclarations de Solange Ingrid Amougou, l’ère où le Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) se disputait l’organisation du concours de beauté de la plus belle femme camerounaise avec le Ministère des Arts et de la Culture (Minac) est révolue. Aujourd’hui, la collaboration est parfaite entre le Comica et le Minac. C’est ce qu’a laissé entendre à la presse, Solange Amougou la présidente du Comica.
« Nous avons eu une réunion de 8h à 22h, le 25 décembre avec le Ministre. Nous n’avons pas eu de Noël. C’est pour vous dire à quel point nous sommes épaulés. En termes de coaching, de matériel, des artistes qui vont donner des prestations, la liste n’est pas exhaustive. L’Etat est pour beaucoup dans l’organisation de Miss Cameroun 2020. Au premier chef de tous nos partenaires, il y a la Première Dame. Vraiment nous ne pouvons pas être plus reconnaissants », a-t-elle déclaré.
La grande finale de Miss Cameroun 2020 aura donc lieu demain, 28 décembre 2019. L’évènement va se dérouler au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Le public et les autorités vont pouvoir évaluer les changements qui ont été apportés au concours qui couronne la plus belle femme du Cameroun. Le Comica depuis les préparatifs de l’édition 2020, a parlé d’une nouvelle formule. Les anciennes ayant été ternies par des problèmes qui ont opposé Solange Ingrid Amougou aux Miss couronnées.
C’est donc du fait de ces problèmes-là, que le Minac dirigé à l’époque par Narcisse Mouelle Kombi avait pris la décision de reprendre l’organisation de Miss Cameroun. L’ancien Minac avait déclaré que l’image du Cameroun se trouvait sali par lesdits problèmes.
« La compétition Miss Cameroun a perdu ces dernières années en crédibilité et en prestige. Ceci en raison d’incidents et de dysfonctionnements récurrents. D'aucuns ont même parlé de scandales répétitifs. En considération aussi de nombreuses défaillances et carences ayant entraîné une décadence de la valeur de cette compétition qui focalise et mobilise l’attention du public. Il a aussi été relevé une espèce de déchéance de la confiance et une désaffection de l’audience en rapport avec cet évènement auquel le Haut patronage et la présidence de la Première Dame ont été accordés, auquel aussi l’Etat apporte dans la mesure du possible un soutien financier et matériel.
Je souligne que, pour les trois dernières compétitions par exemple, les primes ont été payées par le Minac. Le mauvais diagnostic fait que l’état des lieux du concours Miss Cameroun a amené l’Etat à prendre ses responsabilités. Ceci en vue de redorer le blason de la compétition, de restaurer la confiance du public et de rétablir tant la crédibilité que le prestige de l’évènement au niveau tant national qu’international », a déclaré Narcisse Mouelle Kombi.
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Liliane N.
Herman Cohen estime, « les séparatistes anglophones du Cameroun ont raison de rejeter le statut spécial » unilatéralement accordé par le Parlement camerounais. Dans la foulée, il fait aussi savoir que les séparatistes ne peuvent aucunement forcer les anglophones à l’acceptation de l’indépendance.
Pour une sortie définitive de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun (NOSO), le diplomate américain, suggère sur son compte twitter « un cessez-le-feu immédiat, et le début de négociations transparentes conduisant à une véritable autodétermination pour le peuple anglophone ».
Herman Cohen a écrit mardi dernier sur la toile que les séparatistes anglophones ont raison de s’opposer au statut spécial des régions anglophones initié par Paul Biya pour venir à bout de la crise anglophone.
Il convient de remarquer que les relations diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis se présentent comme tendues depuis quelques temps. Les récentes sanctions économiques américaines contre le Gouvernement camerounais est une illustration. Certaines indiscrétions font même clairement savoir que des responsables américains établis dans la capitale camerounaise seraient dans une logique de soutien des séparatistes anglophones dans les régions du NOSO. Ce qui fait donc croire à plus d’un que les Etats-Unis auraient un agenda caché au Cameroun.
