L'annonce est contenue dans un communiqué rendu public ce mercredi, 22 avril 2020 par la Commission nationale du croissant lunaire. Ce mois de privation, de pénitence et de partage va se dérouler dans un contexte particulier marqué par la lutte contre le Covid-19.
Selon le communiqué, la Commission nationale du croissant lunaire informe,"les musulmans du Cameroun que la lune devant marquer le début du mois de ramadan 2020 n'a été perçue nulle part sur le triangle national. Par conséquent, le mois de chaâbane sera complété à 30 et le jeûne débutera automatiquement vendredi, 24 avril 2020, incha Allah".
Indiquons que pour cette année, le jeûne va s'observer dans un contexte particulier marqué par la menace du coronavirus qui ne cesse de se propager dans le monde. Au Cameroun, les fidèles musulmans sont appelés à l'observance stricte des mesures barrières et de distanciation sociale conformément aux prescriptions gouvernementales et de l'OMS.
Dans les mosquées, le nombre des fidèles pour les séances de prière doit être réduit pour éviter au maximum le contact humain, les règles d'hygiène et le port du masque de protection doivent être de mise.
En cette période, plusieurs fidèles décrient la flambée des prix des produits de grande consommation sur le marché (sucre, lait, farine, riz etc.). Toutefois, le Gouvernement à travers le ministère du Commerce ne ménage aucun effort pour permettre à la communauté musulmane de passer le jeûne du mois de ramadan dans des bonnes conditions. Il veille à la stabilité des prix en cette période cruciale et se dit engager à sanctionner les commerçants véreux.
Innocent D H
Beaucoup d'habitants de Bamenda ont salué les efforts des militaires pour nettoyer les zones les plus encombrées de la ville. Dans le cadre de leurs activités d'action civique et d'assainissement, les forces de défense ont nettoyé les ordures des caniveaux de la rue Che à Ntarikon, Bamenda, pendant la fête du Ramadan en 2019.
Cette action récente s'inscrit dans une série d'efforts visant à assurer la propreté et la sécurité de Bamenda. Avant la Fête nationale de 2019, des éléments de la 5e Région militaire interarmées ont été repérés dans certaines rues, ramassant menaçaient la santé des habitants.
Les actions civiques des hommes en uniforme brossent sans aucun doute un tableau tout à fait nouveau et positif du corps d'armée que l'on croyait autrefois associé uniquement aux armes de défense. Avec la crise sociale et politique qui sévit dans la région, une grande partie des déchets de Bamenda est déversée au hasard. Même là où il y a des poubelles, la collecte régulière par la Compagnie d'Hygiène et d'Assainissement est confrontée à véritable un défi sécuritaire.
Le conseil municipal était chargé de la collecte des déchets à Bamenda, jusqu’à ce que les services d’Hysacam arrivent en 2016. Selon de nombreuses personnes, Hysacam faisait un excellent travail jusqu’à ce que la crise commence et que des séparatistes armés attaquent leurs travailleurs et incendient leurs équipements.
En janvier 2019, la société a suspendu ses activités dans la ville de Bamenda. Dans un communiqué de presse, elle a expliqué que la société avait été exposée à la violence perpétrée par des séparatistes armés dans le nord-ouest du pays. Elle annonçait également avoir perdu près d’1 milliard de FCFA. Des séparatistes ont endommagé le pont reliant la ville au centre de gestion des déchets. Les activités d’HYSACAM ont été freinées pendant 15 jours sans aucun moyen de procéder à l’élimination des déchets à Bamenda.
C'est cette situation qui a incité les forces de défense à s'engager dans des actions civiques de collecte et d'élimination appropriée des déchets. Le général de brigade Agha Robinson, commandant de la 5e région militaire interarmées, a déclaré à Cameroon Tribune que, loin des activités sportives qui ont permis aux différents secteurs des forces de défense et de sécurité de rester unis et en bonne santé, ils se préoccupent également des problèmes d'hygiène et d'assainissement qui hantent la ville de Bamenda, surtout pendant la crise sociopolitique et sécuritaire en cours qui ne contribue en rien.
La présente action s'ajoute aux souvenirs de la récente campagne d'assainissement menée par la police. La police s'est mise au travail avec des dépliants contenant des conseils pratiques pour l'utilisation correcte des réseaux sociaux. La documentation sur la sécurité conseille à la population de ne pas publier un contenu qui ferait mal si vous étiez la victime.
Otric N.
