Ils invitent tous les camerounais à avoir du respect pour les institutions de la République.
S’attaquer au couple présidentiel est semblable à s’attaquer aux institutions de la République. C’est ce que les hommes politiques pensent de l’attaque dont a été victime Paul et Chantal Biya mardi dernier à Genève en Suisse, où il passe un séjour privé. Pour Robert Bapooh Lipot le Secrétaire général (Sg) de l’Union des populations du Cameroun (Upc), l’acte posé par la Brigade anti-sadinards (Bas) ne saurait être expliqué.
« Ce qui s’est passé à Genève nous invite à rappeler le devoir d’un respect absolu des institutions de la République, dès lors qu’on se considère comme citoyen camerounais. En réalité, en s’attaquant au Chef de l’Etat, c’est l’institution dont il incarne la représentativité qu’on déshonore. L’Upc condamne ces actes barbares et insensés qui portent atteinte à la dignité citoyenne et républicaine telle que nous l’avons constatée à travers ces comportements. Pour l’Upc, le gouvernement de la République doit prendre les mesures qui s’imposent tant sur le plan diplomatique que juridique afin de faire respecter la dignité et la souveraineté des institutions camerounaises », affirme le Député de l’Upc.
Célestin Bedzigui le président du Parti de l’Alliance libérale (Pal) pense que l’attaque de la Bas ne porte que la signature d’un ensauvagement. « Faire la politique ne signifie pas aller se bagarrer en brandissant le drapeau camerounais dans les halls d’hôtels au prétexte que le dirigeant de votre pays y séjourne. Faire la politique n’autorise pas à se livrer à toutes les outrances verbales contre celui qu’on considère comme son adversaire, par un recours systématique à l’insulte et à l’invective haineuse. L’action politique ne doit pas devenir le champ d’expression de toutes les frustrations et autres complexes dont on s’empoisonne volontairement l’esprit. Nous condamnons donc avec fermeté le dernier acte en date des activistes camerounais de la diaspora qui sont allés déclencher une bagarre de rue à l’hôtel intercontinental de Genève au motif que le Président du cameroun y séjournait. Cet acte porte la signature d’un ensauvagement de certains camerounais qui discréditent leur combat et s’excluent du champ d’honneur de la politique dont le but principal est de construire un rêve et non de détruire une image », affirme-t-il.
Pierre Flambeau Ngayap en sa qualité de Sg de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès indique pour sa part que, le débat sur la dernière élection présidentielle est clos. Et Paul Biya demeure le Président de la République de tous les camerounais. Il est le Président même de ceux qui ne l’ont pas voté. Le Conseil constitutionnel ayant rendu son verdict et ses décisions n’étant susceptibles d’aucun recours, il pense que le Président de la République mérite d’être respecté. Et ce quel que soit l’endroit où il se trouve.
Liliane N.