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Innocent D H
La semaine dernière, l’opération d’assainissement du secteur postal a été menée par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Elle a permis d’attribuer un agrément postal à neuf entreprises qui fonctionnaient en marge de la légalité.
Précisément, parmi ces entreprises, il s’agit de DHL international, Bolloré Transports & Logistics, MTA TXL, Esico, SMS, Express Exchange, Emi Money. A travers l’agrément postal qui leur a été attribué, les neuf entreprises qui opéraient en marge de la réglementation en vigueur, dispose désormais d’un droit d’entrer dans l’activité postale. Ce qui a permis à l’Etat d’engranger la somme de 317,375 millions de FCFA.
Près de 140 entreprises recensées dans le secteur postal exercent essentiellement dans l’informel, fait savoir Minette Libom Li Likeng, le Minpostel. Selon le membre du Gouvernement, les acteurs qui se sont mis en règle, « sont les premiers opérateurs qui vont exercer dans le secteur postal privé avec une autorisation ». De ce fait, se présente la nécessité d’accentuer la pression sur les opérateurs clandestins afin qu’ils se conforment à la réglementation postale. « Le secteur postal est appelé à jouer un rôle très important dans le développement de l’économie numérique au Cameroun. L’Etat a un rôle de régulateur et de facilitateur », précise Minette Libom Li Likeng.
La stratégie de sensibilisation mise sur pied par le Minpostel a permis à ces neuf entreprises de disposer chacune d’un agrément. 11 autres entreprises ont déjà entamé la mise en conformité et ont effectué les versements partiels y afférents. Après la phase préventive, le Minpostel compte passer à la répression 2020.
Innocent D H
La section Europe du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a rendu public un communiqué dans lequel, il est dit que le meeting annoncé, aura lieu le 1er février 2020.
C’est une annonce en grande pompe que fait la section Europe du parti politique de Maurice Kamto. Le communiqué signé par ladite représentation fait le tour de la toile, depuis l’après-midi de ce 26 décembre 2019. On apprend dudit communiqué, que le grand meeting sera organisé à Paris la capitale de France. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) dit attendre plus de 100 000 personnes dans cet évènement.
Pour ce qui est de l’ordre du jour de ce grand meeting, on apprend que Maurice Kamto le président national du Mrc va s’adresser à la diaspora camerounaise. Il profitera de cet évènement pour adresser ses remerciements à celle-ci, pour les voix qu’elle lui a accordées lors de l’élection présidentielle de 2018. Maurice Kamto entend comme on peut bien l’imaginer entretenir les camerounais de France sur la crise socio-politique qui se passe dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ce sera certainement l’ouverture par laquelle l’ancien candidat à la Présidentielle de 2018 pourra passer pour parler de la non-participation de son parti aux élections législatives et municipales de 2020. Il faut rappeler que le Mrc a justifié son boycott des prochaines élections locales par le fait qu’entre autres, la crise anglophone demeure non résolue.
Selon le communiqué signé par Henri Djoko, après ce grand meeting, le Pr Maurice Kamto va mettre le cap sur en Amérique du Nord. Dans ce continent, il se posera aux Etats-Unis et au Canada. Il va rencontrer dans ces deux pays, la diaspora camerounaise qui y réside. Les rencontres se feront du 5 au 11 février 2020.
On apprend qu’au cours de toutes ces rencontres, on pourra avoir une forte grande mobilisation de personnes, qui sera manifeste par des charters annoncés dans plusieurs capitales des villes européennes.
Liliane N.
Il s’est éteint le 25 décembre de l’année 2007 de suite de longue maladie. Artiste émérite, celui qui se réclamait le fils spirituel d’Eboa Lotin a laissé derrière lui un important héritage. Souvenirs.
