Le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun émet des doutes sur la transparence des résultats de la présidentielle annoncés le lundi 22 octobre. Des chiffres qui donnent le président sortant, Paul Biya, vainqueur avec 71% des voix, devant Maurice Kamto, 14%, selon les résultats officiels.
Mgr Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun a rencontré la presse mardi à la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonadibong à Douala pour donner sa réaction au sujet des résultats officiels de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Et notamment sur le contentieux post-électoral.
Selon le prélat, les mots «rejeté et irrecevable» sont ceux que la majorité de la population a retenu de ces audiences. «On devrait examiner en profondeur les requêtes de l’opposition. Il y a par exemple ce recours du candidat Joshua Osih concernant l’organisation des élections dans des régions anglophones en crise. Une situation qui menace l’Unité de notre pays» constate le prélat.
Mgr Samuel Kleda, le président de la Conférence épiscopale, estime que les résultats annoncés par le Conseil constitutionnel suscitent des interrogations. «Je crois que ces résultats ne relatent pas vraiment la réalité de fait, explique-t-il. Ces résultats ne me semblent pas corrects, ne sont pas corrects du tout»
Le président de la Conférence épiscopale s'appuie sur des exemples précis. «Je donne seulement des exemples: dans le grand Nord, où le parti au pouvoir a remporté 89 %, c’est là où il y a le plus de difficultés, où il y a plus de misère, où les gens sont obligés quelquefois d’immigrer, où des jeunes ont rejoint le groupe Boko Haram, il est difficile que là-bas on obtienne ce pourcentage-là. Ces chiffres qu’on nous présente aujourd’hui sont-ils seulement fiables ?».
Il s’est aussi montré intrigué par la performance du candidat du RDPC, parti au pouvoir, au Sud-Ouest et Nord-Ouest, deux Régions en proie à une grave crise de sécession. «Ces Régions se sont presque vidées de leurs populations à cause de l’insécurité. Les candidats n’ont pas pu faire campagne là-bas. Alors, tous les pourcentages qu’on annonce sortent d’où ?» s’interroge le prêtre. Le Conseil constitutionnel a déclaré que Paul Biya, le vainqueur a récolté 81% dans la Région du Nord-Ouest et 77 % dans la Région du Sud-Ouest.
D’une manière générale, Mgr Samuel Kleda estime qu’avec le code électoral actuel, il est impossible d’organiser une élection crédible. «Il est bon de revoir le code électoral. Même s’il faut reporter à plus loin les prochaines échéances et revoir le code électoral, je crois que le Cameroun devrait s’engager dans cette voie-là. Pour que tous ceux qui vont aux élections aient tous, la même chance».
Rappelons que le président Paul Biya, âgé de 85 ans, a été officiellement réélu pour un septième mandat à la tête du Cameroun qu'il dirige depuis 1982, soit 36 années de présidence. Il a été donné vainqueur, lundi 22 otobre, avec quelque 71% des voix, du scrutin du 7 octobre, après plus de quatre heures de proclamation des résultats donnés par le Conseil constitutionnel, département par département.
Otric N.
A en croire les commerçantes, la situation est due au fait que leur prix d’achat, a connu une hausse vertigineuse.
Au marché Bankolo à Yaoundé, précisément au lieudit Huitième, lieu par excellence d’achat ou de vente d’oignon, les vendeuses et les vendeurs de cet aliment affirment qu’actuellement, ils achètent le sac de ce produit alimentaire à 130 000 FCFA. D’autres affirment qu’il faut aujourd’hui débourser pour un sac d’oignon de 50 kilogrammes, la somme de 25 000 FCFA. Pourtant, il y a encore quelques semaines, le même sac ne coûtait que 18.000 FCFA, soit un plus de 7.000 francs CFA. Aminou grossiste exerçant dans ledit marché subit aussi le poids de la cherté et de la pénurie d’oignon, «maintenant ça augmenté jusqu’à 2000. Les sacs avant étaient vendus à 10 mille à l’Extrême-Nord. Maintenant c’est 100 000. Et les camions arrivent ici une fois la semaine alors qu’avant c’était chaque jour. Ca nous dépasse même à vendre».
Ne sachant pas quoi faire les commerçants affirment être obligés et contraints de supporter cette situation. «Avant les sacs d’oignon on les payait à 18 000 - 20 000. Maintenant un sac d’oignon c’est 140 000 - 145 000. Vraiment on continue à vendre puisque c’est une marchandise à laquelle nous sommes habituées et on ne se voit pas subitement en train de changer ça pour faire autre chose. On ne sait pas si on pourra s’en sortir. Et on a déjà habitué nos clientes que c’est ici qu’on vend les oignons», déclare-t-elle. La situation a bel et bien des répercussions sur le panier de la ménagère. Exaspérées par les prix qui leur sont donnés au marché, les clientes préfèrent ne même pas perdre le temps dans les discussions. Conséquence les vendeurs sont loin de leur chiffre d’affaires.
Pour mieux comprendre la hausse de prix décriée, les grossistes expliquent qu’en fait la cherté du produit vient du fait que l’approvisionnement se fait rare. Au marché Bankolo, les camions sont à l’arrêt et ce depuis plusieurs jours. Les engins n’ont pas pris la direction de l’Extrême-Nord pour se ravitailler en oignon. Pour faire face à la situation, les commerçants se retournent vers les filets d’oignons en provenance du Maroc. Le prix d’achat est relativement moindre comparé aux prix des produits cultivés au niveau local. «Les filets du Maroc on vend à 18 000 - 17 000. Avant c’était à 7 000 - 10 000 comme ça», renseigne Aminou. «D’habitude nous vendons. Mais à présent avec la rupture on vend l’oignon exporté. Et avant on vendait le seau à 1500 - 2000. Mais avec la rupture le seau revient à 5 000 - 4500. Et on gagne 1000 par seau c’est déjà beaucoup», précise un autre grossiste du marché Bankolo.
