Le politologue précise toutefois que le fait qu’ils aient des points de vue contraires, ne signifie pas que l’église catholique est divisée.
Mgr Samuel Kleda président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) et Mgr Jean Mbarga archevêque de Yaoundé, ont des sons de cloche divergents en ce qui concerne les résultats de l’élection présidentielle 2018. Les deux prélats font une lecture assez opposée desdits résultats. Le premier à faire une sortie à ce sujet c’était Mgr Kleda. Celui-ci s’est dit surpris du fait que les populations de la région de l'Extrême Nord, en proie à la pauvreté et la misère, ont pu voter Paul Biya à plus de 89%. Aussi le président de la CENC a affirmé ne pas comprendre comment les populations des régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest ont fait pour plébisciter le candidat sortant.
Une sortie qui n’a pas du tout été partagée par l’archevêque de Yaoundé. Dans une correspondance adressée à la presse, celui-ci a reconnu les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, le 22 octobre 2018. Pour Jean Mbarga, l'élection présidentielle s'est déroulée sans anicroches. Les camerounais ont en toute liberté exprimé leur choix, qu’ils ont porté sur Paul Biya, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Dans sa correspondance le prélat précise que le contentieux devant le Conseil Constitutionnel a permis de démontrer la transparence du processus électoral.
Du fait donc de ces sorties opposées de ces deux prélats, d’aucuns ont cru que leur divergence conduisait à la division de l’église catholique au Cameroun. Dans sa posture de politologue, le Pr Mathias Eric Owona Nguini fait une analyse de la situation qui prévaut. «L’église catholique, quand elle s’exprime en tant qu’institution, le fait par des canaux qui sont clairs et sont généralement reliés à la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Maintenant, les prélats peuvent émettre des avis qui sont personnels, quelles que soient leurs qualités de leader moral et spirituel. Le fait que les deux prélats aient des positions divergentes ne signifie pas nécessairement que ce soit une expression de la division de l’église catholique. C’est simplement l’expression du pluralisme parce que, ces deux prélats sont d’abord des citoyens», explique le politologue dans le N°4729 de Mutations.
Pour le sociologue Claude Abé, l’opposition d’idées entre Mgr Samuel Kleda et Mgr Jean Mbarga n’a rien de surprenant. Pour lui il ne s’agit pas d’un fait nouveau. «Ce n’est pas un élément nouveau, cette opposition a toujours existé. Si vous regardez l’histoire des rapports entre l’église catholique, notamment l’archevêché de Douala, l’évêché de Nkongsamba et l’archevêché de Yaoundé, vous vous rendrez-compte que lorsque Mgr Ndongmo était vent debout contre le régime d’Ahidjo à Yaoundé, c’était mi-figue mi-raisin. Un jour on est contre le régime, un autre jour on essaie de tempérer. Vous vous rendrez aussi compte que depuis l’arrivée de Mgr Kleda, on est dans la continuité du message qui a toujours été porté par Mgr Tumi. Un message très critique à l’endroit de la gestion des institutions de la cité. Pendant qu’à Yaoundé, on est dans un message qui est plus ou moins tempéré, même si on se veut critique. Car soit dit en passant, Yaoundé c’est quand même la capitale politique», déclare Claude Abé dans les colonnes de notre confrère.
Liliane N.
Depuis le mois d’octobre 2018, il a quitté sa fonction de Conseiller municipal du Social democratic front.
Abel Elimbi Lobe compte revenir sur la scène politique, lors des élections législatives prévues pour l’année 2019. C’est ce qu’il a laissé entendre au cours d’une interview que rapporte Mutations N°4729. «Je serai candidat aux élections législatives, c’est beaucoup plus certain que pour les municipales. Je serai dans un parti politique. Je peux acheter une investiture comme on l’a vu pendant cette présidentielle. Mais je ne le ferai pas parce qu’il y a des partis politiques au sein desquels j’ai de solides liens d’amitié, dans lesquels je pourrai prendre une adhésion. Mais ce qui est important pour moi, c’est de mettre sur pied une vaste coalition de partis politiques qui va permettre d’avoir des listes de consensus aux législatives et municipales. Et j’irai aux élections sous la bannière de ces partis-là qui seront attendus pour aux élections sous une bannière de manière à éviter de disperser nos voix face au RDPC», déclare-t-il.
A titre de rappel, Elimbi Lobe qui était jusqu’au 16 octobre 2018, Conseiller municipal du Social democratic front (SDF) a décidé ce jour-là d’adresser une correspondance au Maire de Douala Ve, pour lui signifier sa démission de cette fonction. L’homme politique a indiqué dans ladite lettre qu’il ne voulait pas bénéficier de la prorogation du mandat des Conseillers municipaux tels que décidé par Paul Biya le Président de la république, qui a reporté les élections municipales et législatives à l’année prochaine. Il avait demandé au Maire d’accusé réception de sa correspondance. Dans l’interview accordée à notre confrère, il apporte plus d’amples éclaircis à ce sujet. «La démission prend effet à compter de la date de la lettre qui accuse réception de votre lettre de démission, donc dès que le Maire accuse réception. En attendant que le Maire accuse réception, je suis toujours Conseiller municipal. Mais s’il ne le fait pas, je lui écris et, à partir de ce moment-là, ma démission prend effet», précise-t-il.
