Depuis 1960, ils sont environ 33 sélectionneurs à avoir dirigé l’équipe nationale de football du Cameroun. Le plus souvent le Cameroun a contribué à faire éclore sur la scène internationale des coaches qui étaient de parfaits no name à leur arrivée à Yaoundé. Et le hollandais Clarence Seedorf s’inscrit sur la même voie.
Pour qu’on se comprenne, nous avons fouillé pour vous la liste de tous ceux qui ont dirigé l’équipe nationale de football du Cameroun depuis 1960. En fait, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est créée en 1959 en remplacement de la ligue de football du Cameroun. Le Cameroun a joué son premier match officiel en tant qu’Etat le 13 avril 1960 contre la Somalie française. Les joueurs camerounais vont l’emporter par 9 contre 2. Il n'y avait pas de coach mais une commission technique mis en place pour la cause. Rappelons que la Cameroun avait déjà une longue tradition de football.
Le premier sélectionneur de l’équipe du Cameroun et le français Dominique Colonna. Il prend la tête de l’équipe nationale (qui ne s’appelle pas encore lions indomptables) en 1963. Il va conduire l’équipe jusqu’en 1970. A son arrivé, il n’avait pour seul palmarès que son statut d’ancien international français. Et il aura à conduire le pays d’Emmanuel Koum, Jean-Baptiste Tsébo à sa toute première compétition continentale (la phase des qualifications pour la coupe d’Afrique des Nations) en 1968. Dominique Colonna quitte le Cameroun après sa brillante participation à la première phase finale de la CAN de son Histoire en 1970.
1972, c’est le Cameroun qui organise la compétition. Et saisira l’occasion pour faire éclore un autre « no name » l’allemand Schnitter. Cela se poursuivra avec l’arrivée des russes Beara (1973 – 1975), Ridanoic (1976 – 1979), et le Yougoslave Branco Zutic (1980 – 1982). Après une CAN mal gérée Zutic sera viré. Le français Jean Vincent prendra les rênes de 1982 pour un bref séjour sur le banc camerounais. C’est ce dernier qui conduira les lions indomptables à leur toute première coupe du monde en Espagne. Jean Vincent n’avait jamais entraîné une équipe nationale. Il venait d’avoir un succès relatif avec Nantes en France.
Le Cameroun va continuer à alterner entre les écoles yougoslaves et françaises. Vont se succéder à la tête des lions, Ognjjanovic (1982 -1984), Claude le Roy (1985 – 1988), Valeri Nepomniachi (1988 – 1990) qui récoltera lui aussi la gloire du glorieux mondial des lions indomptables. Philippe Redon remplace Nepmniachi en 1990 et ce pour trois ans. Puis quelques camerounais prendront la tête de l’équipe dont Jean Manga Onguene, Léonard Nseke pour laisser le français Henri Michel conduire les lions à la coupe du monde aux Etats Unis. Lui au moins aura été sélectionneur de l’équipe de France avant son arrivée sur le banc Camerounais.
Après la Coupe du monde ratée et ses affaires de coup de cœur, la « NAT » sera confiée à Jules Frédéric Nyongha qui conduit l’équipe en Afrique du Sud pour la CAN. Il est remplacé par Henri Depiereux qui ne fait pas long feu (1996 – 1997). Jean manga Onguéné qui fait un résultat acceptable lors de la CAN de 1998 avec les lions. Qualifié pour sa 3e coupe du monde d’affilée le complexe du sorcier blanc fait que les dirigeants camerounais fassent une fois de plus appelle au français Claude Le Roy. De retour de la Coupe du Monde, l’équipe est remise entre les mains du technicien français Pierre LECHANTRE (dont beaucoup de camerounais regrettent encore aujourd’hui le départ). Il donnera au Cameroun l’une des plus belles équipes de son histoire. En 2001, Jean Paul AKONO prend la tête des lions indomptables pour très peu de temps seulement.
