Le 17 juin dernier, le ministre camerounais des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, a présenté le plan du pays pour dynamiser l’activité culturelle dans le contexte de crise sanitaire actuel dû au Covid-19. C’est à la faveur de la conférence virtuelle extraordinaire des ministres de la Culture des pays membres de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture.
Comme dans d’autres pays du globe, l’industrie culturelle camerounaise est frappé de plein fouet par la crise sanitaire actuelle imposée par la pandémie du coronavirus. Plusieurs évènements culturels ont été annulés, des institutions culturelles ont été obligées de fermer leurs portes, des artistes se sont retrouvés dans une situation de précarité etc. Conscient de cette réalité, le Cameroun veut dynamiser son secteur culturel.
La conférence virtuelle extraordinaire des ministres de la Culture des pays membres de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture avait donc pour objectif principal, de permettre aux Etats membres de partager les expériences menées pour mieux réajuster les efforts de résilience et de pérennité des activités du secteur en cette période cruciale.
« Nous avons mis en place un Centre d’application, de promotion du tourisme culturel par le numérique dont l’objectif est de digitaliser des contenus destinés à être consommés par les internautes et les chercheurs du secteur culturel et éducatif », a déclaré le Minac, Bidoung Mkpatt.
« Miroir du Cameroun »
Il s’agit d’un carrousel interactif de plus de 3 millions d’images et de contenus sonores présentant la culture du Cameroun dans les 10 régions. Un « Muséophone » qui va permettre de donner aux internautes toute la quintessence d’un produit de musée à partir d’un conte ou d’une légende patrimoniale.
Le Minac fait aussi savoir qu’il y aura la mise disposition des publications en ligne destinées aux visiteurs virtuels « afin de gérer la crise grâce à la lecture. Est aussi annoncé un soutien aux professionnels du cinéma par la diffusion de leurs productions sur les plateformes numériques.
Selon les indications de Bidoung Mkpatt, « nous envisageons d’ores et déjà d’organiser des spectacles virtuels et mettre en place un processus de collecte de données auprès des communautés, des structures professionnelles et des institutions de conservation ».
Cette conférence a également permis de découvrir les propositions du Minac pour le développement de la coopération culturelle entre les pays membres de l’Icesco. A ce titre, Bidoung Mkpatt demande le renforcement des capacités des Etats dans les domaines des industries culturelles et du patrimoine, la mise en place d’un réseau des musées et des salons du livre numérique entre autres.
Innocent D H
L’artiste Mama Nguéa amputée de ses deux jambes fait partie des artistes qui ont reçu l’appui financier du Ministère des Arts et de la Culture.
Au Ministère en charge des Arts et de la Culture du Cameroun, on parle de subvention. La cérémonie de remise de ces subventions-là s’est déroulée hier 10 mars 2020. Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt le chef de ce département ministériel a remis aux artistes en difficulté des appuis financiers dont les montants n’ont pas été révélés.
S’exprimant à ce sujet dans Cameroon tribune le quotidien à capitaux publics, Armand Abanda Maye, le Directeur du Développement et de la promotion des arts au Ministère des Arts et de la Culture a indiqué que 16 cas d’artistes malades et 8 décédés ont besoin de l’appui du Minac. « Pour tous ces cas, il a fallu prendre des mesures d’urgence sur très hautes instructions du Président de la République. Et des aides conséquentes ont été allouées aux différents artistes en difficulté ou aux différentes familles qui attendent. Des délégations ont à cet effet été constituées pour se rendre au chevet des artistes malades et auprès des familles endeuillées », a-t-il ajouté.
Parmi les artistes ayant été recensés comme nécessiteux, Mama Nguea a été évoqué. L’artiste a perdu ses deux jambes à cause du diabète qui l’a maintenu hospitalisé durant de nombreux mois. Pour ceux qui est des artistes décédés, il y a Ntoumba Minka, dont la dépouille viendra au Cameroun le 14 mars 2020. Celui-ci est passé de vie à trépas des suites de maladie à l’âge de 57 ans. C’était le 17 février dernier en France. Sa sœur aînée Alice Minka, qui a reçu l’enveloppe a salué le geste du Minac.
