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Pascale Njitat fait partie des 18 militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun que la police a interpellé dimanche sur les escaliers de la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé. 24h après sa libération, elle a acceptée de se confier à Agence Cameroun Presse.

  • Bonjour Pascale. Raconte nous votre arrestation.

J'avoue que c'était pas facile. La brutalité policière, les paroles méchantes et dégradantes à notre endroit. Il faut dire que lorsqu'avec les camarades nous avons soulevé les pancartes, ce sont les civiles qui ont commencé à s'en prendre à nous. Et la police est arrivée et s'est mis à nous bastonner. Ensuite, ils nous ont transporté dans un premier temps dans un endroit que je ne saurais décrire. Là-bas on a été entendu par un commissaire. C'est de là qu'on nous a emmené à la DRPJ (Direction Régionale de la Police Judiciaire. ndlr). Une fois à la DRPJ, nous avons été entendu encore et encore. C'est alors qu'on va être séparé en deux groupes, les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. Nous sommes répartis dans les cellules.

La femme qui nous reçoit, quand elle nous envoi en cellule, elle nous oblige à garder notre argent dans nos poches. C'est quand elle met les hommes en cellule qu'on comprend bien pourquoi. Pendant qu'elle ouvre le portillon et les envoi en cellule, elle demande expressément aux hommes qui était déjà en cage de bastonner nos camarades autant qu'ils peuvent, et de prendre tout l'argent qu'ils avaient. Et dans la suite on a entendu des échanges dans leur cellule. Elle a dit pareil en nous mettant en cellule. Mais nous n'avons rien eu.

  • Donc vous n'avez subi aucun sévisse quelconque .

Nous les femmes non ! Mais du côté des hommes il y a eu des bagarres. Surtout que comme je viens de vous le dire, la dame avait donné le feu vert aux prisonniers de violenter nos camarades pour récupérer tout leur argent. C'est après que d'autres prévenus nous explique que ces policiers ont l'habitude de faire ça. Une fois que les autres ont pris l'argent comme ça, ils viennent récupérer cet argent et donne quelque chose au chef de cellule (un prisonnier désigné chef de cellule. ndlr).

  • Vous avez passé trois jours en cellule. Comment les avez vous vécu ?

C'était pas facile. Il y avait beaucoup de moments de détresses. Et on se demande, est ce qu'on va revoir ses enfants, nos familles ? Mais après je respire et je me dis que je n'ai rien fait de mal. Soulever une pancarte qui dit "Je veux la vérité des urnes" n'est pas criminel.

  • Comment étiez vous traité ?

J'ai fait trois jours sans manger ni boire. On empêchait à nos familles de nous voir, pareil pour nos conseils. Et on empêchait même de nous donner la nourriture. Interdit de rencontrer nos proches. Certains de nos camarades ont mis quelque chose sous la dent grâce à d'autres détenus qui acceptaient de partager leur ration avec les nôtres. Y'a pas de mots pour décrire ça.

Rappelons qu'aucune poursuite n'a été engagé contre eux jusqu'ici. Au même moment, ces militants libérés se disent plus déterminés à aller jusqu'au bout du plan de résistance contre le hold-up électoral.

 

Stéphane Nzesseu

C’est dans le cadre de la deuxième édition du guichet performance du Programme National de Développement Participatif

Trois critères ont été pris en compte, pour la sélection de ces municipalités locales, issues des dix régions du Cameroun : La gestion budgétaire et comptable, la transparence et gouvernance locale, et l’appropriation de de la démarche participative promue par le PNDP.

La compétition entre les communes s’est faite à partir d’une innovation forte à travers l’introduction d’une prime d’une valeur de 25 000 000 de Fcfa par commune, récompensant celles qui ont effectué la meilleure progressivité entre 2017 et 2018. Alors que la prime de la première performance et la seconde, sont restées pareilles que celles de la première édition et, ont été récompensées à hauteur de 50 millions de FCFA.

Sur les 360 communes du Cameroun, 336 ont participé à la compétition, soit un taux de 93,3 %. Même si ce taux a légèrement baissé par rapport à l’édition précédente, du fait notamment de l’inaccessibilité de certaines communes pour des raisons d’insécurité, il a été permis de relever que les notes ont fortement progressé, passant d’un score moyen de 32% au niveau national en 2017, à 44,4%. Ceci témoigne d’une amélioration substantielle dans la gestion des communes.

