Face à ce que ses collaborateurs et de nombreux autres Camerounais considèrent comme une cabale orchestrée contre un “patriote qui ne cherche qu’à faire correctement son travail et d’ailleurs les résultats sont probants et visibles”, le “Port Autonome de Douala” a décidé de sortir du silence en publiant un communiqué.
“Avec méthode, ardeur et abnégation, le Directeur général du Port Autonome de Douala est en train de réaliser ce que beaucoup disaient impossible. Avec des résultats en prime.
24 août 2016. Le Conseil d’administration du Port Autonome de Douala (PAD) choisit un nouveau directeur général pour présider aux destinées de cette entreprise portuaire. Un décret du président de la République confirme le choix de porter Cyrus Ngo’o à la tête de la principale plateforme du commerce extérieur du Cameroun.
La feuille de route qui lui est assignée est plutôt ambitieuse : rénover, moderniser et développer le Port de Douala-Bonabéri afin de le hisser au niveau des standards et des exigences reconnus dans le secteur portuaire. Bla-bla-bla, entendait-on dire ici et là. Jusqu’au sein de l’entreprise qu’il était appelé à diriger désormais.
Beaucoup ne vendent pas alors chère la peau de ce haut fonctionnaire que le grand public découvre. Pourtant cet administrateur civil principal qu’on dit efficace et perspicace, est aussi titulaire d'un MBA en administration des affaires obtenu en 2004 à l’Université de Québec à Montréal (UQAM) et, surtout, conseil du Premier ministre, chef du gouvernement, sur les questions relatives au suivi et à la mise en œuvre des politiques publiques dans les transports, les postes et télécommunications, l’Industrie, les mines, l’énergie, l’eau, le développement technologique, l’habitat, les domaines, le développement urbain, les travaux publics, le cadastre ou encore les affaires foncières et… portuaires.
On connaît peu ce Coordonnateur du projet d'exploitation du fer de Mbalam et président de la commission de passation des marchés du Terminal à conteneurs du Port de Kribi.
« Réputé discret et réservé, Cyrus Ngo’o est présenté comme un fonctionnaire brillant et intègre », écrit un journal en ligne pour aider à cerner ce néo-quinquagénaire (50 ans à sa nomination) qui était jusque-là chef de la Division des infrastructures et des affaires techniques dans les Services du Premier ministre. Et membre du Conseil d’administration du PAD.
Au moment de sa nomination, Cyrus Ngo’o n’arrive pas en terrain inconnu. Pour montrer que son choix n’est guère le fait d’un hasard, il va immédiatement prendre à bras le corps sa mission, dans un environnement qui ne lui est pas tout à fait favorable. Loin s’en faut.
Tout de suite, il place son management sous le signe de la Nouvelle Dynamique. Concept que ce fonctionnaire chevronné se fait fort d’expliquer : « Le secteur portuaire, comme d’ailleurs d’autres, est en pleine évolution.
Il faut, bon an mal an, s’adapter aux évolutions que nous impose un monde en perpétuel mouvement. Les grandes entreprises, ici comme ailleurs, ont, de par leur taille, une tendance à se bureaucratiser. Elles sont considérées comme des organisations qui par nature résistent au changement.
Le statu quo est une stratégie qui conduit inexorablement au déclin. D’où l’importance d’insuffler une nouvelle dynamique. Celle-ci résulte de la combinaison de deux processus fondamentaux : celui de l’élaboration d’une stratégie et celui du changement. La nouvelle vision apparaît, en réaction à des événements exogènes. Il faut qu’elle se stabilise afin d’être réalisée, au moins partiellement, à travers l’action du processus de changement.
C’est ce ‘plateau’ qui, dans le processus d’élaboration d’une stratégie, permet la compatibilité avec le processus de changement. Celui qui élabore la stratégie est un visionnaire. Il faut donc avoir une vision pour impulser le changement. Maintenant, l’innovation est une invite à se renouveler.
C’est en elle que réside la force d’une grande entreprise. Donc loin d’être des termes creux, ce sont des principes de management ». Le cap est ainsi fixé, dès la genèse. Avec l’art et la patience des pédagogues.
Méthodiquement et avec détermination, ne doutant point qu’il allait finir par convaincre jusqu’aux plus sceptiques, les immobilistes et les pessimistes, Cyrus Ngo’o va réussir à imposer son style de management, fait de consultations, d’écoute, de sensibilisation, de partage de connaissances, de pédagogie, de patience et d’abnégation.