Il faut savoir que la culture de l’oignon est la troisième culture de rente après le coton et l’arachide. Elle procure chaque année plus de 6 milliards de francs CFA aux producteurs. Malgré ces chiffres séduisants, le Cameroun qui ravitaille la sous-région Afrique centrale avec plus de 50% de sa récolte (entre 90 000 et 100 000 tonnes, selon l’Institut de recherche agricole pour le développement de Garoua) est un importateur d’oignons.
L’actuelle période que connaissent les grossistes, les vendeurs et les revendeurs, bref tous les acteurs de cette filière, est une période morte.
Liliane N.
Le licenciement de Nicolas D'okoumé n'est plus qu'une affaire de jours. Nommé coordonnateur général des sélections nationales de football le 29 décembre 2017, il n'aura passé que 10 mois à ce poste. 10 mois d'amateurisme et d'improvisation de mauvais goût.
C'était la joie dans le milieu du football camerounais le 10 janvier 2018 quand il prenait fonction. Ancien lion indomptable ayant évolué avec l'équipe fanion, le diplômé de l'ESSEC remplaçait le très célèbre Koa Luc. On se souvient des lettres de félicitations qui fusaient de toutes part et particulièrement celle de Geremi Sorel Njitap qui disait toute sa joie de voir un ancien footballeur gérer l'organisation des équipes nationales. Seulement, la joie fût de très courte durée.
Dès les premières heures après sa prise de fonction, Nicolas Dikoume va s'illustrer par un manque de professionnalisme innomable. Très vite il va faire regretter à sa hiérarchie le choix porté sur sa personne. Accumulant les fautes les unes plus déplorables que les autres, il va se mettre à dos les responsables administratifs de l'équipe nationale de football. Dieudonné Happi va lui signifier des rappels à l'ordre. Choses auxquelles Dikoume n'a pas jugé nécessaire de se plier. Les bourdes vont s'enchainer jusqu'aux deux dernières gouttes qui vont faire déborder le vase.
A tour de rôle, les lionnes et les lions vont payer le prix de l'incompétence de Nicolas Dikoume. D'abord ce qu'on appelle déjà dans les milieux de la presse le "grenoblegate". Du nom de la ville où les lionnes indomptables du Cameroun ont livré un match amical contre la France en début de ce mois d'octobre. On se souvient de la défaite (6-0) récoltée par les filles du coach Ndoko. Mais il ne faut pas oublier les conditions de préparation de cette rencontre et les faits divers qui ont entourés cette rencontre. Et c'est là qu'intervient la touche Dikoumé.
A la surprise de tous, on a assisté à un mauvais film autour de la question de passeport pour des joueuses de l'équipe de football du Cameroun. Une situation qui aurait pu être règle des mois à l'avance, c'est à deux semaines de la rencontre que l'administration se rend compte que des joueuses n'ont pas de passeport de service. Ce qui aura pour conséquence le chamboulement du programme de préparation arrêté par le staff technique. La délégation de Yaoundé va rejoindre la France mois de 6h avant le début de la rencontre le jour du match. Les professionnelles évoluant en Europe, qui s'étaient déjà retrouvés en France quelques sont restées livrés à leur propre sort. La suite nous la connaissons, les lionnes vont boire la tasse face à une équipe de France déterminée.
Et comme si cela ne suffisait pas, l'amateurisme a poursuivi de faire ses dégâts. Au sortir de la rencontre, l'équipe nationale du Cameroun est séquestrée pour non paiement des frais d'hôtel. Ils seront finalement libérés. Mais la pilule sera amère pour le staff et les joueuses.
La dernière bourde en date est celui qui aura causé le retard des moulins de Seedorf et Kluivert en partance pour le Malawi. Mais ce qu'on ne comprends pas c'est le choix de Dieudonné Happi de seulement le suspendre au lieu de le licencier une fois pour toute. En attendant, Sarah Nkongho Ashu Ntui assure l'intérim de la fonction.
Stéphane Nzesseu
Le Président en exercice de la conférence des Chefs d'État de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Central, Idriss Deby Itno, a convoqué ses pairs ce 25 octobre à Ndjaména. Qu'est ce qui peut bien justifier une convocation express de ce sommet de Chefs d'État.
Officiellement, les questions économiques sont à l'honneur au cours de la rencontre de ce jour. Idriss Deby voudrait que l'Afrique Centrale s'accorde sur les orientations nécessaires pour maintenir le cap de la progression enregistrée depuis 2016 dans les économies des États de la Cemac. D'après Daniel Ona Ondo, le Président de la Commission de la Cemac il sera question au cours de cette rencontre de donner un coup de fouet pour accélérer le rythme d'avancement des facteurs de progression de l'économie en zone Cemac.
Les causes de ces lenteurs sont multiples. D'abord, l'accumulation des impayés dus aux différents créanciers de l'État. Ce qui a pour conséquence la baisse des activités dans nombres d'entreprises. Avec pour corolaire des tensions sociales de plus en plus difficiles à gérer. Les États de la zone Cemac croulent sous le poids de la dette publique interne. Par ailleurs, on note également la détérioration des déficits budgetaires et des comptes extérieurs. Des déficits pour la plupart des cas dus à la baisse des recettes consécutives à la baisse du prix su baril de pétrole sur le marché internationale. Une situation qui a eu pour conséquence, au Tchad par exemple, à la degression de la taille du gouvernement et des agents de l'État.
