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Le "monsieur Afrique" du département d'Etat américain, a accordé ce vendredi une interview à Radio France internationale ( Rfi). Passant en revue l'actualité au Cameroun, en RCA et en Guinée, Tibor Nagy a de nouveau utilisé un ton dur sur le pays de Paul Biya à propos de la crise anglophone. 

 

Répondant à la question du journaliste Christophe Boisbouvier sur sa perception du statut spécial accordé aux régions anglophones dans le sillage de la résolution de la crise sécuritaire qui sévit dans cette partie du pays, Tibor Nagy a été clair: "ce que je peux vous dire, c'est que le Cameroun, c'est un pays qui m'empêche de dormir, pour lequel mon cœur saigne. Oui, le dialogue national a été un pas positif, oui la libération des prisonniers politiques par le président Paul Biya a été un pas positif. La semaine dernière, j'ai rencontré l'un de ses opposants monsieur Maurice Kamto. Mais ce qui compte vraiment, c'est la mise en œuvre des décisions. Ce qui compte pour les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c'est la décentralisation authentique (...), les beaux discours", a répondu le secrétaire d'Etat adjoint aux affaires africaines. 

Il souligne en outre, "pour les États-Unis, c'est une mauvaise solution car le Cameroun est le seul pays avec deux systèmes. Mais il faut une réelle décentralisation, et c'est la mise en œuvre, c'est ce qui se passe sur le terrain".

A titre de précision, ce n'est pas pour la première fois que le "monsieur Afrique" du département d'Etat américain s'intéresse à la situation sécuritaire au Cameroun. Le 11 avril 2019, Tibor Nagy relevait devant les journalistes à Houston, "après le Soudan, ma préoccupation est le Cameroun. Vous êtes sans doute au courant des violences en cours dans ce pays". 

L'on se souvient également qu'avant sa visite au Cameroun en mars 2019, le diplomate était à l'origine d'un tollé. Il avait placé la crispation politique et la crise anglophone en première ligne de ses échanges avec les autorités camerounaises les invitant à plus de sérieux dans la résolution de la crise anglophone. 

Cette autre sortie du secrétaire d'Etat américain aux affaires africaines sur les antennes de RFI intervient quelques jours après sa rencontre avec Maurice Kamto, le président du MRC, leader de l'opposition camerounaise, et quelques jours avant le début de la campagne électorale du double scrutin local à venir. Certains observateurs y voient déjà une sorte d'agenda caché. 

 

Innocent D H

Published in International

Le célèbre avocat du MRC vient de rendre l’âme à l’hôpital Central de Yaoundé : L’hôpital de référence du Cameroun. La cause de la mort de l’éminent juriste camerounais, une faute médicale de l’anesthésiste de cet hôpital.

 

C’est la consternation à l’annonce ce matin de la mort brusque de Me Sylvain SOUOP, le leader du pool des avocats du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. C’est l’étonnement général. Tous les camerounais sont surpris par ce départ qu’on ne s’explique pas encore. Victime d’un accident de la circulation sur l’axe Bafoussam – Yaoundé dans la nuit du 10 au 11 janvier dernier. L’homme de droit a été dans un premier temps accueilli dans un hôpital de Bafoussam. Il sera plus tard évacué dans le service des urgences de l’hôpital central de Yaoundé. Le premier bilan fait état juste d’un bras cassé. Il va se relever et passer des coups de fil régulièrement à ses proches. Une photo circule d’ailleurs sur les réseaux sociaux le montrant tout souriant et échangeant via le téléphone. Tout porte à croire que le pronostic vital n’était pas entamé. Il se portait plutôt bien.

Seulement, les médecins de l’hôpital central ont estimé qu’il était nécessaire de procéder à une opération de son bras pour le redresser. C’est alors qu’il est préparé pour l’opération. Il va entrer en salle d’opération hier soir. Mais malheureusement, il n’en ressortira jamais. On apprendra qu’il s’agit d’une question d’anesthésie qui n’aurait pas fonctionné correctement. En attendant que des enquêtes indépendantes puissent être menées, il est de notre devoir de nous interroger sur cet argument qui nous semble d’un premier abord superfétatoire. Comment comprendre que pour un bras à soigner, il soit besoin de procéder à une anesthésie générale du malade. Or une anesthésie partielle aurait suffi. De plus, en admettant l’hypothèse d’une anesthésie générale, comment comprendre que la batterie d’examens préalables n’ait pas montré la dose à introduire dans le corpus du malade. Ou alors, on veut nous faire croire que des études sérieuses n’ont pas été faites.

