Une vingtaine d'entreprises prestataires de chantiers routiers défaillantes de leurs obligations viennent de voir leurs contrats résiliés par le Ministre camerounais des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi. Le membre du gouvernement a à cet effet rendu publique à travers une décision la liste des entreprises concernées.
La récente descente effectuée récemment par le Mintp sur plusieurs chantiers routiers, lui a permis de se faire une idée sur l'évolution des travaux. Il s'agit successivement des axes, Sangmelima-Bikoula (83 % de taux de réalisation), Bikoula-Djoum (85% de taux de réalisation, 38 kilomètres réalisés par l’entreprise égyptienne Arab Contractors), Boucle du Dja (62,7 kilomètres, 65,49 % de taux de réalisation), et sur l’Autoroute Yaoundé-Douala, phase 1.
Il ressort globalement de ces taux d'exécution des travaux sur les chantiers, que l'évolution des travaux n'est pas satisfaisant. Emmanuel Nganou Djoumessou a décidé de frapper les entreprises qui foulent aux pieds les cahiers de charge en procédant à la résiliation de leurs contrats. Ainsi, ce sont une vingtaine d’entreprises au total, accusées par Emmanuel Nganou Djoumessi, de graves manquements dans l’exécution des chantiers. Entre autres raisons évoqués, il y’a l’abandon de chantiers, décès du promoteur, dépassement du délai contractuel, refus de se conformer aux ordres de services du maître d’ouvrage, non-respect du chronogramme d’achèvement des travaux, très faible production du chantier, ressources humaines et matérielles insuffisantes, incapacité à exécuter les travaux dans les normes, incapacité de mobilisation des engins etc.
Prestations défaillants
Parmi les prestataires défaillants, figure l’entreprise Eser Contracting and Industry Inc qui est chargée d’effectuer les travaux de construction et de désenclavement des routes du bassin agricole de la Région de l’Ouest, lot 1. Il est reproché à ce prestataire d’avoir réalisé en 6 ans de contrat, seulement 13 kilomètres linéaires de bitumage sur 110 kilomètres, soit un taux de réalisation extrêmement bas dû, d’après le Ministre des travaux publics, à des défaillances techniques et matérielles relevées supra. Des dépassements du délai contractuel ayant engendré des pénalités de retard excédant le seuil réglementaire de 10% du montant du marché définitif, ont également été relevés par le Ministre des travaux publics.
Outre cette entreprise, une autre écope de lourdes sanctions. Les « Établissements Madji », chargée des travaux d’entretien de certaines routes rurales dans la région de l’Extrême-Nord (tronçon Yagoua-Zebe-Maroua). Emmanuel Nganou Djoumessi a également procédé à la résiliation du contrat pour défaillances observés dans la réalisation du chantier Yagoua-Zebe-Maroua.
Conformément à l’article 102 du Code des marchés publics, « Les Établissements Madji », sont interdits de soumissionner pour un nouveau marché public deux ans, à compter de la date de résiliation du contrat.
D’après la même décision ministérielle, et en application des dispositions de l’article 103 du Code des marchés publics, ce prestataire est débiteur à l’égard de l’administration, des frais engagés pour sa substitution. Et à titre de précision, l’enveloppe de 10,7 milliards de FCFA représentant la caution d’avance de démarrage des travaux sera mobilisée proportionnellement au remboursement effectué par l’entreprise. « Les cautionnements définitifs et de retenue de garantie, de montants respectifs de 2.685.405.152 FCFA et de 5.370.810.305 FCFA, seront mobilisés au profit de l’administration, à titre conservatoire par le maître d’ouvrage », indique la décision du Ministre. « Les Établissements Madji » devront par ailleurs s’acquitter d’une enveloppe de pénalités évaluée à environ 13 millions de FCFA, apprend-on.
Innocent D H
C’était le 27 novembre dernier au cours d’un échange sur le thème : « L’apport du secteur privé dans le développement et la durabilité des infrastructures routières ». Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) interpellait ainsi le Ministre des Travaux publics à Douala, la capitale économique du Pays.