Puis suivront, le portugais Arthur George (204 – 2006), Arie HAAN en 2006, pour quelques mois, le camerounais Jules Nyongha revient jouer les sapeurs-pompiers durant moins d’un an. L’allemand Otto PFISTER (2007 – 2009), Thomas Nkono en intérim, le français PAUL LEGUEN qui viendra jouer la coupe du monde 2010, l’espagnol Javier CLEMENTE (2010 – 2011), le coach de coton sport de Garoua Denis LAVAGNE pour un an, Puis à nouveau Jean Paul AKONO de 2012 à 2013. EN 2013 Volke FINKE, en 2015 Hugo BROOS qui offrira au Cameroun son 5e trophée continental. Et depuis la fin de l’année 2018, le hollandais Clarence SEEDORF.
Stéphane NZESSEU
Depuis l’arrestation de l’homme politique George Gilbert Baongla, l’opinion publique est inoculée d’interrogations du type : est-ce que cet homme était réellement le fils du président de la République ? Si oui pourquoi son géniteur ne dit mot depuis son incarcération ? Son papa voudrait-il le punir de quelque chose ? Jean Pierre Amougou Blinga serait–il plus fort que le fils de Paul Biya au Cameroun ? Et bien d’autres questions qui entretiennent les conversations dans les chaumières.
Or, la principale figure politique du parti de George Gilbert Baongla depuis son incarcération est le Vice-président Morgan Palmer. A lui aussi tous les jours, sur les plateaux de radio et de télés, même les camerounais qui l’interpellent dans la rue, après avoir salué l’intelligence de son discours politique posent comme première question : « Dites, Baongla est-il vraiment le fils de Paul Biya ? » Et il faut bien répondre. Ce d’autant plus que cette question cache très souvent un sentiment complexe dans l’esprit de ceux qui ont le courage de la poser ouvertement. En effet, la plupart de ceux qui veulent savoir si le Président National du parti Républicain est le fils du Président National du RDPC, en fait veulent juste trouver le prétexte de refouler ou alors de se laisser enrôler dans les rangs de ce parti dont les idéaux font rêver plus d’un.
Morgan Palmer à chaque fois donne la même réponse : « le Parti Républicain n’est pas un parti de personnes. Nous ne nous intéressons pas dans le cadre du parti à la filiation des uns et des autres. Ça ne nous intéresse pas de savoir qui sont les parents de l’un de nos militants ou de nos dirigeants ». C’est clair. En effet, l’adhésion à un parti n’est pas conditionnée par sa filiation, son appartenance religieuse, ethnique ou tribale. Et Morgan Palmer le rappelle à suffisance « le parti Républicain, c’est une philosophie, c’est une nouvelle façon de voir le Cameroun. Nous proposons une autre dynamique pour le développement de notre pays ».
Mais bon, on peut comprendre ces préoccupations dans un environnement où nombre de vision politique ne se manifestent que dans l’aire culturelle du porteur de projet. Mais il faut que ça change. Et peut-être que le Parti Républicain réussira cet autre challenge.
Stéphane NZESSEU
Quartier Odza, nous sommes dans le sud de la ville de Yaoundé. Alors que du côté de Genève de nombreux camerounais s’attèlent à « mettre mal à l’aise » le Chef de l’Etat, les citoyens de la ville de Yaoundé vaquent à leurs occupations comme d’ordinaire. Les mototaximens du lieu-dit Auberge bleue, pour la plupart, ne sont même pas informés de ces mouvements initiés à Genève pour déloger Paul BIYA de l’hôtel Intercontinental. Alexis A. est conducteur de mototaxis : « c’est vous qui m’informez qu’il y a des camerounais qui veulent chasser Paul BIYA de son hôtel. » Ce qu’il en pense : « Est-ce que ce qu’ils ont faire la-bas va changer les choses ici ? »
Non loin de là, le petit marché d’odza grouille de monde. Les ménagères et les bayam–sellam marchandent autour des produits qui sont présentés. Personnes n'a de temps à nous consacrer. Elles sont nombreuses les dames qui ont entendu parler de la marche sur Facebook. Micheline est une jeune dame, son panier encore vide elle vient d’arriver au marché et s’apprête à faire ses achats. « Ah je crois que chacun est libre de ses opinions. S’ils veulent marcher il faut les laisser marcher. Mais ce que je n’aime pas avec ces gens de la diaspora c’est la violence dans leurs propos. Ils sont presque tout le temps en train d’insulter les autorités et parfois ils s’insultent entre eux. Moi je ne peux pas encourager des gens qui sont violents comme ça ».
