Les avis divergents des membres de la famille de l’un des héros de l’indépendance en RDC sont sur la place publique et divisent l’opinion nationale. Selon Jean -Jacques Lumumba, petit neveu de cette figure emblématique, cette élection est une « parodie », qui ne mérite pas qu’on s’y attarde. Son oncle Roland Lumumba quant à lui, partage un avis contraire et entend se rallier au Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et appelle à voter pour son candidat, Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin du président sortant.
D’après nos confrères de RFI, le fils de Lumumba qui est un avocat de renommée internationale a publié un communiqué dans lequel il entend apporter sa caution politique à ce candidat et dans cet élan, il a demandé à toutes les forces de gauche de s’aligner derrière la coalition au pouvoir.
Une prise de position qui n’a pas été appréciée par l’ancien cadre de la BGFI Bank RDC, Jean Jacques Lumumba, qui continue d’attaquer le régime depuis son exil en France. Son avis a été donné lors de son passage dans un média français, en réaction au soutien du Parti lumumbiste unifié (Palu, parti d’Antoine Gizenga, qui fut ministre de Patrice Lumumba).
Roland François Lumumba est lui aussi sur une ligne d’opposition. Dans les colonnes de Jeune Afrique, il marque clairement son antagonisme vis-à-vis du régime de Joseph Désisté Kabila, qui d’après lui a sombré dans la dictature et la corruption. Président d’une petite formation politique, le Mouvement national congolais – Lumumba (MNC/L), il appelle à boycotter les élections du 23 décembre pour ne pas cautionner indirectement ce régime parce que ces élections sont jouées d’avance, le régime étant juge et partie.
C’est pratiquement la même ambiance que l’on vit avec les autres membres de cette illustre famille. Patrice Emery Olengha, un des petits cousins du héros de l’indépendance, est pour sa part secrétaire général d’Ensemble changeons le Congo (Ecco), le parti d’Adam Bombole, membre de la coalition de l’opposant Moïse Katumbi.
L’aînée de la fratrie, Juliana Lumumba, garde pour sa part le silence pour l’instant. Ces désaccords provoquent des débats animés, au sein de la famille, notamment dans leur mythique résidence du boulevard du 30 juin, à Kinshasa. Mais pas de véritable fâcherie à ce stade.
C’est le 19 septembre dernier que la Commission électorale nationale, la Ceni a rendu public, la liste définitive des candidats admis pour succéder au président Kabila. Une liste dans laquelle manquaient les noms de ceux qui ont été longtemps présentés comme des poids lourds de l’opposition dans ce pays : Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, exclus de la course.
La phase préparatoire de cette élection présidentielle dure depuis bientôt trois ans et, l’on craint toujours des débordements et même comme une mise en place des germes des crises postélectorales. C’est le 22 novembre prochain que la campagne électorale sera lancée, même comme les polémiques persistent autour de l'usage de la machine à voter – et du fichier électoral.
Nicole Ricci Minyem
Depuis le lancement officiel de ses opérations commerciales, le Port enregistre des chiffres jugés «remarquables».
D’après la plaquette rendue publique par le Port Autonome de Kribi (PAK), ses performances réalisées ces derniers mois, sont telles qu’il y a eu 190 navires de tailles variées, traités depuis le 02 Mars 2018. 1 300 000 tonnes de marchandises ont été traitées en import comme en export par les nouveaux terminaux après 09 mois d’exploitation. Soit 80 000 tonnes de marchandises manutentionnées en dépit de la mise en exploitation tardive du Terminal polyvalent qui ne date que d’environ trois (03) mois.
Pour ce qui est du volume de marchandises embarquées sur les quais de Kribi, le PAK annonce une évolution constante. 40 000 tonnes au premier trimestre 2018, 270 000 tonnes au 2e trimestre, et 350 000 tonnes pour le troisième trimestre soit un taux de croissance moyen de plus de 300%. «Les volumes de marchandises débarquées ne sont pas en reste, ils s’établissent à 30 000 tonnes au premier trimestre, 247 000 tonnes au deuxième trimestre et enfin 225 000 tonnes. Soit un taux d’accroissement moyen de 360%», peut-on lire dans la plaquette du PAK.
Le nombre moyen d’escales mensuelles traitées dans ledit Port est de 26. Le nombre de destinations internationales couvertes au départ et à l’arrivée du PAK est de 50. Les principales destinations étant la Chine, le Vietnam, les Etats Unis, la France, les Pays Bas et l’Italie. Et, à l’arrivée, la Chine, l’Allemagne, la France, la Turquie et l’Afrique du Sud. Pour ce qui est du trafic de transbordement, il est passé de 3 441 EVP (équivalent vingt pieds) au mois de mars, à quelques 70 000 EVP au 30 octobre 2018. Cela indique le PAK, a été favorisé par le tirant d’eau et la position géographique du Port Autonome de Kribi, ainsi que la qualité des infrastructures, la compétitivité des tarifs et la qualité des services.
A ce qui est sus indiqué, il faut ajouter qu’il y a eu 100 000 conteneurs traités avec un délai de passage en import comme en export de 50% inférieur à Douala. D’après le Port les performances suscitées ont été possible grâce notamment à l’alliance avec le troisième armement mondial, CMACGM, aux efforts auxquels viennent s’ajouter les actions de prospection et de marketing intenses portées par le PAK à travers les quatre coins du monde.
Pour rappel la première phase de construction de ce port a couté 280 milliards de FCFA. Le PAK c’est 16 mètre de profondeur. Une caractéristique qui place l’infrastructure au rang d’un des ports les plus profonds d’Afrique. D’où son appellation de «Port en eau profonde». Cette zone portuaire occupe une superficie de 23 300 hectares. Il est prévu que 20 000 ha de terrains bruts soient mis en valeur à l’horizon 2040 pour les zones d’activités commerciales, logistiques et industrielles. «Pour rendre fonctionnel ces zones d’activités commerciales, logistiques et industrielles, le PAK travaille actuellement à la mise en place d’un important réseau d’infrastructures (dessertes routière et autoroutière, chemin de fer, système d’alimentation en eau potable, système d’alimentation en énergie électrique, etc.)», peut-on lire dans la plaquette du PAK.