Le Programme National de Développement Participatif (PNDP) est un outil mis en place par le gouvernement camerounais, avec l’appui des partenaires techniques et financiers afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Après la mise en œuvre jugée satisfaisante des deux premières phases, le PNDP s’est engagé, depuis 2016, dans une troisième phase dite de consolidation.

Cette dernière induit une forte implication des populations à la base dans l’exécution de toutes ses activités. La responsabilité des citoyens de la commune, se justifie par l’émergence de divers mécanismes d’information, de coordination et de contrôle tant au niveau de la commune qu’au niveau du PNDP, sur lesquels se fondent l’engagement citoyen. La conception de ces mécanismes s’appuie sur des dynamiques internes observées dans les communes et sur lesquels le programme entend ancrer leur pérennité. C’est cette exigence de la troisième phase qui donne comme objectif de développement, le renforcement de la gestion des finances publiques locales, ainsi que les processus participatifs de développement au sein des communes en vue de garantir la fourniture des infrastructures et des services socio-économiques durables et de qualité.

Dans l’optique d’intensifier la mise en œuvre de ces mécanismes et de favoriser leur appropriation par les communes, il a été institué au sein du PNDP, en parallèle au guichet équité, à travers lequel les allocations sont allouées à toutes les 360 commues, un guichet performance. A travers ce dernier qui instaure une compétition au sein des communes d’une région, l’enjeu est d’amplifier la mise en œuvre des processus transformationnels, afin de donner une plus grande impulsion au développement local.

La mise en œuvre de ce guichet performance a démarré par une stratégie de sensibilisation auprès du public, des maires et autres acteurs de développement. Un Comité National de Sélection a été mis en place et est composé des représentants de diverses administrations et institutions. Ce comité national est relayé au niveau régional par des Equipes Techniques Régionales mises en place dans les 10 régions du Cameroun.

La cérémonie officielle de remise des primes aux communes lauréates dans le cadre de la deuxième édition du guichet performance du Programme National de Développement Participatif a eu pour cadre, le Hilton hôtel de Yaoundé. Elle était présidée par Alamaine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.

Nicole Ricci Minyem

 

  • C’est avec plaisir que nous vous recevons et nous vous invitons à vous présenter

Je suis Moukondo Daniel, maire de la commune d’arrondissement de Tiko, au Sud-Ouest

  • Vous faites partie des lauréats dans le cadre de l’édition 2018 du guichet de performance du Programme National de Développement Participatif. Quel est votre sentiment ?

J’ai été invité à cette cérémonie par le PNDP pour la remise des primes aux mairies sélectionnées. La commune que j’ai l’honneur de présider occupe le deuxième rang dans la région du Sud-Ouest. Il faut dire ici que ce n’était pas la première année, nous avons compéti lors de la première édition sans occuper le moindre rang. C’est ce qui nous a incité cette fois ci encore de nous lancer, en nous disant à nous même que si nous ne pouvons occuper le premier rang, il faut que nous soyons au moins deuxième. C’est l’aboutissement d’un travail d’équipe que vous avez vu ; chacun y a mis du sien pour que nous parvenions au résultat que vous avez vu aujourd’hui, malgré les problèmes que nous tous, nous connaissons.

  • En quoi consistait le travail qui vous a été demandé ou alors quels étaient les critères de sélection ?

Il y’a trois critères sur lesquels le Programme National de Développement Participatif et le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire se sont basés : La gestion budgétaire et comptable dans la mairie, La transparence et gouvernance locale, et L’appropriation de de la démarche participative promue par le PNDP. Comme je l’ai dit plus haut, chacun au sein de l’équipe que j’ai mise sur place avait un travail bien précis à faire, selon les indications du PNDP. Une réunion avait été organisée à Limbé un jeudi et quelques jours après, plus précisément le lundi qui suivait, les gens du PNDP sont arrivés. Nous avons eu à peine quelques jours pour nous préparer mais, grâce à Dieu, nous avons pu leur donner satisfaction.

  • Quelle est la relation qui existe entre vos populations et vous ?

C’est une question à laquelle j’évite très souvent de répondre, de peur qu’on ne me prête certaines intentions, en disant que je parle en tant qu’homme politique. J’invite les journalistes que vous êtes à descendre sur le terrain, afin de découvrir ce qu’il en est réellement. Ce sont les bayram sélam, les conducteurs de moto taxi qui peuvent mieux vous répondre. Et à ce moment, vous pourrez comprendre le type de relation que j’entretiens avec ma population.