« Monsieur le ministre, dans le cadre des chantiers routiers, plusieurs études et rapports relèvent, pour le déplorer, la problématique des coûts et des délais de réalisation au Cameroun. Selon la Banque Mondiale, la construction des routes au Cameroun coûte deux à six fois plus cher que dans les pays africains de niveau de développement comparable comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Congo, le Maroc ou encore la Zambie », a de prime à bord demandé Célestin Tawamba au Mintp.
Selon le président de l’organisation patronale du Cameroun, Célestin Tawamba, « l’autoroute Yaoundé-Douala, au sujet de laquelle vous allez sans doute éclairer notre lanterne, pourra coûter à terme 6,05 milliards par kilomètres. L’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûterait 3,4 milliards le km. En Côte d’Ivoire et au Maroc, des projets similaires sont réalisés à 1,65 milliard le km ! C’est dire ! ».
Emmanuel Nganou Djoumessi, explique que les coûts querellés dépendent notamment, « des options techniques telles que la vitesse de référence, la taille de la plateforme de référence et grevés par les indemnisations, les intérêts moratoires et la prise en compte des aménagements sociaux connexes ». Le membre du Gouvernement précise également que l’autoroute Yaoundé-Douala ne peut pas être forcément comparée, car, elle a connu des défis différents d’autres projets similaires dans d’autres pays.
Le Mintp n’a pas fait mention du rapport de la Banque mondiale publiée en 2018 et selon lequel, en comparaison avec d’autres projets nationaux, l’autoroute Yaoundé-Douala atteindra un coût de 11 millions USD par kilomètre (par rapport à 3,5 millions USD en Côte d’Ivoire et 3 millions USD au Maroc), tandis que l’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûte 6,12 millions USD par kilomètre, apprend-on.
Innocent D H
Une proposition révélée vendredi dernier, 27 novembre 2020 à l’occasion de la rencontre entre le Ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi et le Groupement interpatronal (Gicam). Cette rencontre de douala a permis au Président du Groupement, Célestin Tawamba de passer en revue le système des marchés publics au Cameroun.
Avant de soumettre sa proposition de création de l’Agence générale des grand travaux, le président du Groupement interpatronal a relevé : « la qualité insuffisante des études préalables ; le manque de rigueur et d’objectivité dans les procédures de passation des marchés ; le non-respect des délais de paiement ; l’accumulation des crédits de TVA ; les difficultés de déblocage des avances de démarrage ; le non-respect des critères de catégorisation des entreprises en fonction de la taille des travaux ; la non pérennisation des marchés ou l’insuffisance des contrats pluriannuels (…) ».
Pour célestin Tawamba au nom du Gicam, « C’est l’occasion de rappeler notre proposition de créer une Agence générale de grands travaux qui rassemblerait les expertises diverses pour conduire la préparation des projets structurants de seconde génération », a-t-il proposé.
Rappelons que les insuffisances observées par le Gicam dans la maturation des projets au Cameroun sont déjà constatées par le Gouvernement. La preuve, celui-ci a dû créer en octobre dernier, le Comité technique interministériel d’experts en charge de la maturation des projets dans le secteur public. Ce Comité siégera désormais pour tous les projets publics, avant leur inscription au budget de l’État. Selon les pouvoirs publics, l’objectif de cette démarche nouvelle est d’éviter des évaluations financières et techniques inappropriées, qui plombent souvent la conduite de nombreux projets au Cameroun, apprend-on.
Innocent D H
C’est l’une des principales informations rendues publiques au sortir d’une concertation organisée le 08 octobre 2020 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Il était ainsi question pour le Cameroun de prescrire l’accélération des travaux d’aménagement de cette pénétrante, face à l’urgence du Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN) 2021.
Le partenariat entre les deux entreprises de BTP (Magil et Razel), devrait conduire à la fluidification de la circulation sur la pénétrante Est de la ville de Douala, telle que prescrit par le Ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.
L’on apprend que cette la fluidité du trafic sur cette pénétrante est d’autant plus indispensable que l’axe routier concerné, permet de desservir le tout nouveau stade de Japoma. Celui-ci étant l’un des fleurons infrastructurels de l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations de Football et la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN) que le Cameroun va organiser respectivement entre le 16 janvier et le 07 février 2021, et janvier 2022.