Liliane N.
La Communauté urbaine de Garoua veut redonner à la cité métropole du Nord, sa beauté d'antan.
« Garoua se transforme ! C’est un peu différent de la ville que j’ai connu il y a cinq ans ». Ces propos sont de Wassou Paul, cadre au ministère de finance à Douala , en mission à Garoua. Comme lui, ces remarques et observations sont souvent prononcées par les visiteurs et les populations de l’ex-capitale du Grand-Nord qui la trouve transformée.
Le retour de l’éclairage public, la prolifération des espaces verts, la réhabilitation de la voirie et de certaines artères ont fini par convaincre les incrédules. Tous conviennent en effet que des efforts sont entrain d’être faits par les autorités. « Vous savez, le président Ahidjo a tout donné à Garoua. Il voulait sans doute la rendre la 2e ville du pays.
Avec le Renouveau et l’avènement de la démocratie, la ville s’est fortement rebellée dans l’opposition. C’est la raison de son abandon », décrypte Sadou , un habitant du quartier Foulberé avant de préciser qu’ »aujourd’hui, les choses sont différentes. On pense déjà à nous ».
L’absence de l’éclairage public, les énormes nids de poule en plein centre ville et le désordre urbain disparaît progressivement de la physionomie de la ville.
La récente réhabilitation de nombreux axes est un soulagement pour les populations et les usagers notamment les tronçons allant du carrefour camp Karo – carrefour Poumpoumré, Avenue des Banques-Boulangerie du marché, carrefour Beac – carrefour Total marché, Beac- boulevard Roumdé-Adjia, carrefour Total marché – pont camp Karo – carrefour de la Mosquée, Maison du parti du Rdpc – usine des Brasseries.
« C’est déjà une avancée de réhabiliter ces axes principaux. Il y avait trop d’accidents. En voulant éviter les nids de poule, des véhicules et moto se croisaient. Notre souhait c’est voire
toutes les routes de la ville entièrement refaites. La majorité de ces routes ont preste 50 ans. Il faut les refaire. Et même, il faut bitumer celles qui vont dans les nouveaux quartiers et même à l’intérieur comme à Djamboutou, Marouaré, Plateau et Yelwa ».
En attendant, les efforts de la communauté urbaine sont salués. « Depuis près d’un an, nous avons repris l’habitude de sortir dans la nuit sans avoir peur de nous faire agresser.
La ville brille de mille feux », se réjouit Asta , tenancière d’un call-box à Roumdé-Adjia, l’un des quartiers chauds et populeux de Garoua. Plus, le retour de lalumière a presque changé les habitudes. « J’avais l’habitude de faire le sport après le travail trois fois par semaine. Affecté à Garoua voici cinq ans, il m’était impossible de le pratiquer. Avec le retour de l’éclairage, je suis revenu à ma passion », relève Jean-Jacques, longeant la petite montée de la Beac pour la Poste centrale.
L’activité économique elle, semble avoir pris de l’ampleur, très tard dans la nuit. Les populations se sentent rassurées. « On sent que la ville est animée tous les soirs. Ce qui n’était pas le cas il y a deux ans. D’abord, il n’y avait pas de route, il n’y avait pas de lumière, la ville était complètement déserte. Aujourd’hui, on voit les petites activités commerciales pratiquement toute la nuit dans la ville », constate Ahmadou Elhadji Bouba, délégué du gouvernement auprès de laCommunauté urbaine de Garoua.
Selon lui, les travaux effectués par la communauté ont un impact sur les populations. Malgré ces améliorations, les autorités attendent la participation despopulations par le changement de certains comportements.
« Je vois des citoyens percer leur mur et déverser leurs eaux usées sur la voie publique. Il faut qu’ils sachent que la voie publique appartient à tout le monde et que les eaux usées, chacun doit les traiter à l’intérieur de sa concession et que les caniveaux sont là pour recueillir les eaux usées. Il faut que les citoyens comprennent, les bêtes, que ce soient les moutons, les cochons, les chèvres, bœufs, n’ont pas à divaguer dans la ville » estime le délégué du gouvernementqui menace de prendre des mesures répressives.
Félix Swaboka.
Pendant deux jours, il était question d’évalué la mise en œuvre du Chèque santé avec les hommes de medias du Nord.
Ce n’est plus un secret pour personne, les medias occupent une place importante et représentent un canal non négligeable de sensibilisation à la réduction de la mortalité néonatale dans la région du Nord.
Conscient de la situation, l’antenne régionale du cheque santé pour Nord, a organisé une réunion de sensibilisation des hommes et femmes de medias du 25 au 26 Octobre 2018 à Garoua.
Il était question d’expliqué, le contexte et les enjeux de ces événements à venir, à savoir le transfert du Cheque Santé au Fonds Régional de la promotion de la santé du Nord. A fin de pouvoir mieux informer les populations cibles.
Une vingtaine de hommes de medias, étaient réunis à la délégation régionale de la santé pour le Nord, dans le cadre durenforcement de la communication de masse autour du Cheque Santé à Garoua.
Selon le chef d’antenne du cheque santé pour le Nord, le « chèque santé » fait courir les femmes enceintes. Elles acceptent de plus en plus se faire suivre dans les formations sanitaires où elles sont prises en charge à vil prix. Il y a environ une quinzaine d'années dans la région du Nord, la plupart des femmes enceintes n'allaient pas en consultations prénatales dans les formations sanitaires.
Si en 2011 le taux d'accouchements assistés au Cameroun était de 62%, dans la région du Nord, il n'était que de 27 %. Les femmes, dans leur immense majorité préféraient plutôt passer par des méthodes traditionnelles et accoucher dans les quartiers avec ce que cela comporte comme risques. Bon nombre de femmes mourraient ainsi en voulant donner la vie ; parfois parce qu'elles n'ont pas pu bénéficier d'une césarienne qui les aurait sauvées.