Pour ce qui est de sa relation avec le SDF, il fait savoir que le lien qu’il avait avec ce parti politique est rompu sur la forme. Cependant sous le fond, il souligne que c’est un lien qui ne saurait être rompu aisément. «J’y ai passé une vingtaine d’années de ma vie politique et laissé beaucoup d’amis. J’ai expliqué ma démission. Je ne suis pas d’accord avec les raisons pour lesquelles le Président de la république a prorogé les mandats. Il n’y a aucune raison que j’exécute un mandat qui n’est plus celui du peuple, mais du Président de la république. Le Président de la république dit que les calendriers électoraux se chevauchent et que l’année 2018 est encombrée. Pourtant il est artisan de cet état de choses pour avoir prorogé le mandat des députés en 2012», explique-t-il.
Pour ce qui est de l’élection présidentielle 2018 qui a pris fin le 22 octobre dernier, il faut rappeler qu’Elimbi Lobe invité sur les plateaux de télévision n’a pas cessé de demander aux candidats de l’opposition de coaliser leur force. En se basant sur la possession des Conseillers municipaux, des députés, de sénateurs et des maires, Elimbi Lobe avait alors démontré que les autres partis politiques n’ont aucune chance de battre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Ne voyant pas que son idée de coalition a été suivie par les candidats de l’opposition, l’homme politique avait appelé les camerounais à sanctionner ces derniers par un vote blanc.
Liliane N.
Lesdits décrets datent respectivement pour le General Certificate of Education Board et l’Office du Baccalauréat du Cameroun du 22 octobre et du 18 octobre 2018.
Avec les décrets présidentiels, le General Certificate of Education (GCE) Board change de statut. Cette instance devient un établissement public administratif doté de la personnalité juridique et d’une autonomie financière. Il a donc désormais dans son organigramme, un conseil d’administration avec des membres nommés par le Président de la république et qui sont issus de différentes institutions administratives.
L’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) connait aussi un changement dans son fonctionnement. L’OBC est désormais sous la tutelle d’un Conseil d’administration. Celui-ci est composé de sept membres dont un représentant de la Présidence de la république, un représentant des services du Premier ministre, un représentant du Ministère des Enseignements secondaires et un représentant du personnel de l’office. Ce dernier sera élu par ses pairs. Tous ses membres sont nommés par le Chef de l’Etat pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois. Le décret portant réorganisation de l’OBC indique par ailleurs que l’instance est dirigée désormais par un Directeur général (DG) et non plus par un Directeur. Le DG est assisté d’un Directeur général adjoint. En outre il faut savoir que l’Office est doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière. Avec ces dispositions il a donc le statut d’établissement public à caractère administratif.
Il faut en outre savoir que cette réorganisation de l’OBC du point de vue technique la place sous la tutelle du Ministère des Enseignements secondaires. C’est à ce département ministériel que revient la charge de s’assurer que les activités menées par l’Office vont en droite ligne avec les orientations des politiques publiques du gouvernement. A ce niveau il faut préciser que cela se fait sous réserve des compétences reconnues à son Conseil d’administration. Sur le plan financier le Ministère des Finances devient la tutelle de cette instance. Le Ministère se rassure de la conformité des opérations de gestion à incidence financière de l’Office à la réglementation sur les finances publiques d’une part et de la régularité à posteriori des comptes d’autres parts. En plus le département ministériel dirigé par Louis Paul Motaze veille aussi à la régularité des résolutions du Conseil d’administration à incidence financière, de la soutenabilité des engagements financiers et de la cohérence générales des plans de performance de l’Office aux programmes sectoriels.
A titre de rappel le GCE Board est l’instance qui s’occupe de l’organisation des examens du GCE Ordinary Level, du GCE Advanced Level, du Technical and Vocational Educational and Professional Certificate Examinations. Et l’OBC se charge de l’organisation des examens officiels du second cycle du sous-système éducatif francophone.
Liliane N.
Tous les sujets ou presque divisent les deux prélats. L'assassinat de Mgr Benoît Balla, la présidentielle d'octobre dernier, c'est le désaccord permanent entre les deux hommes d'eglise.