Un risque de dévaluation du franc CFA pèse sur la Cemac. Le compte d'exploitation logé au sein du trésor français est au plus bas de ses réserves. Les réservés de changes qui garantissent le Franc CFA continue de se vider au fil des années. La cause, l'extrême utilisation de ses devises par les pays africains. C'est la raison pour laquelle on parle DZ plus en plus de risque de dévaluation du franc CFA par rapport à l'Euro. Le Président de la Commission de la Cemac a reconnu que le change n'est pas bon, qu'il ne va pas dans la bonne direction. Toutes choses qui nous donnent de croire que les Chefs d'État de la Cemac devront définir une position sur la question de la dévaluation de la monnaie en cours dans la zone.
A côté des sujets économiques, la question sécuritaire sera au coeur des débats de ce jour à Ndjaména. La République Centrafricaine est au bord d'une nouvelle implosion. Il est question de sauver la RCA d'un autre conflit qui empatira sur les résultats économiques de la Cemac. Le Cameroun aussi est au bord de la crise. Les tensions Post-electorales qui peuvent dégénérer pour donner sur une crise aux relans tribalistes et de lutte de pouvoir. Par ailleurs, la crise anglophone qui perdure et qui a paralysée deux régions importantes du pays. Le Nord Ouest et le Sud Ouest sont des grands bassins de productions de produits agroalimentaires, mais aussi d'exploitation de pétrole. Du fait de la crise, plusieurs agriculteurs ont abandonnés les champs. Ce qui augure une crise alimentaire imminente. La faim gagne du terrain. Après l'extrême nord du pays, la zone anglophone sera le terreau de la faim au Cameroun. De grandes plantations ont été consumées pendant les affrontements entre cecessionistes et forces de défense. Toutes choses sur lesquelles les Chefs d'États doivent discuter ce jeudi à Ndjaména.
Stéphane Nzesseu
Les habitants de Buea ont réagi avec des sentiments mitigés face à la victoire écrasante du président sortant, Paul Biya.
Dans des sondages d’opinion choisis au hasard, le mardi 23 octobre 2018 par nos confrères de Mimi Mefo Info, nombreux étaient ceux qui pensaient que la longévité du pouvoir du président alliée aux défis sociopolitiques, économiques et sécuritaires, faisait que le Cameroun avait besoin d’un autre dirigeant.
«Je ne suis pas surpris par le résultat. Le président Biya est un politicien hors pair et sait donc bien jouer son jeu. Cependant, compte tenu du fait qu'il est au pouvoir depuis toujours, je m'attendais à ce que quelqu'un d'autre arrive sur les lieux. Il est encore plus complexe avec les nombreux défis que nous avons actuellement dans le pays. Regardez l'économie. C’est en piqué. Notre sécurité est au centre des débats depuis 2013. Je ne suis donc vraiment pas le président Paul Biya, la bonne personne pour remettre ce pays sur pied. C’est bien dommage qu’il soit là-bas», a déploré M. Issaac Ngoni, un résident de la ville de Buea.
«Je ne suis pas heureux et je ne suis pas triste. Je suis simplement choqué parce qu’à ma connaissance, il y avait plusieurs endroits où les gens ne pouvaient pas exercer leurs responsabilités civiques. Comme à Buea par exemple, nous ne pouvions pas voter. Je n'ai pas voté parce que des endroits étaient déserts; tout le monde était à l'intérieur. Nous savons également que la plupart des personnes ont évacué leur domicile avant les récentes élections du 7 octobre. La seule chose qui me surprend et me choque, ce sont les statistiques de vote précisément dans le SWR. Je pense que même si personne n'avait voté au Cameroun, Biya aurait quand même porté», a expliqué Mm Lyonga Comfort, une résidente de Sandpit.
D’autres ont affirmé que le drame qui caractérisait la scène politique camerounaise, en particulier au sein du Conseil constitutionnel, avait exposé tant de choses dans la politique camerounaise.
«Je suis surpris parce que, selon ce que nous avions observé tout au long du débat entre les différents partis politiques au Conseil constitutionnel, je ne m'attendais pas à ce que ces résultats soient favorables à Paul Biya. Cependant, nous avons entendu de manière choquante le président du Conseil constitutionnel, Clement Atangana, après la lecture des statistiques relatives aux différentes régions qui ont pris la parole pour la dernière fois en faveur du président élu. Je pense que s'il était réélu, d'autres voudraient peut-être qu'il soit là-bas», a déclaré Raisa Chamdjou, étudiante à Université de Buea.
«En fait, dès le début de la campagne électorale, j'étais déjà découragé de voter. Cela m'a fait ne pas avoir le zèle de voter parce que je savais que mon vote ne serait pas répercuté sur le candidat pour lequel j'aurais aimé voter. Donc, je n'ai pas voté du tout. Mais avec le mandataire en place pour un autre mandat de 7 ans et peut également dire que la volonté de Dieu doit prévaloir», a ajouté Zele Vivian, un résident de Molyko.
Cependant, d’autres ont exprimé leur joie devant l’élection de Biya, comparant sa réélection à celle d’une personne expérimentée, venue résoudre les problèmes qui avaient surgi de son mandat précédent.
«Je pense que Paul Biya est la force de l'expérience et qu'il a gagné, nous attendons de lui qu'il utilise son expérience et apporte une solution durable à l'aggravation de la crise anglophone qui a coûté la vie à de nombreuses vies», Monono Britz, un résident de Buea dit la ville.
Pendant ce temps, les rues de Buea restent prudemment calmes, les célébrations pour la réélection de Biya restant discrètes.
Otric N.
Le président du Liberia, George Weah, a déclaré mercredi «libres de droits d'inscription» l’accès au premier cycle dans l'ensemble des six universités publiques.