Il implémente à Bonanjo de nouveaux paradigmes de management portuaire qui déroutent les sceptiques et prennent à contre-pied ceux qui lui prédisent un échec retentissant, tant le Port Autonome de Douala-Bonabéri traîne la réputation d’être une entreprise « compliquée et complexe » où le Directeur général doit absolument se mouler aux habitudes installées par « les cadres maison », s’il veut bénéficier d’un long bail tranquille.
Pour asseoir sa vision et impulser le changement, ce manager courageux va partir d’une base solidement assise sur une conviction : « Changer une organisation nécessite de réviser une ou plusieurs règles. Autrement dit, d’introduire une rupture qui va déclencher et orienter le processus de changement.
L’orientation dépend de l’intensité de la rupture. Faisant partie du processus d’élaboration d’une stratégie qui obéit aux lois de la pensée, la rupture permet d’éliminer les oppositions, de passer outre les règles et donc de forger une nouvelle représentation : ce qui était impossible devient possible ».
Cyrus Ngo’o instaure une culture de la transparence dès les premières heures de sa prise de fonction. Pour lui, l’information doit être totalement partagée. Il n’y a rien à cacher. Tout le monde doit être au même niveau d’information. L’intensification des échanges permet d’optimiser la valeur potentielle de chaque projet, et de briser des barrières.
Avec tact et opiniâtreté, Il impose progressivement sa méthode, reflet d’une somme d’expériences acquises dans la haute administration, couplée à son tempérament flegmatique et ses connaissances livresques en stratégie d’entreprise.
Sa démarche se veut tout à la fois classique et novatrice. Il observe, pose un diagnostic froid du PAD et de son combinat portuaire dans tous ses compartiments, tire les leçons par rapport aux écarts relatifs aux normes, trace une trajectoire et met en place un programme d’arrimage rapide aux normes les plus exigeantes, promeut la transparence.
Après avoir sensibilisé tous ses collaborateurs ainsi que tous les acteurs de la place portuaire de Douala-Bonabéri, soucieux d’amener les uns et les autres à comprendre et à adhérer à la vision du Gouvernement de la République dont il est porteur, Cyrus Ngo’o va lancer, au pas de charge, un vaste processus de normalisation de toutes les activités de la principale plateforme du commerce extérieur du Cameroun.
Des travaux de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures sont engagés. De nombreuses réformes structurelles sont menées.
Il s’agit d’un ensemble de mesures qui visent à éliminer tous les obstacles à l’attractivité et à la compétitivité relevés à plusieurs reprises par le Gouvernement de la République, les bailleurs de fonds, les clients du Port de Douala-Bonabéri et de nombreux experts.
Parmi ces réformes, il y a la simplification de la nomenclature tarifaire, la dématérialisation des procédures et des formalités liées au traitement des navires et des marchandises, la normalisation et la réglementation des activités des auxiliaires des professions portuaires (acconage, consignation), la normalisation du régime des amodiations, la réduction des délais de séjour à quai des navires, et l’institutionnalisation du pesage systématique des marchandises.
Les fruits ne tardent pas à être visibles et perceptibles. La Régie du Terminal à Conteneurs produit des résultats remarquables. La Régie du dragage fait de petites merveilles à moindre coût. L’enlèvement des épaves laisse entrevoir de belles perspectives.
Le désengorgement du port est en voie. Le port est sécurisé comme il ne l’avait jamais été auparavant. A l’intérieur et à l’extérieur, il n’est pas jusqu’aux plus sceptiques d’août 2016, qui font le constat des bienfaits de cette dynamique qui transforme, transporte, transfigure un Port Autonome de Douala devenu une entreprise à fort potentiel.
Allez de l’avant M. Le Dg”.
N.R.M
Le Port autonome de Douala (PAD) connaîtra une expansion dès le début de l’année 2030. Par cette action, il est question de faire de cette plateforme portuaire l’un des grands pôles d’excellence au cœur du Golfe de Guinée à travers la démultiplication de ses capacités d’accueil.
Leader dans la zone Cemac, le PAD connaîtra grâce à cette expansion annoncée dès 2030, le renouvellement et la réhabilitation, non seulement de ses infrastructures, mais aussi de ses superstructures existantes. L’on apprend de sources crédibles, qu’il y aura la construction d’un avant-port au large de l’île Manoka située à 35 minutes au large du petit port de pêche de Youpwé, non loin de la ville de Douala.