  • Monsieur le maire, qu’entendez-vous concrètement faire avec la prime que vous avez obtenu ?

Nous avons reçu un chèque de cinquante millions et je crois que cette somme dans une commune n’est pas assez importante, elle est petite. Nous avons cependant, des projets qui sont déjà à maturité. Les projets sociaux comme la construction d’un hôpital, d’une école, d’un forage, les projets de route … Nous verrons dans quelle mesure prendre deux ou trois projets que nous pourrons réaliser avec ces cinquante millions. Nous ne comptons pas investir toute cette somme dans un seul projet.

  • Monsieur le maire, quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

Comme maire d’une commune, il d’é d’énormes difficultés. La première c’est que les populations pensent que la mairie peut tout faire. Il doit faire face à de nombreuses sollicitations, parce que tout le monde s’attend à ce que peut être par un coup de baguette magique, il change les vies des uns et des autres. Il y’a des demandes comme « monsieur le maire, je n’ai pas mangé hier, mon fils est malade …Malheureusement, nous ne pouvons pas toujours répondre favorablement à toutes ces demandes, à cause du manque de moyens financiers. Je vais essayer de vous traduire un adage que l’on utilise en anglais « Quand tu as une tâche, il faut avoir les moyens pour que tu atteignes les résultats » Dans chaque mairie, les besoins sont énormes malheureusement, les moyens manquent, nous essayons juste d’être comme de bons managers.

  • Que pensez vous du processus de la décentralisation ?

Je crois que c’est un processus qui est en marche, même si à mon sens, c’est un peu lent, parce que nous devrions être loin aujourd’hui. De l’autre côté, je pense que le gouvernement ne peut pas tout laisser comme ça, la gestion d’une mairie n’est pas chose facile et, dans aucune école, enseigne à quiconque d’être maire. Il faut intégrer beaucoup de choses, pour que la décentralisation devienne une réalité. Comme vous avez certainement dû le constater durant la cérémonie, il y’avait de nombreuses communes qui ont de l’argent mais qui n’ont pu réaliser le moindre projet. Il y’a d’autres qui ont commencé et qui n’ont pu aller jusqu’au bout. Cela intègre donc deux niveaux. Le gouvernement se doit d’accélérer le processus et, de l’autre côté, les magistrats municipaux doivent se remettre à niveau.

  • Quelles sont vos ambitions pour l’année prochaine ? Allez vous compétir à nouveau ou alors, vous allez céder votre place à quelqu’un d’autre ?

Vous savez, les choses comme celles-là, on n’abandonne pas, on ne laisse pas pour quelqu’un d’autre. Je crois que nous allons multiplier les efforts, pour voir si nous pourrons améliorer notre score. Nous ne cherchons pas nécessairement la première ou la seconde place, ce que je peux vous dire, c’est que nous connaissons nos défauts et, nous allons les corriger.

Entretien réalisé par Nicole Ricci Minyem

 

Le proviseur du lycée technique de Jakiri, dans le département du Bui (région du Nord-Ouest), a été kidnappé par des hommes armés non identifiés le mardi 31 octobre.

Killian Wirngo aurait été enlevé à son domicile vers 5h 30 le mardi 31 octobre et conduit vers une destination inconnue par des hommes armés non identifiés. La famille de Killian Wirngo a lancé, en vain, un appel en vue de sa libération. Sa femme et ses six enfants restent sans nouvelle de lui.

Son enlèvement intervient un peu moins de deux semaines après celui du proviseur du lycée bilingue de Jakiri. Jaff Sylverius Dinyuya, a été enlevé le 20 octobre dernier alors qu’il revenait des obsèques d’un tiers, puis libéré trois jours plus tard par ses ravisseurs.

Au moment de sa prise d’otage, Sylverius Dinyuy portait l’uniforme de l’Association des hommes catholiques de la paroisse de Jakiri. Plusieurs sources ont indiqué que son adhésion à ce groupe de fidèles aurait joué un grand rôle dans sa remise en liberté.

La localité de Jakiri a toujours connu des troubles du fait de la présence des groupes armées sécessionnistes depuis le déclenchement de la crise dite anglophone. Il y a un an, en novembre 2017, le gendarme major Bienvenu Djonghay y a été assassiné.