Depuis son accession à la présidence de la Conférence Nationale Episcopale du Cameroun, l'archevêque de Douala s'est illustré par une franchise digne de son mentor le Cardinal Christian Tumi. La dernière en date est celle du 23 octobre. Le lendemain de la proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnel. A l'occasion d'une conférence de presse, Samuel Kleda a exprimé ses réservés quant au déroulement de l'élection présidentielle. En effet, l'archevêque s'étonne que les populations de l'Extrême Nord, qui vivent dans la pauvreté et la misère, ont pu voter Paul Biya à plus de 89%. De l'autoflagellation en somme. Par ailleurs, Samuel Kleda ne comprend pas comment les populations du Nord Ouest et du Sud Ouest ont fait pour choisir le candidat sortant. Le Nord Ouest et le Sud Ouest SDF qui dont devenus des régions phantommes. Le prélat exhorte que le pouvoir en place prenne en compte les revendications du candidat malheureux Maurice Kamto. Rappelons que la Conférence Nationale Épiscopale, à travers sa commission Justice et Paix, a déployé 231 observateurs pour l'élection présidentielle.
Des positions qui transigent avec celles tenues quelques jours après par son homologue de Yaoundé. Mgr Jean Mbarga rame à contre courant des positions de Samuel Kleda. L'archevêque de Yaoundé a reconnu la victoire du candidat Paul Biya. Dans une adresse à la presse, il balai du revers de la main les réservés portées sur le scrutin par le Présidente de la Conférence Nationale Épiscopale. Pour Jean Mbarga, l'élection présidentielle s'est déroulée sans anicroches. Les camerounais ont librement exprimés leur choix et celui ci s'est arrêté sur Paul Biya. Par ailleurs, le contentieux devant le Conseil Constitutionnel a permis de démontrer la transparence du processus électoral. D'après le patron de l'archevêché de Yaoundé, tous les débats sont clos, Paul Biya est Président de la République du Cameroun.
Ce n'est pas la première fois que les deux hommes ont des points de vue divergent. L'on se souvient de la tragédie de Monseigneur Jean-Marie Benoît Balla (l'évêque de Bafia retrouvé mort dans les eaux de la sanaga). Le chassé croisé entre le Président de la Conférence Nationale Épiscopale du Cameroun et l'archevêque de Yaoundé. Alors que le premier avait clairement affirmé que l'évêque avait été assassiné, pour le second, Mgr Mballa s'était juste noyé. De tout temps Mgr Mbarga a toujours corroboré la version officielle telle que diffusée par le gouvernement. Par contre, Samuel Kleda pousse toujours le bouchon plus loin, cherchant à découvrir la vérité. Son franc parler fait de lui la voix la plus écoutée par l'opinion publique.
Pourquoi cette opposition constante entre les deux hommes. L'église poursuivrai-t-elle des intérêts differents? Comment comprendre que deux prélats de cette dimension soient sur chaque sujet en rapport avec la direction de la société, soient aussi divergent ? Difficile désormais de se faire une idée précise de la position de l'église catholique sur les sujets majeurs de la société. Le sentiment qui se dégage est que Jean Mbarga est à la solde du gouvernement de Yaoundé. Les membres de ce gouvernement étant ses fidèles directs.
Toujours est-il que pour les camerounais, le Cardinal Christian Tumi a son successeur. Et ils sont certains qu'avec Kleda il n'y aura jamais de langue de bois dans le traitement des sujets qui touchent au quotidien des citoyens.
Stéphane Nzesseu
Mariama Keïta, la première femme journaliste du Niger, est décédée le lundi 29 octobre 2018 à Niamey à l'âge de 72 ans, des suites d'une maladie.
"Nous venons d'apprendre le décès de Mariama Keita, la doyenne de la presse nigérienne", a écrit Ibrahim Moussa, un proche de la défunte, sur sa page Facebook. Plusieurs télévisions locales ont confirmé la mort de Mariama Keïta "des suites d'une longue maladie".
Selon un communiqué diffusé à la télévision du ministère nigérien de la Communication, la journaliste est décédée lundi en Turquie.
Née en 1946 à Niamey, Mariama Keïta a été la directrice de la Voix du Sahel, la radio d'Etat où elle avait débuté comme rédactrice et présentatrice du journal. Elle a occupé de 2003 à 2006 le poste de présidente du Conseil supérieur de la Communication (CSC), organe chargé de la régulation des médias au Niger.
Mariama Keïta était également une figure de la société civile et avait dirigé la Coordination des organisations non gouvernementales et associations féminines nigériennes, un collectif d'une cinquantaine de structures, puis l'Association pour la démocratie, la liberté et le développement, une des toutes premières ONG du pays. Elle avait participé à la vulgarisation de la Constitution, qui avait permis la tenue des premières élections démocratiques du Niger en 1993.
