Gueme Ildina Ondoua vient d’être installé dans ses fonctions au cours d’une cérémonie présidée par Boizeno Foy Bachirou, le représentant du préfet du département du Mayo-Rey. L’autorité administrative a recommandé au tout nouveau délégué, désintéressement, respect de la hiérarchie et discrétion professionnelle dans l’exercice de ses missions.
Dans le développement local, plusieurs années d’expérience sont à mettre à l’actif de Gueme Ildina Ondoua. Il arrive ainsi sur un territoire dont il maîtrise bien les différents rouages. Le tout nouveau délégué départemental du ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddvel) pour le Mayo-Rey, promet de se mettre immédiatement au travail pour répondre aux aspirations des populations à la base surtout quand on sait que le Mayo-Rey est l’un des départements de la région du Nord les plus vastes. « Nous avons une très grande tâche, de travailler main dans la main avec les magistrats municipaux, de les accompagner pour que leurs objectifs de satisfaire les besoins des populations en matière sociale, sanitaire, économique et autres soient assouvis. Il est question que le Cameroun atteigne l’optique visé et tant voulu par le Chef de l’Etat », confie-t-il à la presse.
Pour sa part, le représentant du préfet du département du Mayo-Rey, Boizeno Foy Bachirou (premier adjoint préfectoral) a tenu à faire plusieurs recommandations au tout nouveau délégué dans le sillage de l’accélération du processus de décentralisation. « Le délégué doit avoir l’esprit de discrétion professionnelle, de réserve, le respect de la hiérarchie et d’obéissance. De manière générale, il doit travailler en âme et conscience conformément aux dispositions contenues dans le Code de la décentralisation », instruit l’autorité administrative.
Précisons à titre utile que cette cérémonie d’installation qui a eu pour cadre, le Centre de promotion de la Femme (CPF) de Tcholliré s’est déroulé dans le strict respect des mesures barrières contre le Covid-19. Agé de 40 ans, Gueme Ildina Ondoua est marié et père de 04 enfants. Avant sa nomination le 17 avril dernier par arrêté du ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, il occupait les fonctions de secrétaire particulier à la préfecture de la Bénoué, cumulativement avec le poste de chef de service du développement local dans la même structure.
Innocent D H
La cérémonie a eu lieu ce jeudi au siège de l’Eglise Evangélique du Cameroun à Akwa Douala. Le Président du Bureau Exécutif contesté de l’Eglise Evangélique du Cameroun, Samuel Hendje TOYA a procédé à la remise de caches nez et d’autres instruments nécessaires à la mise en œuvre des mesures barrières au sein des paroisses de l’Eglise.
Cette œuvre s’inscrit dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus prises par la haute hiérarchie de l’EEC. Des mesures qui vont en droites lignes avec les prescriptions du gouvernement de la République et de l’OMS. Rappelons que les paroisses de l’EEC sur l’ensemble du territoire ont dû s’adapter à l’exigence de ne pas réunir plus de 50 personnes en un lieu. Avec l’appui des différents étages de l’administration de l’église, les paroisses tiennent le coup tant bien que mal.
L’action qui vient d’être posé n’aurait pu être accompli sans le soutien de la MEU (une organisation missionnaire allemande). Des kits de protections ont été remis aux présidents des différentes régions synodales de l’EEC ou à leurs représentants. Ceci pour aider les fidèles à respecter les mesures barrières édictées par le Gouvernement du CAMEROUN et l’OMS. A cette occasion un comité chargé d'entreprendre toutes les actions visant à encourager les chrétiens à se protéger contre le CORONA VIRUS a été installé. La direction de l'EEC amorce ainsi un long processus qui s'inscrit dans le sillage de l'appel lancé par le Président de la République son Excellence Paul BIYA qui dans son récent discours à la Nation a invité tous les camerounais ainsi que toutes les forces vives de notre Pays à s'unir pour combattre la redoutable Pandémie de la COVID 19.