Une autre pièce, et non des moindres à, ajouter au dossier, la déclaration de Maurice Kamto faite le 25 novembre 2019 alors qu’il annonçait la non-participation de son parti aux échéances de février. Maurice Kamto parlait déjà de menaces d’assassinat sur sa personne et sur des membres de son équipe. Nous croisons les doigts et espérons que Me Sylvain Souop n’est pas la première victime d’une série qui visera à détruire le MRC. Prions que ce ne soit pas ça « le village de si je savais ».

Stéphane NZESSEU

 

Published in Société

Le Ministre des Arts et de la Culture indique qu’avec la promulgation de la loi portant promotion des langues officielles, l'anglais et le français, sont deux langues d'égale valeur.

 

Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt le Ministre des Arts et de la Culture (Minac) s’est exprimé sur le bien-fondé de la loi portant promotion des langues officielles. Cette loi a été promulguée par Paul Biya le Président de la République le 24 décembre 2019. Pour le Minac, cette promulgation a été l'un des faits majeurs de la troisième session ordinaire de l'année législative au sein des chambres du Parlement qui étaient réunies en novembre dernier. Il convient de préciser que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est celui qui a défendu cette loi au Parlement.

« La loi portant promotion des langues officielles au Cameroun est prise en application des dispositions pertinentes de l'article 1er alinéa 3 de la Constitution, qui stipule que « la République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur ». Il était donc question, à travers cette loi de simplement garantir la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire. De fait, il s'est agi de renforcer de manière efficace la réglementation appropriée et l’encadrement juridique sur la pratique du bilinguisme. Car, il persistait ce qui pouvait apparaître comme un inutile mur de séparation dans la construction de notre intégration nationale et de notre unité. Cette loi très attendue par l'ensemble des Camerounais a donc pour objectif de remédier à cette situation. Elle s'applique de facto à toutes les institutions publiques et vise d'une part, à assurer l'égalité de l'usage de l'anglais et du français dans l'espace public et d’autre part, à inciter les Camerounais à s'exprimer pareillement en anglais et en français », explique le Minac.

Le Minac indique également, qu’avec cette loi, le bilinguisme devient une réalité. Le Cameroun va dans la bonne direction. «Toute l'action publique est un idéal. Le gouvernement, sous l'impulsion dynamique du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya, met en oeuvre une politique qui est destinée à donner les meilleures conditions de vie aux citoyens. L'une de ces conditions est de permettre à chaque Camerounais de s'exprimer dans la langue de son choix sur l'ensemble du territoire national. Il est donc évident que des mesures d'accompagnement seront prises pour renforcer le bilinguisme intégral du Cameroun qui est l'objectif final de cette loi », ajoute-t-il.

 

Liliane N.

 

Published in Institutionnel

Une liste de 7.855 anciens agents de l’Etat soupçonnés de percevoir frauduleusement des pensions de réversion et d’invalidité vient d’être publiée par le Ministère des Finances (Minfi). Une action qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’Etat à travers le Comptage physique du personnel (Coppe) initié entre avril et juin 2018 et qui produit de bons résultats. 

 

Selon les experts, on entend par pension de réversion, une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier un agent de l’Etat décédé, et qui est versée aux ayants droit de celui-ci. Quant à la pension d’invalidité, elle correspond aux droits accordés aux agents qui sont dans l’incapacité de travailler de manière permanente ou temporaire parce qu’ayant un handicap. Cependant, sont souvent tapis dans l’ombre des présumés pensionnés fraudeurs. C’est donc pour stopper net ces personnes véreuses que le Minfi vient de rendre public une liste de 7.855 anciens agents de l’Etat soupçonnés de percevoir frauduleusement des pensions de réversion et d’invalidité. 

La procédure mise sur pied

Louis Paul Motaze, le Minfi, explique dans un communiqué signé le 08 janvier 2020 : « une opération de collecte des actes constitutifs des droits y relatifs a été menée auprès des administrations émérites, en vue d’extirper du fichier solde les bénéficiaires frauduleux desdites pensions. Au terme de cette opération, les actes de 7.855 pensionnés du fichier solde actuel n’ont pu être retrouvés, ce qui fait douter de la légitimité des droits qu’ils continuent de percevoir ». 

Toutefois, le membre du Gouvernement fait l’annonce selon laquelle, « afin de limiter le contentieux qui pourrait découler de la suspension directe du paiement desdites pensions, les intéressés sont priés de bien vouloir déposer impérativement une copie de l’acte leur attribuant la pension, auprès de la trésorerie générale la plus proche au plus tard le vendredi 20 mars 2020 (…). Passé ce délai, lesdites pensions seront suspendues et des mesures de recouvrement des sommes déjà perçues seront engagés à leur encontre », fait savoir Louis Paul Motaze. 

Des sources au ministère des finances précise que le Coppe mis sur pied entre avril et juin 2018, a déjà permis d’extirper plus de 10.000 agents publics fictifs, ce qui a donné la possibilité à l’Etat du Cameroun de faire une économie budgétaire annuelle de près de 30 milliards de FCFA.

