Cette bonne nouvelle a été révélée au cours d’une audience au ministère du Commerce le 25 juin 2020. En effet, Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations pour l’Afrique (CEA) a promis de soutenir le Gouvernement camerounais dans la perspective de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) prévue en 2021. Il s’agit d’un soutien qui devra prendre la forme d’un renforcement des capacités des acteurs, apprend-on du directeur.
Le soutien annoncé de la CEA en faveur du Cameroun concocte actuellement un plan quinquennal. Ce plan a pour objectif majeur de permettre aux Etats africains de mieux saisir les opportunités qu’offre la Zleca. C’est du moins ce que l’on retient du passage du directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique de la CEA, reçu en audience il y a quelques jours au ministère du Commerce à Yaoundé.
Pour le cas du Cameroun, c’est en fin d’année 2019 que la stratégie nationale de mise en œuvre de la Zleca a été validée. Selon les éclairages du ministre camerounais en charge de l’Economie, cette stratégie va permettre au Cameroun d’implémenter des mesures pour que les entreprises au niveau local ne subissent pas la Zleca. Alamine Ousmane Mey fait savoir qu’il s’agit plutôt de faire en sorte que ces entités économiques tirent grand profit de l’opportunité qu’offre cette zone de libre-échange dont l’ambition est de créer un marché unique de 1,3 milliard d’habitants sur le contient.
Quant au ministre camerounais du Commerce à l’occasion de l’audience accordée à Antonio Pedro, le Cameroun envisage la création d’une Agence de promotion des exportations pour mieux tirer avantage de la Zleca en cours de mise en œuvre.
Luc Magloire Mbarga Atangana a indiqué, « la relance des grandes filières d’exportation de cacao, de café, de la banane, des noix de cajou, de poivre, de miel entre autres, c’est un impératif. Les quantités sont faibles. Mettons en place un plan spécial céréales, aquaculture, pisciculture autour de la règle du sacro saint principe du patriotisme économique. Il nous faut créer l’Agence de promotion des exportations… Nous entrons vers un nouveau cycle, on ne peut pas faire une stratégie commerciale si on ne règle pas le problème de l’offre ».
Précisons que la création de cette agence a été prévue depuis 2002 dans la charte de l’investissement, mais à date, elle n’est pas opérationnelle.
Innocent D H
La chambre haute du parlement a adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 27 juin 2019, trois textes soumis à l’attention des sénateurs. Cette séance, faut-il le préciser était présidée par Marcel Niat Njifenji, le président de cette chambre. Les textes adoptés sont d’abord celui portant ratification de l'ordonnance N°2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du Cameroun pour l'exercice 2019. Il y a ensuite celui autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), signé à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018. Enfin il y a le texte qui autorise le Chef de l’Etat à ratifier l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016.
Il convient de souligner que des trois textes suscités, le premier qui a été soumis à l'approbation des sénateurs était celui lié à la ratification de l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. C’est Hélé Pierre le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, qui l’a défendu. Après le rapport de la Commission des Affaires étrangères, les sénateurs ont interpellé le membre du gouvernement sur les véritables changements qu'apporte cette loi. Le Ministre Hélé Pierre a expliqué que cet outil juridique permettra « d’éliminer un produit qu'on appelle l'hydrofluorocarbure (HFC) ».
Un produit, qui a un potentiel global de 14800 fois plus puissant que le CO2. Ainsi, en l'éliminant, on rend un grand service à la lutte contre le changement climatique qui est dû à la conservation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est du texte relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, c’est Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, chargé de la Planification, qui l’a défendu. Parlant de l’intérêt dudit texte, il a déclaré « il est dans l'intérêt du Cameroun de procéder à la ratification de cet Accord pour prétendre jouir des avantages qui en découlent et de pouvoir profiter du marché continental entier dont cet Accord jette les premières pierres pour la construction ».
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la ratification de l'ordonnance N° 2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la de finances du Cameroun pour l'exercice 2019, c’est Yaouba Abdoulaye le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances qui l’a défendu devant les sénateurs.
Liliane N.
Les Députés ont adopté ce texte de loi le mercredi 19 juin 2019.