Le gendarme -venu de Bafoussam et en détachement dans le Nord-Ouest, comme nombre de ses camarades- participait à une chasse lancée pour attraper des individus qui se sont attaqués aux élèves du lycée de Jakiri. Les assaillants l’ont encerclé et, avec sa propre arme, ils l’ont atteint de cinq coups mortels. Par la suite, ils ont fondu dans la nature. Les présumés coupables de ce forfait, six au total, ont été rattrapés quelques jours plus tard.

L’arme qui avait été emportée après l’assassinat du gendarme major Djolay Bienvenue près du Lycée Technique de Jakiri avait finalement été retrouvée au soir du 7 novembre 2017. D’après des sources locales de la gendarmerie du département du Bui, les présumés assassins ont jeté l’arme près du Palais du chef traditionnel NSO.

Avant la découverte de cette arme, les membres de la société secrète NSO «Ngumba» avaient adressé un ultimatum aux présumés assassins du gendarme en leur donnant jusqu’au mardi 7 novembre 2017 à 19 heures pour se livrer aux forces de l’ordre et retourner l’arme arrachée du soldat.

Pour une bonne sensibilisation, les membres du «Ngumba» avaient sillonné toute la contrée  pour dénoncer des actes de violence et surtout les incendies à répétition enregistrés dans cette partie du pays.

Ces incidents ont exacerbé la colère de certains habitants de Jakiri. Ils sont allés manifester leur désapprobation chez leur représentant à l’Assemblée nationale. Avec chants et pancartes, ils ont demandé au député Joseph Wirba de ne pas se rendre à la session de l’assemblée nationale du mois de novembre 2017.

 «Honorable Joseph Wirba, ne partez plus à Yaoundé. N’allez pas chez les tueurs de votre peuple», pouvait-on lire sur certaines pancartes. Cette manifestation intervenait au lendemain de la mise sous surveillance de l’honorable Joseph Wirba par les forces de maintien l’ordre quelques jours après la mort d’un gendarme à Jakiri.

Otric N.

L’Etat du Cameroun a lancé le 29 octobre 2018 un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA. Baptisé « ECMR 5,6% net 2018-2023 », l’opération de souscription s’étend sur la période allant du 29 octobre 2018 au 9 novembre 2018.

Les financements recherchés par l’Etat du Cameroun permettront de réaliser ou de finaliser une quarantaine de projets d’infrastructures, en cours dans les 10 régions du pays, dont une immense majorité devant servir à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019.

L’appel public à l’épargne concerne aussi bien les entreprises, les institutions financières que les ménages. Bref, des personnes physiques et morales. Que l’on soit particulier ou entreprise, personnes physique ou personne morale, la procédure pour souscrire à cette opération tient en quelques étapes.

Il faut se rendre auprès d’un prestataire de services d’investissement membre du syndicat de placement et y ouvrir un compte-titres, renseigne un expert des marchés boursiers. Ce syndicat est constitué de neuf établissements de crédit: Afriland First Bank, EDC investment Corporation, Société générale du Cameroun, CBC, BICEC, BGFI Bank Cameroun, Financia Capital, SCB Cameroun et UBA Cameroun.

Cette étape est précédée d’une discussion entre potentiel souscripteur et son gestionnaire sur le montant des titres à acheter, entre autres. La valeur nominale d’une obligation est de 10.000 FCFA, et tout souscripteur doit acheter au moins 30 titres obligatoires. Au bout de l’opération, le prestataire de services d’investissement délivre au souscripteur une attestation de détention de titres comportant les mentions telles le nom du souscripteur, le montant de la souscription et le nombre de titres achetés, la durée de la souscription, la rentabilité des titres et éventuellement un tableau d’amortissement.

Cependant, le banquier prélève les commissions de détention qui varient en fonction de chaque prestataire de services d’investissement. En outre, il est délivré au souscripteur une attestation de détention des titres parce que sur la place CEMAC, les titres sont conservés par les banques. Cette situation est avantageuse pour le souscripteur parce que son banquier va agir à sa place et sur son ordre à la bourse après cotation des titres.

Il peut arriver en effet qu’avant la maturité, qu’un souscripteur veuille céder ses titres. Il donne alors un ordre à son banquier de les vendre sur le marché financier. Après cette opération il recevra un coupon-couru correspondant au montant des titres détenus et aux intérêts dus e fonction de la durée de souscription.