 

Innocent D H

 

Published in Finances
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Il s’agit de Rodrigue Kokouendo le Député de la 7e circonscription de Seine-et-Marne par ailleurs vice-président de la Commission des affaires étrangères et Didier Quentin, le Député de la 5e circonscription de Charente-Marine.

 

C’est hier 15 janvier 2020, que Rodrigue Kokouendo et Didier Quentin sus présentés ont été reçus à l’Assemblée nationale. Ils ont échangé avec une délégation de parlementaires camerounais, conduite par Hilarion Etong le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Durant près de 70 minutes, l’entretien a tourné naturellement autour de la coopération entre la France et le Cameroun.  Il aussi été question de la crise sociopolitique sévissant dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

S’adressant à la presse au terme de l’échange, Rodrigue Kokouendo le Député de la 7e circonscription de Seine-et-Marne par ailleurs vice-président de la Commission des affaires étrangères, a donné son ressenti sur le grand dialogue national qui a été convoqué par Paul Biya le Président de la République. Et qui s’est tenu du 30 septembre 2019 au 4 octobre de la même année. De son point de vue, les Camerounais sortent petit à petit de ce douloureux épisode. « Nous espérons que toutes les recommandations issues de ce rendez-vous seront finalisées et que l’apaisement reviendra dans cette partie du Cameroun », a-t-il déclaré.

Il faut souligner que parmi les recommandations qui sont sorties du grand dialogue, il y avait l’adoption d’un statut spécial à accorder aux deux régions anglophones. Cette mesure a été prise. Le Président Paul Biya a promulgué la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Et c’est dans ladite loi qu’on retrouve les textes relatifs à ce statut spécial.

Pour revenir aux parlementaires français reçus à l’Assemblée nationale, ils ont indiqué qu’ils étaient prêts à soutenir le gouvernement dans sa quête de la paix. « Il n’y a pas de développement possible sans la paix. Toit doit être mis en œuvre pour la sauvegarder et les populations doivent en être conscientes », a déclaré le Député Rodrigue Kokouendo.     

 

Liliane N.

 

Published in Diplomatie

Condamné respectivement en 1997, puis 2012, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République qui a été gracié par le Chef de l’Etat en février 2014 a décidé de sortir de son silence. Il opte pour moyen d’expression, un discours patriotique pour une véritable reconquête politique. 

 

Depuis la grâce présidentielle décidée en faveur de Titus Edzoa par le Président Paul Biya en 2014, l’on a presque plus entendu parler de l’ancien secrétaire général de la présidence. En réalité après son incarcération, l’homme a choisi de faire valoir sa pure discrétion. Aujourd’hui, cet originaire de la région du littoral envisage une reconquête politique auprès des Camerounais. A l’analyse de ses propos, quoi de plus sage que de revêtir les attributs d’un bon patriote. 

Titus Edzoa s’est confié récemment à nos confrères de Jeune Afrique en ces termes, « en prison, j’ai finalement eu la possibilité de prendre un certain recul. Quand je suis sorti, je me suis rendu compte les choses n’avaient pas changé. Les problèmes que j’avais soulevés en 1997 étaient toujours là ». Il poursuit sa déclaration en soulignant, « je n’ai jamais cessé de penser à l’avenir de mon pays ». 

Le pont, puis la rupture avec le régime

Pourtant, l’on se rappelle qu’en 2018 déjà, l’ancien haut commis de l’Etat a publié un ouvrage intitulé Cameroun, combat pour mon pays. Dans cette production Titus Edzoa présente le Cameroun comme un Etat ayant « perdu sa respectabilité et sa crédibilité ». 

Selon certaines sources, l’ancien chirurgien fut un intime du Président Paul Biya. En 1981, il était d’abord Chef du Gouvernement. Très rapidement en 1982, année d’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, il est nommé ministre chargé de mission. De 1992 à 1993, puis de 1996 à 1997, il va occuper tour à tour les postes de conseiller spécial du Président de la République et de ministre de l’enseignement supérieur. 

Cependant, la pomme de discorde avec le régime en place naît avec sa démission du Gouvernement suivie de la présentation de sa candidature à la présidentielle de 1997.  Il sera d’ailleurs arrêté la même année. 

 Si Titus Edzoa décide en 2020 de rompre avec le silence pour la reconquête politique des Camerounais s’appuyant sur un patriote, l’on se pose bien la question de savoir quelles seraient ses motivations ? Cherche-t-il à se réconcilier avec le régime de Yaoundé ou alors entend il continuer à convoiter le fauteuil présidentiel en se présentant aux élections ? De toutes les façons, les hypothèses sont émises, les débats ouverts, reste que l’avenir les confirment ou les infirment.  

