Le Ministre de l’Administration territoriale a donné un point de presse le 26 octobre 2018 à Yaoundé.
La communication du Ministre Paul Atanga Nji a porté sur l’élection présidentielle 2018. Le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) d’entrée de jeu, a indiqué que le processus électoral qui s’est achevé le 22 octobre dernier avec la proclamation des résultats faite par le Conseil constitutionnel, s’est bien déroulé. Il ne reste plus que se passe la prestation de serment du candidat déclaré vainqueur, en la personne de Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). «Le Chef de l’Etat avait donné des instructions fermes à l’Administration en vue de la sécurisation du processus électoral afin que cette élection majeure, dans la vie de notre pays se déroule dans le calme et la sérénité. Elections Cameroon «ELECAM», organe indépendant chargé de l’organisation matérielle du scrutin présidentiel, a déployé des efforts méritoires pour que ce scrutin se déroule dans les meilleures conditions possibles et dans le respect des normes internationalement admises. Ce double pari a été très largement atteint. La campagne électorale et l’élection qui a suivi se sont déroulées sans incident majeur», a déclaré Paul Atanga Nji.
Au cours de ce point de presse, le Ministre est revenu sur les déclarations de Maurice Kamto qui a dit avoir marqué me penalty lors d’une conférence de presse donnée le 8 octobre dernier. Sans le citer, Atanga Nji a préféré le mettre en garde, lui et tout son entourage. «Il y a toutefois lieu de regretter qu’avant l’élection présidentielle et après celle-ci, un candidat ait cru devoir faire des déclarations s’inscrivant dans une démarche illégale et anticonstitutionnelle, notamment en s’autoproclamant vainqueur de l’élection avant même que le Conseil constitutionnel, autorité compétente ne se soit prononcée. Bien que ce candidat se soit par la suite ravisé en revenant dans le jeu institutionnel par la saisine du Conseil constitutionnel devant lequel il a librement fait valoir ses arguments, il a ensuite de nouveau décidé de se mettre en marge de la légalité en contestant le verdict du Conseil constitutionnel. Ledit candidat et son entourage n’ont cessé de multiplier les provocations et poser des actes dangereux pour la paix sociale en essayant notamment d’organiser un mouvement insurrectionnel», a déclaré le Ministre.
Poursuivant dans la même lancée, il a ajouté «plusieurs de ses actes et déclarations tombent sous le coup des lois en vigueur dans notre pays notamment des dispositions du Code pénal et de la loi contre le terrorisme réprimant les atteintes à la sûreté nationale et l’incitation à la rébellion». En saluant la maturité des populations, Paul Atanga Nji a tenu toutefois à indiquer que personne n’est au-dessus de la loi. Et que le statut d’ancien candidat à l’élection présidentielle ou membre d’un parti politique ne confère aucune immunité. «Toutes les tentatives à l’ordre public seront traitées avec la plus grande fermeté. Les auteurs comme ceux qui les y auront incitées à répondre devant les instances judiciaires compétentes…Tous ceux qui seraient tentés de violer les lois de la République auront à répondre devant les instances appropriées et subiront toute la rigueur de ces mêmes lois», a-t-il indiqué.
A titre de rappel, le MRC après la proclamation des résultats a lancé une campagne de revendication de la victoire de Maurice Kamto, qui devait débuter le vendredi 26 octobre 2018. Ladite campagne doit se tenir jusqu’au dimanche 28 octobre prochain. Elle est baptisée «NON AU HOLD-UP».
Liliane N.