A l’Etat Civil, il se nomme Eyoum Eyoum André. Il est né le 11 Mars 1957 dans la petite ville de Dibombari située dans le Littoral camerounais. Pendant 50 ans de vie, il va imprégner le monde musical camerounais et international de son génie et de sa simplicité. Un véritable artiste dans l’âme, il aura été un grand promoteur de la culture camerounaise dans son ensemble. Celui pour qui « la musique n’avait pas de frontière » avait une renommée internationale, à l’image des plus grands, de ses idoles, James Brown, Stevie Wonder ou encore Georges Benson.
Tom Yom’s n’avait pas sa langue dans la poche quand il s’agissait de défendre la culture camerounaise. On se souvient de sa position sur la question de la date de la fête de la musique en Afrique et au Cameroun. Il faisait savoir qu’ « on ne peut pas venir d’ailleurs et nous imposer une date pour la fête de la musique, qui ne corresponde à rien chez nous. En France, le 21 juin, c’est le début de l’été. Les gens sont joyeux, le beau temps revient. Chez nous, c’est la pluie qui domine encore en juin. Notre fête de la musique doit tenir compte de nos réalités. En décembre, il fait beau au Cameroun »
Dans sa discographie, on retrouve des chansons qui aujourd’hui encore bercent les tympans des mélomanes. Celles qui sont plus fraîches en mémoire : « NA MEYA » chanté en featuring avec la Diva BEBE MANGA, « SENGA TO » cette fois aussi un featuring avec Charlotte MBANGO, mais aussi la belle reprise du titre « Thérèse » avec son auteur TCHANA PIERRE. De nombreux autres artistes ont partagé à un moment ou à un autre, une chanson avec le grand « Blanc de Dibombari », Annie ANZOUER, Beko SADEY, Ben DECCA, Grace DECCA Eboa LOTIN et bien d’autres. Tom Yom’s c’est aussi une longue carrière solo avec des titres d’anthologie parmi lesquels, Johny WAKA, Pona Pona, Trésor.
Toujours dans l’esprit de son engagement culturel, il a créé à Douala une station de radiodiffusion « RTM » dédiée à la promotion de la culture camerounaise. Et plus tard, une chaîne de télévision « LTM » pour atteindre les mêmes objectifs. Aujourd’hui encore toutes ces œuvres et tout cet engagement parle pour lui et rappelle aux autres artistes quel est le chemin à suivre pour élever plus haut l’étendard de la culture camerounaise.
Il est décédé un peu plus de 50 ans plus tard, le 25 Décembre 2007 à Paris. Il est Décédé suite à une leucémie contre laquelle il aura farouchement lutté.
Stéphane NZESSEU
Ces données ont été rendues publiques par l'Institut national de la Statistique.
Il y a au Cameroun près de 210 000 entreprises et établissements. Ce nombre a été trouvé lors du 2e recensement général des entreprises. Ledit recensement a été effectué par l'Institut national de la Statistique (Ins). Les résultats de ce travail fait sur le terrain ont été présentés au cours d’un atelier organisé à Yaoundé la capitale.
Joseph Tedou en sa qualité de Directeur général (Dg) de l'Ins, a indiqué que l'opération a été d'envergure nationale. Il a aussi précisé que le but du recensement était de permettre à l'Etat d'avoir une vision assez claire de la structure de l'économie et des statistiques agrégées plus fiables. Ferdinand Fandio Tchabo, le Coordonnateur technique dudit recensement, lors de l’atelier de restitution des travaux, a pour sa part indiqué que le recensement permet aux autorités d’avoir une photographie actualisée du tissu productif et une base complète pour la collecte et le traitement des données d’entreprises au pays.
Selon le deuxième recensement, on note que plusieurs entreprises ont été créées depuis 2016. Ferdinand Fandio Tchabo a indiqué que cela est aux mesures prises pour faciliter les créations des entreprises. Parmi ces mesures, on note la mise sur pied du Centre de formalité de création des entreprises grâce auquel 60 000 entreprises ont vu le jour entre 2010 et 2016.