 

Innocent D H

 

Published in Tribune Libre

Le président en exercice de la confédération africaine de football, en visite au Cameroun a tôt fait d’annoncer que la Coupe d’Afrique des Nations se jouera effectivement au pays de Roger Milla, du 09 janvier au 06 février 2021. Seulement, ce n’est pas Ahmad qui décide, mais le comité exécutif de la CAF.

 

Ces paroles résonnent encore dans l’esprit de nombreux camerounais : « Aujourd’hui nous avons pris la décision de retirer la CAN 2019 au Cameroun ». Propos dits par le Président Ahmad à l’issue d’une réunion du Comité exécutif de la CAF à Accra. Dans la foulée, la CAF faisait savoir, « après de nombreux débats et à la suite des inspections menées ces dix-huit derniers mois, la CAF a noté que plusieurs conditions de conformité n’étaient pas remplies (…) et qu’il y avait un manque entre ce qui est nécessaire pour l’organisation d’une CAN et la réalité sur le terrain ». Au finish, le Cameroun n’avait pas organisé l’édition 2019 de cette compétition.

Ce qui choque et nous inquiète, c’est que le Président Ahmad dit ces paroles quelques semaines après avoir effectué une visite au Cameroun. A la faveur de cette visite, il a eu un tête à tête avec le Chef de l’Etat. Au sortir de cet entrevue, Ahmad a déclaré devant la presse nationale et internationale que « la CAF n’avait pas de plan B ». Mais curieusement, ils ont trouvé un plan B en quelques semaines. Qui a menti une fois peut le faire plusieurs fois. Surtout que rien n’a fondamentalement avancé dans les chantiers sur le terrain.

Un an après la date initiale de la compétition, les chantiers ne sont pas encore terminés. Le stade de Japoma qui est présenté par les autorités camerounaises comme un fleuron n’a pas encore été réceptionné jusqu’à ce jour. Et pour cause, c’est juste la façade qui est présentable. Le « ventre » de l’infrastructure a encore de nombreux aspects qui sont loin d’être terminés. Que dire du stade d’Olembe qui devrait en principe accueillir le match d’ouverture vient juste de voir le gazon être planté. L’Etat du Cameroun s’est vu obligé de retirer en catastrophe à l’entreprise PICCINI la réalisation des travaux. Un contentieux est d’ailleurs en cours au sujet de cette rupture abusive du contrat.

Le seul document qui confère « de jure » l’organisation d’une compétition à un pays est l’ACCORD CADRE. Celui-ci a été signé entre le Cameroun et la CAF, après cette annonce, ce qui permet d'effacer tous les doutes.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Sport

Dans un style assez coloré, Marianne Batchom prend appuie sur le meurtre de ce mardi, pour donner quelques clichés assez représentatifs d'ailleurs, du comportement que certains Camerounais affichent aujourd’hui, dans toutes les sphères de la société.

 

« Il est des situations où tu n’as même pas de mots. Sincères condoléances à la famille, aux proches et aux collègues de l’enseignant décédé ce jour au Cameroun. Chers enseignants faites attention à vous et ne rentrer pas dans des faces à face avec ces enfants qui ne sont que le cliché réel de la société Camerounaise Aujourd’hui. Il ne s’agit pas de donner des leçons à qui que se soit mais les faits sont là.

... On en a expérimenté un cas sur un de tes posts. Tu donnes un avis sur un post fait par une amie sur son fil d’actualité quelqu'un qui ne te connais pas tu n’as aucun ami en commun avec, un adulte et ton aîné vient sous ton commentaire et commence à t’insulter. T’es juste choquée comment tu peux agresser un inconnu ? 

… Arrive au Cameroun à l’aéroport ton vol atterrit à 5h, la dame que tu trouves pour valider ton entrée elle a le visage serré. Tu lui dis bonjour Mme ce qu’elle est sensée faire. Ailleurs on te dit bonjour bienvenue. Au Cameroun, elle te répond avec un ton agressif : Non pardon je ne mange pas vos bonjour donne ton passeport. « Donne » je suis ta camarade de classe ?

- Je me fais arrêter à un contrôle de police, ma carte d’identité étant périmée je présente mon passeport. La jeune dame Nous sommes à Bertoua et, il est 20h.  Une jeune dame prend mon passeport, le mélange avec ceux des centrafricains ; j’attends 20 minutes quand je me rends compte qu’elle me prend pour une étrangère je veux aller vers elle: « Qui t’as demandé de parler ici? Tu es qui? Tu ouvres encore ta bouche je t’envoie en cellule. Les idiotes comme ça qui vous a dit qu’on ne sait pas que vous venez vous prostituer ici » ?