Au terme de cette première étape, étape qui concernait essentiellement quelques régions synodales, (étant entendu qu’il fallait éviter de rassembler un grand nombre de personnes en un lieu). Dès la semaine prochaine une autre distribution des kits sera faite aux établissements scolaires de l’EEC, ensuite à d'autres régions synodales. Ces dons étaient constitués de cache-nez ; Cubitenaires ; Gel hydro alcooliques et autres. Le Président Général de l'Eglise Évangélique du CAMEROUN, Professeur Jean Samuel HENDJE TOYA a en personne présidé toutes les articulations de cet événement. Il a dit la détermination de l'EEC à soutenir les fidèles et tous les ouvriers de l'Eglise pendant cette période très difficile. Le pasteur Pierre MAKON MA NGUE Président de la région synodale du WOURI centre l’une des régions synodales ayant reçu des dons a exprimé sa satisfaction de voir l'Eglise Évangélique du CAMEROUN se mobiliser depuis le Bureau National au sommet jusqu'à la base pour lutter contre cette Pandémie. Le Pasteur TCHOUMI Secrétaire régional du WOURI-SUD a adressé à DIEU une Prière pour qu'il puisse venir au secours de ses créatures en danger et comble l’église, la MEU et tous les dirigeants et bienfaiteurs ainsi que leurs dons de bénédictions. La cérémonie s’est achevée dans la joie et la communion fraternelle.
Stéphane NZESSEU
L’artiste Bikutsi, dans une gymnastique intellectuelle a choisi de soutenir sa consœur musicienne.
Lynda Raymonde parle de l’alternance et reconnaît subrepticement que le sujet est au centre des préoccupations des camerounais. « Décidément ce mot "alternance", au Cameroun pose un véritable problème alors que tout le monde y pense secrètement. Pendant que certains s'offusquent à sa simple évocation, d'autres s'en inquiètent, s'interrogent ouvertement ou non. Certains choisissent d'en parler, d'autres préfèrent se taire. À chacun son choix, respectons-le. Et moi aussi évidemment, je m'interroge "l'alternance au Cameroun" et quelque soient les systèmes, est-ce un sujet tabou? » Même si elle ne dit pas ce qu'elle pense sur ce sujet, Lynda Raymonde d’une certaine manière, fait savoir que Charlotte Dipanda a juste fait savoir tout haut ce que d’autres disent tout bas.
« À mon avis, on devrait librement et même naturellement en parler au lieu de faire du Cameroun, un champ de bataille, de camps, de clans et de théoriciens contradictoires qui nous épuisons sur les réseaux sociaux à longueur de journée. Comprenons que le mot "contradiction" est un mot français qui existe dans le dictionnaire alors laissons le exister dans le jeu politique de notre pays. » Un véritable appel à la tolérance.
Dans la suite de ses propos, l’artiste Bikutsi avoue que le système en place n’aime pas entendre la vérité. « Même s'il est vrai que dans le système auquel nous appartenons actuellement, quand tu décides de dire la vérité, sache que tu as décidé de marcher seul, d'être incompris, rejeté, insulté, dénigré et traîné dans la boue et aux oubliettes toutes les bonnes œuvres que tu as pu réaliser, tous les grands titres que tu as pu glaner, tout l'engagement et l'amour que tu as toujours donné. (…) Il va te rappeler tes échecs, tes divorces, tes balbutiements, ton célibat, ton aigreur, ton impertinence, ta double nationalité, ta frilosité intellectuelle. Prépare-toi, car il va te créer des crimes, des infidélités, une double vie, il va te faire pleurer, il va te dégoûter du Cameroun et parfois de la vie par ce qu’il va tout tenter pour te voler ta fierté. »
Une situation qui amène l'intellectuelle qu'elle est à se plonger dans la nostalgie d’un Cameroun flamboyant. « Jadis "Être camerounais" était un esprit positif, un esprit de combativité, de persévérance, de demarquation positive. Aujourd'hui ce terme a perdu tout son sens : "Être camerounais" renvoie désormais à être envieux, méchant, jaloux, injurieux, menteur, malhonnête, malveillant, mauvais, malsain, aigris, manipulateur, conspirateur... » Sans le dire ouvertement, Lynda Raymonde partagerait l’avis de Charlotte Dipanda en tout point de vue.