La grande prière de la fin du mois de Ramadan a été marquée mercredi, 5 juin 2019 au « Camp Bertaud » dans l’arrondissement de Douala 2e, par la démission officielle du Grand Iman de la région du Littoral, le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, de son poste de président du Conseil Camerounais des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cocimai). « En démissionnant comme je l’ai fait, et en laissant une continuité pour le prochain Ramadan par les autres, voyant donc ma défaillance pour avoir donné une annonce qui n’a pas été pris en compte par qui de droit et par une communauté. Ces gens sans autorisation, n’ont aucun arrêté qui est public, qui connait et reconnait, et qui donne le droit à cette commission nationale, d’agir de manière exclusive, sur la question de vision », explique le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo.
Cette démission fait suite au désaccord communicationnel observé à la veille de la fin du mois de Ramadan. En effet, dans un communiqué publié le 28 mai 2019, le président du Cocimai avait annoncé la célébration de la fin du jeûne de Ramadan le 4 juin 2019. Une date qui avait été infirmée par la Commission nationale du croissant lunaire, qui a soutenu être la seule institution compétente pour déterminer les dates de début et de fin de ramadan aux fidèles musulmans camerounais. « Au Cameroun la seule institution habilitée à annoncer le début et la fin du mois de Ramadan, et même la date de la fête de Sacrifice, c’est la Commission nationale du croissant lunaire », a précisé le Pr Souleymane Bouba, porte-parole par intérim de cette Commission dans une interview accordée à la Crtv Radio.
Une situation plutôt gênante, qui a eu un impact considérable principalement dans le rang des candidats aux BEPC, dont plus d’une centaine ont manqué le début des épreuves prévu le 04 juin dernier. « Lorsqu’une communauté religieuse ne reconnait pas les efforts d’une partie de choses que vous faîtes, je le fais début 1997 et il n’y a jamais eu de rature, tant sur le début que sur les jours de fêtes. J’en tire ma responsabilité et je demande pardon à tous les Camerounais et parents d’élèves pour ce désagrément », a souligné cet Iman. D'après certains musulmans, la Commission nationale du croissant lunaire aurait décidé d'arrêter la date du 5 juin, juste pour désavouer le Cocimai.
Marie MGUE
Des prières élevées vers Allah à Douroum ce mercredi à l'occasion de la fin du jeûne du mois de Ramadan. Les fidèles musulmans venus nombreux au champ de prières sis au quartier Lamordé 2, ont été invités par l'imam Abdoulaye dans sa prédication de circonstance, à remercier le ciel pour avoir pu accomplir le jeûne cette année sans incidents.
L'intervention du Lamido de Douroum
Moment idoine pour le lamido du canton de Douroum de préciser l'impérieuse nécessité de prier pour la paix au Cameroun en général, et particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour sa majesté Sadou Mohammadou : "Nous avons prié pour la paix car la paix n'a pas de prix. Nous ne sommes pas tranquille face aux exactions sécessionnistes dans les deux régions anglophones du pays. Nous invitons nos frères là-bas à faire la paix pour que le Cameroun redevienne comme avant", a-t-il déclaré.
Douroum étant une zone frontalière avec le Nigéria, la préservation de la sécurité des personnes et de leurs biens doit aussi être une œuvre collective. "Douroum est à environ 50 kilomètres de Moubi qui se trouve dans le Nigéria voisin. J'ai invité la population à prier pour la sécurité du canton", dira Sa majesté Sadou Mohammadou.
Après la prière, les fidèles musulmans de Douroum se sont retrouvés en famille, pour d'autres instants de communion et de réjouissance.
Innocent D H
Les prières de vendredi très attendue pendant cette période car dédiée à la recherche de la nuit du destin. Cette nuit connaît des affluences particulières, et celle de vendredi prochain est plus espérée car selon les prescriptions de l'Islam elle est considérée comme une nuit qui vaut 80 ans de croyance.
Le dernier virage du jeûne entamé, le grand Imam Modibo Djafarou, dans son intervention à l'exégèse du Saint Coran, exhorte les fidèles musulmans à faire beaucoup d'aumônes, à maximiser la lecture du Coran, et à se donner à des prières supplémentaires avant de songer aux préparatifs de la fête pour faire privilégier la spiritualité.
Ce qui va être fait avant le grand rendez-vous
Le grand rendez-vous étant la fête du ramadan qui marque la fin du jeûne du mois de ramadan, en attendant, il est annoncé pour le dimanche prochain, la clôture de l'exégèse du Saint Coran qui va se dérouler en présence de Sa majesté Alim Garga Hayatou, le Lamido de Garoua. Une rencontre qui va ainsi permettre au Lamido de partager des moments de communion parfaite avec les fidèles musulmans de la ville de Garoua. L'exégèse de 06 heures et 30 minutes dimanche prochain, les fidèles y sont donc conviés nombreux.