«Au nom du peuple libérien et de mon gouvernement, je déclare libre de droits d'inscription l'Université du Liberia pour les étudiants du premier cycle, ainsi que pour ceux de toutes les autres universités publiques au Liberia», a déclaré l'ex-star du football lors d'une cérémonie sur le principal campus de l'Université du Liberia à Monrovia.
Au pouvoir depuis janvier, l'ancien attaquant du PSG et du Milan AC a expliqué avoir pris cette décision après avoir été alerté par les dirigeants de l'université sur les difficultés rencontrées par les étudiants, notamment en raison de la chute du dollar libérien face au dollar américain, les deux monnaies légales dans le pays.
«Les étudiants m'ont dit que les frais d'inscription avaient augmenté. La direction m'a affirmé que ce n'était pas le cas, mais qu'à cause de la chute du dollar libérien, les montants payés en monnaie locale ont augmenté», a-t-il expliqué, alors que le pays est confronté depuis plus d'un an à une forte inflation.
D’après l’AFP, sur quelque 20.000 étudiants ayant fait les démarches pour s'inscrire, seuls 12.000 assistent aux cours, dont 5.000 grâce à des bourses. Les 8.000 autres ne peuvent pas suivre les cours en raison de leur manque de moyens financiers ou d'aides, a expliqué le président libérien, élu fin 2017 sur un programme destiné à combattre la pauvreté et à relancer l'économie du pays. Selon lui, l'incapacité des jeunes à poursuivre des études a un «impact négatif sur leur capacité à jouer un rôle positif dans le développement du pays».
George Weah, né le 1er octobre 1966 à Monrovia, est un ancien footballeur international et homme d'État libérien, président de la République du Liberia depuis le 22 janvier 2018. Attaquant de renom, il remporte en 1995 le Ballon d'or récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe. Il est le premier joueur non européen à remporter ce trophée et le seul originaire du continent africain. Il est également le premier ancien footballeur professionnel à devenir chef d'État.
À l'issue de sa carrière sportive et de la deuxième guerre civile libérienne, il se lance en politique. Candidat à l'élection présidentielle libérienne de 2005, il échoue au second tour du scrutin face à Ellen Johnson Sirleaf, alors qu'il était pourtant arrivé en tête du premier tour.
Lors de l'élection présidentielle libérienne de 2011, il est cette fois-ci candidat à la vice-présidence mais le ticket présidentiel formé avec Winston Tubman est battu par la présidente sortante. Il réussit par la suite à se faire élire sénateur lors des élections sénatoriales libériennes de 2014, puis est élu président de la République trois ans plus tard au second tour de l'élection présidentielle libérienne de 2017 face au vice-président sortant Joseph Boakai.
Otric N.
L'ancien capitaine des lions est le tout nouveau sélectionneur des lions espoirs. Une catégorie qui joue les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations.
Le 17 novembre prochain, les lions indomptables de moins de 23 ans vont croiser le fer avec les footballeurs tchadiens. Pour son baptême de feu à la tête de cette sélection, le coach Song fait confiance aux joueurs du terroirs. Certainement la conséquence de son passage pas très réussi comme entraineur des lions A Prime. Au total 35 joueurs présélectionnés.
Le plus gros contingent vient de Coton Sport de Garoua, le champion en titre du championnat Élit One. Ils sont six (06) que Rigo a puisé dans le club du Nord. Le gardien Jean Simon Omossola qui aura briller tout au long de cette saison semble bien parti pour être le titulaire de l'equipe de Rigobert Song Bahanag. Les ténors de la défense, du milieu et de la pointé d'attaque de Garoua ont été appelé pour être évalué par le sélectionneurs des U23.
Le capitaine courage, pour l'occasion a ratissé large. Les joueurs viennent de tous les horizons. Elite One, Elite Two et même des joueurs provenant des clubs évoluant dans les championnats régionaux. Parmi ces clubs, en bonne place le Tonnerre Kalara Club (TKC). Les artistes de Mvog Ada ont deux représentants dans cette meutte de lions : Stéphane Tamba, l'attaquant et Sylvain Ebogo, l'araignée des blancs et noirs.
Apejes de Mfou, Union de Douala, Fovu de Baham, Eding Sport de la Lekie, autant de club de renom dont les joueurs sont représentés dans cette équipe. Les meilleurs sont au rendez-vous. La particularité de cette liste, c'est qu'elle ne contient aucun professionnel en provenant de l'Europe ou de l'Asie.. Et pour répondre à cette curiosité dans sa liste, le coach Rigobert Song a fait savoir que ce n'est que le début des préparatifs et qu'il n'est pas exclut que ces derniers rejoignent l'équipe avant la rencontre du 17 Novembre.
Voici en intégralité, la liste des 35 joueurs convoqués par Rigobert Song.