Stéphane NZESSEU
Tel est l’un des forts à retenir de l’interview accordée par Ni John Fru Ndi à la journaliste Mimi Mefo depuis les Etats Unis où le chairman a élu domicile depuis quelque temps. Malgré le revers enregistré lors de la présidentielle de 2018 et du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier, le président du Social democratic front (SDF), se veut optimiste quant à l’avenir de sa formation politique.
Quand on passe en revue les résultats obtenus par le parti de Ni John Fru Ndi aux dernières joutes électorales, les performances du SDF ont plutôt connues une nette régression par rapport aux échéances antérieures. A la présidentielle de 2018, le SDF a perdu la deuxième qu’elle a occupé à l’issue du scrutin de 2011. Au législatif 2020, le parti a obtenu seulement 05 députés contre 18 sièges lors des élections de 2013. Pour ce qui est des dernières municipales, il ne s’en sort qu’avec 04 mairies contre 23 lors des précédentes élections.
En dépit des contre performances enregistrées, le fondateur du parti de la balance estime que son parti politique va rebondir sur la scène politique au Cameroun. « Je suis toujours très convaincu, même dans ma tombe, que le SDF rebondira. Le SDF a résisté à l’épreuve du temps », confie John Fru Ndi.
Le dirigeant de ce parti camerounais de l’opposition révèle que sa formation politique a reçu des intimidations de tous les fronts. Certains de ses dirigeants ont été enlevés et détenus par les combattants séparatistes ambazoniens. Face à ces moments difficiles, Ni John assure avoir tenu bon, « j’ai toujours dit qu’il était impossible de simplement sortir du Parlement comme ils m’ordonnaient. J’ai dit aux médias à la direction ambazonienne de venir de manière constructive car, je suis un leader choisi par le peuple pour défendre leurs intérêts et jusqu’à ce que vous les convainquiez d’accepter ce que vous me demandez de faire. Je ne peux pas simplement suivre vos instructions ».
Après 30 années d’existence, les cadres du parti pensent que de manière globale, le bilan du SDF est satisfaisant même si les raisons qui ont conduit à la création du parti restent toujours d’actualité. Selon un résumé fait par Jean Robert Wafo, le ministre de la Communication du Shadow Cabinet (SDF), « durant toutes ces années, le SDF a beaucoup donné, très peu reçu et surtout le chairman a beaucoup cher payé. Les camerounais de bonne foi le savent. Le parti a appris tout au long de ces 30 années d’engagement politique, qu’il y a beaucoup d’épreuves sur la route d’une formation politique (…) ».
Innocent D H
Le Député du Social democratic front pense que l’Honorable Nourane Foster veut faire de la récupération politique, en ce moment de crise sanitaire.
Joshua Osih a accordé ce 27 mai 2020 un entretien à Abk radio. Il s’est exprimé sur le choix de Nourane Foster Député du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) à vouloir réorienter sa dotation véhicule pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, la camarade de parti du Député Cabral Libii laisse penser qu’elle est dans la récupération politique. D'après lui, elle a souvent rendu publiques ses actions sur le terrain. Pourtant de son point de vue, elle n’a pas besoin de médiatiser ses actions.
« Le rôle du député n’est pas de descendre dans la rue ou dans les villages. Vous pouvez le faire de façon concertée ou individuellement. L’Honorable Nourane Fotsing a fait une très belle publication. Ce qui me dérange ce n’est pas ce qu’elle dit, mais le moment choisi pour le dire, ce qui donne l’impression qu’elle fait de la récupération politique sur un drame humain. Il y a des centaines de députés qui font les descentes de terrain sans publicité. On n’a pas besoin de faire des publications sur les initiatives de solidarité », a déclaré le Député du Sdf.
Sur la polémique qui a cours au sujet de l’allocation financière des Députés pour l’acquisition de leur voiture de fonction, Joshua Osih pense qu’il est tout à fait normal que cela se fasse.
« Je suis à mon 2e mandat et les députés ont droit à une prime de 02 millions par an, ce qui fait malheureusement 10 millions sur 05 ans... L’État n’a pas le droit d’acheter les véhicules, on remet l’argent aux députés. Ce dont les Camerounais parlent aujourd’hui, on en a parlé depuis novembre 2019... Il faut qu’on sorte du bashing constant pour continuer de penser que, le député qui doit contrôler l’action du ministre, va arriver à l’Assemblée nationale à pied ou en descendant du benskin », a déclaré l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018.