La séance plénière de mercredi dernier présidée par l’Honorable Cavaye Yéguié Djibril, a été meublée par l’adoption du texte de loi portant création de la zone de libre-échange continentale africaine. Paul Biya le Président de la République est donc désormais autorisé à ratifier ledit texte. Pour mieux comprendre son importance, il faut dire qu’il vise à approfondir l’intégration économique africaine à travers la création d’un marché unique pour les marchandises, les services, les investissements, les droits de la propriété intellectuelle et la circulation des personnes.
Pour la petite histoire, l’accord a été signé le 21 mars 2018. Il a quatre instruments juridiques. Sa ratification va permettre de renforcer la coopération Sud-Sud, de conquérir de nouveaux marchés, d’optimiser les recettes douanières et de diversifier les sources d’approvisionnement.
Le Chef de l’Etat a été autorisé aussi à ratifier le texte de loi portant Amendement au Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Il a été adopté à Kigali le 16 octobre 2016. Il concerne spécifiquement la gestion des hyrdrofluorocarbures. Il s’agit en fait d’une substance qu’on retrouve dans des appareils comme les réfrigérateurs, les climatiseurs, les extincteurs. D’après les experts, la réduction de cette substance permettra d’éviter les risques de cancer de la peau, des yeux, des poumons.
L’Assemblée nationale a également autorisé le Président de la République à ratifier l’ordonnance du 29 mai 2019 qui modifie et complète certaines dispositions de la loi de finances 2019. Il faut noter que ce texte comporte des modifications des dispositions de la loi de finances 2019 avec un budget de 4 850,5 à 5212 milliards.
En plus de l’adoption des trois textes suscités, l’Assemblée nationale a reçu pour examen, un projet de loi portant cadre général de sûreté radiologique et nucléaire, de sécurité nucléaire, de responsabilité civile et de l’application des garanties. Ce texte édicte les normes relatives à la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les risques liés aux matières radioactives et nucléaires. Il vient combler les lacunes de la loi N°95/08 du 30 janvier 1995 portant sur la radioprotection qui ne prend pas en compte les aspects fondamentaux liés à la sûreté radiologique et nucléaire.
Liliane N.
Le document soumis à l’examen des parlementaires, a été présenté par le ministre délégué au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong. Son importance et sa portée ne sont pas ignorés des sénateurs et députés.
En effet, ce texte signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, sous l’impulsion des Etats de l’Union africaine, est un vérifiable levier de l’intégration économique en Afrique. Ceci passe par la création d’un marché unique, pour les marchandises, les services, les investissements, les droits de la propriété intellectuelle et la circulation des personnes.
Au regard de ces atouts, les parlementaires saluent la volonté des pouvoirs publics de s’approprier ce nouvel outil. Pour eux, le Cameroun pourra développer avec efficacité son économie interne et renforcer la libre-circulation de ses produits sur l’ensemble du continent. Les opérateurs économiques sont donc appelés à exploiter cette nouvelle ouverture qui s’offre à l’économie nationale. Par ailleurs, le pays étant engagé dans la voie de l’intégration sous-régionale, il est clair que sa ratification devrait renforcer cette dynamique.
Cette ratification devrait permettre au Cameroun de renforcer sa coopération avec les autres pays du continent, de s’ouvrir à de nouveaux marchés, de maximiser ses ressources et d’approfondir l’intégration économique africaine à travers la création d’un marché unique. Le 29 avril 2019, le seuil des 22 ratifications nécessaires pour son entrée en vigueur était franchi, d’où la démarche actuelle des autorités camerounaises de se conformer à cette disposition de l’Union africaine (UA).
Conformément à l’article 3 de cet accord signé par une quarantaine de pays dont le Cameroun le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, « la Zone de libre échange continentale vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes et des biens ». L’objectif à terme étant d’approfondir l’intégration économique du continent conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique », telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Une Afrique intégrée économiquement à travers la création d’un marché libéralisé pour les marchandises et les services, la contribution à la circulation des capitaux et des personnes physiques et la facilitation des investissements entrent également dans les visées de la Zlec.
Otric N.
Les dirigeants africains ont souligné, mercredi 12 juin, l’urgence d’activer le processus d’intégration régionale pour accélérer la transformation économique du continent.