Madame Mariama Keïta était à la tête de l’Association pour la démocratie, la liberté et le développement, qui œuvre depuis sa création pour une bonne gouvernance au Niger. Elle est également présidente de la Commission information, communication et formation. Elle a été directrice générale de Radio Niger. Mariama Keïta est la première journaliste du Niger à recevoir un diplôme de Maisons-Laffitte, en France. Elle détient une quinzaine de certificats de formation professionnelle, en plus d’une licence d’anglais de la faculté des Lettres de l’université Abdou Moumouni à Niamey.
De 1992 à 1993, elle a été responsable de l’élaboration et de l’exécution d’un projet visant à sensibiliser les gens sur la constitution et les élections législatives et présidentielles en vue des premières élections démocratiques du Niger. En 1993 et 1994, elle a co-géré un projet de formation pour les membres de l’Association Démocratie, liberté et développement, ainsi que ceux de la société civile, sur le renforcement institutionnel des ONG pour une culture démocratique. Ce ne sont là que quelques-uns de ses projets.
Membre de la classe intellectuelle du Niger, Mariama œuvrait auprès des médias, des entreprises, des organismes non gouvernementaux et des associations. Elle a également été formatrice en gestion au Centre national de perfectionnement, et a été présidente, de 1994 à 1997, de la Coordination des organismes non gouvernementaux et associations féminines nigériennes. Cet organisme, connu sous le nom de Congafen, est le premier regroupement d’ONG et d’associations de femmes qui s’occupe de regrouper et de coordonner les activités de ces organismes de façon démocratique et transparente.
Sa disparition intervient après la mort le 16 octobre, à l'âge de 70 ans, du journaliste nigérien Amadou Ousmane, ancien directeur de l'Agence nigérienne de presse (ANP). Amadou Ousmane était l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Quinze ans ça suffit", un roman sur la corruption en Afrique écrit en 1977 et adapté au cinéma en 1983.
Otric N.
Le Stade de Olembé, près de Yaoundé, reçoit les poutres hybrides qui permettront de supporter le toit, montrant l’avancée des travaux du futur plus grand stade du Cameroun.
Sur les six stades qui accueilleront les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2019 au Cameroun, quatre d’entre eux seront intégralement neufs et construits pour l’occasion.
Le plus imposant de tous est sans nul doute le Stade de Olembé. Construit à proximité de Yaoundé, la capitale du Cameroun, il aura une capacité d’accueil de 60 000 personnes. Le groupe de travaux public italien Piccini avait remporté le contrat de construction du stade, qui avait débuté en 2016. Alors que des rumeurs de retard trop importants viennent régulièrement ponctuées la construction du bâtiment, l’impressionnante installation des poutres hybrides au-dessus de stade sonne comme un flagrant démenti.
Le Stade d’Olembé, qui portera également le nom du président de la République nouvellement réélu, Paul Biya, permet de prendre la mesure de l’avancée des travaux. Chacun peut ainsi constater qu’avec l’installation d’un élément structurel fondamental du stade, l’enceinte sportive sera fin prête au moment du coup de sifflet qui inaugurera le premier match de la CAN l’année prochaine, le 15 juin 2019.
La portée symbolique de cette installation ne doit pas être sous-estimée. En effet, le projet d’organisation de la CAN 2019 au Cameroun a subi de nombreuses attaques et de vents contraires. Ces campagnes de dénigrement, souvent pilotées depuis l’étranger, avaient pour objectif de pousser la CAF (Confédération Africaine de Football) à annuler l'événement sportif international.
Certaines de ses rumeurs avaient été en effet lancées par des personnalités du football tel qu’Ahmed Shobier, ancien joueur international égyptien, qui avait fait courir le bruit sur les réseaux sociaux cet été que la CAF aurait déjà pris sa décision de retirer la CAF au Cameroun et de transférer la compétition au Maroc. Cependant, il est de notoriété publique que Shobier n’a jamais eu accès à la moindre information, et qu’il a été très certainement mandaté par le royaume chérifien afin de faire pression sur les opinions.
Et pourtant, lors des différentes visites des responsables de la confédération, il n’a jamais été question d’annulation. Mieux encore, l’avancement des travaux à rassurer les membres de l’organisation qui ont pu constater de leurs propres yeux que les installations sportives seront prêtes au moment où débutera la CAN.
L’installation des poutres hybrides sur le Stade d’Olembé en sont une preuve supplémentaire.
C’est le principal message que le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana est allé communiquer aux producteurs de cacao de Lobo et de Bokito
Deux bassins de forte production de cette culture de rente qu’est le cacao, situés dans les départements de la Lekié et du Mbam et Inoubou, où il s’est rendu en fin de semaine dernière, pour inaugurer les magasins de stockage dans lesquels les cacaoculteurs pourront désormais apporter leurs produits. Cela va en outre permettre de disposer des moyens indiqués pour engager avec sérénité, les discussions avec les acheteurs et mieux vendre le produit de leur dur labeur.