Sur ce dernier aspect, les titres de cet emprunt obligataire sont un bon placement à plus d’un titre selon les experts financiers. Le taux d’intérêt est plus attractif (5,6%) comparativement à la moyenne appliquée pour les comptes d’épargne classique (3%). De même à cause de notre marché financier pas très dynamique, les souscripteurs sont quasi garantis de la stabilité du taux d’intérêt jusqu’à la fin de l’opération. Et enfin, l’Etat reste l’emprunteur le plus sûr dans un pays.

Otric N. 

Plus de 121,5 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés par neuf institutions bancaires sur les 150 milliards de l’emprunt obligataire que l’Etat du Cameroun a lancé lundi dernier.

En plus des trois arrangeurs de cette opération de levée des fonds que sont Société Générale Cameroun, Afriland First Bank et EDC Investment, la BICEC, Ecobank, UBA, BGFI, SCB Cameroun et Financial Capital s’y sont également associées. Il reste donc à mobiliser 28,5 milliards de FCFA pour cet emprunt dont la souscription -du 29 octobre 2018 au 9 novembre 2018- s’effectue à la Bourse nationale des valeurs mobilières, la Douala stock exchange (DSX).

Selon le consortium des arrangeurs et le syndicat de placement, une partie de ces prises fermes pourrait être placée auprès du public, en l’occurrence, des particuliers et des entreprises qui manifesteront la volonté. Baptisé «ECMR 5,6% net 2018-2023», ce nouvel emprunt destiné à financer une quarantaine de projets à travers le pays, permettra notamment d’assurer le financement des infrastructures sportives dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 qu’abritera le Cameroun.

Ces infrastructures vont engloutir 107 milliards de FCFA sur les 150 milliards de FCFA qui seront mobilisés sur la bourse des valeurs mobilières de Douala, ce qui représente 70% de l’enveloppe de financements sollicitée auprès des investisseurs.

En effet, selon la note d’information qui accompagne cette opération de levée de fonds du gouvernement camerounais, une enveloppe globale de 62 milliards de FCFA sera affectée au financement des travaux finaux du complexe sportif d’Olembe (banlieue de Yaoundé), de ses stades annexes et ses voies d’accès (36 milliards FCFA); ainsi que le complexe de Japoma (banlieue de Douala), ses annexes et ses voies d’accès (26 milliards FCFA).

En plus du complexe de Japoma, dans la capitale économique du pays, le stade de la Réunification recevra une dotation de 8 milliards de FCFA pour des travaux de réhabilitation.

A Garoua, seule ville de la partie septentrionale du Cameroun qui accueillera la grand-messe du foot africain en 2019, une somme de 20 milliards de FCFA sera investie, dont 8 milliards de FCFA pour la réhabilitation du stade Roumde-Adja et ses voies d’accès, contre 12 milliards de FCFA pour la réhabilitation de quatre stades d’entraînement.

Cette dernière dotation budgétaire devrait faire beaucoup de bien à la société Prime Potomac qui conduit les travaux sur ces quatre stades, et qui a récemment essuyé des mouvements d’humeur de ses employés et autres sous-traitants, l’accusant de ne pas honorer ses engagements contractuels et salariaux, à cause des tensions de trésorerie.

A Bafoussam, dans la région de l’Ouest, où un stade flambant neuf est déjà sorti de terre dans la localité de Kouékong, 17 milliards de FCFA seront investis dans la construction d’un stade annexe et la réhabilitation de quatre autres stades d’entraînement dans les villes de Mbouda, Bafoussam et Bandjoun.

Les fonds mobilisés lors des quatre premiers emprunts obligataires ont servi à la réalisation des projets structurants dans divers secteurs tels que l’eau et l’énergie à concurrence de 262,5 milliards de FCFA. Les travaux d’adduction dans la ville de Douala, l’alimentation en eau de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga et l’électrification de 166 localités par les panneaux photovoltaïques.

Il est de même des routes et ouvrages d’art pour un peu plus de 40 milliards dont les autoroutes Yaoundé-Nsimalen et Yaoundé et Yaoundé-Douala, la route Foumban-Manki-Pont de la Mape… Le secteur des télécommunications n’est pas en reste. Il a bénéficié de 4,5 milliards de FCFA

Otric N.

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a jugé ce mercredi 31 octobre 2018 qu'élargir la Coupe du monde de football à 48 pays, au lieu de 32 actuellement, est «faisable» dès 2022 au Qatar, pays qui se prononcera sur la question début 2019.

