Il s’est éteint le 25 décembre de l’année 2007 de suite de longue maladie. Artiste émérite, celui qui se réclamait le fils spirituel d’Eboa Lotin a laissé derrière lui un important héritage. Souvenirs.
A l’Etat Civil, il se nomme Eyoum Eyoum André. Il est né le 11 Mars 1957 dans la petite ville de Dibombari située dans le Littoral camerounais. Pendant 50 ans de vie, il va imprégner le monde musical camerounais et international de son génie et de sa simplicité. Un véritable artiste dans l’âme, il aura été un grand promoteur de la culture camerounaise dans son ensemble. Celui pour qui « la musique n’avait pas de frontière » avait une renommée internationale, à l’image des plus grands, de ses idoles, James Brown, Stevie Wonder ou encore Georges Benson.
Tom Yom’s n’avait pas sa langue dans la poche quand il s’agissait de défendre la culture camerounaise. On se souvient de sa position sur la question de la date de la fête de la musique en Afrique et au Cameroun. Il faisait savoir qu’ « on ne peut pas venir d’ailleurs et nous imposer une date pour la fête de la musique, qui ne corresponde à rien chez nous. En France, le 21 juin, c’est le début de l’été. Les gens sont joyeux, le beau temps revient. Chez nous, c’est la pluie qui domine encore en juin. Notre fête de la musique doit tenir compte de nos réalités. En décembre, il fait beau au Cameroun »
Dans sa discographie, on retrouve des chansons qui aujourd’hui encore bercent les tympans des mélomanes. Celles qui sont plus fraîches en mémoire : « NA MEYA » chanté en featuring avec la Diva BEBE MANGA, « SENGA TO » cette fois aussi un featuring avec Charlotte MBANGO, mais aussi la belle reprise du titre « Thérèse » avec son auteur TCHANA PIERRE. De nombreux autres artistes ont partagé à un moment ou à un autre, une chanson avec le grand « Blanc de Dibombari », Annie ANZOUER, Beko SADEY, Ben DECCA, Grace DECCA Eboa LOTIN et bien d’autres. Tom Yom’s c’est aussi une longue carrière solo avec des titres d’anthologie parmi lesquels, Johny WAKA, Pona Pona, Trésor.
Toujours dans l’esprit de son engagement culturel, il a créé à Douala une station de radiodiffusion « RTM » dédiée à la promotion de la culture camerounaise. Et plus tard, une chaîne de télévision « LTM » pour atteindre les mêmes objectifs. Aujourd’hui encore toutes ces œuvres et tout cet engagement parle pour lui et rappelle aux autres artistes quel est le chemin à suivre pour élever plus haut l’étendard de la culture camerounaise.
Il est décédé un peu plus de 50 ans plus tard, le 25 Décembre 2007 à Paris. Il est Décédé suite à une leucémie contre laquelle il aura farouchement lutté.
Stéphane NZESSEU