Parfois aussi, la femme perd son nouveau né parce que celui-ci, depuis les entrailles de
sa maman n'a pas bénéficié des soins nécessaires. Face à cette situation, le gouvernement camerounais, à travers le ministère de la Santé publique a mis au point une thérapie de choc. Il s'agit du chèque santé, c’est un système de prise en charge de la femme enceinte depuis les consultations prénatales jusqu'à l'accouchement, et même 42 jours après l'accouchement, maman et bébé compris, et ceci, moyennant le paiement préalable de la somme de 6000 F. Et les résultats sont palpables , il suffit de se rendre dans l'une ou l'autre des formations sanitaires aussi bien publiques que privées déjàaccréditées pour s'en rendre compte.
Le « chèque santé » ce projet, instauré en 2015 par le ministère de la santé publique pour une phase pilote pour trois ans, a pour objectif de réduire la mortalité maternelle et infantile dans la partie septentrionale (régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua) du pays. Et ce projet continu d’être exécuter dans la région du Nord, dans le cadre du transfert du Cs au Fonds Régional de la promotion de la santé du Nord.
Félix Swaboka.
Les mariages précoces semblent être la première cause des déperditions scolaires dans cette partie du pays.
« La fille serait née pour aller en mariage et garder un foyer. Chez nous, lorsqu’une fille a plus de 14 ans et qu’elle n’est pas mariée, c’est inquiétant. Plus une fille fréquente, moins les hommes s’intéressent à elle » ,déclare Sadou Bouba Commerçant au marché central de Garoua.
C’est ainsi qu’une fillette de 12 ans peut se retrouver dans les bras d’un homme de 50 ans qui a l’âge de son grand père. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, les jeunes filles encore toutes innocentes sont généralement enlevées précocement et parfois par force et mariées contre leur volonté, tradition oblige.
« La plus part des parents pensent jusqu’à présent que, l’école est une dépravation des mœurs. Pour ceux là, une fille qui part à l’écolen’obéira pas à son mari car l’école détourne les filles. Ils disent que l’émancipation d’une fille qui fait de grandes études l’entraine souvent à porter le pantalon au lieu du pagne et donc pas très soumise à son époux. Or elles ont droit à l’éducation au même titre que les garçons », explique Djibrilla , délégué régional de l’éducation de base dans la région du Nord. Ce dernier poursuivra d’ailleurs en ces termes : « Les filles qui persévèrent aujourd’hui à l’école ont une bonne place dans la société camerounaise. Elles sont déjà des magistrates, sous-préfets, colonel dans l’armée, Dg d’entreprise ect… »
. Malgré les sensibilisations faites par le gouvernement, la société civile ou encore plan Cameroun, cette pratique a du mal à partir, et d’autres facteurs contribuent à l’exacerber. A titre d’illustration, l’arrondissement de Mayo Hourna dans le département de la Bénoué , Région du Nord, a au cours de l’année scolaire 2017/2018 qui , inscrits 16.211 élèves inscrits au primaire contre 2.500 au secondaire.
Selon des informations recueillies à bonne source, ce fossé entre les effectifs du primaire et du secondaire, s’explique d’abord par la « gratuité » de l’école au primaire et les frais d’inscription au niveau du secondaire, à commencer par le concours d’entrée en 6e. « Demander 10 ou 15.000Fcfa à un parent qui envoyait gratuitement son enfant à l’école primaire, s’avère être compliqué pour nous parents démunis », confesse Hamadou Moussa , parent d’élèves.
La dernière raison et non la moindre est l’inadéquation entre les capacités d’accueils des établissements enseignements secondaire et les effectifs car, dans certains endroits, il y a plus d’élèves que de salles de classe. Les moins chanceux restent au quartier à défaut des places.
« Lors de la création d’un CES par exemple, l’on l’ouvre avec 02 classes de 6e. Si cette localité compte 500 élèves au CM2, l’on ne peut pas aller à plus de 200 élèves pour les 02 salles de classe. Ceci c’est par abus car, les textes prévoient un maximum de 60 élèves par classe », précise, délégué régional des enseignements secondaires pour la région du Nord.
Félix Swaboka.
L’atelier de formation de l’équipe du Programme d’Accès aux Services de la Santé de la Reproduction à l’utilisation de nouvelle technologie s’est tenu à Garoua du 23 au 25 octobre 2018.
Se maintenir au niveau des standards internationaux en matière de qualité de services est une préoccupation permanente du staff dirigeant du Programme d’Accès aux Services de la Santé de la Reproduction (PAS/SR) à travers le réseau ProFam. C’est fort de ceci, que ce programme, mise en œuvre dans les régions septentrionales et de l’Est, sous un financement bilatéral du Cameroun et de l’Allemagne, a décidé de recourir aux technologies nouvelles dans le déploiement de son volet « Assurance Qualité ».
Le HNQIS(Health Network QualityImprovement System) puisqu’il s’agit de lui, est une application développée par Population Services International (PSI), pour permettre aux Coordonnateurs Assurance Qualité (CAQ) de son réseau mondial de mener efficacement les visites de supervisions et assurer le suivi des prestataires de soins de santé. Téléchargeable sur Google Playstore, l’application fonctionne sur des smartphones et tablettes disposant d’un système Android, version 4.1 ou plus.
L’atelier de formation de l’équipe du PAS-SR à l’utilisation de cette nouvelle technologie s’est tenu à Garoua du 23 au 25 octobre 2018. Regroupant 38 participants, essentiellement les Coordonnateurs Assurance Qualité, la session de formation a été officiellement lancée par Dr Salifou COMPAORE, Chief of Party du PAS-SR et facilitée parmonsieur Aliou Boubacar Diarra, Chargé M-Health à PSI Mali et formateur des utilisateurs finaux du HNQIS pour les pays d’Afrique francophone.