Ces cérémonies de rétrocession ont par ailleurs permis au membre du gouvernement ainsi qu’à ses partenaires, au-delà des magasins de stockage, de passer à la phase de sensibilisation. Selon eux, les problèmes de coxage sont causés par le manque de regroupement, le refus de s’organiser, domaine dans lesquels excellent les producteurs de cacao. Les associations ont-elles aussi été interpellées par Luc Magloire Mbarga Atangana. Dans son discours, il a appelé l’autorité administrative à procéder à la saisie du cacao vendu dans les conditions hors normes. Tout doit aujourd’hui être mis sur pied afin de produire un cacao de très bonne qualité, celui qui est prisé sur le plan international, notamment par les maîtres chocolatiers français qui, l’a-t-il rappelé, ont déjà effectué de nombreux déplacements au Cameroun.
Le membre du gouvernement, durant sa tournée, a pu constater que le kilogramme de cacao est vendu dans ces deux départements au prix de 950, contrairement à Douala où le coût s’élève à 980 frs, pour la même quantité. L’écart de 30frs sert comme frais de logistique pour l’expédition du produit au port d’embarquement.
Ce dysfonctionnement n’est pas le seul que le membre du gouvernement ainsi que la suite qui l’accompagnait ont pu constater. Les déférentes prises de parole leur ont permis de comprendre que l’on commercialise encore les fèves de cacao enrobées par la pulpe ; celles qui sont séchées le sont sans aucun respect des règles que détermine ce process. L’on ne parle pas alors de ces transactions qui se font dans les domiciles, sans aucune règle pour équilibrer les termes du marché entre le producteur et le coxeur ou l’acheteur. D’autres exemples ont été cités, qui ont permis de se rendre compte qu’il s’agit là, des démarches visant à maintenir les producteurs dans une permanente misère.
C’est tout ce package qui justifie qu’au quotidien, le gouvernement et ses partenaires explorent des voies et moyens afin de lutter fermement contre ce fléau qui, depuis trop longtemps, est un frein pour le développement de ceux qui ont consacré leur vie dans la production du cacao.
Dans la liste des mesures prises, le PA3C travaille à faciliter le regroupement des cacaoculteurs au sein des coopératives, tout en les accompagnant dans la rechercher de l’amélioration de la qualité. Il y’a quelques semaines, le gouvernement, à travers le ministre du commerce avait promis une gratification par le moyen d’une quote – part de la redevance revenant au fonds de développement des filières cacao et café. Cette dernière s’additionne à toutes celles qui sont habituellement octroyés par les acheteurs ainsi que les exportateurs avec comme finalité, le relèvement du standard de ce produit de rente. Sur le plan national comme en interne, le gouvernement a contribué à a réduction de 50% du montant de la redevance à l’exportation, qui sera désormais à 75 frs, au lieu de 150 frs. Ce qui va lui permettre d’atteindre, tel qu’il le souhaite, une production de 60 000 tonnes de cacao d’ici 2020.
L’anacarde encore appelée noix de cajou est un produit agricole qui détient d’importantes opportunités en matière de développement économique. Mais par contre, le Cameroun est encore considéré comme débutant avec une production nationale de 108 tonnes récoltées essentiellement dans les régions du Nord et du Sud.
En implémentant la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de l’anacarde récemment élaborée avec le concours de la coopération allemande, le gouvernement camerounais pourrait créer un peu plus de 1000 emplois dans le domaine de la transformation de cette culture des zones chaudes.
Dans le détail, apprend-on, 550 emplois pourraient être créés dans la transformation (décorticage) de l’anacarde (noix de cajou), au cours de la période allant de 2019 à 2023, dont 70% des emplois pour les femmes. Le même nombre d’emplois pourrait être créé dans la transformation de la pomme d’anacarde en jus, apprend-on.
Entre la production et la transformation, la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de l’anacarde projette la création de 151 650 emplois au total, sur une période de 5 ans. Mais, pour parvenir à ce résultat, il faudra réussir à créer 150 000 hectares de plantations d’anacardiers, dans les bassins de production du pays que sont principalement les trois régions septentrionales du Cameroun et la région de l’Est.
Afin de réaliser ce projet, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) a entamé il y a quelques semaines une vaste opération de distribution gratuite d’une première cargaison de 50 000 plants d’anacardiers (arbres produisant l’anacarde encore appelée noix de cajou) dans les trois régions septentrionales du Cameroun et la région de l’Est.
Ces 50 000 plants font partie d’un lot global de 500 000 plants en cours de production dans les différents centres de l’Irad, structure de recherche qui projette, à la fin de l’année 2021, d’atteindre un volume de production de 10 millions de plants d’anacardiers ; qui seront gratuitement mis à la disposition des agriculteurs camerounais, dans l’optique de créer 100 000 hectares de plantations dans le pays.