Les chauffeurs de taxis, les tenanciers de commerces sont en train de poursuivre leurs activités. De manière générale, la plupart de ceux qui nous ont livrés leurs sentiments sur la question sont unanimes. On peut revendiquer, on peut protester contre la manière dont les choses sont gérées, mais il ne faudrait en aucun cas franchir le cap de la violence. De plus, au lieu de vouloir humilier le Chef de l’Etat comme ils entendent le faire, il est mieux de s’organiser pour battre le président et son parti pendant les élections. Ce d’autant plus que les municipales et les législatives pointent à l’horizon. Pourquoi ne pas venir gagner des postes de députés ou de magistrats municipaux pour développer le Cameroun comme ils entendent le faire ?
Stéphane NZESSEU
Ce n’était pas du tout donné. Les lions avaient mauvaise presse auprès de son public depuis bien des années aujourd’hui. Les brouilles entre le peuple et son équipe nationale pourrait remonter à 2010, avec la coupe du monde Sud-Africaine et la Can en Angola où les coéquipiers de Samuel Eto’o Fils avaient fait une très mauvaise prestation. Avec des bruits de couloirs et des guéguerres entre les joueurs allant jusqu’à des accrochages en mondovision entre les cadres de cette équipe. La saga de désamour va se poursuivre en 2014. Cette année-là, en route pour la Coupe du Monde de football, les lions ont frappé fort : en plus de réclamer les primes comme à l’habitude, ils ont eu l’outrecuidance de refuser de prendre le drapeau de la république d’entre les mains du Premier Ministre d’alors, Philemon Yang. Une scène des plus humiliantes pour les institutions de la république. Et c’est le coach allemand qui délivrera le Premier Ministre de ce haut symbole de l’Etat. Le pire ce sont les prestations de ces footballeurs au cours des compétitions étaient déplorables. Les résultats étaient piteux.
Au point où même en 2017, lorsque les lions indomptables prennent la route du Gabon pour la Coupe d’Afrique des Nations, le désamour était tellement profond que la victoire au jour de la finale était une surprise pour plusieurs camerounais qui ne s’attendaient plus à rien de la part des lions. Le divorce semblait être consommé, le vin était tiré.
Lorsqu’on a vu les péripéties autour des questions des primes, les grèves et les conciliabules d’avant le départ pour l’Egypte, plusieurs compatriotes voyaient déjà les vieux démons revenir hanter la tanière des lions indomptables.
Seulement, au regard des deux dernières prestations des lions, tous les camerounais sont unanimes. Il y a un bon fond de jeu, il y a une réelle volonté de gagner, on voit progressivement renaître cet esprit « lions » (le Hèmlè) qui avait depuis longtemps disparu du cœur de cet équipe. Ils étaient nombreux à Yaoundé à avoir cessé leurs activités, des bensikineurs sur leurs motos arrêtés devant un écran de télé, des taximen qui ont laissé leurs véhicules pour vivre la rencontre entre lions indomptables et black stars du Ghana. Il a juste manqué la victoire samedi pour à nouveau sceller le remariage entre l’équipe nationale de football et le peuple camerounais.
Allez les lions !
Stéphane NZESSEU
Le président du premier parti d’opposition au Cameroun a recouvré la liberté, ce samedi soir, après avoir passé plus de 24h entre les mains des séparatistes. Ni John Fru Ndi confirme avoir été enlevé par un groupe se revendiquant de la rébellion anglophone ambazonienne.
Depuis samedi 29 juin au soir, John Fru Ndi est libre. Le président du SDF avait été enlevé vendredi par des individus non identifiés à l'entrée de son domicile situé à Bamenda, en région anglophone du Cameroun, en proie à une fronde séparatiste.