L’atelier s’est achevé le 25 octobre 2018 sur une note de satisfaction des participants, désormais bien outillés à relever le défi de la qualité des services de planification familiale fournis par environs 800 prestataires des 377 formations sanitaires du réseau ProFam.
Félix Swaboka.
Président de l'Assemblée nationale centrafricaine il y’a encore quelques heures, il tombe sous le coup d’une pétition déposée par la majorité des députés réclamant son départ. Ces derniers avancent comme prétexte, différents manquements notamment, des décaissements sans justificatifs.
Et, pour l’ensemble des centrafricains, ce 26 octobre est une date historique, comme marqué d’une pierre blanche au sein de leur parlement. Karim Meckassoua a été révoqué de l’Assemblée Nationale, à l’issue de la conférence des présidents composée des députés, des commissions permanentes ainsi que des groupes parlementaires. A l’issue du vote, 98 personnes ont demandé son départ, contre 41 en sa faveur et 1 abstention.
Les débats ont été houleux dans l’enceinte de l’hémicycle. Pendant plus d’une heure d’horloge, Karim Meckassoua s’est attelé à répondre aux questions posées par ses pairs, principalement pour ce qui concerne les détournements de fonds liés aux kits électoraux. Il s’est exprimé dans une langue locale, sans toutefois convaincre ceux qui l’accusent d’avoir obtenu sa position, grâce à son appartenance à la communauté musulmane.
Ses critiques, se sont appuyés sur la déclaration qu’il a faite le 1er octobre dernier, lorsqu’il appelait à soutenir prioritairement les pays partenaires qui ont accompagné le pays dans la tempête. Une façon, selon eux de remettre en question, la récente alliance du président Touadéra avec la Russie, alors qu’il est très proche des français. Or, ces derniers ont été critiqués par le camp d’en face.
En remontant plus loin, c’est en décembre 2017 que l’ex président de l’assemblée nationale est interpellé par ses pairs qui l’accusent entre autres d’accorder uniquement des missions à ses proches et d’autoriser des décaissements sans justificatifs.
Une pétition avait alors été déposée par député et deuxième vice-président de cette chambre parlementaire, qu’on soupçonne d’être très proche de Faustin Archange Touadéra, le chef de l’Etat. Il a estimé qu’une partie des fonds destinés à l’achat des kits aurait été détourné. Selon lui, il y’a eu une facturation dans les dépenses, d’un montant de 22 millions de FCFA. Il lui est également reproché d’avoir retenu deux rapports d’audits réalisés par la Cour des comptes, empêchant le bureau de l’Assemblée de faire son travail. Dans le chapelet des accusations, on reproche à Karim Meckassoua le recrutement abusif et clanique d’un personnel peu ou pas diplômé.
Il y’a quelques semaines, alors que le parlement était encore en pourparlers, la tension est montée d’un cran dans le quartier du PK5 à Bangui, jusqu’au quartier général de l’ONU en Centrafrique. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour marquer leur solidarité au président de l’assemblée nationale.
La majorité des députés interrogés estiment que la pétition et la tentative de destitution pourraient de nouveau être pilotée par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l’Assemblée. De simples allégations, d’après Mathurin Dimbelet Nakoé.
Pourtant membre de la majorité présidentielle dès son élection à la tête de l’Assemblée nationale, Karim Meckassoua avait été tranchant dans sa déclaration lors de l’ouverture de la session parlementaire en cours, mettant en garde contre des troubles dans le pays s’il venait à être destitué, alors que des rumeurs sur une possible pétition circulaient déjà.
C’est la première fois en Centrafrique qu’un président de l’Assemblée nationale est destitué. Selon le règlement intérieur, un nouveau président doit être élu en plénière dans les trois prochains jours.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun et la France main dans la main pour accompagner les jeunes qui ont choisi de se lancer dans les métiers de l’agriculture, de l’élevage et des pêches
Durant les cinq prochaines années, 12 500 jeunes seront formés selon les spéculations choisies, à travers la troisième phase de l’accord cadre signé au palais des congrès de Yaoundé le 27 octobre dernier. La mise en place de ce nouveau partenariat entend fixer le cadre de collaboration dans le domaine de l’Enseignement et de la Formation Agropastorale et Rurale. Il sera financé à hauteur de 38,4 milliards de FCA, dont 26,2 milliards de fonds CD2, 11 milliards de contribution du Cameroun et, 1,2 milliards de contribution des territoires.
Présentée comme une phase de consolidation et de pérennisation, le ministère de l’agriculture et du développement rural, le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales et l’ambassade de France entendent se saisir de cette plateforme, afin de contribuer à la création des emplois pour les jeunes, promouvoir une croissance inclusive et durable des territoires ruraux. Ils se proposent également d’institutionnaliser le dispositif rénové à travers le perfectionnement et un transfert aux structures pérennes de l’Etat à des territoires.
S’agissant du perfectionnement, il s’agira :
De renforcer le professionnalisme des structures de formation, à travers la mise en place des ateliers pédagogiques, l’amélioration de la prise en compte de l’aspect genre, la formation à l’habitat et l’amélioration de l’accès au financement
D’augmenter les flux de formation à travers la massification des bénéficiaires
D’accompagner ces derniers à leur structuration
Pour ce qui est de l’institutionnalisation, il sera question de :
Faciliter l’élaboration de la stratégie nationale de formation agropastorale et halieutique
Développer au sein du MINADER et du MINEPIA, une mission d’inspection pédagogique
Mettre en place, en partenariat avec la faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), de l’université de Dschang, un parcours pour le perfectionnement des formateurs des Ecoles d’Agriculture et d’Elevage
Accompagner le développement des mécanismes alternatifs de financement de la formation et de l’insertion au fonds C2D
La mise en application des deux étapes ainsi précisées va permettre de relever un certain nombre de défis, notamment le maintien de l’opérationnalité du dispositif à son niveau de performance – celui des structures de formation – le développement des mutualisations organisationnelles, techniques et managériales au sein des structures pérennes de l’Etat et des territoires – le financement alternatif aux fonds C2D.