Présidant lui-même la cérémonie, le Ministre Bidoung Mkpatt a déclaré : « loin du relatif confort qui consistait pour le ministre des Finances à fournir chaque année le compte d’une dotation initiale, il incombe dorénavant au ministère des Arts et de la Culture de trouver lui-même, à travers ses niches de recettes, de l’argent pour alimenter ce compte et de permettre la continuité dans la réalisation des nobles missions qui lui sont assignées ».
Liliane N.
Le Ministre des Arts et de la Culture indique qu’avec la promulgation de la loi portant promotion des langues officielles, l'anglais et le français, sont deux langues d'égale valeur.
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt le Ministre des Arts et de la Culture (Minac) s’est exprimé sur le bien-fondé de la loi portant promotion des langues officielles. Cette loi a été promulguée par Paul Biya le Président de la République le 24 décembre 2019. Pour le Minac, cette promulgation a été l'un des faits majeurs de la troisième session ordinaire de l'année législative au sein des chambres du Parlement qui étaient réunies en novembre dernier. Il convient de préciser que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est celui qui a défendu cette loi au Parlement.
« La loi portant promotion des langues officielles au Cameroun est prise en application des dispositions pertinentes de l'article 1er alinéa 3 de la Constitution, qui stipule que « la République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur ». Il était donc question, à travers cette loi de simplement garantir la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire. De fait, il s'est agi de renforcer de manière efficace la réglementation appropriée et l’encadrement juridique sur la pratique du bilinguisme. Car, il persistait ce qui pouvait apparaître comme un inutile mur de séparation dans la construction de notre intégration nationale et de notre unité. Cette loi très attendue par l'ensemble des Camerounais a donc pour objectif de remédier à cette situation. Elle s'applique de facto à toutes les institutions publiques et vise d'une part, à assurer l'égalité de l'usage de l'anglais et du français dans l'espace public et d’autre part, à inciter les Camerounais à s'exprimer pareillement en anglais et en français », explique le Minac.
Le Minac indique également, qu’avec cette loi, le bilinguisme devient une réalité. Le Cameroun va dans la bonne direction. «Toute l'action publique est un idéal. Le gouvernement, sous l'impulsion dynamique du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya, met en oeuvre une politique qui est destinée à donner les meilleures conditions de vie aux citoyens. L'une de ces conditions est de permettre à chaque Camerounais de s'exprimer dans la langue de son choix sur l'ensemble du territoire national. Il est donc évident que des mesures d'accompagnement seront prises pour renforcer le bilinguisme intégral du Cameroun qui est l'objectif final de cette loi », ajoute-t-il.
Liliane N.
Selon Solange Ingrid Amougou, l’Etat est d’un grand apport dans l’organisation de la nouvelle formule de Miss Cameroun.
A en croire les déclarations de Solange Ingrid Amougou, l’ère où le Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) se disputait l’organisation du concours de beauté de la plus belle femme camerounaise avec le Ministère des Arts et de la Culture (Minac) est révolue. Aujourd’hui, la collaboration est parfaite entre le Comica et le Minac. C’est ce qu’a laissé entendre à la presse, Solange Amougou la présidente du Comica.
« Nous avons eu une réunion de 8h à 22h, le 25 décembre avec le Ministre. Nous n’avons pas eu de Noël. C’est pour vous dire à quel point nous sommes épaulés. En termes de coaching, de matériel, des artistes qui vont donner des prestations, la liste n’est pas exhaustive. L’Etat est pour beaucoup dans l’organisation de Miss Cameroun 2020. Au premier chef de tous nos partenaires, il y a la Première Dame. Vraiment nous ne pouvons pas être plus reconnaissants », a-t-elle déclaré.
La grande finale de Miss Cameroun 2020 aura donc lieu demain, 28 décembre 2019. L’évènement va se dérouler au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Le public et les autorités vont pouvoir évaluer les changements qui ont été apportés au concours qui couronne la plus belle femme du Cameroun. Le Comica depuis les préparatifs de l’édition 2020, a parlé d’une nouvelle formule. Les anciennes ayant été ternies par des problèmes qui ont opposé Solange Ingrid Amougou aux Miss couronnées.