Pour opérationnaliser ce projet qui vise à faire du Cameroun le leader mondial de la production de l’anacarde au cours des prochaines années, souligne-t-on à l’Irad, le chef de l’Etat camerounais a prescrit la mise à la disposition de cet institut de recherche, d’une enveloppe spéciale de 1,5 milliard de francs Cfa pour financer la production des plants.
A travers ce projet de promotion de la culture de l’anacarde, en cours d’implémentation au Cameroun, le gouvernement ouvre ainsi la voie au développement d’une seconde culture de rente dans les trois régions septentrionales du pays (Nord, Extrême-Nord, Adamaoua), jusqu’ici otages du coton, et dont le climat convient le mieux à la culture de l’anacarde, adaptée aux zones sèches.
Otric N.
La Fondation Mo Ibrahim vient de publier son classement 2018 sur la gouvernance en Afrique. Cette année encore, le rapport de bonne gouvernance en Afrique établi par la Fondation Mo Ibrahim montre l'évolution des dix dernières années sur le continent.
Les 54 pays sont ainsi classés en fonction de leur développement économique, démographique, environnemental, les avancées politiques, l'éducation, la santé ou les droits humains... selon des critères bien spécifiques. Le Cameroun obtient une moyenne de 46,2 sur 100 points possibles, en diminution de 0,3 point sur la période 2008-2017.
Mais ce ranking Mo Ibrahim compte pour l’année 2017. Dans ce classement, le Cameroun occupe au plan général le 36ème rang sur un ensemble de 54 Etats. Mais, il faut noter que, même si le Cameroun a progressé d’une place -il est passé de la 37e place à la 36eplace- le pays est classé parmi ceux dont la situation reste presque statique en matière de gouvernance depuis 2008.
Ainsi, par rubrique, le Cameroun est 17e pour ce qui concerne l’indice de développement humain, avec une note de 58,2 sur 100 points possibles -en progression de 7,6 points (2008-2017), juste devant le Swaziland et derrière le Sénégal.
En matière d’économie durable, le pays est classé 24ème avec 47 sur 100 points, soit une progression de +0,2 (2008-2017), devant le Niger. Pour ce qui est de la participation à la gouvernance et les droits de l’homme, le Cameroun est 39ème avec 39 sur 100, soit une progression de 0,2 point (2008-2017).
Pour ce qui concerne la sécurité et l’Etat de droit, le Cameroun est 44ème avec une note de 40,3 sur 100, juste après le Tchad. Soit un repli de 9,6 points sur la période 2008-2017. Au classement général, la Mauritanie est le meilleur pays africain en matière de gouvernance, avec 79,5 points sur 100. La Somalie est dernière du classement avec 13,6 points.
Quels sont les indicateurs pris en compte ?
Les 100 indicateurs sont répartis en quatre grandes thématiques : sécurité et état de droit, participation et droits humains, développement économique durable et enfin développement humain. Concernant la sécurité par exemple, cela regroupe 26 indicateurs tels que l'indépendance de la justice, la corruption, les conflits armés internes ou les troubles sociaux. 26 critères également pour le développement humain de la qualité du système éducatif aux services soicaux en passant par accès au réseau sanitaire.
C'est le développement économique durable qui regroupe le plus d'indicateurs, 29, comme la solidité des banques, la transparence des entreprises publiques, le soutien du système agricole ou encore l'état des diverses infrastructures.
Ainsi, le Maroc est le pays qui progresse le plus pour l'ensemble du développement économique durable, avec +14,1 points. Enfin, pour ce qui est des droits humains, la fondation Mo Ibrahim a établi 19 critères comme la liberté d'expression, l'égalité entre les sexes ou les élections libres et transparentes.
Qui est Mo Ibrahim ?
Milliardaire soudanais qui a fait fortune dans les télécommunications, Mohamed dit "Mo" Ibrahim revend en 2005 sa société Celtel, créée en 1998, avant de monter en 2006 sa fondation, dont le siège est à Londres. Sa fondation se donne pour mission de promouvoir la bonne gouvernance en Afrique avec des critères toujours plus en lien avec le quotidien des Africains. Objectif : mettre en exergue des besoins des populations pas forcément privilégiés par les analyses statistiques plus conventionnelles.
A travers sa fondation, Mo Ibrahim veut changer l'Afrique et ses élites. Une fondation d'influence plutôt que d'humanitaire auquel le milliardaire ne croit pas. Sa Fondation octroie ponctuellement un prix doté de 5 millions de dollars et une rente de 200 000 dollars par an à vie à un chef d'État africain ayant quitté le pouvoir et qui a fait preuve d'une bonne gouvernance. Le dernier gouvernant à avoir reçu le prix Mo Ibrahim est l'ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, également prix Nobel de la paix en 2011.
Otric N.
Louis Paul motaze le Ministre des Finances précise que le remboursement des premiers emprunts obligataires du Cameroun n’a jamais posé de problème.