Il est important de relever ici que de 2008 à 2016, le contrat de Désendettement et de Développement (C2D) et le programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches se sont focalisés sur la rénovation de la formation ainsi qu’à élargir les missions d’accompagnement de l’insertions des jeunes. 30 milliards ont ainsi été mis à contribution, afin d’alléger un peu les contraintes liées à ces trois secteurs, par exemple la faible qualification de la main d’œuvre agropastorale, le vieillissement des producteurs en activité, la non reprise des exploitations par les jeunes, du fait de l’exode rural, la non maîtrise des processus de transformation… Des facteurs qui, selon l’avis de quelques experts, entrainent une faible productivité des unités de production de même que des pertes de valeur sur la chaîne de production.
Nicole Ricci Minyem
Ce jeudi 25 octobre 2018, les Chefs d'États de la CEMAC disent non à la devaluation du FCFA. Ils refusent de s'installer dans le cercle vicieux de cisif. Seulement, ils menent un combat en ayant remis leurs armes entre les mains de l'adversaire.
Le bras de fer entre les États de la zone Cemac d'une part, la France et le Fonds Monétaire International (FMI) d'autres part, s'est poursuivi ce jeudi à Ndjaména. Un bras de fer dont le dernier affrontement direct date du 22 décembre 2016 à Yaoundé. Sur la table des debats, les déficits des réserves de change des pays de la Cemac, le FMI juge nécessaire de déprécier la valeur du CFA par rapport à l'Euro.
La France et le compte d'opération contrôlent le franc CFA
Les États africains n'ont aucun contrôle sur le compte d'opération logé au sein du Trésor français. Alors que les débats étaient houleux entre la France, le FMI et les États de la zone Cemac, le Président Equato Guinéen exige que soit au préalable produit le rapport de gestion de ce compte d'operation avant toute discussion sur la question de la dévaluation du CFA. Les accords de coopération monétaire entre la France et les États africains installent une relation de servitude. Selon ces accords, pour garantir la convertibilité du CFA, les pays de la CEMAC doivent déposer 50% de leurs devises dans un compte logé dans le trésor français.
Seulement, cette contrepartie de garantie n'est pas assurée par la France. Depuis 2014, les États de la zone CEMAC vivent avec accuité les effets de la baisse des cours du baril de petrole. Conséquence, les déficits budgétaires se sont accrus. Or d'après la convention de coopération monétaire entre la France et les États membres, le trésor français devrait intervenir pour renflouer les caisses des États ainsi en difficultés. Ce qui n'est pas fait.
Le système est vérouillé. Les africains pris dans le piège de la dévaluation.
La raison, c'est que la France avec ses déficits et son taux d'endettement très élevé choisi de sacrifier les économies rentières africaines pour sauvegarder la stabilité de leur propre économie. Comme en 1994, il a été demandé aux États de la Cemac de procéder à des ajustements internes. C'est le résultat des assises du 22 décembre 2016 à Yaoundé. Et c'est là qu'intervient le FMI. Il vient prescrire le contenu des ajustements internes à mettre en oeuvre. Comme en 1994, si ces ajustements internes sont insuffisants, on aboutira à la dévaluation.
Le franc CFA est piloté par un trésor publique et non par une banque centrale comme l'exige les principes économiques de création et de gestion d'une monnaie. C'est une curiosité et une exclusivité internationale. N'ayant aucune main mise, les États africains sont à la merci du dictat français qui peuvent décider de la dévaluation du CFA au gré de leurs stratégies économiques.
En l'etat actuelle des discussions, la France et le FMI a posé des conditions bien difficiles à respecter aux États de la Cemac. Le Cameroun, le Tchad, la RCA sont déjà embarqués dans le processus d'ajustement interne. Mais il manque encore le Congo et la Guinée Équatoriale qui ne jugent pas nécessaire de se plier à ces exigences. Depuis 2016, on constate grâce à ce programme d'ajustement interne les pays membres sont passés de 57% à 60% en 2017 de taux de couverture extérieure du CFA. Une croissance qui dans la réalité est un trompe l'œil. Elle résulte de l'amelioration des balances commerciales, mais davantage des avances financières accordées dans le cadre du programme économique avec le FMI et les bailleurs de fonds tels la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l'agence Française de Développement. Cette augmentation n'est pas la conséquence d'un développement interne réel, encore moin de la production d'une plus value dans le PIB des États membres.
La seule issue de secours, pour sortir de cette pression constante de la France et du FMI et donc du risque permanent de dévaluation, c'est la sortie des pays africains de la zone monétaire CFA.
Stéphane Nzesseu
Le 20 Novembre 2018, le Cameroun affronte le Brésil en amical au Stadium MK de Milton Keynes en Angleterre. Deux équipes en pleine reconstruction, des staffs techniques en plein rodage, tout est jouable pour les lions.
Une affiche qui ne fait plus courir...
A une autre époque l'annonce d'un grand rendez-vous entre les lions et la Seleçao aurait fait courir des foules. Mais il n'en est rien. Les camerounais entrevoyent au contraire une cinglante défaite se profiler à l'horizon. Et d'aucun de se demander à quoi bon chercher à se faire humilier par le Brésil alors que l'image des lions indomptables est au plus bas. 51eme au classement FIFA, le Cameroun s'engoufrerai encore plus s'il venait à concéder une défaite comme les copains de Neymar Junior savent en donner.
En six matchs, le Cameroun bat le Brésil une fois...