Liliane N.
Le Pr Eugène Sobngui Vice-président du Conseil scientifique des urgentistes de santé publique indique que la situation du Cameroun est alarmante, vu la progression de la courbe de contamination.
L’information est officielle. Du fait du nombre de cas testés positifs au Coronavirus, le Cameroun occupe la 7e place dans le classement des pays africains touchés par cette pandémie. Le Ministère de la Santé dans son point de presse du mardi 26 mai 2020 a révélé que le pays enregistre 318 nouveaux cas, 4 décès et 79 guéris. Avec ces données, le pays a franchi la barre des 5000 contaminés. Et c’est ce qui l’a propulsé à la place suscitée.
La situation inquiète les professionnels de la santé. Le Pr Eugène Sobngui Vice-président du Conseil scientifique des urgentistes de santé publique invité au journal de 20H30 de la Crtv hier 26 mai, a laissé entendre qu’il y a lieu de craindre le pire pour le Cameroun.
« Il ne faut pas se leurrer. De ces chiffres des cas confirmés, on peut faire une hypothèse totalement raisonnable et il y a bien sûr plus de nouveaux cas. Nous avons une progression de l’épidémie qui est particulièrement importante, et vous avez dû voir circuler des graphes qui situent le Cameroun parmi les pays où la transmission est la plus importante. C’est extrêmement grave parce que nous pourrions passer d’un pays qui a donné l’exemple au moment de la préparation de la riposte au coronavirus pour un pays qui pourrait devenir la risée du monde, la risée de l’Afrique », a-t-il déclaré.
Si le Cameroun parvient à devenir la risée du monde et de l’Afrique, cela serait dû au fait que certains compatriotes ont décidé de ne plus respecter les mesures et les gestes barrières. Le Pr Eugène Sobngui l’a d’ailleurs mentionné lors de son passage sur les antennes de la Crtv, l’assouplissement des mesures ordonné par le Président de la République a été mal perçu par les camerounais. D’aucuns ont cru que cela signifie que la pandémie n’est plus présente dans notre pays.
« L’indiscipline va produire plus de cas. L’incohérence, l’inconsistance. Il faut bien se dire que lorsqu’il y a eu relâchement des mesures, les populations interprétaient ça comme une victoire du Cameroun sur la covid-19 avec ce qui a suivi. Cette compréhension comme victoire sur la maladie est en train de produire des effets », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique réaffirme son engagement à soutenir son parti politique, dans ses revendications post-électorales de la Présidentielle de 2018.
En dépit du fait qu’il est incarcéré à la prison de Kondengui pour les marches de résistance organisées par son parti politique, Mamadou Mota reste attaché aux revendications du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Au cours de l’interview accordée à Jeune Afrique, il a abordé la question de l’abandon ou pas du hold-up électoral.
Il faut rappeler que cette question est à la base d’une certaine divergence au sein du parti de Maurice Kamto. Des cadres du parti comme Me Michèle Ndocki pensent qu’il est temps de tourner la page. D’autres comme Me Roland Dieuwou estime que dans la posture de républicain, le non au hold-up électoral est un impératif permanent. Mamadou Mota épouse lui aussi cette position.
“Ma position est sans équivoque, je soutiens sans réserve le "non au hold-up électoral". D’ailleurs je ne pense pas qu'il y ait débat. Une de nos amies politiques, pour qui j’ai beaucoup de considération, a donné son point de vue (Michelle Ndoki, qui a plaidé récemment pour que cette stratégie soit “remplacée par ce qui peut servir à rendre l’alternance démocratique effective. Un seul mot : rassembler », NDLR). Nous sommes en démocratie. Ceux qui veulent voir le MRC éclater sur la base de divergences d'idées se trompent gravement sur la maturité de ce mouvement populaire. Le directoire du MRC est, avec l'assemblée générale, la seule instance à pouvoir mettre un terme à ce pilier du mouvement de résistance. Nous en sommes à la troisième phase, et notre porte étendard est le Pr Maurice Kamto. Si des gens veulent faire des propositions, le parti dispose de mécanismes et de canaux qui permettent aux membres d'exprimer leurs désaccords. Les opinions que les uns et les autres expriment relèvent de ce que l’on pourrait qualifier de brainstorming, qui débouchera, ou pas, sur un débat sur la pertinence de maintenir la stratégie actuelle”, a déclaré Mamadou Mota.
