La 14ème Conférence des Parties sur la Diversité Biologique, Cop 14 s’est tenue en Egypte. Une initiative du gouvernement en place dans ce pays et, avec le concours de la Convention sur la diversité biologique.
Les travaux qui se sont déroulés le 13 novembre dernier, en présence d’une forte délégation camerounaise, qui avait à sa tête, l’ambassadeur du Cameroun en Egypte, Mohamadou Labarang. Sa suite était composée du secrétaire général au ministère de la Protection de la Nature et du Développement Durable, (Minepded), des représentants de la société civile, les organisations non gouvernementales représentées au Cameroun, notamment WWF et la GIZ. L’on a par ailleurs noté la présence de l’ambassadeur itinérant, avec sa fondation cœur d’Afrique, Albert Roger Milla.
En prenant la parole devant les représentants des autres pays, Mohamadou Labarang a fait part, de l’engagement du Cameroun à accélérer ses efforts de restauration des terres dégradables. Ce pays, considéré par ses pairs du continent comme l’Afrique en miniature, est jalouse de ses divers écosystèmes. Ces derniers représentent plus de 90% des écosystèmes du continent. Leur dégradation épuise en grande quantité, cette richesse naturelle et diversifiée, qui participe pourtant à promouvoir la sécurité alimentaire du pays : « Les écosystèmes constituent le moyen de subsistance des communautés locales, et offrent d’énormes potentiels pour la croissance du secteur de la production rurale du pays. La stratégie du Cameroun pour la Croissance et l’Emploi dans le cadre de sa vision à l’horizon 2035, dépend des services offerts par la biodiversité et les écosystèmes au secteur du développement rural. Cela appelle dès lors, à la détermination du Cameroun de restaurer les écosystèmes dégradés, tout en assurant leur productivité … ».
Les assises de la Cop 14, se sont ouvertes alors que se tient le Sommet des ministres africains sur la biodiversité. L’objectif premier de cette rencontre est de permettre aux pays du continent Africain de lutter contre la dégradation des sols ainsi que la perte de la biodiversité. Il s’agit là d’une préoccupation majeure partagée par tous, étant donné que les conséquences sont quasi irréparables et qu’ils constituent un frein au vu des efforts de développement impulsés par les gouvernements africains.
La Convention sur la diversité biologique (CDB)
Il s’agit d’un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro dans les années 90. Il visait trois objectifs principaux : La Conservation de la Biodiversité – L’Utilisation durable de ses éléments – Le Partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Des éléments qui permettent de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. C’est un facteur politique clé pour le développement durable dans de nombreux pays. Plusieurs accords et conventions ont été signés et, ceux-ci couvrent l'ensemble des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques. Ils relient les efforts traditionnels de conservation aux objectifs économiques en prônant une gestion durable et équilibrée des ressources biologiques.
Les politiques mettent un accent particulier sur les savoirs locaux, en s’appuyant sur les travaux des ethnologues et des anthropologues, qui jouent un rôle fondamental dans l'étude des savoirs locaux. Des acteurs essentiels, comme les communautés locales et les populations autochtones, sont eux aussi pris en compte par les États, qui gardent leur souveraineté sur la biodiversité de leurs territoires qu'ils se doivent de protéger1. Il établit les principes pour le partage juste et équitable des bénéfices provenant de l'utilisation des ressources génétiques, notamment celles destinées pour l'utilisation commerciale…
Nicole Ricci Minyem
Situé à une dizaine de km de la ville, ce nouvel ouvrage financé par Exim Bank de Chine va apporter des solutions innovantes, afin de combler le déficit en eau potable dans la ville portuaire
La deuxième station d’eau de Kribi est un ouvrage qui s’inscrit dans le cadre du Projet Alimentation en Eau Potable dans neuf villes du Cameroun. Il s’agit là, de la matérialisation de la coopération que le Cameroun a établi avec la Chine. Ses eaux proviennent de la Lobé, du nom d’une rivière qui coule à Doumale, un petit village dans le département de l’Océan. Il a eu comme maître d’ouvrage, la Cameroon Water Utility Corporation et, les travaux ont été réalisés par l’entreprise chinoise CGCOC, qui s’est référée au modèle des stations de traitement d’eau de Shangaï.
La visite guidée organisée le 14 novembre dernier, pour le préfet de l’Océan Antoine Bisanga et sa suite, a permis de constater que les conditions de production sont très mécanisées. Un choix, d’après les explications données par Cyrille Fouda, Chef d’agence au service commercial à la Camwater : « On aura besoin de moins de personnes et la performance sera de mise. C’est ce qui est fait dans les stations que nous avons visité en Chine. C’est exactement le même modèle que nous avons reproduit ici … ».