Ce sera la 7e rencontre entre les deux équipes. En six (06) confrontations les brésiliens ont battu le Cameroun à cinq (05) reprises. La dernière défaite c'était dans la phase de poule pendant la coupe du monde de 2014 au Brésil. Les lions s'étaient inclinés 4 buts contre 1 au Stade de Brasília. L'unique but camerounais avait été inscrit par Joël Matip. La seule fois où le Cameroun a pris le dessus sur le Brésil c'est le 19 juin 2003 lors de la coupe des confédérations en France. L'on se souvient de cette frappe des 45 mètres de Samuel Eto'o qui avait lobé le gardien DIDA. Qu'en sera-t-il le mardi 20 novembre sans le nord de Londres ?
La Seleçao, 3e au classement FIFA, est sur une belle lancée ces derniers jours. Malgré sa dernière coupe du monde ratée, elle a su se remettre sur les rails. Entré dans une phase de reconstruction et de rodage depuis le mois de juillet, les verts et or ont déjà livré quatre matchs pour autant de victoires. Notamment face aux États-Unis, le Salvador, l'Arabie Saoudite et l'Argentine au cours d'un super classico palpitant. Au compteur, 10 buts marqués et un seul encaissé. Avant la rencontre avec le Cameroun, les brésiliens vont jouer l'Uruguay le 16 novembre à Emirates Stadium, le stade de Arsenal un quartier de Londres en Angleterre.
L'expérience face à l'inexpérience et le tâtonnements.
Contrairement au Cameroun, le banc de touche brésilien est expérimenté. Le Coach Adenor Leonardo Bacchi dit TITE, conduit les rennes des auriverdes depuis le 21 juin 2016. Il a conduit le Brésil à la Coupe du monde en Russie. Malgré la sortie précoce, il sera le deuxième selectionneur de l'histoire du football brésilien à être reconduit à la tête de la selection après une mauvaise prestation en coupe du monde. Son contrat renouvelé le 25 juillet 2018 pour 4 ans. L'objectif qui lui est assigné c'est le trophée de la coupe du monde qui se jouera au Qatar.
Alors qu'en face, les selectionneurs sont inexpérimentés et cherchent leurs répères. En trois rencontres avec pour "sparing partners" des équipes de seconde zone ( Malawi et Comores), les lions n'ont pu se démarquer ni par la cohésion du jeu, ni par la qualité des individualités présentées. En trois sorties, Seedorf et Kluivert n'ont pas aligné la même équipe. Il n'a aucune ossature, aucune philosophie de jeu, aucune tactique en vue. Autant de réalités qui donnent de s'inquiéter pour le Cameroun au sortir de cette rencontre. Des joueurs aux performances non satisfaisantes. Au point ou l'on annonce le retour en sélection de Nicolas Nkoulou et Joel Matip.
Tout comme le Cameroun, qui prépare la CAN qu'elle jouera à domicile en juin 2019, le Brésil aussi organise à la maison la Copa America du 14 juin au 07 juillet. Les lions indomptables saisiront donc cette occasion pour poursuivre leur préparation. Est-ce à ce moment qu'on découvrira led grandes qualités tant vantées de Seedorf et Kluivert ? Just wait and see.
Stéphane Nzesseu
Le professeur Paul Mbufong du département d’anglais de la Faculté des Arts de l’université de Bamenda a été tué jeudi par des combattants Ambazoniens à Bambui.
Le professeur Emmanuel Shu, vice-chancelier adjoint de l'Université de Bamenda, a relaté les circonstances choquantes entourant le décès du professeur Mbufong Paul, décédé jeudi à Bambili. Dans un communiqué de presse signé ce vendredi 26 octobre 2018 au nom du vice-chancelier, le professeur Shu écrit que le professeur Mbufong Paul a été tué par des assaillants non identifiés alors qu'il se rendait à l'école.
Il ajoute que «les assassins ont pourchassé le défunt conférencier en linguistique et directeur des affaires administratives, où il se cachait derrière la mairie de Tubah, avant de se livrer à cet acte macabre».
L'Université assure les conférenciers et les étudiants de leur sécurité et adresse un message de condoléances à la famille du professeur assassiné, en deuil. Cette sortie est en train de démystifier les affirmations selon lesquelles le Pr Mbufong Paul aurait reçu des balles perdues lors d’un affrontement entre l’armée camerounaise et une bande de combattant sécessionnistes. Toute la communauté universitaire est en deuil depuis l'incident.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont connu un regain de violence depuis la présidentielle du 7 octobre. Des actions de représailles sont engagées par les sécessionnistes contre les populations qui ont bravé l’interdiction d’aller voter. Le chauffeur de l’opposant Ni John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF) a été tué et sa sœur enlevée avant d’être libérée quelques jours plus tard.
Le 17 octobre dernier en effet, des hommes armés ont enlevé la sœur cadette du leader du SDF chez elle à Baba II (Nord-Ouest). Ils se sont ensuite dirigés au domicile de John Fru Ndi. N’ayant trouvé personne ils y ont mis du feu. Interrogé par RFI, Benjamin Achu Fru Ndi, le fils du Chairman du SDF raconte: « Ils se trouvaient dans le village depuis une semaine, à harceler la population pour de l’argent et à intimider les habitants. Donc nous sommes allés les rencontrer samedi dernier le 13 octobre. Par la suite, les sécessionnistes ont fait circuler une note disant que nous avions appelé l’armée pour qu’ils les éliminent. Ils ont utilisé ce prétexte pour enlever ma tante », raconte Benjamin Fru Ndi.
Lors du contentieux post-électoral, le SDF a sollicité l’annulation de l’élection présidentielle pour cause d’insécurité dans les régions anglophones. Les avocats, Sama Francis, Moustapha Ngwana et Cie ont affirmé que l’attaque entre les forces de sécurité et les combattants de l’indépendance, le faible nombre d’électeurs inscrits et les électeurs enregistrés dans les régions anglophones sont certaines des raisons pour lesquelles l’élection du 7 octobre devrait être annulée.