Innocent D H
Petit marché de Yelwa à Garoua, il est 11 heures, les étals qui sont achalandés en produits de première nécessité grouillent de monde. Ces espaces aménagés pour la vente de farine, du riz, du sucre, des ignames et de la viande entre autres sont pris d'assaut par les fidèles musulmans. Une bonne affaire qui s'offre donc en cette période de jeûne du mois de ramadan aux vendeurs. Hassan, vendeur de viande exprime sa satisfaction : "avant, la vente de la viande ne passait pas bien, mais depuis que le jeûne a commencé, il y a beaucoup de gens qui viennent en demander. Je faisais égorger un seul bœuf pour la vente de la viande. Aujourd'hui, comme la demande est forte, je fais tuer deux bœufs par jour. Un kilogramme de viande avec os, je le vends à 1.800 F Cfa, celui sans os à 2.200. J'ai ainsi monté les enchères. Et je suis satisfait".
Un autre secteur très prisé en ce moment de jeûne du mois de ramadan à Garoua et qui connaît une effervescence particulière, c'est celui des fruits. L'augmentation du taux d'audience de la clientèle permet aux vendeurs de se frotter les mains. Mêmes atouts pour les vendeurs de "Foléré", utilisé comme matière première dans la fabrication du jus local communément appelé "Hoyoro". "Les mots me manquent pour décrire comment mon commerce marche en ce moment. Quand je sors avec mes marchandises, tout de suite ma glacière se vide, car les musulmans achètent pour la rupture du jeûne en soirée. Il y a même qui, passent des commandes et je livre avant d'aller vendre au marché", se réjouit d'expliquer Sali Moussa, vendeur de Hoyoro.
Innocent D H
C'est une tradition, la communauté musulmane du monde entier, s'appuyant sur son calendrier religieux, observe chaque année un mois de jeûne, qui devra aboutir à la fête du ramadan. Un moment plein de signification pour les fidèles qui y voient une occasion en or de resserrer leur lien avec l'être suprême qu'est Allah. Pour cela, leur conduite spirituelle doit être passée au peigne fin. Waziri fidèle musulman pense que : " en plus du jeûne marqué par la privation de manger et de boire durant toute la journée, la charité et la prière intenses devront guider les actions de tout musulman pendant cette période ".
Ainsi, ce 06 mai 2019, marque au Cameroun le top départ du jeûne du mois de ramadan. Les musulmans du pays à en croire certains que nous avons interrogé disent être bien préparés pour que tout se passe sans anicroche. Plusieurs jours avant, des achats ont été faits dans différentes familles pour que surtout la rupture du jeûne tous les soirs se fait normalement. Le Gouvernement pour sa part, prend des mesures nécessaires pour que les produits de grande consommation soient accessibles à tous sur le marché en veillant au respect scrupuleux des prix qui ne devraient connaître aucune augmentation en cette période particulière.
Dans le Nord," les sarrés ", se mobilisent pour que le premier jour du jeûne qui vient d'être entamé se termine dans des bonnes conditions. La fameuse bouillie de rupture du jeûne sera donc du rendez-vous ce soir. Et là même les non musulmans attendent impatiemment prendre part à la dégustation aux côtés de leurs frères, amis et voisins musulmans.
Innocent D H
Voilà une situation qui met au dépourvu depuis quelques jours les populations de la région du Nord. Les habitudes alimentaires des valeureuses populations subissent de plein fouet les effets de la montée en puissance des coûts de céréales dans différents marchés de la région. Quand on sait qu'à 90% la nutrition des uns et des autres dans le Nord est axée sur les céréales, la situation suscite moult interrogations pour ne pas dire d'inquiétudes.
Dans les faits, ce mardi par exemple au marché de Ouro-labbo, l'un des célèbres marchés hebdomadaires les plus fréquentés à Garoua, malgré la disponibilité des céréales, les clients sont surpris de l'évolution brusque des prix et ne savent pas à quel Saint se vouer. "Quand tu achètes la tasse de maïs aujourd'hui à 200 francs Cfa, le lendemain tu reviens, on te parle de 250 francs ça t'affecte à la maison. On souhaite que le prix diminue pour que l'on puisse s'approvisionner en grande quantité. Un sac de maïs d'habitude nous l'achetons à 11.000 francs, maintenant, tu arrives au marché, on parle de 14.000 en montant", a expliqué Sah Saïdou, client.
La grande famille des vendeurs quant à eux, dénoncent l'augmentation de la demande sur le marché, l'offre étant devenue inférieure. Thomas Mayanga, en l'occurrence, commerçant reconnaît que depuis deux semaines, les prix des céréales sur le marché ont connu une nette augmentation et que cela est dû à la rareté. Le sorgho se vent entre 10.000 et 11.000, le maïs entre 13.000 et 14.000 francs Cfa.
Une situation de cherté qui porte un sérieux coup sur le pouvoir d'achat des populations surtout en cette veille du mois de Ramadan.
Innocent D.H