Par cette expansion, le port deviendra un « pôle d’excellence au cœur du Golfe de Guinée » à travers la démultiplication de ses capacités d’accueil, projette le PAD. Ainsi, l’autorité portuaire compte sur l’accompagnement de l’Etat pour l’atteinte de cet objectif, même si la valeur financière du soutien étatique attendu n’est pas encore dévoilée.
Le Port autonome de Douala qui est une plaque tournante de l’économie dans la sous-région Afrique centrale permet de desservir les Etats enclavés du Tchad et de la République centrafricaine (RCA). 15 millions de tonnes de marchandises représentent sa capacité annuelle de trafic. Il dispose actuellement de 26 quais d’accostage sur 5,5 kilomètres de long.
Quant à sa superficie, elle est de 400 ha. Le PAD compte 7 terminaux spécialisés, 15 entrepôts, 65 ha de terre-plein, 25 kilomètres de voies ferrées et 20 kilomètres de routes bitumées, selon les données obtenues auprès des sources fiables.
Innocent D H
Après sa débâcle de la gestion du terminal à conteneurs du Port Autonome de Douala, le groupe français spécialiste de la logistique ne perd pas l’espoir de regagner cette part de marché très importante. Le Groupe Bolloré a saisi la Cour Internationale d’Arbitrage.
La brouille entre le Groupe Bolloré et l’Etat du Cameroun commence avec la décision du gouvernement du Cameroun de ne pas renouvelé le contrat de concession accordé au Groupe Bolloré en 2005. Après 15 ans de gestion du terminal à conteneurs, à travers sa filiale DIT (Douala International Terminal), le groupe français n’a pas digéré cette décision plutôt courageuse du gouvernement du Cameroun. Une séparation que le groupe de logistique a du mal à accepter et à digérer.
Le Groupe français reproche à l’autorité portuaire du Cameroun, la violation des procédures de renouvellement de la concession. Le français estime que le Cameroun n’a pas respecté certaines clauses du contrat en question. Des clauses qui visiblement auraient dues permettre au Groupe français d’avoir la primauté dans le choix des partenaires du Cameroun.
Malheureusement, le Cameroun a décidé de faire sans le français Bolloré. Dans un premier temps, le groupe Bolloré a choisi la voie politique pour régler ce contentieux. Une voie qui semble n’avoir pas porté des fruits jusqu’ici. Le groupe a donc continué avec les voies juridiques. Une procédure est actuellement en cours devant les tribunaux camerounais.
Mais sentant qu’il n’aura pas gain de cause devant les tribunaux du Cameroun, Bolloré se replie sur la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de Paris (CCI). Une instance dont le rôle principal est d'assurer la supervision des procédures d'arbitrage conformément au règlement d'arbitrage CCI.
Du côté du Cameroun, après la mise à l’écart de l’entreprise DIT, le choix a d’abord été porté sur le consortium italo-suisse, TIL. Ils devaient reprendre les activités laissées par la DIT. Mais le Cameroun a changé d’avis en décidant de créer une régie camerounaise pour gérer le chargement et le déchargement des conteneurs au sein du Port Autonome de Douala.
Depuis le début de l’année 2020, c’est l’entreprise RTC (ayant vue le jour en décembre 2019) qui administre le terminal à conteneurs du Port de Douala. Les activités se poursuivent sereinement en attendant l’issue des procédures judiciaires actuellement en cours dans les tribunaux au Cameroun et en France. Le Cameroun a jusqu’au mois de Juin prochain pour préparer sa défense.
Stéphane NZESSEU
Ce jeudi, 26 décembre 2019, le Tribunal administratif de Douala a annulé la procédure conduite par l’autorité portuaire pour cause d’irrégularités. A travers cette décision, la justice fait valider le recours en annulation de l’appel d’offres ayant abouti à la concession du terminal à conteneurs de Douala au Suisse TIL.
La procédure qui avait joué en défaveur de la filiale du groupement franco-danois Bolloré-Maersk dans la concession de Douala international terminal(DIT), espace de gestion des marchandises conteneurisées. En effet cette filiale s’était vue évincée de la liste des adjudicataires au profit du Suisse TIL. La décision du tribunal administratif de Douala rendue ce 26 décembre 2019 annule donc toute cette procédure.
Cette décision de justice confirme ainsi un premier verdict rendu en août 2019 par lequel le tribunal administratif avait prononcé la suspension de la procédure querellée. Le Port autonome de Douala (PAD) pour sa part avait réagi en contre-attaquant cette sentence devant la Cour suprême dans le sillage de permettre la poursuite d’attribution de la concession du terminal à conteneurs de Douala à TIL. Ladite juridiction lui a donné raison dans la foulée, ce qui ne change d’ailleurs rien à la situation de DIT, puis que le PAD a décidé de gérer le terminal en régie.