Les gardiens de buts :
– Omossola Jean Simon (Coton Sport de Garoua)
– Dande Junior (Apejes F.A. Mfou)
– Mbahbi B. Marcelin (Eding Sport de la Lekie)
– Abogo Sylvain (TKC de Ydé)
Les défenseurs
– Njoufack Junior (Eding S. Lekie)
– Ngom Jerome (Apejes F.A. Mfou)
– Ndongo Foe (Coton S. Garoua)
– Ekedi Yves (Avion du Nkam)
– Bedibileg Christian (Fovu club de Baham)
– Mekoumi Haddaoui (Union de Dla)
– Evengue Enama (Union de Dla)
– Ndzoumoun Yannick (As Fortuna de Mfou)
– Kalla Charles (Best star Limbe)
– Mbanga Bienvenu (Colombe S. Dja et Lobo)
– Toube Godefroy (A.S. Ngangue)
Les milieux de terrain
– Moukeu Nelson (Apejes F.A. Mfou)
– Vitalis Gantar (Apejes F.A. Mfou)
– Beo Batto (Eding S. Lekie)
– Koupit Mani Serge (Eding S. Lekie)
– Akono Pierre Ramses (Eding S. Lekie)
– Ako Assomo (Eding S. Lekie)
– Nteubeu Djoko (Fovu club de Baham)
– Kack Kack Gabriel (As Fortuna de Mfou)
– Ekollo Malolo (Dragon Club de Ydé)
– Assana Nah Innocent (Coton S. Garoua)
– Moise Kalfabe François (Coton S. Garoua)
– Batai Marcel (Coton S. Garoua)
– Zemba Martial (Coton S. Garoua)
– Mvoue Steve (Azur Fc)
Les attaquants
– Tamba Stéphane (TKC de Ydé)
– Elame Bony (Dragon Club de Ydé)
– Tchoyi Tchamba (Union de Dla)
– Abate Lionel (As Fortuna de Mfou)
– Armel Nguene (Renaissance de Ngoumou)
– Ekandjoun Patrick Aristide (Union de Dla)
Stéphane Nzesseu
C’est à ciel ouvert qu’ils continuent d’être commercialisés dans les marchés, pourtant ça fait pratiquement six ans que le gouvernement a interdit leur utilisation.
Marché Mvogada à Yaoundé, de jeunes gens sans aucune crainte proposent aux femmes venues faire des emplettes, de leur acheter des plastiques non bio dégradables, pourtant interdits de vente au Cameroun. Ceux de couleur noire sont vendus 10 au prix de 100 FCFA. Ceux au motif rayé sont commercialisés 4 à 100 FCFA soit 1 à 25 F. Jacquie commerçante dans ledit marché depuis des décennies, affirme qu’il leur est impossible de vendre leurs aliments sans avoir recours à l’emballage plastique. Dans les poissonneries de ce marché, l’emballage au plastique non bio dégradable est payé. En cas de refus de débourser la somme de 100 FCFA pour avoir un plastique, le client se débrouille en se rabattant sur tout ce qu’il peut trouver dans les alentours, papier, carton ou à défaut il est contraint de garder l’aliment dans son sac de marché. Il n y a que chez les jeunes gens qui nettoient au fil des journées les poissons achetés dans ces poissonneries, que l’emballage est gratuit. Ces derniers se ravitaillent aussi chez les petits commerçants ambulants.
Cependant n’allez pas croire que les commerçants ignorent l’interdiction qui plane sur la vente et l’utilisation des plastiques non bio dégradables. «C’est une matière qu’on refuse mais sans ça on ne peut pas vendre», affirme l’un d’entre eux qui dit être parfaitement au courant de la décision gouvernementale. A la question de savoir ce qui conduit à la résistance des plastiques dans les marchés et autres coins de vente de la capitale, les vendeurs indexent d’abord les douaniers. Les clientes de leur côté n’ont rien à faire avec le fait que la commercialisation et l’utilisation du plastique non bio dégradable aient été interdites. Pour elles ce qui compte c’est de faire emballer leurs aliments.
Comme dit ci-haut cela fait pratiquement six années qu’il est interdit de se servir des emballages non bio dégradables. A titre de rappel c’est par l’arrêté signé le 24 octobre 2012, règlementant la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages plastiques que le gouvernement a interdit l’usage du non biodégradable au Cameroun. Dans un autre texte du 13 février 2013, le Ministre de l’Environnement et du développement durable rappelait, «sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à leur fabrication». La mesure prise avait pour objectif de faire totalement disparaitre de la circulation les emballages non biodégradables.
Le texte du 13 février 2013 rappelait également que les opérations de tri, de collecte, de transport et de stockage des déchets sont soumises à la délivrance d’une autorisation du Ministère de l’Environnement, de même que la fabrication, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages non biodégradables et des équipements électriques et électroniques. Il faut souligner qu’en Afrique, le Cameroun n’est pas le seul pays à avoir pris pareille décision. En République démocratique du Congo, cette mesure y est aussi d’actualité. Elle y a été rendue publique le 19 juillet 2012 dans le but de «préserver l'environnement et d'améliorer les conditions de vie des populations».
Liliane N.
La cause de cet état de chose est la crise anglophone qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les statistiques publiées par l’Association bannière du Cameroun (Assobacam) ne surprennent guère. Pour le compte du mois de septembre 2018, la Cameroun Development corporation (CDC), le deuxième exportateur de banane du pays n’a fait aucun mouvement. Elle a zéro dans son compteur pour le mois dernier. L’entreprise logée dans la région du Sud-Ouest connait cet état de choses à cause de la crise anglophone qui paralyse ses activités. Elle est une victime des exactions commises par les éléments de la république fantôme d’Ambazonie. Certaines de ses installations ont été détruites. La société ne fonctionne plus en plein temps. Ses employés font constamment l’objet de menace de mort. Et aujourd’hui les économistes et même le Groupement interpatronal (GICAM) du Cameroun indique que si la crise socio-politique en zone anglophone perdure, la CDC finira par mettre la clé sous le paillasson.
D’après nos sources c’est depuis le mois de juillet dernier que la situation est catastrophique. «Dans la région du Sud-Ouest, on travaille difficilement parce que dans presque tous les départements c’est difficile à cause de ce conflit armé. Et les employés n’arrivent pas à vaquer paisiblement à leurs occupations comme par le passé. Presque toutes les plantations, qui sont de la CDC et de Palm Oil ont fermé. Hévéa, Palmeraies, toutes sont fermées», déclare une source ayant requis l’anonymat. La CDC qui qui est le deuxième employeur après l’Etat, c’est en fait 22 000 emplois directs. Lesdits emplois risquent considérablement d’être revus à la baisse. Car avec le manque d’exportation et d’activités, l’état financier de cette société qui détient de vastes plantations agricoles autour du Mont Cameroun, n’est guère reluisant. Déjà certains de ses employés font des révélations faisant état de baisse de salaires allant jusqu’à 40% au mois de juillet et de 30% en septembre 2018. Après six mois 6000 travailleurs pourraient se retrouver au chômage. C’est dire que la crise dite anglophone affaiblit vraiment la CDC.