Le recensement révèle donc que la plupart des entreprises cartographiées se situent à 79,2% dans la catégorie Très petite entreprise. On dénombre 19,3% d'entre elles dans la catégorie Petite entreprise. 1,3% dans la Moyenne entreprise et 0,2% dans les Grandes entreprises. Le secteur tertiaire demeure le plus important avec 84,4% d'entreprises suivi du secondaire avec 15,4% et du primaire 0,2%.
Le Coordonnateur technique dudit recensement déclare «le secteur primaire, dominé par l'agropastoral, reste marginal en termes d’entreprises structurées. Pour ce qui est du secondaire, l'on enregistre une prolifération des petites unités informelles qui traduisent de l'augmentation des entreprises de fabrication, comme les fabriques de parpaing».
Liliane N.
En plus des sanctions d’emprisonnement, la loi a également prévu le paiement d’une amende comprise entre 300 000 Fcfa et trois millions de Fcfa.
Le Cameroun dispose désormais d’une loi qui va sanctionner toute personne, reconnue coupable de tribalisme et auteur de discours haineux. Le mardi 24 décembre 2019, Paul Biya le Président de la République a promulgué le texte réprimant le discours de haine et le tribalisme. Il s’agit pour être plus précis de la loi portant modification de l’article 241 du Code Pénal.
Ledit texte précise les punitions qui doivent s’appliquer à une catégorie de personnes. Ces personnes sont les fonctionnaires, les leaders politiques et religieux, les membres d’organisations non gouvernementales (Ong), les hommes de médias. Pour ce qui est des hommes d’organe de presse, il est prévu une amende qui peut atteindre 20 millions de Fcfa. Cette amende est appliquée pour toute personne reconnue coupable d’outrage à la tribu par voie de presse. Toutefois de façon générale, la loi a prévu un à deux ans d’emprisonnement pour toute personne trouvée coupable.
A titre de rappel, le projet de loi sur le tribalisme a été déposé au Parlement au cours de la dernière session ordinaire de novembre. Il a reçu un accueil assez mitigé au sein de la classe des intellectuels. D’aucuns ont pensé qu’il pourra prêter à confusion dans son application. D’autres ont indiqué qu’elle est salutaire, vu la multiplication et la proportion que gagnaient déjà les discours de haine et le tribalisme.
Lire aussi : Justice : Le tribalisme bientôt pénalisé au Cameroun
« La révision de la loi est salutaire. Pour ceux qui pensent que l’avenir sera plutôt sombre en ce sens que cette nouvelle disposition légale est susceptible d’altération et entraînera d’autres pratiques d’exclusion plus pernicieuses, c’est de l’ordre de la probabilité, connaissant l’appétence de certains à défier les lois. Seulement, avec le climat social relativement tendu, il faut rester attentif à comment cette disposition sera accueillie et surtout comment les gens vont se l’approprier : tout l’enjeu de sa réussite est bien à ce niveau-là : il faut connaître et respecter la loi », a confié à Apa news, le chercheur à la Fondation de géopolitique Paul Ango Ela, Joseph Owona Ntsama.
Liliane N.
Le dévolu a été jeté sur Ernest Mouen Dibounje.
Le Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a choisi Ernest Mouen Dibounje, pour remplacer Herve Emmanuel Nkom, sur la liste du parti au pouvoir dans la circonscription électorale. Pour la petite histoire, Ernest Mouen Dibounje est le Chef de 3e degré du village Kotto à Douala 5e. C’est un retraité de la CCC. Il s’est reconverti dans les affaires.