C’est donc du fait de ces problèmes-là, que le Minac dirigé à l’époque par Narcisse Mouelle Kombi avait pris la décision de reprendre l’organisation de Miss Cameroun. L’ancien Minac avait déclaré que l’image du Cameroun se trouvait sali par lesdits problèmes.
« La compétition Miss Cameroun a perdu ces dernières années en crédibilité et en prestige. Ceci en raison d’incidents et de dysfonctionnements récurrents. D'aucuns ont même parlé de scandales répétitifs. En considération aussi de nombreuses défaillances et carences ayant entraîné une décadence de la valeur de cette compétition qui focalise et mobilise l’attention du public. Il a aussi été relevé une espèce de déchéance de la confiance et une désaffection de l’audience en rapport avec cet évènement auquel le Haut patronage et la présidence de la Première Dame ont été accordés, auquel aussi l’Etat apporte dans la mesure du possible un soutien financier et matériel.
Je souligne que, pour les trois dernières compétitions par exemple, les primes ont été payées par le Minac. Le mauvais diagnostic fait que l’état des lieux du concours Miss Cameroun a amené l’Etat à prendre ses responsabilités. Ceci en vue de redorer le blason de la compétition, de restaurer la confiance du public et de rétablir tant la crédibilité que le prestige de l’évènement au niveau tant national qu’international », a déclaré Narcisse Mouelle Kombi.
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Liliane N.
La pose de la première pierre a eu lieu le 18 septembre 2018.
Alors qu’on se rappelle de l’accident de train d’Eséka survenu le 21 octobre 2016, on s’interroge aussi sur ce qu’est devenu le projet de construction de la stèle souvenir. Où en sont les autorités ? Après la pose de la première pierre en septembre 2018, la construction de l’ouvrage a-t-elle avancé ? C’est donc pour s’enquérir au mieux de l’état d’avancement des travaux, qu’une délégation du Ministère des Arts et de la Culture (Minac) s’est récemment rendue sur le lieu de ce chantier.
D’après Alexis Nomo ingénieur de génie civil à Espace vital par ailleurs maître d’œuvre du chantier, l’ouvrage qui est en train d’être réalisé, est divisé en trois parties. «La première, c’est la clôture qui est en béton avec du fer forgé. La deuxième concerne la stèle avec environ 120m3 de béton. A l’arrière, ce sont les ouvrages connexes constitués du bloc sanitaire, d’un château d’eau, de trois points d’eau et d’un champ photovoltaïque. L’entreprise en charge des travaux est rendue à 65% pour 80% de consommation des délais», explique l’ingénieur dans les colonnes de Cameroon tribune, le quotidien gouvernemental. Il fait savoir en outre, que sur les côtés de la stèle, on va retrouver les noms des victimes de l’accident.
Il convient de rappeler que selon les chiffres officiels, l’accident ferroviaire d’Eséka a causé le décès de 79 personnes. Pour justement garder en mémoire ce qui s’est passé le 21 octobre 2016 à Eséka, les autorités ont décidé de procéder à la construction d’une stèle souvenir. Un concours avait été lancé de ce fait par Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Arts et de la Culture à cette époque. C’était un concours artistique national concernant la conception de la maquette de ladite stèle. Le vainqueur de ce concours était Fridolin Ndzinga Nga.
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Rendu donc à ce jour, les travaux ont été momentanément suspendus. Toutefois, le Ministère des Arts se veut rassurant sur leur reprise. «Nous sommes fiers de constater qu’après de longues procédures, nous pouvons voir en grandeur nature le résultat des travaux effectués depuis un certain temps. S’il ne s’agissait que de réaliser l’œuvre, il y a longtemps qu’on aurait terminé ces travaux. Mais avant la réalisation proprement dite, il y a un ensemble de procédures », explique Théophile Eyango inspecteur N°1 des services au Minac.
Liliane N.
Le Ngondo se célèbre du 01er novembre au 01er décembre prochains sur les berges du Wouri à Douala. Le comité d’organisation de cette fête culturelle du peuple Sawa a été reçu en audience par le ministre des Arts et de la Culture, mardi à Yaoundé.
