Visiblement les responsables de l’UPC n’ont pas digéré les décisions du Conseil Constitutionnel. Décision annulant la liste UPC dans le Nyong Ekelle. La faction que dirige Pierre Baleguel Nkot s’est réuni ce dimanche à Boumnyebel pour dire sa colère face au complot qui vise la destruction pure et simple du parti historique.
Le Bureau du Comité Directeur de l’UPC élargi aux responsables des sections, s’est réuni ce dimanche 22 décembre 2019 à Boumnyebel. Une série de résolutions fortes ont été prises à la suite des assises.
La première décision : l'UPC renonce à participer aux élections du 09 février 2020 si ses listes injustement écartées de la compétition ne sont pas rétablies.
Il faut dire qu’il n’y a qu’une seule liste injustement écartée par le Conseil Constitutionnel. Car au cours du contentieux préélectoral, l’avocat de l’UPC n’a pas prouver que les candidats du Mbéré ont verser leur caution en bonne et due forme. Pour défaut de cautionnement, cette liste a tout simplement été rejetée. L’autre liste rejetée est celle du Nyong Ekelle. Dans ce cas, les deux factions de l’UPC ont déposé des listes et tombent sous le coup de la loi qui interdit qu’une même formation politique se fasse concurrence dans une même circonscription. Donc, l’UPC demande que la liste du Nyong Ekelle soit rétablie. Ce qui n’est pas concevable quand on sait que les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours.
La deuxième décision : l'UPC exige le départ du gouvernement du ministre Paul Atanga Nji pour avoir causé la controverse au sein du parti. Le parti pointe un doigt accusateur sur le ministre Atanga Nji comme le principal responsable de ce qui arrive aujourd’hui. En tant que garant de la régulation de la vie politique au Cameroun, le ministre a contribué à semer du trouble dans le parti. Atanga Nji à la veille de l’élection présidentielle d’Octobre 2018, avait pris sur lui de nommer Robert Bapooh Lipot comme Secrétaire Général de l’UPC alors que des congrès du parti avaient désignés Pierre Baleguel Nkot. Et chose curieuse, le ministre Atanga Nji en personne a donné le document de « prise d’acte » qui implique reconnaissance officielle de statut de représentant du parti.
La dernière résolution : L'UPC tient le Président de la République du Cameroun et le gouvernement pour responsables de la crise socio politique qui pourrait subvenir avec ces mesures qui visent la disparition de l'UPC.
Stéphane NZESSEU