Il s’agit de son deuxième enlèvement en deux mois et encore une fois par des rebelles du mouvement ambazonien. John Fru Ndi raconte a rencontré la presse ce dimanche matin à son domicile à Bamenda. Il décrit le film de son arrestation. « J'ai entendu du bruit dans la maison, puis un tir, je me suis levé, j'étais au lit. Ils m'ont attrapé et m'ont traîné par terre. J'ai essayé de leur expliquer que je venais de sortir de l'hôpital, je leur ai demandé si je pouvais prendre mes médicaments avec moi. En brousse, je n'ai pas pu prendre mes médicaments. Ils m'ont libéré vers dix heures hier soir et je suis maintenant de retour à la maison. (…) le groupe qui m’a kidnappé, c'était un groupe de séparatistes ambazoniens. Ils ont pris des photos avec moi en brousse. Ils ont hissé un drapeau ambazonien et ils chantaient l'hymne national ambazonien. »
Sur les raisons du kidnapping, le chairman raconte « Ils m'ont kidnappé deux fois. Ils ont kidnappé deux fois mon frère, une fois ma sœur. Ils ont brûlé ma voiture, mis le feu à l'une de mes parcelles. Ils font tout ça parce qu'ils m'accusent de ne pas les soutenir et ils veulent que je retire mes députés du parlement camerounais. Je n'étais pas vraiment d'humeur à négocier mais je leur ai demandé de me libérer pour pouvoir parler à mes députés, mes sénateurs et mes maires pour voir quelle approche adopter. »
En somme, les ambazoniens en veulent au président du SDF sa distance avec ces séparatistes. Dans son récit, Fru Ndi a également fait savoir qu’il a demandé à ces assaillants de revoir leur manière de faire. Leur rappelant qu’ils ne peuvent pas vouloir administrer des gens et être les premiers à les terroriser et procéder aux kidnappings et demandes de rançons.
Stéphane NZESSEU
Le contexte s’y prête. Les médecins camerounais ont besoin de se former et de se préparer à travailler par temps de conflits. C’était tout le sens de la Journée thématique de la Société camerounaise d’anesthésie et de réanimation et de médecine d’urgence (Scarmu) tenue le 23 juin dernier à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) à Yaoundé.
Médecins anesthésistes et de réanimation, urgentistes, médecins légaux entre autres, sous la coordination du Pr Jacqueline Ze Minkande, présidente de la Scarmu et doyenne de la Fmsb, ont été formés sur le thème central : « Urgences et anesthésie réanimation en situation de conflits ». Une formation qui les édifiait sur plusieurs sous-thèmes. Notamment , l’anesthésie en situation de guerre, les blessures par balle, la réanimation sur place, le transport médicalisé.
« Cette rencontre nous a permis de mieux appréhender les concepts de triage en situations difficiles, de connaître comment est faite la riposte à tous les niveaux décisionnels, de mieux intégrer les adaptations de l’anesthésie liée à la chirurgie de guerre ainsi que la prise en charge des urgences en zone de conflits », a expliqué Dr Ivan Ndongo, résident anesthésie et réanimation.
Pour le Pr. Jacqueline Ze Minkande, cette journée a servi à la mise à niveau de ces professionnels de la santé. Ils sont préparés pour ne pas être surpris lors d’une catastrophe. « Notre pays fait face à un certain nombre de crises (…) et c’est ce qui justifie le thème de notre journée. La catastrophe arrive toujours quand et où on ne l’attend pas. Notre rôle est donc de la prévenir par la formation de base et continue, le partage d’expériences vécues et la réalisation des simulations », a confié la présidente de la Scarmu.
L’association Association Camerounaise pour la Promotion de la santé en abrégée (ACPS) est une organisation apolitique, non lucratif et à caractère social qui a pour objet de :
Moyens :
Otric N.
André Blaise Essama, combattant pour les droits de l’homme et sympathisant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a été condamné ce vendredi 28 juin 2019 par la justice camerounaise. Andre Blaise Essama est reconnu coupable de destruction du monument du Marechal Leclerc dans la ville de Douala. Il a été pour cela condamné par le Tribunal de Première Instance de Bonanjo à Douala. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 06 mois ferme et à payer des amendes d’un montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA de dommages et intérêts. En outre, il devra exécuter une contrainte par corps de 12 mois de prison au cas où ce montant exigé n'est pas payé.