D’après l’argentier du Cameroun, le pays de Paul Biya bénéficie de la confiance des souscripteurs auprès de qui il se retourne pour obtenir généralement ses emprunts obligataires. Rappelons que depuis le 29 octobre 2018, le Cameroun est officiellement à la recherche de la somme de 150 milliards de FCFA comptant pour son cinquième emprunt obligataire. Et d’après nos sources les banques intermédiaires ont déjà franchi les pas dans la collecte de ces fonds qui serviront pour de nombreux projets déjà identifiés tels que celui relatif aux constructions des infrastructures de la Coupe d’Afrique des Nations 2019.
«Les éléments incitatifs vous l’avez entendu lorsque les techniciens ont parlé. Le Directeur général d’Ecobank notait par exemple que ce n’est pas la première fois que nous lançons cette opération, il y en a déjà eu quatre, et à chaque fois, la souscription a été de 100%, sinon plus de 100%. C’est dire que les gens ont toujours fait confiance à l’Etat. On peut nus dire oui on a fait confiance mais est-ce que les remboursements ont été bien faits ? La réponse est également oui. A titre d’illustration, les remboursements des premiers emprunts obligataires sont achevés. Et il n’y a jamais eu d’incident de payement. Et puis il y a un mécanisme qui est mis en place à cet effet. La BEAC va prélever des ressources dans le compte séquestre, compte à partir duquel on doit faire des remboursements aux souscripteurs. C'est donc une opération qui a toujours marché, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, on va toujours garder ce principe. On a en outre le taux est également attractif, 5,6% net d’impôt. C’est-à-dire que l’Etat vous reverse 5,6% d’intérêt sans impôts. Et nous pensons que cela va continuer à intéresser le public qui ne cesse d’apprécier ce mode de financement de l‘économie», explique Louis Paul Motaze dans les colonnes du 29 octobre au 31 octobre 2018, du journal Défis Actuels.
En revenant sur les quatre premiers emprunts obligataires, le Ministre des Finances indique qu’ils ont servi à la réalisation des projets structurants, dans divers secteurs, tels que l’eau et l’énergie à concurrence de 262,5 milliards de FCFA. «Les travaux d’adduction dans la ville de Douala, l’alimentation en eau de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga et l’électrification de 166 localités par les panneaux photovoltaïques. Il est de même des routes et ouvrages d’art pour un peu plus de 40 milliards dont les autoroutes Yaoundé-nsimalen et Yaoundé et Yaoundé-Douala, la route Foumban-Manki-Pont de la Mape…Le secteur des télécommunications n’est pas en reste. Il a bénéficié de 4,5 milliards de FCFA», déclare Louis Paul Motaze.
Pour ce qui est du nouvel emprunt, on sert déjà qu’en plus des travaux de la CAN, il va permettre à l’Etat d’apporter un appui à des entreprises au bord du gouffre à l’instant de PAMOL, la SOCEOTON, la SOWEDA et la SEMRY.
Liliane N.
L’arrêté du Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative relatif à ce recrutement, date du 23 octobre 2018.
Les personnes désireuses de se retrouver dans la fonction publique ont jusqu’au 30 novembre 2018 pour pouvoir déposer leur dossier de candidature à la direction du développement des ressources humaines du Ministère en charge de cet autre recrutement ou dans les délégations régionales. Les 425 places à pourvoir concernent les professeurs des lycées d’enseignement secondaire général (Pleg), dans la catégorie «A», deuxième grade de la Fonction publique. La répartition desdites places est faite entre 21 spécialités, qui sont Allemand (15), Chimie (25), Economie (20), Espagnol (15), Géographie (30), Histoire (30), Informatique (20), Lettres bilingues (25), Lettres modernes anglaises (20), Lettres modernes françaises (25), Mathématiques (35), Physique (25), Sciences de l’éducation (20), Sciences de la vie et de la terre (25), Italien (10), Langues anglaises et littérature d’expression anglaise (15), Langues françaises et Littérature d’expression française (15), Langues et cultures camerounaises (05), Biologie (25), Arabe (10) et Géologie (15).
Le concours va se dérouler le 16 décembre 2018 au centre unique de Yaoundé. Les Pleg qui veulent postuler, doivent être âgés de «50 ans au plus au 1er janvier 2018». Ils doivent avoir une ancienneté de cinq années de service effectif dans le grade à la date du concours. Les dossiers qui sont attendus au Ministère de la fonction publique doivent comporter neuf pièces qui sont, une fiche d’inscription timbrée à 1000 FCFA, une quittance de versement de la somme de 20 000 FCFA, des photocopies de l’acte d’intégration et de l’acte de reclassement, d’avancement de garde ou de changement de corps, une attestation de présence effective, deux photos 4X4. Le tout doit être mis dans une enveloppe timbrée à 500 FCFA. Sur ladite enveloppe l’adresse du candidat doit être mentionnée. Après la phase de vérification de la conformité des dossiers, les candidats qui n’auront pas de problème vont braver les tests de culture générale et épreuve technique. Ce sera le 16 décembre 2018. C’est après cette phase que suivront les épreuves orales.