Quand j’appelle ma sœur pour lui expliquer, sa collègue lui dit « Je crois que la dame que tu viens d’insulter la c’est une benguiste, je l’entends parler, c’est comme ci elle ne vit pas ici… ». Holala, je vous laisse devinez la suite ...

Au marché 

Dans les magasins 

Dans les écoles 

À l’hôpital tu peux même avoir l’AVC 

Revenons sur les réseaux sociaux. Si tu vois une page où les camerounais se versent tous, sache que là-bas on lynche les gens matin midi soir. Quand ils veulent saboter aieeee. Leurs pages gossip ne ressemblent à aucune autre. De l’amertume et la haine à revendre en tonne. On insulte, vilipende. On poste ta photo nue, ou une engueulade avec ton conjoint, une bagarre bref un truc négatif : 100.000.000.000 partages en moins de 24h. Parle sexe et vie d’autrui 15000 personnes.

Fais un truc qui apporte de la plus value. En ingénierie fabrique une machine, crée un produit, fais un programme de formation en entrepreneuriat pour aider les gens à partir des businesses afin qu’ils se prennent en charge, tu n’obtiens que cinq partages. Toutes les filles et gars qui parlent des choses sensées en direct, 29 personnes.

Je vois des gens qui s’indignent de la mort de cet enseignant aujourd’hui et pourtant, ils insultent systématiquement des gens depuis des années ici sur la toile, agressent les autres à la moindre opinion différente.

Ce qu’on oublie quand on vient déverser cette méchanceté et agressivité sur Facebook/ insta / WhatsApp, on pense le faire aux autres. On trouve drôle pourtant le fait que nos enfants aient des téléphones intelligents ; ils voient, lisent, reçoivent ça dans leurs messageries privées alors ils assimilent ça à la normale. 

Pourquoi sommes nous choqués ?  Chacun répondra de ses actes.

On est plus sur Facebook que dans la vie de nos enfants voilà donc l’éducation de Facebook.

A quel âge t’as déjà sur ta conscience la mort d’une personne. Seigneur ... le monde va en ruine c’est choquant.

Reprenons nos rôles de parents donnons le meilleur de nous car notre société est désormais très violente… ».

 

N.R.M 

 
Published in Société

Le président de la CAF en visite de travail au Cameroun depuis lundi dernier, vient de prendre part à l’Hôtel Hilton de Yaoundé à la réunion des parties prenantes à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) 2021. Ahmad Ahmad se dit satisfait de l’état des préparatifs tout en saluant les engagements de succès de la compétition mis à exécution par le Président de la République Paul Biya.  

 

Les débats de la réunion ouverte ce mercredi matin à l’Hôtel Hîlton de Yaoundé porte essentiellement sur les nouvelles dates officielles de la CAN 2021 initialement prévues en juin et juillet. Le président de la Confédération africaine de football a au cours de son propos liminaire dans le comité exécutif de l’instance faitière du football africain élargi à son comité d’organisation, s’est dit très à l’aise par rapport à l’ambiance de travail qui augure la réussite de la CAN 2021 au Cameroun. 

« Je me sens heureux d’être ici, à l’aise d’être ici et confortable pour l’atmosphère de travail, mais aussi d’amitié et de partage qui se pointent à l’horizon. Cette réunion se tient suite à la demande de la partie camerounaise, mais je dois également ajouter l’audience qu’a bien voulu m’accorder S.E Paul Biya, Président de la République du Cameroun que je tiens à remercier tout particulièrement pour son engagement ferme, clair et déterminé à faire de cet évènement un rendez-vous historique comme peut-être jamais le Cameroun en a vécu par le passé surtout pour la Coupe d’Afrique des Nations nouvelle formule », a mentionné Ahmad Ahmad. 

Avancement des chantiers 

Le malgache a désormais à disposition des données suffisantes sur l’état d’avancement des chantiers devant abriter la CAN Cameroun 2021. Pour lui, il y a lieu d’être satisfait, « je suis aujourd’hui convaincu que le peuple camerounais vivra cette coupe d’Afrique dans une ferveur populaire exceptionnelle parce que la passion du football qui existe dans ce pays est unique illimitable. La CAF a mesuré cette dimension à travers la préparation, évalué à leur juste valeur des avancées significatives sur les divers chantiers de la CAN 2021. C’est dire que la tendance est à l’optimisme et je me réjouis », déclare-t-il.
Sont attendues à la fin de cette réunion le déjeuner de presse du président de la CAF et la déclaration du ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi. Très attendue aussi la soirée de révélation de l’hymne et de la mascotte du CHAN Cameroun 2020. 

Selon les informations que viennent de relayer nos confrères de Radio France internationale (RFI), la CAN 2021 aura lieu du 09 janvier au 06 février 2021, plutôt qu’en juin. Des informations issues de la réunion qui vient de se tenir à l’hôtel Hilton de Yaoundé. 

