Dans la mi-journée du mercredi 15 mai 2019, deux soldats ont été tués dans les rues de Bamenda par des sécessionnistes. Une attaque qui a donné lieu à un affrontement en zone urbaine entre forces de défense et séparatistes.
D’après le communiqué du ministre délégué à la présidence de la République en charge de la défense, les deux soldats sont tombés dans une embuscade. Les deux soldats roulaient à motocyclette dans la ville de Bamenda. Une fois au lieu dit Alachu / Bafut, ils vont tomber sur des militants séparatistes embusqués dans des habitations. Les soldats pris par surprise et en situation d’infériorités, seront lâchement assassinés.
Alerté, une mission d’intervention va descendre sur les lieux avec pour mission de boucler et ratisser la zone. C’est alors que s’en suivra un échange de coup de feu entre les soldats de l’armée régulière et les terroristes sécessionnistes pendant que ses derniers tentaient de prendre la fuite. Il va s’en suivre une course poursuite à la chasse des fuyards. Les militaires lancés à la poursuite de ces terroristes vont être pris à partie par de nombreuses personnes non identifiées et violentes. Semant une situation de confusion totale. La confusion a provoquée des échauffourées avec destructions des biens et incendie de quelques maisons.
Selon le communiqué du ministre une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les circonstances réelles de ces dégâts et déterminer les auteurs des destructions de bien ayant provoqué un véritable préjudice à leurs propriétaires. Les coupables identifiés répondront de leurs actes conformément à la loi. Par ailleurs le ministre Joseph Beti Assomo rassure l’opinion publique nationale et internationale sur la détermination des forces de défenses et de sécurité à poursuivre leurs missions de préservation de l’intégrité nationale, l’éradication du terrorisme sous toutes ses formes, dans le respect du lien Armée – Nation. Les populations de toutes les régions en proie aux affres de la violence et du terrorisme peuvent et doivent continuer à collaborer avec les forces de défenses et de sécurité qui sont sur le terrain pour protéger les citoyens et leurs biens, dans le respect des lois et règlements de la république.
A la lecture du communiqué du ministre, il est possible que l’intervention des militaires camerounais suite à l’assassinat des deux soldats ne soit pas exempte de tout soupçon de violences irrégulières. Les enquêtes en cours devraient pouvoir expliquer comment des séparatistes en fuite ont occasionnés la destruction de biens des populations en présence de militaires de l’armée camerounaise.
Stéphane Nzesseu