Pour revenir au mois de septembre dernier, la situation était telle que 12 de ses sites sur 29 ont été en arrêt total de production. Certains desdits sites étant devenus des camps de base pour des assaillants armés qui ont délogé les travailleurs. 10 sites n’étaient plus que partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité à certaines zones. Sur un plan financier, les pertes de la CDC sont immenses. La société est confrontée à des enlèvements et des exactions sur ses employés, des assassinats de travailleurs et de membres de leurs familles. D’importantes quantités d’huile de palme ont été abandonnées dans les réservoirs dans l’impossibilité de les acheminer vers les usines en raison de l’insécurité sur les routes.
Le GICAM même a révélé que les plantations ne sont plus entretenues ni traitées, laissant libre cours à la propagation des parasites et autres maladies faute de traitements phytosanitaires. «La CDC risque la rupture de contrats d’achat conclus avec des partenaires internationaux au regard de son incapacité actuelle à honorer ses engagements», peut-on lire dans le rapport du Groupement récemment publié. A titre de rappel la CDC est une entreprise agro-industrielle publique qui exploite de vastes plantations d’hévéa et de bananes dans la région du Sud-Ouest du pays.
Liliane N.
L’opération «Bertoua ville propre» lancée au début du mois d’octobre donne fière allure à la cité capitale de la région de l’Est.
Les tas d’immondice qui jonchaient les rues de Bertoua ont disparu. La mauvaise herbe toujours présente le long des routes n’existe plus. Les caniveaux de la ville respirent. Autrefois ils étaient bouchés par des déchets ménagers qui empêchaient ainsi la circulation des eaux de pluie. Bref il fait actuellement bon vivre dans la cité capitale de la région du soleil levant. Boldos Zang Mendomo technicien supérieur en soins de santé animale en service à la délégation régionale du Ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales à Bertoua déclare dans le n°2794 du quotidien Le Jour «on ne hume plus le parfum issu de la décomposition des ordures dans les poubelles, on n’a plus besoin de se frayer un passage sur une poubelle pour circuler. Bref la ville est propre et c’est vraiment très bien». Un constat partagé par une revendeuse du marché central de la ville. «Nous respirons mieux maintenant car les poubelles qui nous entouraient ici ont disparu, nous pouvons avec aisance étaler nos marchandises», fait-elle savoir.
Il est de bon ton de rappeler que le visage reluisant que cette ville présente aujourd’hui, est due à l’opération baptisée «Bertoua ville propre», initiée conjointement par les Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et la société Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM). Pour conduire ladite opération les autorités ont fait appel à 400 jeunes issus desdites Communes. Ces jeunes procèdent au débroussaillage, au curage des caniveaux, à la collecte et au ramassage des ordures ménagères. Dès l’entame de l’opération, ils ont reçu comme équipements: des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez, les machettes, les tricycles et j’en passe. «Notre travail se résume à rendre la ville propre à débarrasser le milieu urbain et péri urbain de tout ce qu’on peut qualifier d’ordures», explique l’un d’entre eux.
A titre de rappel l’opération «Bertoua ville propre» a été mise sur pied pour corriger la défaillance d’HYSACAM qui avait de la peine à effectuer correctement cette tâche. Du fait des raisons financières et de logistique cette entreprise n’arrivait plus à rendre et à maintenir la ville propre. Toutefois aujourd’hui elle apporte son soutien aux 400 jeunes recrutés dans le cadre de ladite opération. HYSACAM apporte le matériel lourd là où besoin s’impose. Les jeunes travaillent du lundi à vendredi de 7heures à 11heures. Ils reçoivent une rémunération hebdomadaire de 25 000 FCFA. A la fin de ce mois les meilleurs seront retenus pour effectuer en plein temps le service ci-haut décrit. «Au terme de cette première phase qui va durer au moins un mois, nous allons retenir les meilleurs de chaque groupe pour collecter les ordures de manière permanente dans les quartiers et les acheminer vers les points de ramassage par HYSACAM», rassure dans les colonnes de notre confrère, Me Bembel Dippack Cromwel le Maire de Bertoua 1er.
Liliane N.
Le Royaume-Uni vient d’avoir sa première femme noire professeure d’histoire. L’université britannique Bath Spa vient d’attribuer à Olivette Otele la présidence d’une chaine d’histoire.
En annonçant la grande nouvelle sur son compte Twitter (créé en 2014), Olivette Otele espère que sa nomination «ouvrira la porte à de nombreuses femmes qui travaillent dur, et plus particulièrement aux femmes noires dans le monde universitaire. Dans la force, la paix et l’amour de mon peuple», écrit-elle en anglais.
Olivette Otele est une historienne spécialiste de questions coloniales et postcoloniales. Avant d’occuper son poste à Bath, Olivette Otele était professeure agrégée à l’Université Paris XIII. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université La Sorbonne de Paris. Les recherches de Mme Otele portent sur les liens entre l’histoire, la mémoire, la mémorialisation et la politique en relation avec l’esclavage transatlantique. Plus généralement, elle travaille sur l’histoire des personnes d’ascendance africaine, l’identité, la race et la cohésion sociale en Grande-Bretagne et en France.