A titre de rappel, la deuxième phase des travaux d’aménagement de la pénétrante Est de la capitale économique du Cameroun était initialement confiée au consortium chinois Wietc/CRCC 14. Elle a été ensuite attribuée au Canadien Magil au troisième trimestre de l’année 2019, faisant suite aux difficultés techniques et financières du premier adjudicataire du contrat. La livraison des travaux du chantier est prévue pour le mois de novembre 2020, à en croire de sources bien introduites.
Innocent D H
Le chinois China First Highway Engineering Company Ltd (CFHEC) négocie une troisième prolongation des délais de livraison des travaux de la première phase de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala. Ce qui suppose que les premiers 60 kilomètres de cette infrastructure ne seront pas livrés au 30 décembre 2020 comme prévu par le calendrier actualisé des travaux.
Selon les indications du directeur des investissements routiers au ministère des Travaux publics (Mintp), Simon Pierre Mbousnoum, « l’entreprise nous a proposé la date du 31 octobre 2021 ». Cette même source précise que le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a opposé une fin de non-recevoir à cette requête du constructeur chinois. « Le ministre des Travaux publics entend apprécier jusqu’à la fin des délais contractuels, tous les efforts que doit faire l’entreprise », confie le responsable.
Raisons évoquées
Pour sa part, l’entreprise adjudicataire pale d’un ralentissement des travaux provoqué par les retards dans la libération des emprises et surtout dans le paiement des décomptes. Les impayés des travaux exécutés par CFHEC s’élèvent à 40,742 milliards de FCFA. 38,956 milliards de FCFA de cette somme doivent être décaissés par Eximbank China et de 1,785 milliards de FCFA par l’Etat du Cameroun au titre des fonds de contrepartie, à en croire les chiffres avancés par le Mintp.
De sources crédibles, le bailleur chinois exige le paiement préalable des fonds de contrepartie et la signature du document consacrant le mécanisme de remboursement du prêt adossé au projet, avant de procéder au décaissement de cette somme. Le ministre Nganou Djoumessi dit avoir soumis ce document aux services du Premier ministre pour sanction le 09 juillet 2020. Il expliquait lors du conseil de cabinet du 29 juillet 2020, « l’opérationnalisation de ce mécanisme est un engagement lié à la convention, qui stipule qu’après 70% de décaissement du montant du prêt, un mécanisme de remboursement doit être signé entre les deux parties avant tout autre décaissement par le partenaire financier ».
Se greffent à ces raisons, l’impact de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19, la difficile démolition des masses rocheuses entre PK 40 et PK 60 et les soucis rencontrés dans les travaux de terrassement en cours sur le tracé. L’on apprend que même si CFHEC arrivait à respecter ce calendrier, la mise en service de la première portion de l’autoroute ne se fera pas avant 2022 étant donné que son exploitation est conditionnée par la construction de deux voies de raccordement sur un tracé de 25 km.
Signalons que la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala (196 Km), débutée le 13 octobre 2014 pour une durée de 48 mois, a déjà connu deux prolongations d’abord de 12 mois (du 13 octobre 2018 au 12 octobre 2019), puis de 14,5 mois (du 13 octobre 2019 au 31 décembre 2020).
Innocent D H
Le 18 mai dernier a eu lieu en vidéoconférence entre le ministre camerounais des Travaux publics (Mintp) à Yaoundé et le directeur général du Groupe Fayat à Paris, la signature du contrat public-privé pour la réalisation des 14 postes de péage routier. Il en résulte que cette première phase des travaux devra débuter ce mois de mai afin d’assurer la mise en exploitation partielle de ces infrastructures dans 12 mois.
De sources crédibles, les 07 premiers postes de péage automatiques vont être construits dans les localités de Mbalmayo, Boumnyebel, Edéa, Tiko, Mbanga, Nsimalen et Nkometou. Ces importantes infrastructures vont être dotées d’un système de communication vers les usagers via un site web ; une plateforme de péage de 50m de large ; des îlots séparateurs de voies de 2m de large ; des entonnements de 50m de part et d’autre de la plateforme. Sont aussi prévus, des bâtiments (R+) d’exploitation ; des centres d’entretien notamment à Tiko et à Mbankomo ; un centre d’exploitation et de maintenance à Mbankomo ; 42 000 m² d’aires de parking aménagés et espaces marchands dans l’ensemble ; une classification automatique de véhicules et un système de reporting des données.