Hors du Mrc, des voix se sont élevées également pour demander au parti de Maurice Kamto de laisser derrière lui, le slogan du hold-up électoral. On se souvient qu’Edith Kah Walla la présidente du Cameroon people’s party a fait cette demande, en indiquant que la maintenir, empêche les forces vives du pays de se rallier au Mrc.
A ce point de vue d’Edith Kah Walla, Mamadou Mota oppose l’argumentaire suivant : “Quand on est sérieux, une divergence de vue sur un point ne peut pas empêcher une union sacrée autour d'un combat qui libérera le peuple camerounais. Certains acteurs politiques s'accrochent malheureusement à des détails pour justifier leur défection, alors que l’essentiel est ailleurs. Ce sont ces mêmes acteurs qui n’ont pas été en mesure de donner une consigne de vote en notre faveur, alors que leurs formations politiques ne prenaient pas part à la présidentielle“, a-t-il déclaré.
Manifestations devant le domicile de Maurice KAMTO : Pourquoi ces menaces de mort ?
Liliane N.
Depuis sa dernière sortie, au cours de laquelle la diva camerounaise a eu le malheur de se prononcer sur la situation politique du Cameroun, Charlotte Dipanda est dans les petits cahiers des politiciens fidèles au régime de Yaoundé qui l’ont désormais rangé dans le camp des ennemis de la Nation, juste derrière Richard Bona.
La virulence de la vérité dite par Charlotte Dipanda n’a d’égale que l’élégance et la douceur de sa voix qui charme et envoûte depuis quelques décennies maintenant les amoureux de la bonne musique. Jusqu’ici, Charlotte Dipanda avait su garder sa virginité idéologique quant aux questions politiques qui font l’actualité au Cameroun.
Même à la veille de l’élection présidentielle, à l’époque des attaques des membres de la B.A.S. à l’endroit de certains artistes camerounais, il n’était venu à l’esprit de personne que Charlotte Dipanda soit mêlée dans ces joutes artistico – politiques. Tant le chantre de l’amour et des douceurs suaves de la vie faisait tout pour se construire une carapace de paradis qui lui permettait de poursuivre ses spectacles, là où ses aînées comme Ben Decca et K-Tino était interdit de séjour.
Hélas ! L’immaculée vient de salir sa belle robe. Pour avoir dit sur La Voix de l’Amérique que le pouvoir de Yaoundé doit passer la main, l’artiste se dévoile. Elle aussi a une opinion politique. Elle vient de tomber du paradis. Depuis quelques heures, son nom est mêlé à la boue de la politique politicienne.
Celle qui hier rassemblait par son hymne de « Coucou », aujourd’hui voit sa parole déchirée entre partisans du régime d’Etoudi et pourfendeurs de Paul Biya et son système. Au point où son nom est mêlé au sang de certains damnés comme Richard Bona, Longue Longue et autres qui ont choisi de dire leur colère quant à la manière dont le pays est géré. Mais pourquoi la Belle Charlotte a-t-elle fait ce glissement ?
Désormais, celle dont le sourire émerveille toujours tous ceux qui s’hasardent à laisser leur regard s’arrêter sur son visage d’ange, devra choisir : la haïr ou la bénir. Manifestement les pro BIYA et les pro Kamto ont fait leur choix. Les premiers condamnent et lui rappellent qu’elle aurait mieux fait de continuer à chanter au lieu de « dire n’importe quoi ». Les seconds reconnaissent en elle « une artiste proche du peuple et sensible aux peines de ses fans ».
Mais qu’a-t-elle à perdre ? Sinon, le risque de ne plus jamais être invité au Palais de l’Unité pour les festivités y organisées et empocher son cachet qui s’élève très souvent à quelques millions de nos francs. L’argent de ce régime à qui elle demande aujourd’hui de passer la main.