En rappel, le 16 septembre dernier, après avoir été rappelé à l’ordre par la présidence de la république, le PAD annonçait dans un communiqué, « Terminal à conteneurs du port de Douala-Bonaberi : Terminal investment Limited (TIL) est le nouvel opérateur ». Il indiquait par ailleurs, « les discussions de finalisation des termes du contrat de concession, ensemble des annexes, vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en vigueur du nouvel exploitant dudit terminal le 1er janvier 2020 ». Le contrat avec Bolloré dans le cadre de la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance du terminal à conteneurs du PAD devra s’achever en fin de l’année 2019.
Innocent D H
Depuis quelques temps, le Terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD) est au cœur des batailles opposant le Groupe Bolloré au nouveau concessionnaire, l’opérateur Terminal Investment Limited (TIL). Depuis jeudi dernier, un document en circulation venant de la présidence de la République fait état de ce que le Chef de l’Etat a instruit la suspension du processus de cette nouvelle concession, celle-ci sensé pourtant être effective à compter de janvier 2020.
Dans le document émanant de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de cette institution précise d’emblée, qu’il s’agit d’un ordre du Président de la République Paul Biya. En effet, celui-ci instruit au Directeur général du PAD à, « suspendre les travaux de finalisation des termes du contrat de concession avec la Société Terminal Investment Limited ». Il est question par cette suspension, d’attendre « les conclusions définitives de l’affaire opposant le groupement APMT/Bolloré au PAD, l’affaire étant pendante au tribunal administratif du Littoral à Douala », peut-on lire dans le document.
L’UFP, quelques jours après, réagit non seulement sur la question mais, aussi sur la visite de Jean Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française au Cameroun. Et voici l’intégralité la réaction.
« Qu’il s’agisse de Bolloré, Le Drian et les autres vendeurs d’illusions, tous sont du bonnet blanc blanc bonnet. Tant que l’Africain et le Camerounais en particulier ne choisira pas des représentants porteurs de véritables projets civilisationnels détachés de cet occident colonisateur et exsangue économique, le peuple en paiera encore et encore le prix fort. C’est dans cette perspective de détachement que l’exigence préalable d’enquêter SERIEUSEMENT sur le PROFIL OCCULTISTE de nos leaders politiques s’impose à nous, PEUPLE SOUVERAIN pour le choix objectif de nos futurs dirigeants.
Aussi, tant qu’il est irréfutable que l’allégeance servile et esclavagiste de nos politiciens fraters encore sous le diktat colonial occidental par des manœuvres occultes et démagogie monétaire sagement dissimulé dans le franc CFA depuis près d’un siècle et aujourd’hui en voie d’être rééditée dans cette supercherie nommée ECO de la CEDEAO qu’ils projettent étendre sur toute la zone Franc, à en croire Rfi ce matin, donc selon nous à l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP), les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Les leaders affilés et affidés des courants rosicrucien et maçonnique sont et seront toujours au service du colon qui n’a de cesse de s’engraisser sur l’Afrique. A bon entendeur… », estime l’UFP par l’entre genre de son Président Olivier Bilé.
Innocent D H
Cyrus Ngo’o, directeur général du Port de Douala-Bonabéri, s’appuyant sur une résolution du conseil d’administration tenu le 07 décembre 2018, a lancé un appel international à candidature pour le recrutement d’un directeur et de son adjoint à la tête de la Régie déléguée de dragage du Port autonome de Douala-Bonabéri, a-t-on appris.
Selon certaines sources, l’appel lancé rentre dans le cadre du processus d’autonomisation du dragage du chenal d’accès au port, des plans d’eau, des darses et des pieds de quais. C’est ce processus qui a vu naître la Régie déléguée du dragage, dont la mission est non seulement de réduire les coûts d’exploitation de l’infrastructure, mais aussi de rétablir le plein contrôle du Port autonome de Douala (PAD) sur l’entretien du chenal, principale voie d’accès des biens de consommation et d’évacuation de la production nationale.
Le directeur retenu aura pour charges, pendant la durée de son contrat (2 ans) entre autres, l’ingénierie relative aux travaux du dragage du port, l’exécution des travaux des dragages d’entretien et d’approfondissement des chenaux d’accès, des plans d’eau, des darses et des pieds de quais. Il se chargera de suivre l’évolution des fonds marins et la production des plans de relevés de fonds, et aussi de piloter les projets de dragage attribués à la structure.
