Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua s’est rendu ce mardi 14 mai 2019, au chevet des survivants du crash de l’hélicoptère de l’Armée de l’air camerounaise, survenu dans la mi-journée de lundi 13 mai 2019, dans la localité d'OKU, dans le département de Bui, région du Nord-Ouest, en proie à une crise sociopolitique, dite « anglophone ». Le Gouverneur, représentant personnel du ministre de la Défense, est allé porter le message de réconfort du Président de la République, Paul Biya, aux six rescapés de cette tragédie qui a fait un mort, pris en charge à l’Hôpital Militaire de Douala. « Nous avons été envoyés par le Chef de l’Etat et le Ministre de la Défense, pour présenter les encouragements du Chef de l’Etat à ces blessés. Et également présenter les condoléances du Président de la République à la famille du commissaire décédé », explique Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.
Au cours de cette visite, le gouverneur a rassuré ces victimes et leurs familles, sur la prise en charge totale de leur soin par les pouvoirs publics. « Nous avons rassuré les blessés que les pouvoirs publics ont pris en charge cet internement dans cet Hôpital Militaire et le Chef suit de près cette situation L’Etat suit l’évolution de ces blessés, de manière progressive, jusqu’à ce qu’il puisse regagner leur résidence après guérison », souligne-t-il. A en croire les médecins, l’état de santé des accidentés est stable.
C’est dans un communiqué publié lundi dernier, quelques heures après le drame, que le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo a annoncé le crash engendré « par le temps agité », de cet aéronef qui appartenait à l’Armée de l’air du Cameroun en « mission commandée ». L’appareil a quitté Bamenda, selon une source, pour déposer certaines autorités dans leurs localités respectives, après leur séjour dans cette ville à l'occasion de la visite du Premier ministre. Cet appareil transportait 7 personnes, dont le pilote, le copilote, le mécanicien navigant, les sous-préfets de Noni, Bum et Oku et un officier de l’Armée de police, le commissaire de sécurité publique par intérim dans le département de Noni, Ngwe Wiyou Victor, l’unique mort de ce crash. Les blessés avaient directement été évacués à Douala. Selon le ministre de la Défense, « les enquêtes réglementaires prévues en pareilles circonstances ont été immédiatement ouvertes pour déterminer les causes de ce regrettable accident. »
Marie MGUE
Les personnes blessées sont toujours internés dans un hôpital dont le nom n’a pas été dévoilé, malgré notre insistance. Il s’agit du pilote et son copilote, le mécanicien naviguant, Les sous préfets des arrondissements d’Oku, Boni, Bum. Il nous a été révélé que même si leur vie n’est pas en danger, ils restent tout de même choqués après les instants terribles qu’ils ont vécus.
Certaines indiscrétions révèlent toutefois que cet hélicoptère, est l’un de ceux qui ont été acquis auprès de la Chine il y’a quelques temps. Des hélicoptères Harbin, de reconnaissance et d’attaque. Malheureusement, ils n’ont véritablement pas servi à grand-chose : Deux autres ont déjà fait des accidents et, un est en bloqué au sol, à la base aérienne de Douala.
De l’autre côté, l’on n’écarte pas la piste terroriste, même si nos sources révèlent qu’on peut difficilement soutenir cette thèse. Il n’en demeure pas moins que cette région est confrontée aux attaques des terroristes qui se réclament de l’état imaginaire de l’ambazonie. Des individus qui, de manière sournoise, s’en prennent aux personnes et aux biens, n’épargnant ni les établissements scolaires, ni les hôpitaux.
Nos confrères de la presse privée installés à Bamenda, nous ont fait savoir que ces bandes armées dont quelques représentants étaient certainement présents lors de la visite du premier ministre, auraient pu piéger le matériel roulant, malgré le dispositif sécuritaire mis en place. Ils se sont par le passé illustrés par des attitudes qui peuvent, semer le doute. Selon Clétus Forbang, journaliste pour un tabloïd qui paraît dans la région du Nord ouest, rien ne semble les arrêter, surtout lorsqu’ils sont sous l’effet des stupéfiants : « Je crois pour ma part qu’il ne faut écarter aucune piste, même si au niveau de la grande muette, ils n’aiment pas beaucoup communiquer, surtout lorsqu’il s’agit de ces terroristes. Mais, vous savez, nous qui vivons ici, nous assistons à de telles atrocités que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’écarter la moindre piste. Ces gars sont dangereux, ils pensent qu’avec leur gris gris et sous l’effet des drogues, rien ne peut leur arriver. Je ne le dirais jamais assez, heureusement pour nous que notre armée veille. Nous allons attendre comme tout le monde, les résultats des enquêtes, en espérant qu’ils nous seront communiqués, mais vraiment, il faut scruter partout… »
Bien évidemment, il ne s’agit pour l’instant que de simples spéculations, puisque l’enquête, comme cela a été relevée plus haut, n’a pas encore donné des résultats.
Nicole Ricci Minyem