Une fois la mise en exploitation des 07 premiers ouvrages assurée, le calendrier des travaux prévoit que les autres 07 péages connaîtront un décalage de 10 mois. Pour la mise en œuvre des 14 péages automatiques au Cameroun, une enveloppe globale de 28,94 milliards de FCFA est nécessaire.
En terme de recettes à l’Etat, leur mise en service permettra de générer 07 milliards de FCFA en 2021, et pourront atteindre 53,59 milliards en 2039 sur la base d’un tarif unique de 500 francs, apprend-on. Pour ce qui est des recettes nettes à reverser à l’Etat, elles partiront de 5 482 milliards en 2021 et atteindront 48,995 milliards en 2039, année indiquée pour la fin du contrat.
Il est utile de rappeler que ce projet de construction et d’exploitation de quatorze postes de péage automatiques au Cameroun, a été présenté pour la première fois aux investisseurs depuis le 18 mai 2016 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.
Innocent D H
L’information est révélée dans un communiqué du ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi. Datant du 20 février 2020, le document précise que c’est à la société chinoise CHEC, constructeur de l’autoroute entre Kribi et Lolable qui dessert le port en eau profonde de Kribi dans la région du Sud que reviendront l’exploitation et la maintenance de cette infrastructure.
C’est sous la forme d’un partenariat public-privé que la société chinoise assurera l’exploitation et la maintenance de l’autoroute entre Kribi et Lolable d’une longueur de 38,5 km. Le Mintp informe dans le même temps qu’il s’agit d’un contrat pour la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de cette importante infrastructure.
Il faut voir dans la désignation du concessionnaire chargé de l’exploitation et de la gestion de cette autoroute, un préalable pour lever la suspension des décaissements dont Eximbank of China a décidée en juin 2018.
Selon des sources bien introduites au Port autonome de Kribi (PAK), la relance de la construction de cette autoroute a été faite récemment. Les travaux ont été entamés le 1er janvier 2015 tant disque l’ouvrage devrait finalement être livré le 31 octobre 2020, tenant compte bien sûr d’un rallongement de 28 mois. 90%, c’est le taux d’avancement des travaux à en croire l’évaluation faite par le Mintp.
De sources vérifiées, l’on apprend aussi que la CHEC aurait préfinancé la contrepartie du Cameroun pour la construction de cette infrastructure. Le financement se chiffre à hauteur de 38,6 milliards de FCFA.
Innocent D H
Pour 2019, le Cameroun finit avec une dette de 200 milliards de FCFA. C’est ce que révèle le document, Projet de performance des administrations (Ppa) du ministère des Travaux publics (Mintp) pour l’exercice 2020.
« L’Etat du Cameroun doit plus de 200 milliards de FCFA aux entreprises », peut-on noter du Ppa. Ce document renseigne par ailleurs, « malgré les efforts d’apurement des instances perceptibles, leur encours demeure préoccupant : 104 milliards du niveau des ressources extérieures et près de 100 milliards en ressources internes ». L’on apprend aussi du document que, la situation pourrait avoir « un effet d’éviction sur la production à venir des décomptes et partant, sur l’avancement des travaux ».
Le Ppa ne révèle pas seulement l’information sur la dette de l’Etat du Cameroun envers les entreprises, il fait ressortir aussi pour ce qui est de la revue générale des chantiers routiers pour l’exercice 2020, les délais d’exécution de plusieurs projets sont dépassés et ont dû connaître une prorogation souvent plus d’une fois. Ainsi deux principales difficultés sont évoquées pour expliquer la situation. Il y a d’une part, la non libération des emprises des travaux qui serait provoquée par la non indemnisation des populations et le non déplacement des réseaux d’eaux, d’électricité et de téléphonie, et d’autre part, l’accumulation des arriérés de paiement des décomptes s’agissant des travaux déjà réalisés et validés.
L’accumulation des arriérés de décomptes est plus indexée par le Mintp. « Les longs délais de paiement des décomptes apparaissent aujourd’hui comme le principal facteur de la contre-performance de nos efforts de construction, de réhabilitation et d’entretien routiers. Ils impactent directement la durée de réalisation des projets, y compris le démarrage effectif des prestations, avec pour corollaire, l’augmentation du coût des projets et des suspensions récurrentes des travaux », renseigne en outre le Ppa.