Candidat à sa réélection à la tête de l'instance dirigeante du football mondial en juin 2019 à Paris, Gianni Infantino multiplie ces dernières semaines les propositions controversées (notamment une Coupe du monde des clubs et une Ligue mondiale des Nations) pour enrichir un bilan qui ne fait pas l'unanimité. «Nous avons décidé (...) d'augmenter le nombre le nombre d'équipes participant à la Coupe du monde de 32 à 48», a rappelé l'Italo-Suisse lors du congrès annuel de la Confédération asiatique de football, réunie à Kuala Lumpur.

«Cela prendra effet en 2026 (aux États-Unis, Canada et Mexique). Cela arrivera-t-il en 2022 ? Vous me connaissez. C'est possible. C'est possible. Pourquoi pas ?». Le nombre de places au Mondial réservées à l'Asie passera de 4,5 à 8,5, a-t-il rappelé en Malaisie, provoquant des cris de joie dans l'hôtel luxueux où se déroule le congrès. «C'est faisable. Nous discutons avec nos amis Qataris. Nous discutons avec beaucoup d'autres amis dans la région. Nous espérons que nous pourrons rendre cela possible», a poursuivi le dirigeant.

Ajouter seize équipes à l'organisation de sa Coupe du monde pourrait sérieusement compliquer la tâche du Qatar. Le pays «regarde toujours les études de faisabilité» sur le sujet, a affirmé mercredi à l'AFP Hassan al-Thawadi, qui dirige l'organisation pour le Mondial-2022. «Mais cela sera décidé avant les qualifications. Quelque part pendant le premier trimestre de l'année prochaine».

Le Conseil de la Fifa a adopté il y a un an, à l’unanimité, la mise en place d’une Coupe du monde à 48 pays à partir de 2026. Même si le passage de 32 à 48 équipes implique une augmentation de 64 à 80 matchs, la durée de la compétition ne devrait pas être modifiée. Gianni Infantino souhaite que le Mondial se déroule toujours sur 32 jours.

Formule de 16 groupes de trois équipes

Au premier tour, chaque pays jouera donc deux matchs, au lieu de trois actuellement, et les deux premiers seront qualifiés pour les 16es de finale. Un système qui pourrait inciter les équipes qui s’affrontent dans le dernier match, et qui auront donc leur destin en main, à «s’arranger» pour se qualifier.

Des tirs au but lors du dernier match

Pour éviter tout arrangement, la Fifa pense à introduire des tirs au but lors du dernier match de chaque poule. Ainsi, si les deux équipes ont besoin d’un nul pour se qualifier, elles ne pourraient pas la jouer tranquille car il y aurait forcément un vainqueur. Mais cela serait tout de même inéquitable, puisque cela impliquerait qu’un seul match sur l’ensemble du groupe ne puisse pas se terminer sur un match nul.

Répartition des places par continent

AFC (Asie, plus Australie) : 8 places directes (+4)

CAF (Afrique) : 9 places directes (+4)

CONCACAF (Caraïbes, Amérique centrale et du Nord) : 6 places directes (+3)

CONMEBOL (Amérique du Sud) : 6 places directes (+2)

OFC (Reste de l'Océanie) : 1 place directe (+1)

UEFA (Europe) : 16 places directes (+3)

Ce nouveau format ferait le bonheur de l'Afrique et l'Asie, qui obtiendraient quatre places supplémentaires, par rapport à la répartition actuelle. Et c'est inédit, les deux sésames restants seraient distribués à l'issue d'un mini tournoi entre six sélections, organisé dans le pays hôte de la Coupe du monde.

Otric N.

La chancelière Angela Merkel a annoncé mardi la création d'un fonds d'un milliard d'euros censé favoriser les investissements de petites et moyennes entreprises (PME) européennes en Afrique, au moment où l'Allemagne cherche à réduire le flux de migrants de ce continent vers l'Europe.

Dans la pratique, ce nouveau fonds servira à octroyer des prêts et des fonds propres aux PME européennes et allemandes qui souhaitent investir en Afrique et des fonds propres pour les PME africaines. En parallèle, un réseau offrant des conseils aux investisseurs potentiels sera créé, notamment pour aider les entreprises allemandes sur place.