 

Innocent D H 

 

Published in Sport

Dans son dernier rapport, cet organisme peint en noir, le Vert–Rouge–Jaune National

 

Dans  une longue litanie de non sens et de contre vérités, les rédacteurs du document qui a été publié il y a quelques heures, ont passé en revue, chaque pan de la société Camerounaise, en faisant taire au passage, tout ce qui est entrepris au quotidien, afin que le calme revienne par exemple dans les zones en crise.

Lire aussi : Rapport mondial 2020 de HRW : Le Cameroun fait les frais du « processus de déstabilisation »

A chacun d’en juger fort opportunément

« Tout au long de l’année 2019, les groupes armés et les forces gouvernementales ont commis des atteintes aux droits humains généralisées à travers le Cameroun. Les libertés d’expression, d’association et de réunion ont continué d’être restreintes après que le Président Paul Biya, 86 ans, eut remporté son septième mandat en octobre 2018, lors d’élections entachées par un faible taux de participation et des allégations de fraude. En avril, le gouvernement a refusé l’accès au pays à une chercheuse de Human Rights Watch.

Le groupe armé islamiste boko haram a lancé plus d’une centaine d’attaques dans la région de l’Extrême-Nord du pays depuis janvier 2019, tuant plus de cent civils. Le conflit entre les forces gouvernementales et boko haram a provoqué la mort de milliers de Camerounais et le déplacement de plus de 270 000 autres depuis 2014, entraînant une hausse du nombre de groupes d’autodéfense.

Dans les régions anglophones, la violence s’est intensifiée alors que les forces gouvernementales menaient des opérations sécuritaires de grande ampleur et que des séparatistes armés lançaient des attaques de plus en plus sophistiquées. Plus de 3 000 civils et des centaines de membres des forces de sécurité ont été tués dans les régions anglophones depuis le début de la crise en 2016. Les troubles auxquels ces régions sont en proie ont entraîné le déplacement de plus d’un demi-million d’individus. En août, dix dirigeants d’un groupe séparatiste, le Gouvernement intérimaire d’ambazonie, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par un tribunal militaire à l’issue d’un procès qui a soulevé des inquiétudes quant à la régularité de la procédure et aux violations du droit à un procès équitable.

Des membres des forces gouvernementales et des séparatistes armés ont tué, violemment attaqué ou enlevé des personnes en situation de handicap alors qu’elles tentaient de fuir les attaques ou parce qu’elles avaient été abandonnées sur place.

Les autorités camerounaises ont tenté de museler l’opposition politique, violemment dispersé des manifestations pacifiques et arrêté des centaines de dirigeants, de membres et de sympathisants de partis de l’opposition. 

 

Cameroun : Violences dans les régions anglophones

La crise anglophone

Les régions anglophones du Cameroun sont en crise depuis fin 2016, lorsque des avocats, des étudiants et des enseignants anglophones ont commencé à protester contre ce qu’ils considéraient comme leur sous-représentation au sein du gouvernement central et leur marginalisation culturelle par ce dernier.

La réponse des forces de sécurité gouvernementales a notamment consisté à tuer des civils, à incendier des villages et à recourir à la torture et à la détention au secret. Des séparatistes armés ont aussi tué, torturé et enlevé des dizaines de civils, dont des enseignants, des étudiants et des agents du gouvernement.

Le 10 septembre, dans un contexte de violence de plus en plus intense et en réponse aux pressions soutenues exercées par les acteurs internationaux, le Président Biya a appelé à un « dialogue national », à savoir une série de discussions à mener à l’échelle nationale pour répondre à la crise anglophone. Ce dialogue s’est conclu par l’adoption d’un statut spécial pour les deux régions anglophones et la libération de centaines de prisonniers politiques, dont Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti de l’opposition, ainsi que d’autres personnes qui avaient été arrêtées durant les troubles survenus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Meurtres, destruction de biens et torture perpétrés par les forces gouvernementales

En réponse à l’intensification des attaques lancées par les groupes séparatistes armés, les forces de sécurité ont tué des dizaines de personnes, incendié des centaines d’habitations et d’autres biens dans des villages et villes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ont torturé en détention des personnes qu’elles soupçonnaient d’être des séparatistes.

Le 6 février, les forces de sécurité, dont des militaires du Bataillon d’intervention rapide (BIR), ont pris d’assaut le marché du village de Bole Bakundu, dans la région du Sud-Ouest, tuant jusqu’à dix hommes.

Le 4 avril, des militaires, des gendarmes et des membres du BIR camerounais ont mené une attaque meurtrière contre le village de Meluf, dans la région du Nord-Ouest, tuant cinq hommes, dont un avait un handicap mental, et blessant une femme ; toutes les victimes étaient des civils. Les auteurs de ces actes ont pénétré de force dans au moins 80 habitations de Meluf, en ont pillé quelques-unes et en ont incendié sept.