Cet appel commun a été lancé lors de la cérémonie d’ouverture des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Malabo, en Guinée équatoriale, placées sous le thème de « L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».
« Séparée et divisée, l’Afrique est affaiblie. Rassemblée et unie, l’Afrique est inarrêtable », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque, dans l’auditorium bondé du Centre de conférence de Sipopo.
Il a instamment invité les gouvernements africains à œuvrer à la suppression des barrières non tarifaires. « La suppression de ces barrières suffira, à elle seule, à accroître le commerce intra-africain d’au moins 53%, et potentiellement de le doubler », a-t-il poursuivi.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef d’État du pays d’accueil des Assemblées, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Étaient notamment présents le roi Letsie III du Lesotho, le président Félix Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo et le Premier ministre de l’Eswatini, Ambrose Mandvulo Dlamini.
Dans son allocution d’ouverture, le président Obiang Nguema Mbasogo a rappelé que la Guinée équatoriale, autrefois l’un des pays les plus pauvres du monde, s’était radicalement transformée pour devenir l’un des pays au revenu par habitant les plus élevés du continent.
« Le développement ne relève pas du revenu par habitant, mais plutôt de l’accroissement des opportunités offertes aux personnes pour qu’elles puissent mener une vie plus digne », a tenu à souligner le président équato-guinéen.
« La Guinée équatoriale est prête à faire des affaires. Nous sommes engagés dans la cause de l’intégration régionale au nom de la prospérité partagée. Nous comptons sur la Banque africaine de développement pour nous aider à réaliser notre diversification économique et la consolidation de l’égalité sociale », a-t-il poursuivi.
L’intégration régionale constitue l’une des cinq grandes priorités stratégiques, « High 5 », de la Banque pour accélérer la transformation économique de l’Afrique.
Ces dernières années, la Banque africaine de développement a investi plus de 13 milliards de dollars américains en Afrique centrale. « Et pour chaque dollar que nous y avons investi, la région a généré 36 dollars, un taux de rendement incroyable de 36 ! », s’est félicité Akinwumi Adesina.
Parmi ces investissements figure la réalisation du réseau à fibre optique de la région d’Afrique centrale. Reliant ses populations au moyen d’un accès plus rapide et moins onéreux à l’Internet, ce réseau a donné un coup de fouet à l’activité économique et à l’intégration régionale.
Selon le ministre des Finances de Guinée équatoriale, Cesar Mba Abogo, « le progrès revient à réaliser le rêve de l’utopie. Notre pays est un pays d’utopie en Afrique, jouissant de l’indépendance et de la capacité pour contrôler notre destinée. Cela nous paraissait initialement impossible, au siècle dernier, mais le rêve a été réalisé. Notre utopie est désormais celle de l’intégration régionale ».
Plus de 2 000 participants assistent cette semaine à ces Assemblées annuelles, qui offrent à la Banque une occasion unique de faire connaître ses points de vue sur l’état de l’économie africaine. Elles lui permettent également de présenter un état des lieux de ses travaux et constituent une tribune permettant de diffuser ses vues sur les questions émergentes qui sont en train de façonner l’avenir du continent.
Le Premier ministre, le président du Sénat, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique de Guinée équatoriale, ainsi que les gouverneurs et administrateurs de la Banque africaine de développement et d’autres dignitaires, ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
« Les opportunités économiques de l’Afrique, qui sont illimitées, suscitent partout un grand enthousiasme. La zone de libre-échange continentale en Afrique (ZLECAF), qui vient d’être ratifiée, fera du continent la plus grande zone de libre-échange dans le monde, avec un PIB combiné de plus de 3 300 milliards de dollars américains », a conclu le président Adesina.
Cette deuxième édition de Ifrane Forum qu'accueille Brazzaville les 21 et 22 juin, captive toutes les attentions. D'ailleurs la consistance et la pertinence de la thématique de la rencontre qui se veut continentale pour les maillons politiques et économiques, en disent long. Ladite thématique se décline de la manière suivante :"intégration régionale au service d'une Afrique émergente". Il s'agit ainsi d'un Sommet Africain du Commerce et de l'investissement.