Le renforcement des capacités en eau de cette station, face à la demande de plus en plus pressante a quelque peu été surévaluée selon le chef d’agence commercial en service à la Camwater : « La capacité de production est de 7000 m3 par jour, contrairement à l’ancienne station qui a une capacité de production de 1500m3. On va passer à une amélioration de près de 6000 m3 en plus, parce que la demande peut aller à 3000 m3 par jour, au niveau de la ville… ».
Le tour du propriétaire du préfet, l’a conduit à la station de pompage de prise d’eau et c’est à ce niveau que les moteurs tournent à plein temps, pour capter les eaux à travers des conduits souterrains qui sont ensuite envoyées vers l’usine. D’autres explications lui ont été données, cette fois par le responsable en charge de ce secteur, Jacques Nguema Ella : « l’eau passe ensuite par les chicanes qui la mélangent avec des produits chimiques. Elle arrive alors dans les décanteurs où elle est dépouillée des particules solides qui ne sont pas importantes. L’eau poursuit son processus de filtrage et est ensuite envoyée dans les réservoirs pour être propulsée par les pompes de refoulement pour les châteaux. A partir de ces derniers, l’eau est distribuée dans les ménages. Ce processus fonctionne sans arrêt ».
La suite de la visite a permis de se rendre compte qu’il s’agit d’un ouvrage de haute facture et, pour Cyrille Fouda « La station de traitement de Kribi vient répondre aux normes de toutes les autres stations. Pendant la construction de l’usine, il y’a eu des missions de contrôle. Ces dernières se sont assurées que toutes les normes sont respectées, sur le plan même du bâtiment, de la disposition des ouvrages et même du matériel utile… »
Tout prêt du nouvel ouvrage, on remarque quelques vestiges de l’ancien bâtiment dans lequel le processus est plus manuel et, c’est de lui que les populations de la ville balnéaire vont continuer à recueillir leur ressource en eau, en attendant l’inauguration de la nouvelle station.
Nicole Ricci Minyem
Une étude de grande ampleur, menée par Nielsen -cabinet américain spécialiste des prestations marketing- sur la réception de la télévision au Nigeria, au Cameroun et en Côte d’Ivoire indique que la réception de la télévision par satellite est la technologie dominante au Cameroun avec 38 % des foyers (1,3 million de foyers).
Cette étude place Eutelsat en tête du marché de la diffusion satellite dans ces pays. Des entretiens en face-à-face ont été réalisés auprès de 3 000 foyers au Nigeria, 2 000 foyers au Cameroun et 2 000 foyers en Côte d’Ivoire, représentatifs de la population de la zone géographique étudiée.
«Eutelsat se félicite d’avoir établi une forte présence dans le paysage audiovisuel régional, en offrant à des millions de foyers un accès à un large éventail de chaînes locales et internationales. Cette étude confirme que la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair au Cameroun et en Côte d’Ivoire et que les trois positions d’Eutelsat, 36° Est, 7° Est et 16° Est, desservent la plus grande audience combinée sur le marché nigérian», a déclaré Nicolas Baravalle, vice-président de la région Afrique subsaharienne chez Eutelsat.
«Elle témoigne de notre partenariat de longue date avec de nombreuses chaînes et bouquets de télévision africains majeurs. Nous nous réjouissons de renforcer ces partenariats pour développer nos services dans la mesure où ces marchés dynamiques continuent d’évoluer», a-t-il ajouté.
L’étude a également révélé que la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair au Cameroun et en Côte d’Ivoire, regroupant une audience d’1,2 million de foyers dans ces deux pays. Au Cameroun, 16° Est est la position phare, avec une audience de 940 000 foyers, soit 73 % du parc installé pour la réception directe par satellite. En Côte d’Ivoire, elle dispose du plus grand parc installé pour la diffusion en clair, avec une couverture de 240 000 foyers (37 % du parc installé pour la réception directe par satellite).
La position 16° Est offre un large choix de 160 chaînes. Parmi ces dernières figurent des chaînes locales très appréciées telles que CRTV, Canal 2 International, Trace Africa, Novelas TV, RT1 et RT2, ainsi que des chaînes internationales à forte audience en français et en anglais.
Les trois positions d’Eutelsat - 36° Est, 7° Est et 16° Est - ont la plus forte audience combinée sur le marché nigérian. Plus de 5 millions de foyers au Nigeria (un foyer sur deux équipés pour la réception directe par satellite) sont desservis par une position d’Eutelsat.
La position 36° Est d’Eutelsat est la position phare au Nigeria pour la télévision payante, regroupant une audience d’1,3 million de foyers. Elle héberge DSTV, le principal bouquet de télévision payante par satellite dans la région, et regroupe environ 400 chaînes, y compris 43 chaînes en HD accessibles dans toute la région. Elle inclut également les chaînes les plus regardées au Nigeria, telles qu’AIT International, CNN International, Silverbird TV et Zee World.