Le 15 mai, des soldats de l’armée de l’air et des militaires du BIR ont attaqué Mankon, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, incendiant plus de 70 habitations et tuant un homme. Le 10 juillet, des soldats de l’armée de l’air sont retournés à Mankon et ont tué deux hommes.

Le 24 septembre, des militaires du BIR ont attaqué le Palais royal de Bafut, site du Patrimoine mondial de l’UNESCO, blessé un homme par balle et pillé le musée du palais, s’emparant de plusieurs objets précieux.

L’année a été marquée par l’utilisation généralisée de la détention au secret et de la torture de personnes soupçonnées d’entretenir des liens avec des groupes séparatistes armés à la prison du Secrétariat d’État à la défense (SED) à Yaoundé. Des gendarmes et d’autres membres du personnel de sécurité du SED ont recouru à la torture, y compris à de graves passages à tabac et des quasi-noyades, ainsi qu’à d’autres mauvais traitements pour contraindre les suspects à avouer des crimes ou pour les humilier et les punir.

Bien que le gouvernement ait maintenu qu’il ne tolérait pas les crimes commis par les forces de sécurité, il n’a pas fait preuve de progrès dans les enquêtes et les sanctions.

Enlèvements, torture et occupation d’établissements scolaires perpétrés par les séparatistes armés

Les séparatistes armés ont tué, torturé, attaqué et enlevé des dizaines de personnes, y compris des élèves, des enseignants, des membres du clergé et des agents des autorités administratives et traditionnelles.

Le 16 février, un groupe de séparatistes armés a enlevé 170 élèves – pour la plupart des filles âgées de moins de 18 ans –, un enseignant et deux gardiens d’un pensionnat à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest. Ils ont tous été libérés le lendemain, sur fond de rumeurs concernant le paiement d’une rançon. Au moment de la rédaction des présentes, le pensionnat restait fermé.

Human Rights Watch a authentifié une vidéo montrant des séparatistes armés à la mi-mai en train de torturer un homme dans une école abandonnée du village de Bali, dans la région du Nord-Ouest. L’école est fermée depuis la mi-2017 à cause de la violence et du boycott de l’éducation imposé par les séparatistes. Les séparatistes armés se sont servis des écoles comme de bases, déployant des combattants et des armes et prenant des personnes en otages dans ces bâtiments et à proximité.

Le 18 juin, des séparatistes ont enlevé au moins 40 personnes, dont des femmes et des enfants, et les ont battues et dévalisées à Bafut, dans la région du Nord-Ouest. Elles ont été libérées le lendemain.

Le 28 juin, des séparatistes armés ont passé à tabac et enlevé John Fru Ndi, homme politique camerounais bien connu, à son domicile à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Trois jours avant, des séparatistes armés avaient enlevé, puis relâché, une autre personnalité en vue, Cornelius Fontem Esua, archevêque de Bamenda.

Mesures répressives contre l’opposition politique

Depuis les élections d’octobre 2018, le gouvernement a pris de plus amples mesures pour restreindre l’opposition politique. Les forces de sécurité camerounaises ont recouru à une force excessive et aveugle pour mettre fin aux manifestations organisées par les membres et sympathisants du MRC, le principal parti d’opposition camerounais.

En janvier, le dirigeant du MRC Maurice Kamto et certains de ses plus proches alliés ont été arrêtés avec 200 autres membres et sympathisants du parti après avoir organisé des mouvements de contestation à travers le pays. Un procès s’est ouvert en août, alors qu’ils se trouvaient toujours en détention sur la base d’inculpations à caractère politique.

Le 05 avril, le ministère de l’Administration territoriale a publié un communiqué de presse interdisant une semaine de manifestations prévue par le MRC, accusant le parti de déstabiliser le pays. 

Les 01er et 02 juin, au moins 350 membres et sympathisants du MRC, dont son vice-président, ont été arrêtés à travers le pays après avoir tenté d’organiser des manifestations.

Le 25 septembre, des gendarmes ont arrêté Abdul Karim Ali, un activiste et analyste politique anglophone ayant ouvertement exprimé ses points de vue, à Yaoundé. Abdul Karim a été placé en détention au SED et s’est vu refuser l’accès à un avocat pendant cinq jours. Il a été libéré le 1er novembre.

En novembre, les autorités ont interdit trois réunions du MRC dans les villes d’Ebolowa, de Yaoundé et de Douala. Défiant l’interdiction de réunion, des centaines de sympathisants du MRC se sont rassemblés à Yaoundé, la capitale, le 2 novembre, avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. La police a gravement battu et blessé au moins dix manifestants. Trente-trois membres et sympathisants du MRC ont été arrêtés, mais ils ont été remis en liberté le jour même.