A titre de rappel, pour le compte de cette année, le département ministériel dirigé par Joseph Le a ouvert de nombreux concours dans le secteur de l’enseignement. Les services des enseignants ont été plus requis ces derniers temps. Avant ce recrutement de 425 Plegs, le ministre a lancé le recrutement de 1000 instituteurs dans l’enseignement maternel et primaire. C’était le 20 septembre 2018. Les épreuves écrites dudit concours sont prévues pour le 1er décembre 2018 au centre unique de Yaoundé. Pour faire acte de candidature, les camerounais des deux sexes doivent remplir, entre autres, les conditions suivantes. Ils doivent être âgés de 17 ans au moins et de 40 ans au plus tard en janvier 2018. Précisément ils doivent être nés entre le 1er janvier 1978 et le 1er janvier 2001. Ils doivent être titulaires du Certificat d’aptitude pédagogique d’instituteur de l’enseignement maternel et primaire délivré par un établissement national de formation.
Liliane N.
L’institution cofinance à hauteur de 36 milliards de FCFA, deux projets relatifs à la santé maternelle, néonatale, infantile et au renforcement du système national de transfusion sanguine au Cameroun.
Ces projets qui bénéficient de l’appui financier de la Banque islamique de développement (BID), ont été officiellement lancés le 25 octobre 2018, par André Mama Fouda, le Ministre de la Santé publique. Les 36 milliards de FCFA apportés par la BID représentent le montant de mise en œuvre desdits projets qui vise «la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, et l’accès de tous à un sécurisé», a expliqué le Dr Phanuel Habimana, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Cameroun.
Au cours de cette cérémonie, on a appris de la bouche d’André Mama Fouda, que les projets lancés le 25 octobre dernier vont couvrir 35 districts de santé dans cinq régions à savoir l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Est et le Centre. Partant du fait que c’est dans ces localités que le taux de mortalité au Cameroun reste le plus élevé. «En effet ces districts présentent un accès très limité aux prestations de service, mais également c’est là où nous enregistrons les plus mauvais indicateurs dans la dimension mortalité maternelle et infanto-juvénile», a déclaré le Ministre de la Santé.
Pour rappel, c’est le 9 mai 2014 que le programme national multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile a été lancé au Cameroun. L’enquête démographique et de santé (EDS) réalisée en 2011, avait présenté des données, qui révélaient qu’en ce qui concerne la mortalité maternelle et infanto-juvénile, la situation était alarmante. Le ratio de mortalité maternelle est de 782 décès pour 100000 naissances vivantes, et le taux de mortalité des enfants de moins d’un an est de 62 décès pour 1000 naissances vivantes. Il faut noter que le Programme National Multisectoriel de Lutte contre la Mortalité Maternelle et Infanto-juvénile met en cohérence les actions de différents partenaires - publics et privés, techniques et financiers, société civile, communautés et familles - en vue d’améliorer la situation. On peut donc aisément comprendre l’apport de la BID dans la lutte de la mortalité maternelle.
A titre de rappel la BID est un partenaire de longue date du Cameroun. L’institution a eu à octroyer au pays, des crédits d’un montant de plus de 1 000 milliards de francs CFA (plus de 1,7 milliard USD) depuis 1975, date de son établissement avec la participation du pays d’Afrique comme membre fondateur, a annoncé Abakar Abdourassoul le responsable de la BID au Cameroun. «En 2018, nous avons un portefeuille actif de l’ordre de 450 milliards (de francs CFA, soit plus de 803,5 millions de dollars américains), qui est en cours d’exécution et une programmation de l’ordre d’une trentaine de milliards qui doivent être décaissés, non compris les opérations de commerce qui sont financées au niveau de la Banque islamique», a déclaré Abakar Abdourassoul dans un entretien accordé récemment à Xinhua.
Liliane N.
Le Président de la République française, Emmanuel Macron a félicité le président réélu de la république du Cameroun, Paul Biya!
Dans un fax adressé au Chef de l'État, Emmanuel Macron réaffirme les liens qui lient leurs deux pays, et que cette relation ancienne est basée sur la confiance et l'amitié.
Il affirme que la France restera engagée aux côtés du Cameroun dans la lutte contre l'organisation terroriste, Boko Haram et qu'elle continuera à soutenir le développement économique et social dans ces zones affectées par ce fléau.
Il évoque aussi le soutien de la France, pour arriver à calmer la situation dans les zones anglophones afin de progresser vers un règlement politique et pérenne de la crisse qui y sévit.
Voici le fax ci-dessous, datant du 25 octobre 2018 d'Emmanuel Macron s'adressant à Paul Biya.