Stéphane NZESSEU
Ce mardi, 26 mai 2020, l’archevêque métropolitain de Douala a été reçu en audience à l’immeuble étoile par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute. L’auteur d’une thérapie contre la Covid-19 s’est dit disposé à accompagner les efforts du Gouvernement qui envisage intégrer la solution du prélat dans son dispositif de riposte.
Plusieurs sources s’accordent sur l’idée selon laquelle, l’audience accordée par le Premier ministre à l’archevêque métropolitain de Douala intervient à la demande du Chef de l’Etat, Paul Biya. Au cœur des échanges entre Samuel Kleda et Joseph Dion Ngute, le médicament utilisé par le prélat pour guérir le coronavirus.
L’homme de Dieu qui se montre disposé à accompagner les efforts du Gouvernement dans la riposte contre cette pandémie, est aussi allé à l’immeuble étoile avec les noms des personnes qui ont recouvré la santé grâce à son protocole de traitement. Selon les explications de Mgr Samuel Kleda au Premier ministre, « sur près de 1500 malades présentant les symptômes du coronavirus, tous ont trouvé la guérison. Nous enregistrons aucun décès ».
« En mars quand la pandémie a commencé il y avait peu de cas positifs. Maintenant, il y a plus de 5000 malades. S’il faille tous les prendre en charge, il faut plus de moyens pour produire le médicament pour tout le monde », confie-t-il en outre.
A titre de rappel, une mission du ministère de la Santé publique s’est récemment rendu au sein de l’archevêché pour recevoir le médicament proposé par Samuel Kleda pour des besoins d’examens cliniques. De nombreuses indiscrétions, l’audience de ce mardi, 26 mai fait penser que les tests se sont avérés concluants.
Coronavirus : “1200 personnes ont reçu le traitement et sont guéries”, Mgr Kleda
Innocent D H
Le domicile du Président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) a été pris d’assaut ce lundi matin par une vingtaine de jeunes camerounais qui en avaient manifestement pour ambition de porter atteinte à l’intégrité physique de Maurice KAMTO.
La journée de lundi 25 Mai restera marquée dans l’esprit de Maurice Kamto et les siens. Depuis les arrestations et les emprisonnements de la période post-électorale, jamais le président du MRC n’avait fait face à une attaque de la sorte. Ici il n’était pas question d’une intimidation des forces de l’ordre, situation à laquelle il serait déjà habitué.
Ce lundi, ce sont des jeunes citoyens qui se sont spontanément levés et se sont rendus au domicile de l’homme politique protester, l’accusant de vouloir déstabiliser le Cameroun. Pour un homme politique, être pris à partie par les populations qu’il compte représenter, n'y a pas pire. A la limite, c’est un signe de désaveux.
Mais on l’aurait compris s’il s’agissait de militants du MRC ou de sympathisants de ce parti politique. Il n’en est rien. Le mouvement qui se fait appeler le « Mouvement des patriotes » est le même qui était allé il y a quelques semaines devant les ambassades de France à Yaoundé et à Douala revendiquer après la sortie d’Emmanuel Macron devant Calibri Calibro.
Le Mouvement des patriotes reproche à Maurice Kamto « d’être le chantre du Tribalisme » et ils accusent les militants du MRC d’être les auteurs des casses dans les ambassades du Cameroun à l’étranger. Pour eux « Maurice Kamto a un mépris pour la Nation. Il dit parler pour la Nation et pourtant il n’a aucun représentant dans les institutions représentatives ». Dans un message prononcé devant son domicile, ils ont déclaré « Maurice Kamto, on vous dit non, au tribalisme et contre le casse des ambassades à l’étranger ». Le mouvement des patriotes se veut apolitique, mais s’investit sur le champ politique.
Bien que l’image soit saisissante et que l’action soit inédite en soi, il faut reconnaître que le Chef de l’Etat Paul BIYA est régulièrement l’objet de pareilles attaques lors de ses séjours à l’étranger. Comme quoi ce n’est pas nouveau qu’au Cameroun certains acteurs de la société en veuillent aux hommes politiques. Reste à savoir si Maurice Kamto lui aussi est prêt à subir ce que vit d’habitude le Président de la République lorsqu’il est à l’étranger. Mais attention à l'escalade.
Stéphane NZESSEU