Les préparatifs de cette grande fête culturelle annuelle du peuple Sawa s’intensifient au quartier général du Comité d’organisation. Pour un succès éclatant de ce rendez-vous, l’accompagnement du ministère de tutelle est plus que nécessaire. C’est dans cette optique qu’une dizaine de membres du Bureau du Ngondo ont été reçus en audience mardi par le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt.
« L’Assemblée traditionnelle du peuple Sawa ne pouvait pas aborder les préparatifs de cet événement jusqu’au bout sans venir prendre les conseils et inviter le ministre à venir présider la cérémonie d’ouverture. Nous souhaitons surtout l’accompagnement du ministère des Arts et de la Culture pour que cette grande rencontre du peuple Sawa soit un succès », a fait savoir Madiba Nsongue, président du Ngondo, au terme de l’entretien avec le Minac.
Une sollicitation qui a reçu l’avis favorable du Minac qui s’active également à inscrire le Ngondo sur la liste représentative du patrimoine culturel mondial, rapporte Cameroon Tribune.
Madiba Nsongue en a profité pour dévoiler les grandes lignes de cette fête axée sur le thème : « Musango », entendez « La paix ». La grande innovation de cette année concerne l’ouverture du festival à d’autres cultures. « La majorité des activités 2019 tourne autour du vivre ensemble dans notre pays. Il y a des communautés qui sont invitées à prendre part à cette fête avec leurs rois », a confié l’hôte du Minac.
Le programme prévoit également des journées gastronomiques qui verront la participation de la plupart des communautés camerounaises. Celles-ci auront le loisir de présenter leur savoir- faire culinaire. La beauté de la jeune femme Sawa sera aussi célébrée. Des compétitions de lutte et de course de pirogues sont également au menu.
« La fête de la paix aura lieu immédiatement sur les berges du Wouri après les cérémonies. Elle va rassembler les artistes venus de tous les coins du Cameroun. Ce sera vraiment la rencontre nationale », a conclu le président du Ngondo qui promet bien d’autres surprises.
Otric N.
DJ Arafat s’est assuré du bien être de ses enfants même après sa mort. Afin que sa descendance ne manque jamais de rien, il est devenu l’un des actionnaires de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM). Un exemple que l'on est bien loin de rencontrer au Cameroun, au regard des récents événements de l'actualité dans la sphère musicale.
Parmi les clauses signées par l’artiste ivoirien décédé il y a quelques jours, il est stipulé que ses comptes resteront bloqués jusqu’au moment où ses enfants, ses seuls ayant droit, pourront en jouir. Chaque trimestre, c’est uniquement à eux que seront équitablement versés les droits d’auteur – compositeur des œuvres de leur papa et l’argent sera déposé dans leur compte respectif. Le mariage coutumier n’étant pas reconnu en France, sa fiancée n’hérite de rien, encore moins la mère de l’artiste.
DJ Arafat a su capitaliser son potentiel, sa place au devant de la scène, ses contrats, son génie, bref, tout ce qu’il a pu acquérir grâce à ses œuvres musicales, afin de ne pas se retrouver dans une situation précaire qui allait, s’il avait vécu, fait de lui un « mendiant », incapable de s’assumer, encore moins de se prendre en charge en cas de maladie et d’essuyer les quolibets de ceux qui hier, le considéraient comme un dieu.
Les artistes camerounais peuvent t-ils léguer un héritage à leurs enfants ?
Certains ont été mis au devant de la scène depuis quelques mois. Leur intimité a été dévoilée sur la place publique, dans des situations qui ne les honorent pas, mettant à mal, leur dignité.
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Certes, la question des Droits d’auteur est une crise permanente au Cameroun, on assiste tout le temps à une véritable bataille de chiffonniers, entre les « membres de la grande famille musicale », pour ne prendre que ce cas.
Et pourtant, ils sont nombreux, qui réussissent tant bien que mal à se faire invité dans des tournées en Europe et un peu partout dans le monde. Et, lorsqu’ils doivent se déplacer, ceux qui les sollicitent sont tenus de tout prendre en charge, sans parler des cachets et autres argent qu’ils reçoivent durant leur prestation.