Le directeur de la Régie déléguée de dragage devra en outre assurer la coordination et la supervision de la gestion administrative et financière des travaux de dragage, le marketing des capacités de l’infrastructure portuaire, et l’exécution des prestations de dragage en dehors du Port de Douala-Bonabéri. Il sera secondé dans ces missions par le directeur adjoint.
Ledit communiqué précise que les candidats aux deux postes doivent être âgés de 60 ans au plus. A noter que, le poste de directeur est ouvert à toutes les nationalités. Mais celui de son adjoint est réservé uniquement aux Camerounais. Les candidatures sont attendues au plus tard le 15 octobre prochain.
Danielle Ngono Efondo
Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o a annoncé lundi 16 septembre avoir attribué la concession provisoire du terminal à conteneurs de cette infrastructure portuaire à Terminal international Limited (TIL), une entreprise suisse, filiale de Mediterranean Shippig Company (Msc). Au-delà de la polémique qui a émaillé le processus, avec les revendications du consortium Bolloré-ATPM Terminals, qui a été écarté aux pré-qualifications, le choix des autorités camerounaises semble avoir été guidé par des propositions financières très alléchantes du nouveau concessionnaire. En effet, TIL compte verser 357 milliards de Fcfa de redevances au cours des 15 ans de concession.
L’opérateur suisse (TIL), choisi pour gérer l'infrastructure portuaire, fait des offres alléchantes en termes de redevances portuaires, de rentabilité du terminal et des investissements durant le contrat. Selon le PAD, les principaux résultats de l’analyse comparative de l’offre de TIL avec la concession actuelle de Douala International Terminal (DIT), filiale camerounaise de Bolloré, à l’issue du dialogue compétitif, montrent que l’offre du nouveau concessionnaire est largement avantageuse.
TIL propose des droits d’entrée de 24,3 milliards de FCFA payables une seule fois à la signature du contrat contre 600 millions de FCFA avec DIT (+4050%).Pour ce qui est de la redevance fixe annuelle, TIL propose de payer 9,2 milliards de FCFA au lieu de 3,1 milliards de FCFA pour DIT (+297%). Au final, le total de toutes les redevances de concession proposé par TIL, sur les 15 années de contrat de concession, est de 357 milliards de FCFA, contre 62 milliards de FCFA pour la concession de DIT. Pour l’exploitation technique du terminal à conteneurs, TIL envisage d’acheter 4 portiques de quai neufs et 20 portiques de parc, également neufs.
Le nouvel adjudicataire de la concession du terminal à conteneurs du Pad entend aussi rentabiliser l’infrastructure. Ses projections tablent sur un bénéfice net de 17% du chiffre d’affaires. Il est aussi prévu, dans l’offre de TIL, d’ouvrir la participation nationale au capital. Elle était jusqu’ici de 6 et 2,5% respectivement détenues par le Pad et des nationaux dans le capital de Douala International Terminal (DIT). Les possibilités envisagent 25% pour le Pad et 20% pour les investisseurs nationaux, soit un total de 45% du capital social et des dividendes réservés aux nationaux.
Lire aussi : Terminal Investment Ltd, nouvelle multinationale du Port autonome de Douala
Pour rappel, la phase d’analyse des offres soumises au PAD par les sociétés Dubai Ports World (DPW) et TIL, deux des candidats admis à continuer la procédure de recrutement d’un nouvel opérateur pour l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri, a débuté le 12 janvier 2018 par appel public international à manifestation d’intérêt, et est arrivée à son terme le 5 septembre 2019.
Danielle Ngono Efondo
Lundi 16 septembre 2019, La compagnie italo-suisse, « Terminal Investment Ltd », a été désignée nouvel adjudicataire provisoire du marché portant sur la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance du Terminal à conteneurs du Port autonome de Douala. Il succède au Français Bolloré.
Lundi 16 septembre 2019, le groupe italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL) a été déclaré, nouveau concessionnaire provisoire pour la gestion, la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance, selon un communiqué signé par le directeur général du Port Autonome de Douala, Cyrus Ngo’o.
En effet, en application de l’article 30 du règlement de consultation, « les discussions de finalisation des termes du Contrat de concession vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant dudit terminal le 01er janvier 2020 », souligne ledit communiqué.