Olivette Otele est aussi l’auteure de nombreuses publications parmi lesquelles: «Ouganda et l’armée de Résistance du Seigneur ou les implications politiques et religieuses d’une “guerre sainte” en Afrique noire (2006)», «Multiculturalisme et régionalisme: les apories d’une identité britannique au pays de Galles», «Histoire de l’esclavage britannique: des origines de la traite transatlantique aux prémices de la colonisation» paru dans Observatoire de la société britannique en 2008; «Dependance, pouvoir et identité ou les ambiguïtés de la ‘camerounicite» In: Makhily, G, ed. 50 ans après, quelle indépendance pour l’Afrique? (2010) ou encore “Liberté, Egalité, Fraternité” : Debunking the Myth of Egalitarianism in French Education” dans Unsettling Eurocentrism in the Westernized University (Routledge, London, 2018).
Dans une interview accordée à une revue britannique en janvier 2018, la professeure avait révélé qu’elle parlait l’Ewondo, l’Eton et le Boulou - qui sont des langues locales au Cameroun. Mme Otele avait aussi confié que le Musée bénédictin du Mont-Febe (Yaoundé) était parmi ses musées favoris.
Dans un portrait publié par le magazine History Today, la professeure Otele cite l’historien congolais Elikia M’Bokolo comme étant sa plus grande influence. Le personnage historique qu’elle aurait aimé connaitre est Anna Julia Cooper, une enseignante et activiste afro-américaine.
Otric N.
Comme ce fut le cas pour l’achat de deux Mercedes Maybach pour le compte de la Présidence de la République du Cameroun il y’a quelques années, comme ce fut encore le cas pour l’achat de la Range Rover sentinel toujours pour le compte du même bénéficiaire, c’est l’annonce de la construction de la résidence du président du Conseil Constitutionnel, pour un coût d’environ 273 millions de FCFA qui suscite à nouveau la polémique au pays et nourri les fantasmes les plus grossiers.
Dès lecture de cet appel d’offre lancé par le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières dont l’objet déclaré est le développement du patrimoine de l’Etat, lequel appel d’offre est paru dans le quotidien « Cameroon Tribune » du 23 octobre 2018, un jour après la proclamation du résultat de l’élection présidentielle, certains ont tôt fait d’établir une relation de cause à effet entre ce dernier et le verdict des urnes tel que proclamé par Clément Atangana. A suffisance, C’est pour eux la preuve même, que le pouvoir de Yaoundé récompense celui l’ayant « permis » de se maintenir au pouvoir. Les titres de quelques parutions, en kiosque ou en ligne, illustrent à suffisance, cette quête permanente et pernicieuse de certains, pour trouver des éléments susceptibles de conforter leurs certitudes pour les présenter au public comme la preuve d’une collusion jadis dénoncée et aujourd’hui avérée entre certains acteurs, collusion ayant avantagé tel candidat à la présidentielle plutôt que tel autre. Lorsqu’ils ne trouvent pas cela carrément et purement scandaleux, c’est le salaire, la récompense d’une forfaiture pour un pseudo « adoubement ». Seulement, qu’omettent de dire ces médias aux lecteurs non avisés et aux « titrologues » patentés ? Simplement que cette résidence ne sera en aucun cas construite pour sieur Clément Atangana mais bien pour l’institution qu’il incarne. Qu’y-a-t-il de choquant à cela, le prix ? Je crois, tel l’on se perçoit, tel l’on fait les choses…
Mais fichtre ! Quelle considération avons-nous de nous-mêmes ? Il est une chose qui m’a toujours marqué dans ce pays, et ce plus que négativement, c’est le fait d’entendre les camerounais se dévaloriser au quotidien. En effet, au quotidien, il est courant de s’entendre dire : « Je ne suis rien », « Je n’ai rien »… À ce qu’il me semble, ce serait de l’humilité pour eux. Qui plus est, ils le disent avec en plus une telle conviction que lorsqu’après, ils ne sont rien effectivement et n’ont rien, et que je les entends se plaindre, accusant « x » ou « y » d’être les responsables de leurs sinistres sorts, l’envie me vient de m’arracher les cheveux… Je crois, c’est cette mentalité qu’on veut transposer, parce que communément admise, au sommet de notre pays et c’est inacceptable. Ceci dit, est-ce nier les difficultés quotidiennes que rencontrent les camerounais ? Que nenni. Elles sont là, palpables et nous affectes tous chaque jour. Mais plutôt que de nous appesantir sur celles-ci, nous préférons le faire sur les efforts qui sont fournis pour corriger cela même si nous les trouvons souvent lents et aussi insuffisants.
Revenant sur le propos principal de ce billet à savoir la future construction de la résidence du Président du Conseil Constitutionnel, nous disons NON chers messieurs, lorsque clément Atangana ne sera plus président du conseil constitutionnel, il n’emportera pas cette demeure avec lui pour la bonne et simple raison qu’elle ne lui appartiendra pas ; elle fera partie du patrimoine de l’Etat et servira tous ceux qui auront la charge de présider aux destinées de cette auguste institution.
Je sais hélas, que lorsqu’on apporte dans ce genre débat au Cameroun, moins de passion et un peu de logique, l’on est automatiquement accusé d’être un adulateur du pouvoir. Ça… certains ont fait le choix de se plaindre au quotidien, d’autres, dans le même contexte ont fait celui d’espérer et de croire en leur pays. Laissons les années passer et nous saurons « les qui » avaient raisons et « les qui » avaient torts.
Dans ces 48 pays, le détenteur du passeport camerounais pourra se rendre dans 20 pays sans être lié à une quelconque procédure liée au visa et dans 28 autres pays, il pourra effectuer ses démarches liées au visa à l’arrivée sur le territoire.