«Ensemble, nous voulons envoyer aujourd'hui un signal clair: la volonté d'avoir un voisinage bon et profitable entre l'Afrique et l'Europe. Pendant de nombreuses années nous avons été très concentrés sur l'Asie, je pense qu'à l'avenir le regard doit davantage se tourner vers l'Afrique», a déclaré la chancelière lors d'un sommet à Berlin sur les investissements privés en Afrique, appelée «Compact with Africa», créé lors de la présidence allemande du G20 l'an dernier et à laquelle participent douze pays africains.

La chancelière a fait du développement de l'Afrique une des grandes priorités de son mandat et multiplie ces derniers mois les déplacements sur place. Elle cherche notamment par ce biais à réduire le flux de migrants en provenance de ce continent vers l'Europe, une question sensible à l'origine de ses difficultés politiques depuis trois ans.

L'investissement en Afrique a de beaux jours devant lui. C'est en tout cas ce que laissent penser les conclusions du baromètre annuel de Havas Horizon qui étudie la perception et les intentions des investisseurs à propos du continent. Et s'il y a un sujet sur lequel ils sont – presque – tous d'accord, c'est celui de la croissance africaine.

Près de 92 % des sondés sont en effet très optimistes quant aux perspectives économiques en Afrique, et 80 % d'entre eux envisagent même d'y renforcer leurs positions à l'horizon 2023.

L'émergence de la classe moyenne, l'amélioration du climat des affaires, le dynamisme démographique et la diversification économique engrangée récemment dans certains pays comme l'Angola sont autant de facteurs ayant valorisé les flux privés en direction du continent.

Des investissements financiers de plus en plus en provenance d'Asie ou du Moyen-Orient, au détriment des investisseurs européens et américains. Grande gagnante de cette course aux investissements directs étrangers (IDE), la Chine. En 2017, l'empire du Milieu est en effet devenu le principal contributeur du continent.

Otric N.

Le poisson est l’aliment protéique qui tend à être le plus consommé au Cameroun. Et pourtant, sa production relève encore du domaine archaïque. Ceux qui s’intéressent à cette activité n’intègrent pas toujours les données qui peuvent leur permettre de migrer vers l’industrialisation de leur secteur.

C’est la raison pour laquelle, les études sont menées au ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, pour que l’activité piscicole explore d’autres méthodes afin d’ajouter une plus value aux produits aquacoles ou halieutiques. Les spécialistes pensent au marketing des produits, à leur transformation ainsi qu’à leur valorisation tant sur le plan national qu’international, en intégrant le principe selon lequel un bon industriel est celui qui produit ce qu’il va vendre et non celui qui vend ce qu’il produit. Ce qui permet d’éviter l’échec.

La Valorisation des Produits Aquacoles.

Ici, il n’est simplement pas question pas question de transformer ou encore d’apporter une plus value aux produits piscicoles. La Valorisation intègre totalement l’aspect marketing, celui de la transformation ainsi que la vulgarisation.

Avant toute chose, il est conseillé de mener une enquête environnementale, une étude de marché. Cela demande par ailleurs d’établir un programme pour la vulgarisation des produits et en perspective, de créer un cadre dans lequel les clients potentiels peuvent trouver des produits frais. D’autant plus qu’il a été démontré que le poisson d’élevage est celui dans lequel on retrouve toutes les valeurs nutritionnelles. Il est en outre soumis à un contrôle, tout au long de la période de production. C’est ainsi que l’on pourrait facilement avoir le tilapia, les silures, le chlarias …

Des types de poissons qui peuvent remplacer le maquereau par exemple, péché en haute mer et qui ne bénéficie que d’un contrôle sensoriel, le Cameroun ne disposant pas des laboratoires d’analyse au niveau des ports.

Transformation des Produits Aquacoles et Halieutiques

Avant de se lancer dans une activité comme celle là, les promoteurs des fermes aquacoles pensent qu’il est important pour eux d’intégrer tous les enjeux, liés à ce domaine d’activités. Notamment les avantages et les inconvénients. On observe encore qu’au Cameroun, le fumage et le séchage sont les méthodes les plus usuelles, même si la deuxième action ne rencontre pas le même engouement que le premier. Des projets sont néanmoins en étude pour étendre les possibilités à offrir un plus large échantillon de produits transformés aux consommateurs, par exemple le saucisson de poissons, les conserves de poissons, des brochettes de poissons. Ce sont des spéculations qui peuvent rejoindre la braise.