Après sa réélection, le président de la République est appelé à prendre des mesures pour un retour à la paix dans ces régions. Si les élections se sont globalement tenues dans le calme, une partie de la population n’a pas été en mesure de participer au vote. L’Union Européenne a rappelé dans une réaction sa préoccupation par rapport à la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
«Il demeure important que les autorités soient à l’écoute des propositions de la société civile et des autorités religieuses pour une résolution pacifique et durable de la crise, et qu’un processus de dialogue soit lancé au plus tôt avec tous les acteurs en faveur de la paix», a écrit l’institution.
Otric N.
Le Ministre de l’Administration territoriale a donné un point de presse le 26 octobre 2018 à Yaoundé.
La communication du Ministre Paul Atanga Nji a porté sur l’élection présidentielle 2018. Le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) d’entrée de jeu, a indiqué que le processus électoral qui s’est achevé le 22 octobre dernier avec la proclamation des résultats faite par le Conseil constitutionnel, s’est bien déroulé. Il ne reste plus que se passe la prestation de serment du candidat déclaré vainqueur, en la personne de Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). «Le Chef de l’Etat avait donné des instructions fermes à l’Administration en vue de la sécurisation du processus électoral afin que cette élection majeure, dans la vie de notre pays se déroule dans le calme et la sérénité. Elections Cameroon «ELECAM», organe indépendant chargé de l’organisation matérielle du scrutin présidentiel, a déployé des efforts méritoires pour que ce scrutin se déroule dans les meilleures conditions possibles et dans le respect des normes internationalement admises. Ce double pari a été très largement atteint. La campagne électorale et l’élection qui a suivi se sont déroulées sans incident majeur», a déclaré Paul Atanga Nji.
Au cours de ce point de presse, le Ministre est revenu sur les déclarations de Maurice Kamto qui a dit avoir marqué me penalty lors d’une conférence de presse donnée le 8 octobre dernier. Sans le citer, Atanga Nji a préféré le mettre en garde, lui et tout son entourage. «Il y a toutefois lieu de regretter qu’avant l’élection présidentielle et après celle-ci, un candidat ait cru devoir faire des déclarations s’inscrivant dans une démarche illégale et anticonstitutionnelle, notamment en s’autoproclamant vainqueur de l’élection avant même que le Conseil constitutionnel, autorité compétente ne se soit prononcée. Bien que ce candidat se soit par la suite ravisé en revenant dans le jeu institutionnel par la saisine du Conseil constitutionnel devant lequel il a librement fait valoir ses arguments, il a ensuite de nouveau décidé de se mettre en marge de la légalité en contestant le verdict du Conseil constitutionnel. Ledit candidat et son entourage n’ont cessé de multiplier les provocations et poser des actes dangereux pour la paix sociale en essayant notamment d’organiser un mouvement insurrectionnel», a déclaré le Ministre.
Poursuivant dans la même lancée, il a ajouté «plusieurs de ses actes et déclarations tombent sous le coup des lois en vigueur dans notre pays notamment des dispositions du Code pénal et de la loi contre le terrorisme réprimant les atteintes à la sûreté nationale et l’incitation à la rébellion». En saluant la maturité des populations, Paul Atanga Nji a tenu toutefois à indiquer que personne n’est au-dessus de la loi. Et que le statut d’ancien candidat à l’élection présidentielle ou membre d’un parti politique ne confère aucune immunité. «Toutes les tentatives à l’ordre public seront traitées avec la plus grande fermeté. Les auteurs comme ceux qui les y auront incitées à répondre devant les instances judiciaires compétentes…Tous ceux qui seraient tentés de violer les lois de la République auront à répondre devant les instances appropriées et subiront toute la rigueur de ces mêmes lois», a-t-il indiqué.
A titre de rappel, le MRC après la proclamation des résultats a lancé une campagne de revendication de la victoire de Maurice Kamto, qui devait débuter le vendredi 26 octobre 2018. Ladite campagne doit se tenir jusqu’au dimanche 28 octobre prochain. Elle est baptisée «NON AU HOLD-UP».
Liliane N.
Il s’agit d’Afriland First Bank, de la Société générale Cameroun, de la Banque internationale pour l’épargne et le crédit et de la Société commerciale de banque Cameroun.
Dans son classement annuel des 200 premières banques africaines, Jeune Afrique place Afriland First Bank de l’homme d’affaires Paul Fokam Kammogne, à la 141ème position. Dans ledit classement on retrouve aussi des banques locales à l’instar de la Société générale Cameroun (SGC) qui est à la 156ème place, la Banque internationale pour l’épargne et le crédit (BICEC) à la 159ème place et la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun) à la 194ème position. Même si ces institutions bancaires n’occupent pas des places prestigieuses, on note que comparé au classement 2017 de Jeune Afrique, elles ont fait une progression. Afriland First Bank par exemple l’année dernière était à la 142ème position, la SGC à la 166ème, la BICEC à la 172ème position soit 12 places gagnées.
Pour faire son classement Jeune Afrique s’appuie sur le total de bilan et le produit net bancaire. Le journal s’appuie sur la détention d’actifs pour chaque banque. Dans son N°01632 notre confrère Le Quotidien de l’Economie ajoute que le classement se fait sur la base du total de bilan converti en dollars au 31 décembre de l’année concernée. «Grâce aux éléments financiers certifiés par les répondants, l’hebdomadaire panafricain est donc capable de publier son classement des 200 premières banques de l’année», écrit le journal. Afriland First Bank du point de vue du classement de Jeune Afrique reste donc la première banque camerounaise la plus performante. Et en Afrique centrale elle est la 3ème meilleure structure bancaire avec un bilan de 1802 millions de dollars US environ 1030 milliards de FCFA, pour un produit net bancaire de 94 millions de dollars environ 53 milliards de FCFA.
La SGC a un total de bilan de 1570 millions de dollars, près de 898 milliards de FCFA pour un produit bancaire net de 110 millions de dollars environ 63 milliards de FCFA. La BICEC elle a un total bilan de 1400 millions de dollars environ 800 milliards de FCFA pour un produit bancaire net de 109 millions de dollars. La SCB Cameroun pour sa part a un total bilan de 978 millions de dollars soit 559 milliards de FCFA pour un produit bancaire net de 84 millions de dollars soit 48 millions de FCFA.