Comme de nombreux militants du Rdpc, Hervé Emmanuel Nkom a déposé son dossier de candidature pour les élections législatives de 2020. Malheureusement pour ce militant du parti au pouvoir, lors de l’audience du contentieux, le Conseil constitutionnel l’a déclaré inéligible. La raison avancée pour justifier sa disqualification a porté sur sa double nationalité. Réagissant des heures après cette décision de la haute instance, le concerné a déclaré « je respecte la décision sans recours du Conseil constitutionnel. C’est injuste mais j’accepte. Le Conseil constitutionnel, ce n’est pas la Cour suprême. Le Conseil constitutionnel est une instance politique. Il juge des opportunités politiques».
De passage sur la chaîne Canal 2, invité à l’émission «L’Arène», Hervé Emmanuel Nkom a fait des révélations sur son éviction. Il a indexé le Social democratic front (Sdf) comme étant à la base de son inéligibilité aux prochaines élections législatives. Le militant du parti au pouvoir rapporte qu’ayant été appelé à Yaoundé, il est « tomber sur trois parlementaires de l’Assemblée nationale. Parmi lesquels Josuah Osih, le Vice-président du Social democratic front ». Et de poursuivre «ce dernier me tire et me fait savoir qu’il est très malheureux de l’action introduite par Nintcheu et sa bande… ».
Toutefois, on retient que la décision du Conseil constitutionnel n’a pas plu à tous les hommes politiques du pays, fussent-ils de l’opposition. Alice Sadio la présidente nationale de l’Alliance des forces progressistes a déclaré qu’elle apportait son soutien à Hervé Emmanuel Nkom. Elle s’est offusquée du traitement réservé aux détenteurs de la double nationalité au Cameroun.
Liliane N.
Visiblement les responsables de l’UPC n’ont pas digéré les décisions du Conseil Constitutionnel. Décision annulant la liste UPC dans le Nyong Ekelle. La faction que dirige Pierre Baleguel Nkot s’est réuni ce dimanche à Boumnyebel pour dire sa colère face au complot qui vise la destruction pure et simple du parti historique.
Le Bureau du Comité Directeur de l’UPC élargi aux responsables des sections, s’est réuni ce dimanche 22 décembre 2019 à Boumnyebel. Une série de résolutions fortes ont été prises à la suite des assises.
La première décision : l'UPC renonce à participer aux élections du 09 février 2020 si ses listes injustement écartées de la compétition ne sont pas rétablies.
Il faut dire qu’il n’y a qu’une seule liste injustement écartée par le Conseil Constitutionnel. Car au cours du contentieux préélectoral, l’avocat de l’UPC n’a pas prouver que les candidats du Mbéré ont verser leur caution en bonne et due forme. Pour défaut de cautionnement, cette liste a tout simplement été rejetée. L’autre liste rejetée est celle du Nyong Ekelle. Dans ce cas, les deux factions de l’UPC ont déposé des listes et tombent sous le coup de la loi qui interdit qu’une même formation politique se fasse concurrence dans une même circonscription. Donc, l’UPC demande que la liste du Nyong Ekelle soit rétablie. Ce qui n’est pas concevable quand on sait que les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours.
La deuxième décision : l'UPC exige le départ du gouvernement du ministre Paul Atanga Nji pour avoir causé la controverse au sein du parti. Le parti pointe un doigt accusateur sur le ministre Atanga Nji comme le principal responsable de ce qui arrive aujourd’hui. En tant que garant de la régulation de la vie politique au Cameroun, le ministre a contribué à semer du trouble dans le parti. Atanga Nji à la veille de l’élection présidentielle d’Octobre 2018, avait pris sur lui de nommer Robert Bapooh Lipot comme Secrétaire Général de l’UPC alors que des congrès du parti avaient désignés Pierre Baleguel Nkot. Et chose curieuse, le ministre Atanga Nji en personne a donné le document de « prise d’acte » qui implique reconnaissance officielle de statut de représentant du parti.
La dernière résolution : L'UPC tient le Président de la République du Cameroun et le gouvernement pour responsables de la crise socio politique qui pourrait subvenir avec ces mesures qui visent la disparition de l'UPC.
Stéphane NZESSEU