Dans le classement 2018 des passeports les plus puissants au monde, établi par Henley & Partners, le passeport camerounais occupe la 93ème place sur 106 pays. Il est à noter également qu’au niveau africain, c’est le passeport seychellois qui offre les plus grandes facilités pour voyager car il ouvre la porte de 126 pays sans visa préalable (dont 96 sans visa et 30 avec un visa à l’arrivée).
La première place dans le monde est occupée par le passeport japonais qui permet 190 accès sans visa. La dernière place est occupée par l’Afghanistan et l’Irak : juste 30 accès.
Voici les 48 pays accessibles sans visa pour les Camerounais en 2018.
1 - Bangladesh (le visa n’est pas exigé au départ du Cameroun, mais il est donné à l’arrivée)
2 - Cambodge (Visa à l’arrivée)
3 - Macao (Visa à l’arrivée)
4 - Maldives (Visa à l’arrivée)
5 - Philippines
6 - Singapore
7 - Timor-Leste (Visa à l’arrivée)
8 - Bénin (Visa à l’arrivée)
9 - Cap Vert (Visa à l’arrivée)
10 - Centrafrique
11 - Tchad
12 - Comores (Visa à l’arrivée)
13 - Congo
14 - Djibouti (Visa à l’arrivée)
15 - Gabon
16 - Ghana (Visa à l’arrivée)
17 - Guinée-Bissau ((Visa à l’arrivée)
18 - Kenya (Visa à l’arrivée)
19 - Lesotho
20 - Madagascar (Visa à l’arrivée)
21 - Mali
22 - Mauritanie (Visa à l’arrivée)
23 - Maurice (Visa à l’arrivée)
24 - Mozambique (Visa à l’arrivée)
25 - Nigeria
26 - Rwanda (Visa à l’arrivée)
27 - Sénégal
28 - Seychelles (Visa à l’arrivée)
29 - Somalie (Visa à l’arrivée)
30 - Tanzanie (Visa à l’arrivée)
31 - Togo (Visa à l’arrivée)
32 - Ouganda (Visa à l’arrivée)
33 - Îles Cook
34 - Micronésie
35 - Niue
36 - Les Palaos (Visa à l’arrivée)
37 - Les Samoa américaines (Visa à l’arrivée)
38 - Etat des Tuvalu (Visa à l’arrivée)
39 - Vanuatu
40 - La Dominique
41 - Grenade
42 - Haïti
43 - Montserrat
44 - St Louis (Visa à l’arrivée)
45 - St Vincent
46 - Bolivie (Visa à l’arrivée)
47 - Equateur
48 - Iran (Visa à l’arrivée)
Otric N.
Dryad est un mécanisme de financement basé sur la performance qui oriente les investissements publics vers les entreprises forêts communautaires durables, sur les plans environnementaux, économiques et sociaux. Ce projet, mis en place au Cameroun depuis 2015, est le fruit de la coopération entre le gouvernement et ses partenaires au développement. Il a pour objectif, d’améliorer les performances, la gouvernance et la durabilité des entreprises forêts communautaires, par le biais des échanges, de formations et d’exposés.
Il entend par ailleurs, faciliter la compréhension commune de la gouvernance et des principes et pratiques opérationnels dans le cadre de ce projet de même qu’en matière de forêts communautaires.
L’autre objectif est de permettre aux communautés de partager leurs expériences en matière de gestion et de pratique des Entreprises Forestierères Communautaires ( EFC) – Perfectionner et renforcer les capacités de suivi des performances à Dryad, introduire et montrer aux EFC, les opportunités ainsi que les options dans le but d’améliorer la durabilité par la valeur ajoutée, le financement et les partenariats.
Les assises qui se sont ouvertes ce matin, à l’hôtel la Falaise à Yaoundé a vu la participation du ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo qui, dans son allocution d’ouverture, a précisé que le Cameroun s’engage dans la foresterie communautaire, à travers une loi mise en place dans ce pays.
Cette dernière détermine les mesures à prendre, afin de favoriser l’implication des populations locales, dans la gestion et la protection des ressources forestières, avec pour finalité d’impulser le développement local.
C’est dans le cadre d’une réunion de trois jours, dont l’ouverture solennelle ce 24 octobre, a vu la présence de Jules Doret Ndongo, ministre des forêts et de la faune.
Devant le parterre des personnalités, le Minfof a tenu à démontrer la pertinence de la contribution du projet Dryad qui va davantage se renforcer, dans le contexte de la décentralisation au Cameroun.
Parmi les thématiques qui seront développés par les experts des questions de la gestion des entreprises forestières communautaires, on peut noter:
L’étude des voies et moyens dans le cadre de la collaboration, la mise en réseau et les performances du marché dans Dryad.
L’ orientation relative aux procédures et processus visant à se conformer à la réglementation gouvernementale: défis rencontrés par les EFC et solutions possibles du MINFOF
Gestion financière et solutions: Principales bonnes pratiques en gestion financière
Surveillance des performances dans Dryad: Ce qui doit être surveillé et comment il doit être surveillé
Opportunités de financement et foire bancaire
Engagement avec des partenaires pour la durabilité: Opportunités de marché et établir des partenariats durables avec les grossistes, les transformateurs ainsi que les supermarchés
Partage d’expérience et conseils sur les opportunités de création de valeur ajoutée et le développement des produits
Comprendre les contrats, y compris les procédures achats et le registre des biens…
Jusqu’à ce jour, les entreprises forestières communautaires ont donné des résultats mitigés, à cause des facteurs endogènes et exogènes, selon les experts. Il ont particulièrement parlé de la faible capacité financière et manageriale, malgré les efforts soutenus du gouvernement a travers le ministère des forêts et de la faune.
La réunion à laquelle ils ont été conviés est le cadre idéal, selon Jules Doret Ndongo de proposer des solutions, afin d’améliorer les performances, la gouvernance et la durabilité des entreprises forestières communautaires.