L’opérateur Terminal Investment Ltd (TIL), de nationalité suisse, sort donc vainqueur d’une compétition qui l’opposait à quatre autres prétendants. Il s’agit entre autre de : CMA Terminals, basé à Marseille en France ; de la société émiratie Dubaï Port World ; de Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; du Saoudien Red Sea Gateway Terminal. TIL remplace ainsi le consortium Bolloré-APMT dont le contrat s’achève cette fin d’année 2019 et qui a été écarté de la course au renouvellement de la concession du terminal.
Le 03 septembre dernier, APM Terminals & Bolloré a convoqué la presse pour expliquer qu’en 2017, un protocole d’intention de 4 ans avait été signé avec l’actuel directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o, pour le renouvellement de leur mandat. Une sortie médiatique, pour l’instant, sans effet sur le processus de désignation d’un nouvel adjudicataire du PAD.
Notons que, TIL est la filiale de Mediterranean Shipping Company (MSC), une multinationale de porte-conteneurs et de navires de croisières italo-suisses. D’origine italienne, la compagnie est basée à Genève et de droit suisse. Sa filiale Terminal Investment Limited désormais nouveau concessionnaire provisoire du PAD compte parmi les investisseurs de gestionnaires de terminaux à conteneurs au monde les plus vastes et les plus diversifiés. Avec 54 terminaux effectuant plus de 29 millions de mouvements par an, TIL est présent dans 07 des 25 ports les plus actifs du monde en volume. La société détient des parts de marché non négligeables à Anvers, Singapour, Long Beach, Ningbo, Newark, Bremerhaven et Rotterdam.
Danielle Ngono Efondo
Cette alliance va permettre au Port autonome de Douala de se relancer sur la façade atlantique. C’est ce qui convient de retenir de l’accord-cadre signé en début de semaine à Douala, Cyrus Ngo’o, directeur général du PAD et Renaud Picard, directeur général suppléant du grand Port maritime de Bordeaux.
Dans ce document, quelques points importants ont été soulignés, notamment la promotion des échanges commerciaux entre les deux institutions, la promotion du développement et l’amélioration de la relation ville-port. On y évoque également l’aspect commercial, logistique et industriel de l’activité portuaire, le développement des relations entre les différents partenaires composant les deux communautés portuaires et enfin, la planification du développement portuaire.
Les administrateurs du PAD précise en outre, que cet accord-cadre intègre les volets planification du développement portuaire ainsi que la gestion des résidus de dragage. Le Grand Port maritime de Bordeaux quant à lui, va accompagner le PAD dans l’élaboration du schéma directeur du développement du port, le suivi de la marée et, à travers l’apport des solutions de gestion optimale de la ressource naturelle d’eau pour la navigation.
Enfin, le PAD et le Port de Bordeaux s’accordent sur le contrôle des fonds avec les sondages, dragages, l’hydrographie, l’accompagnement dans l’élaboration d’un plan sectoriel de protection de l’environnement.
Quelques similitudes
L’on peut relever quelques points de ressemblance, entre le Port Autonome de Douala et son nouveau partenaire. Tous les deux en effet, sont ouverts vers le monde extérieur et, nombreux sont les pays qui font transiter leurs marchandises, pour ne citer que cet exemple, par ces canaux, souligne en substance, les collaborateurs de Cyrus Ngo’o. Leur position stratégique sur la façade atlantique en fait ainsi des outils incontournables pour le développement et le rayonnement des villes et régions auxquels ils appartiennent, renforçant ainsi leur attractivité.
Depuis 2008, avec la loi du 4 juillet 2008, le Grand port maritime de Bordeaux s’est substitué au Port autonome. Cette loi lui attribue plusieurs missions, notamment l’aménagement, l’exploitation et l’entretien des accès maritimes, la police, la sûreté et la sécurité, la gestion et la préservation du domaine public et des espaces naturels dont il devient propriétaire (hormis le domaine maritime et fluvial), et la construction et l’entretien de l’infrastructure portuaire.
Le grand Port de maritime de Bordeaux est également chargé de la promotion de l’offre de dessertes ferroviaires et fluviales en coopération avec les opérateurs concernés, l’aménagement et la gestion de zones industrielles ou logistiques liées à l’activité portuaire et, la promotion générale du port.
Même si les contours financiers du document n’ont pas été rendus publics de même que sur le rôle que va jouer chacune des deux parties, il ressort des échanges que désormais, l’administration portuaire de Douala dans les secteurs d’activité ciblés va jouer un grand rôle. Ce dernier, porte essentiellement sur la promotion des échanges commerciaux ainsi que sur le développement structurel de ce port.