Tout compte fait le constat général qui est fait, est qu’aucune banque camerounaise ne figure au top 50 des meilleures structures bancaires les plus rentables en Afrique ni au top 50 des banques africaines les plus prêteuses.
Liliane N.
Je ne fais pas de prophétie et encore moins ne parle « de ma position d’autorité ». Aussi, je ne mets pas en jeu ma réputation. Un peu de culture, un peu de logique et un peu de bon sens sont les éléments convoqués pour écrire ce billet en rapport avec un certain « programme national de résistance au hold-up électoral » dévoilé il y’a peu par la communication d’un candidat à la dernière élection présidentielle.
Mais pardi, quel acharnement ! C’est à laisser croire qu’il y’aura plus jamais dans ce pays d’autres échéances électorales, qui plus est présidentielle. Comme je le disais en introduction, l’équipe de communication d’un candidat malheureux de la dernière élection présidentielle a dévoilé il y’ peu un programme de résistance dit-elle au « Hold-up Electoral ». Ce dernier, particulièrement détaillé, est prévu débuter ce jour 26 octobre 2018 pour ne prendre fin que le jour de la prestation de serment de Paul Biya où le candidat prévoit tenir un meeting à l’esplanade du stade omnisport de Yaoundé.
Cette attitude hautement suspecte de « AutoPrési » (c’est ainsi que nous le nommerons. NDLR) commence sérieusement à me faire pencher pour la thèse de ceux-là qui ont vu en son attitude au lendemain de l’élection présidentielle du 07 octobre dernier, le déclenchement d’une stratégie longtemps préméditée, visant à prendre le pouvoir par d’autres moyens que celui des urnes. Et les incohérences dans la démarche et les propos d’AutoPrési, ne sont pas pour « m’inconforter » dans la perception que je commence à avoir de cette histoire. S’étant déclaré vainqueur de l’élection la veille, le lendemain il demandait son annulation. Ayant affirmé qu’il n’utilisera que les moyens de droit pour revendiquer sa victoire, curieusement, alors que la messe a été dite par le conseil constitutionnel marquant ainsi la fin de tout recours au droit, il revient avec un programme dont le caractère pacifiste déclaré est battu en brèche par le fait qu’il est quasi certain qu’aucune autorité administrative dans ce Cameroun n’autorisera ces rassemblements. Plus encore, pourquoi demander aux gens de s’approvisionner ? N’est-ce pas là l’aveu que l’on prépare quelque chose de fâcheux ou à tout le moins qu’on l’appelle de tous ses vœux ?
Tout ceci ressemble étrangement à l’attitude d’une personne ayant pris des engagements et qui doit absolument les honorer au risque d’en payer lui-même le prix. Si non, disons les choses trivialement, c’est toujours pour arriver au pouvoir comme ça ? L’on le sait, avec le contexte sécuritaire qui prévaut dans notre pays, les forces de défense et de sécurité étant très sollicitées, sont sur les dents. Toute manifestation au Cameroun actuellement est très fortement encadrée lorsqu’elle n’est pas carrément interdite voir réprimée si ses promoteurs insistent à la tenir. Et comme avec ce genre de rassemblement, l’on n’est pas à l’abri d’éventuelles infiltrations, il est fort probable que des provocations de quelques personnes missionnées dans la foule suscitent une violente réaction des forces sécuritaires, toute chose qui occasionnera des pertes en vie humaines. Et là, qui montera au créneau pour dénoncer ça ? Je vous laisse répondre.
Admettons qu’AutoPrési veuille vraiment le bien du Cameroun et des camerounais. Pour ce faire, faut-il absolument que coule le sang ? Parce que s’il persiste dans sa logique et qu’il est suivi, il coulera forcement. Mais au fond, n’est-ce pas ce qu’il cherche peut-être ? Comme on dit au quartier, certains ne cherchent-ils pas à « vendre les gens » ? Je n’ai aucune compétence pour répondre à cette question mais je dis, si tel pourrait s’avérer être le cas, que ceux qui veulent servir d’offrande le suive.
Certains points de ce programme de résistance me semblent pour le moins curieux. J’ai beau retourner la chose dans tous les sens et en restant cartésien, je n’arrive toujours pas, depuis que j’ai pris connaissance de ce dernier, à trouver comment faire du bruit sur tout support possible, se vêtir de blanc en autre autres choses peut changer les résultats de l’élection tels que proclamés et/ou faire partir Biya d’Etoudi ? Quelqu’un a dit par ailleurs projet satanique. Peut-être sait-il de quoi il parle, en ce qui me concerne je m’interroge.
Tout ceci ressemble à s’y méprendre aux cérémonies rituelles que j’ai l’habitude de voir dans certains films. Pour ce qui est à la portée de tout le monde, les films nigérians par exemple, férus de mysticisme, remarquez que bien souvent avant un sacrifice ils font sonner des cloches et presque toujours, la victime est tout de blanc vêtue. Certains me diront : ce ne sont que des films. Je répondrai « oui mais », car les films sont le reflet d’une société, rien n’y est inventé ex-nihilo et dans certains cas, ce sont des histoires vraies qui sont transposées à l’écran pour servir divers objectifs tels qu’éduquer, dénoncer, faire rêver…
Que certains balaient ceci d’un revers de la main ne m’offusque pas mais ce que je sais avec certitude c’est que l’on nous fait participer à des rituels tous les jours sans qu’on ne s’en rende compte. Vous pensez vraiment que lorsque vous demande de faire certaines choses, ça fini là ? Laissez-moi rire. Au risque de me répéter, dites-moi comment, parce que vous faites du bruit et que vous vous vêtissez de blanc le résultat tel que proclamé va changer, comment cela va faire sortir Paul Biya du Palais. Ne soyez pas naïfs et préservez-vous. Les choses que nous voyons simples de prime abord ne le sont pas toujours. A bon entendeur…