En citant le cas précis du séchage, il s’avère que cette méthode fait intervenir deux facteurs. L’application simultanée de la fumée qui a un effet d’anti oxydant et améliore la saveur et, la chaleur qui a un effet antiseptique.

Il est toutefois important de relever que l’utilisation des mauvais combustibles peut ne pas donner l’effet escompté et causer des maladies aux éventuels consommateurs. Et, c’est à cela que l’on s’expose lorsqu’on demeure dans le monde archaïque. Avant de réguler son utilisation à cause de la baisse de la biomasse, le bois de mangrove a longtemps été conseillé parce qu’il est un incubateur naturel. Aujourd’hui, il a été remplacé par le bois issu des arbres fruitiers, à l’exception du safoutier qui a une sève toxique.

Pour passer à l’industrialisation, les producteurs pensent à la création d’une structure dans laquelle ils pourront proposer leurs produits afin de favoriser et de faciliter la commercialisation de ces derniers.

Nicole Ricci Minyem

 

Le Président de l'Assemblée Nationale a convoqué pour vendredi le 02 novembre prochain, la dernière session de l'année. Une session qui revêtira un caractère particulier, conséquence de la nouvelle configuration du champ politique camerounais.

 

L'élection présidentielle du 07 octobre dernier a complètement modifier la face de la politique camerounaise. Les résultats publiés par le Conseil Constitutionnel le 22 octobre ont permis d'apprecier la nouvelle reconfiguration du découpage politique au Cameroun. De quoi donner des sueurs froides à plusieurs députés qui ne viendront pas à cette session dans leur indifférence légendaire.

Une session de début de campagne pour les députés.

Désormais, il va falloir mouiller le maillot pour espérer glaner des voix lors de la prochaine législative. Il est donc possible qu'on assiste à une des sessions les plus chaudes et les plus disputées qu'a connu jusqu'ici le parlement camerounais. La raison, les luttes de positionnement, les guerres de visibilité politique. A qui se fera le plus remarqué par les populations comme le défenseur de leurs droits et de leurs intérêts.

La campagne pour les législatives vont démarrer ce vendredi à la faveur de cette session parlementaire. Les honorables qui ont perdu du terrain dans leurs localités au lendemain de l'élection présidentielle vont multiplier les visites parlementaires dans les arrondissements pour essayer de récupérer les terrains perdus. Ce sera le cas précisément des députés issus du Nyong et Kelle, de la Haute Sanaga, du Wouri, du Moungo et de toutes ces localités du centre et du littoral qui ont été très très favorables aux candidats Cabral Libii et Maurice Kamto. Le Mfoundi aussi est dans le même ballotage. Puisqu'on y a enregistré des scores très importants pour le candidat du MRC.

La carte politique du Cameroun a changé. Il faut désormais compter avec le MRC et le parti UNIVERS dans les zones jadis acquis par le SDF, l'UPC, le RDPC ou l'Undp. Et les députés qui se rendront à l'hémicycle ce vendredi en sont bien conscients. Toutefois il y a d'autres grands moments qui vont jalonner cette session parlementaire.

La prestation de serment du Président de la République.

Au plus tard le 06 novembre, le Chef de l'État devra prêter serment devant le parlement réuni en congrès ainsi qu'en présence de tous les corps constitués nationaux. La loi indique que cet acte d'engagement doit se faire dans les 15 jours suivant la proclamation des résultats. Et c'est le Président de l'Assemblée Nationale qui sera le chef d'orchestre de cette cérémonie. Puisque c'est lui qui recevra le serment du Président de la République. Un moment fort pour la nation. Ce d'autant plus qu'elle ne se déroule qu'une fois tous les sept (07) ans.

Cette session est également fondamental en ce sens que le parlement décidera du budget par lequel le nouveau Chef de l'État va inaugurer son septennat. La session parlementaire du mois de novembre est généralement consacrée à l'examen de la lois des finances et à l'adoption du budget de l'État pour le compte de l'année 2019. Une session qui s'ouvrira également avec des absents (des députés décédés). Mais aussi des parlementaires qui auront entre temps changés de manteau politique. Et une question revient dans les échanges entre honorables, celle de savoir si du côté du Sénat on les travaux seront bel et bien dirigés par Marcel Niat Ndjifendi.

Une session à suivre.

 

Stéphane Nzesseu.

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Sunday, 05 June 2022 11:01