Cette somme représente-elle le coût de ce monument ? Certains trouvent le montant des amendes infligées à André Blaise Essama est plutôt exorbitant et croient aussi que cela pourrait être une façon de le punir pour ses opinions politiques. Puisqu’il ne s’en cache pas, il est proche du MRC. Il a d’ailleurs participé à la campagne pour la présidentielle de 2018.
Rappelons qu’André Blaise Essama qui s'apprête à interjeter appel de cette condamnation qu'il trouve injuste a déjà passé deux mois à la prison centrale de New Bell. Il devrait donc en principe sortir de prison en octobre prochain si et seulement si le montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA est payé auquel cas il devrait après cette de 06 mois en faire 12 autres mois. L’heure est donc à la mobilisation pour payer le montant de l’amende pour la libération d’André Blaise Essama.
Selon David Eboutou, dans les prochains jours avec l'aide de son conseil et de sa famille un compte sera ouvert. Là, chacun pourra le soutenir en y apportant de sa contribution pour au moins soulager ce combattant en payant sa caution dont le montant étonne plus d'un.
André Blaise Essama très connu dans la ville de Douala est un révolutionnaire. Il lutte chaque jour pour l’émancipation des africains et des camerounais. Son leitmotiv est de voir le panafricanisme être une réalité en Afrique. Avec d’autres combattants tel que JOE Laconscience, ils font un travail d’éveil de conscience qui portera certainement ses fruits un jour.
Stéphane NZESSEU
Presque deux mois après son premier kidnapping, le Chairman Ni John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (Sdf) a été encore victime d’un autre enlèvement. Dans un communiqué publié le 28 juin dernier, le secrétaire général de ce parti, le sénateur Jean Tsomelou, indique que des hommes lourdement armés habillés en civil, ont fait irruption à la résidence de Ni John Fru Ndi, à Ntarikon à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, vendredi aux environs de 15 heures. Ces individus encore non identifiés, ont brutalement enlevé le principal opposant camerounais de sa table à manger, alors qu’il « était sur le point de prendre son repas et ses médicaments ».
Les ravisseurs ont procédé à des tirs de sommation pour tenir à l'écart sa garde avant d'entrer dans la résidence. L’un de ses gardes blessé par balle à la jambe et se trouve entre la vie et la mort dans un hôpital de la ville de Bamenda, selon Jean Tsomelou. « Il est important de signaler que le chairman venait à peine de rentrer de l’hôpital baptiste de Nbingo, une heure seulement avant ce malheureux incident », explique l’auteur du communiqué. Le Sdf qui condamne cet acte, demande la libération immédiate et inconditionnelle de cet homme politique. Jean-Robert Wafo, le ministre du shadow cabinet du Sdf, regrette qu'aucune mesure officielle n'ait été prise pour assurer la sécurité de Ni John Fru Ndi après le premier kidnapping. « A l'heure où nous parlons, les ravisseurs n'ont pas encore été identifiés, mais en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent », déplore-t-il.
Le premier enlèvement a avait été attribué aux milices séparatistes, qui sèment la terreur dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun, en proie à la crise sociopolitique dite « Anglophone ». Ce kidnapping avait lieu le 27 avril à Kumbo dans la région du Nord-Ouest, alors que le président national du Sdf se rendait à l’enterrement de l’honorable Joseph Banadzem, le président du groupe parlementaire de ce parti politique à l'Assemblée nationale dans la localité de Bui. Les combattants séparatistes l'avaient gardé captif plusieurs heures avant de le libérer. Ils avaient exigé de lui qu'il rallie leur cause, mais Ni John Fru Ndi s'y était refusé. Il faut noter que le SDf a toujours milité pour un dialogue inclusif urgent qui pourra aboutir à une sortie de la crise anglophone.
Marie MGUE
La chambre haute du parlement a adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 27 juin 2019, trois textes soumis à l’attention des sénateurs. Cette séance, faut-il le préciser était présidée par Marcel Niat Njifenji, le président de cette chambre. Les textes adoptés sont d’abord celui portant ratification de l'ordonnance N°2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du Cameroun pour l'exercice 2019. Il y a ensuite celui autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), signé à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018. Enfin il y a le texte qui autorise le Chef de l’Etat à ratifier l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016.