Malheureusement, ils sont nombreux, ces artistes musiciens camerounais qui racontent avec fierté, leurs tournées en Europe, aux Etats – Unis, en Afrique, ils sont fiers de montrer les photos prises avec les grandes personnalités de part le monde mais, combien sont – ils qui pensent au lendemain ?
Il est tout à fait logique de pointer un doigt accusateur à l’endroit du ministère des Arts et de la Culture (Minac), de ces promoteurs qui s’enrichissent sans aucun état d’âme sur le dos des artistes, sur ces consommateurs qui préfèrent télécharger les sons, au lieu d’acheter les CD et autres. Toutefois, ces raisons doivent t –elles justifier cette « mendicité » ?
Les footballeurs, les Hommes politiques, les mécènes sont–ils obligés d’être l’ « Assurance » de ceux qui un jour, ont prononcé leur nom dans une chanson ?
Et pourtant, il y en a qui ont su se préserver et, qui depuis des années se prennent en charge, sans jamais tendre la main à qui que ce soit et dont les œuvres musicales sont un véritable nectar.
Peut être que pendant qu’ils sont sous les feux de la rampe, les artistes musiciens camerounais doivent–ils penser à leurs vieux jours, aux aléas de la vie, car, s’ils sont incapables de se prendre en charge, comment peuvent–ils penser léguer un quelconque héritage à leur descendance, en dehors de leur patronyme ?
Nicole Ricci Minyem
Grâce à des travaux qu’elle a eu à faire sur le site de Bimbia, cet espace culturel et historique du Cameroun est connu à l’international. Ces travaux, elle les a consignés dans son ouvrage intitulé: « In Search of Bimbia, Transatlantic Slavery and African Diasporan Rememory in Cameroun ». Elle parle en substance de l'esclavage transatlantique et de la mémoire de la diaspora africaine en Amérique. Au cours donc de l’audience qui lui a été accordée par Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt au Ministère des Arts et de la Culture, le Pr. Lisa Aubrey, a tenu tout d’abord a remercié le gouvernement pour les facilités qu’elle a bénéficié pour la réalisation desdits travaux.
Toutefois, le Pr. Lisa Aubrey reste toujours intéressée par l’histoire du site de Bimbia. Et c’est ce qu’elle est allée dire au Ministre en charge des Arts et de la Culture. Son intérêt pour ce site a réjoui le patron de ce département ministériel. Car il se trouve, qu’un projet d'inscription du site de Bimbia sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité, a été mis sur pied au Minac. Le Pr. Lisa Aubrey qui est par ailleurs l'ex-conseillère de l’ancien Président des Etats-Unis Barack Obama passe pour être un atout important pour ledit projet. Car ayant déjà effectué des travaux sur le racisme qui constituent une contribution importante à l'avancée du projet.
Pour le Ministre, il ne fait aucun doute que le Pr. Aubrey a oeuvré pour que la documentation existante sur la pratique de Bimbia soit vulgarisée. «Vos travaux de recherche pour la restitution d'une vérité historique vous ont valu à travers le monde et au Cameroun la reconnaissance scientifique et la distinction honorifique de Chevalier de l'Ordre de la valeur par le Président de la République», a déclaré le Ministre Bidoung Mkpatt.
« Nos recherches nous ont démontré que plus de 200 navires ont quitté le Cameroun depuis Bimbia. Des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants sont partis de ce port notamment vers les Etats-Unis. C'est beaucoup plus que les Africains qui sont partis de ITIe de Gorée au Sénégal », a déclaré le Pr. Lisa Aubrey, qui a indiqué qu’elle souhaite faire de Bimbia un lieu de pèlerinage qui accueille des milliers de touristes en quête d’histoire et de découvertes.
Liliane N.
On parle déjà de la 23e édition du Festival Ecrans noirs. Cette édition va débuter le 13 juillet prochain. Pour le promoteur du Festival, Basseck Ba Kobhio, il était important de présenter déjà à Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt le Ministre des Arts et de la Culture (Minac), la prochaine édition. C’était donc l’objet de l’audience qui s’est déroulée le 12 juin 2019 dans les services du département ministériel de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt. « J’ai été agréablement surpris par l’accueil. Le Ministre peut compter sur les artistes et les organisateurs culturels, et c’est pourquoi j’ai tout de suite adhéré au projet de la Cité de l’émergence en gestation, pour lequel il m’a demandé d’être ambassadeur Cinéma », a déclaré Basseck Ba Kobhio.
