Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a demandé aux militants de son parti politique de rester mobilisés.
Maurice Kamto est revenu au Cameroun le 26 février 2020. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui a été accueilli par une foule composée des militants, sympathisants de son parti politique a fait un discours de circonstance. Dans ledit discours, il a annoncé la tenue d’autres marches de résistance après celles qui ont été organisées l’année dernière, en 2019. Il s’est adressé de ce fait aux militants de son parti politique, leur demandant d’être prêts. « Restez mobilisés. [...] Je ne vous abandonnerai jamais », a-t-il déclaré. Et en parlant des autorités et du régime, il a dit « ils vont nous fracasser avec les matraques, nous allons les fatigué avec la paix ».
Il convient de rappeler que c’est pour des marches comme celles qui sont annoncées, que des militants du Mrc se sont retrouvés en prison. C’est après les résultats de l’élection présidentielle de 2018, que Maurice Kamto a indiqué que son parti, ses militants et lui, vont engager un plan national de résistance. Ledit plan visait tout d’abord à contester ces résultats. Etant donné que Kamto revendique la victoire de cette élection présidentielle. Il était aussi question pour le Mrc de dénoncer le retrait au Cameroun de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Il s’agissait également de dénoncer la gestion de la crise baptisée crise anglophone qui se passe dans les deux régions anglophones du pays à savoir: le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Les toutes premières marches avaient donc eu lieu le samedi 26 janvier 2019. Maurice Kamto, ses militants et certains de ses alliés à l’instar d’Albert Dzongang sont descendus dans la rue. Le dimanche 27 janvier, alors qu’il était en réunion chez Dzongang, le président du Mrc a été interpellé à Douala, puis transféré à Yaoundé, où il a passé neuf mois à Kondengui. Les deuxièmes marches qualifiées par le parti de “marches blanches” se sont déroulées au mois de juin de la même année. A Yaoundé, elles ont été conduites par Mamadou Mota le premier vice-président du Mrc. Ce dernier avec une seconde vague de militants du parti ont eux aussi été interpellés puis envoyés en prison.
Maurice Kamto et l’ensemble de ses alliés avec une partie des militants du Mrc ont été remis en liberté le 6 octobre 2019, à la suite d’un arrêt de poursuites ordonné par le Président de la République.
Liliane N.