Il convient de souligner que des trois textes suscités, le premier qui a été soumis à l'approbation des sénateurs était celui lié à la ratification de l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. C’est Hélé Pierre le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, qui l’a défendu. Après le rapport de la Commission des Affaires étrangères, les sénateurs ont interpellé le membre du gouvernement sur les véritables changements qu'apporte cette loi. Le Ministre Hélé Pierre a expliqué que cet outil juridique permettra « d’éliminer un produit qu'on appelle l'hydrofluorocarbure (HFC) ».
Un produit, qui a un potentiel global de 14800 fois plus puissant que le CO2. Ainsi, en l'éliminant, on rend un grand service à la lutte contre le changement climatique qui est dû à la conservation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est du texte relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, c’est Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, chargé de la Planification, qui l’a défendu. Parlant de l’intérêt dudit texte, il a déclaré « il est dans l'intérêt du Cameroun de procéder à la ratification de cet Accord pour prétendre jouir des avantages qui en découlent et de pouvoir profiter du marché continental entier dont cet Accord jette les premières pierres pour la construction ».
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la ratification de l'ordonnance N° 2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la de finances du Cameroun pour l'exercice 2019, c’est Yaouba Abdoulaye le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances qui l’a défendu devant les sénateurs.
Liliane N.
S’attaquer au couple présidentiel est semblable à s’attaquer aux institutions de la République. C’est ce que les hommes politiques pensent de l’attaque dont a été victime Paul et Chantal Biya mardi dernier à Genève en Suisse, où il passe un séjour privé. Pour Robert Bapooh Lipot le Secrétaire général (Sg) de l’Union des populations du Cameroun (Upc), l’acte posé par la Brigade anti-sadinards (Bas) ne saurait être expliqué.
« Ce qui s’est passé à Genève nous invite à rappeler le devoir d’un respect absolu des institutions de la République, dès lors qu’on se considère comme citoyen camerounais. En réalité, en s’attaquant au Chef de l’Etat, c’est l’institution dont il incarne la représentativité qu’on déshonore. L’Upc condamne ces actes barbares et insensés qui portent atteinte à la dignité citoyenne et républicaine telle que nous l’avons constatée à travers ces comportements. Pour l’Upc, le gouvernement de la République doit prendre les mesures qui s’imposent tant sur le plan diplomatique que juridique afin de faire respecter la dignité et la souveraineté des institutions camerounaises », affirme le Député de l’Upc.
Célestin Bedzigui le président du Parti de l’Alliance libérale (Pal) pense que l’attaque de la Bas ne porte que la signature d’un ensauvagement. « Faire la politique ne signifie pas aller se bagarrer en brandissant le drapeau camerounais dans les halls d’hôtels au prétexte que le dirigeant de votre pays y séjourne. Faire la politique n’autorise pas à se livrer à toutes les outrances verbales contre celui qu’on considère comme son adversaire, par un recours systématique à l’insulte et à l’invective haineuse. L’action politique ne doit pas devenir le champ d’expression de toutes les frustrations et autres complexes dont on s’empoisonne volontairement l’esprit. Nous condamnons donc avec fermeté le dernier acte en date des activistes camerounais de la diaspora qui sont allés déclencher une bagarre de rue à l’hôtel intercontinental de Genève au motif que le Président du cameroun y séjournait. Cet acte porte la signature d’un ensauvagement de certains camerounais qui discréditent leur combat et s’excluent du champ d’honneur de la politique dont le but principal est de construire un rêve et non de détruire une image », affirme-t-il.
Pierre Flambeau Ngayap en sa qualité de Sg de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès indique pour sa part que, le débat sur la dernière élection présidentielle est clos. Et Paul Biya demeure le Président de la République de tous les camerounais. Il est le Président même de ceux qui ne l’ont pas voté. Le Conseil constitutionnel ayant rendu son verdict et ses décisions n’étant susceptibles d’aucun recours, il pense que le Président de la République mérite d’être respecté. Et ce quel que soit l’endroit où il se trouve.
Liliane N.