L’audience a été l’occasion idoine pour le cinéaste international qui a tenu à remercier Paul Biya le Président de la République pour l’accompagnement de son Festival qui se veut constant. Il convient de rappeler ici que, le Festival Ecrans Noirs a été reconnu d’utilité publique. C’est par un décret signé par le Chef de l’Etat en date du 1er mai 2016. La décision est tombée alors qu’on était sur le point de célébrer la 20ème édition qui s’est déroulée à Yaoundé sous le thème « Festivals et promotion du Cinéma ». De nombreux experts ont trouvé qu’avec ladite décision, le Festival Ecrans Noirs devenait ainsi une institution de la République et pourra désormais bénéficier de plusieurs facilités administratives, financières et douanières.
Pour revenir donc à l’audience du 12 juin dernier entre Basseck Ba Kobhio et Bidoung Mkpatt, il a été dit que la 23e édition du Festival se prépare plutôt bien. Les préparatifs vont bon train. Le programme desdits préparatifs prévoit la tenue dans les prochains jours, de la sélection officielle des films camerounais et internationaux qui seront publiés. « Nous aurons un marché du film avec les 11 pays d’Afrique, un colloque international qui portera sur les enjeux de la création cinématographique et une bonne brochette d’acteurs africains à célébrer », a indiqué le promoteur des Ecrans Noirs.
Liliane N.
Lors de cette audience, il a été question de dissiper les malentendus qui ont dernièrement entouré l’organisation du Concours Miss Cameroun. L’une des principales choses qu’on retient de la rencontre entre Solange Ingrid Amougou et Bidoung Mkpatt, il n’a jamais été question de retirer l‘organisation de cette compétition à cette dernière. « Tous les malentendus ont été aplanis. Le Comica est disposé à travailler avec le Minac. Et je tiens à remercier le Ministre des Arts et de la Culture de m’avoir accordé cette audience pour lever toutes les confusions qui planaient autour de l’organisation de ce concours », a-t-elle déclaré.
Après cette audience, le Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) peut donc dès à présent se réapproprier le concept et piloter les opérations. Toutefois, il convient d’indiquer que le Ministre Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a instruit la tenue des séances de travail dans le futur en vue de redéfinir les règles techniques d’organisation et de contrôle de la compétition qui constitue une tradition allant au-delà des frontières nationales. Le Ministre a également instruit la tenue d’une réunion restreinte avec les membres du Comica.
A titre de rappel, du fait des couacs et de nombreux scandales qui ont émaillé ce concours et entachés l’image du Cameroun par la même occasion, l’ancien Ministre des Arts et de la Culture Narcisse Mouelle Kombi avait décidé de reprendre en main les choses. Il avait indiqué qu’il était question pour l'Etat, tout simplement de redorer le blason de la compétition.
« La compétition Miss Cameroun a perdu ces dernières années en crédibilité et en prestige. Ceci en raison d’incidents et de dysfonctionnements récurrents. D’aucuns ont même parlé de scandales répétitifs. En considération aussi de nombreuses défaillances et carences ayant entraîné une décadence de la valeur de cette compétition qui focalise et mobilise l’attention du public. Il a aussi été relevé une espèce de déchéance de la confiance et une désaffection de l’audience en rapport avec cet évènement auquel le Haut patronage et la présidence de la Première Dame ont été accordés, auquel aussi l’Etat apporte dans la mesure du possible un soutien financier et matériel.
Je souligne que, pour les trois dernières compétitions par exemple, les primes ont été payées par le Minac. Le mauvais diagnostic fait que l’état des lieux du concours Miss Cameroun a amené l’Etat à prendre ses responsabilités. Ceci en vue de redorer le blason de la compétition, de restaurer la confiance du public et de rétablir tant la crédibilité que le prestige de l’évènement au niveau tant national qu’international », avait expliqué Narcisse Mouelle Kombi.
Liliane N.