Le Dr Guy Sandjon indique à ses confrères médecins du Cameroun engagés dans la lutte contre le Coronavirus, qu’il ne cesse de porter pour eux auprès des autorités, des doléances relatives aux équipements de protection individuelle, aux primes et des doses de vaccin.
Dans la note qu’il adresse à ses confrères médecins, le Dr Guy Sandjon président de l’Ordre national des médecins du Cameroun indique que cette nouvelle vague de la pandémie du Coronavirus fait peur. Aussi il observe qu’elle est plus fatale pour les professionnels de santé qui au quotidien sont appelés à y faire face. Aussi et de ce fait, en sa qualité de président de l’Ordre, il n’a ménagé aucun effort pour la protection de ses confrères.
Il affirme avoir plaidé auprès des autorités pour des primes d’encouragement pour les médecins, la fourniture des équipements devant les protéger individuellement et les doses de vaccin dont ils doivent bénéficier.
Sur le point du vaccin anti Covid-19, le Dr Guy Sandjon note qu’il s’agit d’un vaccin comme peut l’être celui du BCG, la rougeole, la méningite pour ne citer que ces maladies. Pour lui, c’est le moyen sûr de se protéger contre le Coronavirus.
«Nous voulons surtout qu’il y ait le choix entre plusieurs vaccins possibles. En tout cas, nous serons prioritaires dans la campagne de prévention et de prise en charge», a écrit le Dr Guy Sandjon.
Il faut noter que le Cameroun attend ses premières doses de vaccin dès le 11 avril prochain. 522 centres de vaccination à travers le pays seront aménagés. Et c’est le Programme élargi de vaccination (Pev) à qui a été confié la gestion de la campagne nationale de vaccination qui devrait commencer dans les tous prochains jours.
« Nous allons également mettre sur pied des centres de vaccination pour que les vaccins soient disponibles dans les 190 districts de santé. Nous les distribuerons dans les centres de santé », a précisé sur la CRTV, le Dr Tchokfe Shalom Ndoula, secrétaire permanent du Groupe technique central (Gtc) du Pev.
Liliane N.
Le contexte s’y prête. Les médecins camerounais ont besoin de se former et de se préparer à travailler par temps de conflits. C’était tout le sens de la Journée thématique de la Société camerounaise d’anesthésie et de réanimation et de médecine d’urgence (Scarmu) tenue le 23 juin dernier à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) à Yaoundé.
Médecins anesthésistes et de réanimation, urgentistes, médecins légaux entre autres, sous la coordination du Pr Jacqueline Ze Minkande, présidente de la Scarmu et doyenne de la Fmsb, ont été formés sur le thème central : « Urgences et anesthésie réanimation en situation de conflits ». Une formation qui les édifiait sur plusieurs sous-thèmes. Notamment , l’anesthésie en situation de guerre, les blessures par balle, la réanimation sur place, le transport médicalisé.
« Cette rencontre nous a permis de mieux appréhender les concepts de triage en situations difficiles, de connaître comment est faite la riposte à tous les niveaux décisionnels, de mieux intégrer les adaptations de l’anesthésie liée à la chirurgie de guerre ainsi que la prise en charge des urgences en zone de conflits », a expliqué Dr Ivan Ndongo, résident anesthésie et réanimation.
Pour le Pr. Jacqueline Ze Minkande, cette journée a servi à la mise à niveau de ces professionnels de la santé. Ils sont préparés pour ne pas être surpris lors d’une catastrophe. « Notre pays fait face à un certain nombre de crises (…) et c’est ce qui justifie le thème de notre journée. La catastrophe arrive toujours quand et où on ne l’attend pas. Notre rôle est donc de la prévenir par la formation de base et continue, le partage d’expériences vécues et la réalisation des simulations », a confié la présidente de la Scarmu.
L’association Association Camerounaise pour la Promotion de la santé en abrégée (ACPS) est une organisation apolitique, non lucratif et à caractère social qui a pour objet de :
Moyens :
Otric N.
Si les agents de santé ont été le profil privilégié dans le cadre de la vaccination contre le virus Ebola lancée en août 2018, il n’en demeure pas moins qu’ils restent exposés comme les autres couches de la population, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo, épicentre de la maladie dans le pays.
En huit mois d‘épidémie, 81 agents de santé ont été contaminés dont 28 ont déjà succombé à la maladie. L’information a été communiquée lundi 1er avril par le ministère congolais de la Santé lors de son bulletin régulier sur la situation épidémiologique d’Ebola. Mais ces chiffres, prévient le ministère de la Santé, ne sont pas exhaustifs. 180 cas suspects sont en cours d’investigation. Ainsi, une campagne de vaccination ciblant les agents de santé a eu lieu dans la province du Nord-Kivu avec le vaccin expérimental RVSV-ZEBOV.
Le docteur Jutsus Nfio, coordonnateur de la riposte contre Ebola à Butembo et Beni, explique : « Si le diagnostic de l’épidémie n’est pas encore connu et du fait que l’expression de la maladie se confond avec plusieurs pathologies qui sévissent dans la contrée, si ces personnels de santé n’utilisent pas très bien les précautions standards pour se protéger, le risque est élevé », rapporte Bbc.
Déclarée le 01er août, la dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais, évolue dans un contexte marqué par l’insécurité, les croyances et la désinformation. Mi-mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait du reste prévenu qu’en « finir » avec l‘épidémie d’Ebola en RDC prendrait encore six mois mais avait mis en garde contre une aggravation de l’insécurité.
Selon le dernier bilan des autorités congolaises, l‘épidémie a déjà fait plus d’un millier de cas pour 679 décès.
Danielle Ngono Efondo