Innocent D H
Le 16 octobre 2019, la route Nationale N5 s'est affaissée au Pk7+650 entre Bafang et Bandja suite à une forte pluie diluvienne survenue la veille et au vieillissement d'une batterie de buses D1500 en dessous de la section effondrée. Un incident qui survient alors que cette section bénéficie d’un contrat d’entretien routier.
Sur instruction du ministre des Travaux publics, l’entreprise chinoise CREC5, a entrepris de remplacer la buse endommagée par la construction d’un dalot, avec l’accompagnement des services régionaux du MINTP.
De manière précise, l’intervention pour réparer l'affaissement survenu au pk7+650 entre Bafang et Bandja au lieu dit Lycée technique de Batcho a démarré le 20 octobre 2019 et s’est achevée le 14 novembre dernier. La definition des travaux de réparation a été élaborée par une équipe du MINTP sous la coordination de la Direction générale des Travaux d’Infrastructures. Le Gpt SAFEGE/SPEA et l'entreprise CREC5 ont été mis à contribution pour l’exécution des travaux qui ont nécessité 24 jours pour leur réalisation, pour un montant de 61 000 000 FCA.
Le rétablissement de la circulation dans la zone a été bien accueilli par les usagers et l'efficience dans l'intervention du Ministère des Travaux Publics et ses partenaires dans cette opération est saluée par les usagers de cette section de la Nationale n°5.
Marcel Ndi
Samedi 15 novembre 2019, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé la « cérémonie de clavage des hourdis » de cet ouvrage bipoutre mixte (acier- béton) de 400 m de linéaire. Une étape importante qui annonce les finitions de cette infrastructure.
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé la « cérémonie de clavage des hourdis » du pont sur la Sanaga, samedi. Concrètement, il s’est agi d’associer deux parties du pont construites indépendamment. Une opération rendue nécessaire du faite de la technique utilisée : le « poussage du hourdis en béton armé ».
Considéré comme moins coûteux et rapide d’exécution, le poussage du hourdis en béton armé n’avait jamais été réalisé sur un pont d’une portée de 400 m. « Il a donc fallu construire l’ouvrage à partir de chaque rive du fleuve avant de procéder au clavage », a expliqué l’entreprise française Razel, en charge des travaux de cette infrastructure.
Ainsi, réalisée à 77,3%, le pont sur la Sanaga a été ouvert à la traversée des piétons au grand bonheur des populations riveraines. Ces dernières peuvent désormais se passer de pirogues et du bac pour aller d’une rive à l’autre.
Selon le ministre des Travaux publics (Mintp), la livraison du pont, est attendu en février 2020. Toujours selon le Mintp, la construction de ce pont viendra soulager les populations camerounaises, car, « C’est un instrument qui rapproche les peuples. Nous gagnons près de 200 km de distance entre Yaoundé et Ngaoundéré, donc rapprochement entre les régions septentrionales et méridionales de notre pays ».
La mise en service, dans quelques mois, de cet ouvrage, d’un coût prévisionnel de 12,36 milliards de FCFA, permettra d’emprunter un parcours beaucoup plus direct (Yaoundé-Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré), long de 664,5 km, soit une réduction de distance de 178,5 km.
Le pont sur la Sanaga construit au lieudit Nachtigal, est un ouvrage d’une portée de 400 mètres répartis en sept travées de longueur variant entre 42 à 75 mètres. Les culées et piles sont en béton armé reposant sur les semelles superficielles. Elles traversent un terrain rocheux altéré peu profond pour être ancrées dans le substratum rocheux constitué par un Gneiss fracturé. Les semelles sont posées sur un massifs de gros béton armé double face d’environ 1 mètre de hauteur. Le tablier est en structure mixte (Acier béton) constitué de deux poutres principales en acier recouvert par une dalle de compression en béton armé.
L’ouvrage a été dimensionné en tenant compte de la navigabilité du fleuve Sanaga. Le profil en travers de cet ouvrage présentera une chaussée de 2 fois une voie de largeur 3,50 m, avec des accotements de 1,50 m. pour ce qui est du profil en long, ce pont aura une déclivité moyenne de 6% de part et d’autre pour faciliter l’écoulement des eaux vers les gargouilles.
Danielle Ngono Efondo