Orientation sexuelle et identité de genre

Le code pénal camerounais prévoit que toute personne ayant des « rapports sexuels avec une personne de son sexe » risque jusqu’à cinq années de prison, et la loi relative à la cybercriminalité  prévoit qu’« est puni d’un emprisonnement d’un ou deux ans celui qui par voie de communications électroniques fait des propositions sexuelles à une personne de son sexe ».

Les policiers et les gendarmes ont continué d’arrêter et de harceler des personnes dont ils estimaient qu’il s’agissait de lesbiennes, de gays, de bisexuels ou de transgenres (LGBT). Humanity First Cameroun et Alternatives-Cameroun, deux organisations non gouvernementales (ONG) actives sur les questions relatives aux personnes LBGTI, ont signalé que 60 personnes avaient été arrêtées sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre en 2018, tandis que plus de 200 avaient fait l’objet d’une violence physique.

Justice et obligation de rendre des comptes

Dans une lettre adressée à Human Rights Watch en mars, des représentants du gouvernement ont déclaré qu’une trentaine d’affaires étaient en instance de jugement devant les tribunaux militaires de Bamenda et de Buea pour différents crimes commis par les forces de sécurité, dont des actes de torture, la destruction de biens, le non-respect de consignes et des vols. Les responsables ont ajouté que, tant que les enquêtes étaient en cours, les informations les concernant seraient confidentielles. Cependant, l’absence manifeste d’obligation de rendre des comptes semble avoir alimenté la commission d’exactions telles que des meurtres, la destruction de biens et des actes de torture.

Le procès de sept militaires qui apparaîtraient dans une vidéo montrant l’exécution en 2015 de deux femmes et deux enfants dans la région de l’Extrême-Nord a démarré en août ; cependant, les audiences ont été retardées à plusieurs reprises, y compris en raison du fait que les avocats de la défense ont demandé à ce que ce procès se tienne à huis clos.

En mai, les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mise à feu d’au moins 70 habitations qu’auraient menée les forces de sécurité à Mankon, Bamenda, le 15 mai, ainsi que l’instauration d’une commission d’enquête pour évaluer les dégâts matériels et les biens détruits. Cette commission était censée remettre son rapport au plus tard le 24 mai mais les autorités n’ont rendu publique aucune de ses conclusions.

Le 12 avril, dans ce qui semble avoir été une tentative d’entraver l’émission de rapports sur les abus perpétrés par les forces de sécurité, le gouvernement a refusé de laisser une chercheuse de Human Rights Watch entrer dans le pays. Malgré plusieurs demandes d’explications, Human Rights Watch ignore toujours précisément sur quelles bases le gouvernement s’est appuyé pour justifier ce refus d’entrée sur le territoire.

Principaux acteurs internationaux

La France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les principaux partenaires du Cameroun, essentiellement dans le cadre des opérations de lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du pays. La France et les États-Unis apportent au Cameroun une assistance et une formation significatives dans les domaines militaires et de la sécurité.

En février, les États-Unis ont annoncé une réduction de leur aide sécuritaire au Cameroun, invoquant des allégations crédibles selon lesquelles l’armée camerounaise aurait commis des atteintes aux droits humains. En juillet, l’Allemagne a également annoncé qu’elle mettait fin à sa coopération militaire avec le Cameroun. En octobre, les États-Unis ont décidé de retirer au Cameroun ses privilèges commerciaux prévus par la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (African Growth and Opportunity Act, AGOA) en raison d’abus.

La communauté internationale a de plus en plus pris conscience des crimes graves commis dans les régions anglophones, malgré les mesures prises par le gouvernement camerounais pour empêcher que les abus ne soient couverts et documentés. La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui s’est rendue au Cameroun en mai, a déploré les allégations d’atteintes graves aux droits humains et exhorté le gouvernement à mener des enquêtes transparentes. Son bureau a réalisé une mission exploratoire en septembre.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont publiquement fait part de leurs préoccupations quant à la situation dans les régions anglophones et aux restrictions affectant les libertés et les droits fondamentaux. En mars, le Royaume-Uni, au nom de 38 membres du Conseil des droits de l’homme, s’est déclaré profondément préoccupé par la dégradation de la situation en matière de droits humains dans les régions anglophones et a appelé le Cameroun à coopérer pleinement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le 04 avril, le Parlement européen a adopté une résolution faisant part de son inquiétude quant aux exactions commises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays et demandé au Président Biya de libérer le chef du parti de l’opposition Kamto ainsi que toutes les autres personnes détenues sur la base d’inculpations à caractère politique.

En mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a organisé une réunion informelle sur la situation humanitaire au Cameroun, malgré la résistance manifestée par le gouvernement camerounais et les trois membres africains du Conseil… ».

 

N.R.M

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01