Ce forum intervient dans un contexte particulier pour le continent, celui de l'entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine. Une raison donc de plus de faire réunir autour d'une même table les acteurs politiques et opérateurs économique d'Afrique, et aboutir à des recommandations concrètes pour des résultats probants et faire opérationnaliser la ZLECAF. Pour ce faire, sont attendues pour deux journées de conférences, prestations, rencontres B to B et visites de terrain.
Le choix porté sur la République du Congo
Le présent choix est une réponse à la demande qu'a exprimée la forte délégation de femmes et hommes d'affaires congolais ayant pris part à Ifrane Forum en 2018. "De plus, le Congo joue un rôle primordial dans la dynamisation de l'économie de la région Afrique centrale et détient un potentiel à même de contribuer à la réussite de l'intégration économique de cette région. Le Maroc et le Congo sont liés de relations d'amitié et de coopération leur permettant de jouer des rôles pionniers dans la dynamisation de la coopération régionale et continentale", précise Idrissou Janati.
Dans les rangs des partenaires et participants à cette édition de Brazzaville, on compte des entreprises clé au Congo et dans les régions comme la Congolaise de Raffinage, le Port autonome de Pointe noire, la Direction des Douanes et des Droits directs, les agences de promotion des investissements du Maroc, du Rdc, la Chambre du commerce et d'industrie de Brazzaville, la Chambre du commerce et de l'industrie congolaise à Londres, et bien d'autres.
Précisons que la tenue de ces fora itinérants avait été annoncé en novembre dernier à la faveur de la cérémonie de clôture de la troisième édition du Sommet africain du commerce et de l'investissement qui a eu lieu sous le Haut Patronage de Sa Majesté Roi Mohamed VI en novembre 2018. Il avait accueilli plus de 200 participants venus de 25 pays.
Innocent D H
Le sujet était au menu de l’audience entre le ministre du Commerce et le directeur Afrique centrale de la Commission économique pour l’Afrique, lundi 11 mars 2019 à Yaoundé. Selon Cameroon Tribune, c’est une note de satisfaction au terme de l’audience accordée lundi 11 mars par le ministre du Commerce à Antonio M. A. Pedro, directeur du bureau sous régional pour l’Afrique centrale à la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies.
Les deux hommes ont fait le point sur le processus d’intégration en présence d’une délégation de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). 44 pays de l’Union africaine dont le Cameroun avaient en effet signé les instruments juridiques portant création de cette zone en mars 2018.
A ce jour, apprend-on, 19 Etats membres ont ratifié. « Nous avons discuté sur le processus. Nous avons aussi fait le plaidoyer pour que le Cameroun soit un des premiers pays qui vont ratifier cet accord. Nous sommes très contents de savoir que les autorités ont saisi l’importance de la Zlecaf et nous pensons que d’ici le mois de juillet, le Cameroun fera partie des pays qui vont la ratifier. Nous sommes contents de nos échanges avec le Mincommerce. Il continuera à jouer son rôle après la ratification », a indiqué à la fin de l’audience, Antonio M. A. Pedro.
Il faut dire que la Zlecaf est au menu des toutes les rencontres des instances africaines du moment. En effet, lors de la troisième réunion du comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration, tenue récemment à Yaoundé, le représentant du président de la Commission de l’Union africaine, Victor Harison indiquait qu’il ne serait pas fantaisiste « d’envisager sa mise en œuvre effective dans le courant de l’année 2019 ».
Pour cela, il faudrait que les 22 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur de la Zlecaf soient signées. Et les négociations devraient porter sur l’élaboration du règlement sur les marchandises produites dans le cadre d’arrangements économiques spéciaux, la mise au point d’un mécanisme d’identification, de surveillance et d’élimination des obstacles non tarifaires, etc.
A ce sujet justement, Antonio M. A. Pedro précise : « avec les autorités, nous allons soutenir la stratégie mise en place par le Cameroun, notamment en ce qui concerne la promotion du commerce intra-régional. Nous allons aussi organiser un forum national regroupant les différents acteurs afin de nous assurer qu’ils participent aux défis de mise en place de cette initiative. L’implication du secteur privé est très importante pour cet agenda ».