Toujours selon l’étude de Nielsen, la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair, avec une audience de 2,2 millions de foyers et offre un éventail diversifié de chaînes nigérianes populaires telles que Channel TV et Silverbird TV, des chaînes à contenu local particulièrement appréciées par la communauté hausa, notamment My TV Hausa et Alwilayah TV Hausa, ainsi que des chaînes internationales telles qu’Al Jazeera, France 24.
La position 7° Est d’Eutelsat a une audience d’1,4 million de foyers au Nigeria, desservant principalement les populations locales anglophones, grâce à des chaînes telles que Channel TV et TVC News Nigeria et à des chaînes internationales telles que CNN, Fox, BBC World news, Bloomberg TV Africa, CNBC Africa et Al Jazeera.
D’après les conclusions de l’étude, la demande pour la HD augmente en Afrique subsaharienne, les contenus HD étant notamment de plus en plus demandés pour la télévision payante. Cette situation s’accompagne d’une amélioration de l’accessibilité des équipements tels que les télévisions et les décodeurs.
Le nombre de foyers équipés de télévisions HD est déjà assez important: au Nigeria, 9,5 millions (38 %) de foyers ont été identifiés comme ayant des télévisions compatibles avec la HD, 0,9 million (18 %) au Cameroun et 0,5 million (22 %) en Côte d’Ivoire.
Otric N.
L’international footballeur camerounais Samuel Eto’o a annoncé jeudi à Yaoundé, lors d’une visite au ministre des Sports et de l’Education physique, que la première édition de son gala dénommé le «Eto’o charity match», avorté en 2016 en Turquie à cause d’une tentative manqué de coup d’Etat, aura lieu en 2019 au Cameroun.
Le gala «Eto’o charity match», institué par le footballeur international Samuel Eto’o Fils, à travers sa Fondation, vise à aider les jeunes africains à réaliser leurs rêves. Selon le goléador camerounais cette fête du football se tiendra avant le début de chaque Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019.
«Les fonds recueillis au cours de ce gala serviront à la construction d’infrastructures sportives à travers le continent, ainsi qu’à accompagner la Confédération africaine de football (CAF)», a affirmé l’international camerounais.
La première édition du gala «Eto’o charity match» verra la participation de nombreuses vedettes du sport à l’instar de Puyol, ancien capitaine de l’équipe nationale d’Espagne aux côtés de lui, on parle de son coéquipier Valdez ou encore Peter Okoye, l’un des leaders du groupe P-Square, et l’argentin Lionel Messi.
Mais la grande attraction de cette rencontre c’est Usain Bolt, l’un décuple (11 fois) champion du monde du 100 mètres, qui a déjà confirmé sa présence dans une vidéo enregistré aux côté du goleador camerounais. L’ex-capitaine des Lions Indomptables a profité du match de gala France 98 et FIFA 98, le mardi 12 juin 2018 à Nanterre en France, pour inviter l’ancien roi du sprint jamaïcain à cette grand-messe du football africain. Eto’o a confirmé la venue de la star jamaïcaine au Cameroun dans une vidéo postée sur son compte officiel Instagram.
«Je suis ici avec mon frère. Donc, tu vas venir au Cameroun ?», l’y entend-on demander en anglais à Usain Bolt. «C’est sûr !», confirme ce dernier dans la même langue, un large sourire aux lèvres. La proposition, visiblement, ravit le jamaïcain qui rêve depuis longtemps de devenir footballeur professionnel.
Créé le 26 Janvier 2014, la fondation Samuel Eto’o vise à devenir un modèle pour le reste du monde du football. C'est une école également capable de collecter les eaux de pluies pour la rendre potable et ainsi la distribuer dans aux personnes en ayant besoin.
C’est justement pour cette raison, qu’en plus d’être une Académie de football gérée par Eto'o, elle se consacre également dans la formation et la démonstration de la maitrise de concept dédié à la récupération d’eau de pluie, à l’agriculture et à la reforestation.
L’Académie Eto’o vise aussi à participer à la formation des jeunes africains au football. Une école de football qui rallie non seulement formation et éducation pour les jeunes et tous petits. L’établissement leur permettra de forger leur passion, pour en devenir un véritable métier, suivant les traces de leur idéal et de leurs joueurs modèles. Le but de la fondation est également celui de motiver les jeunes à s’intéresser davantage au milieu du sport, pour leur permettre d’éviter efficacement les tentations et les soumissions à d’autres types d’exploitations et d’activités illicites. En gros, l’Académie chercher à garantir l’avenir des jeunes du comté, que ce soit au niveau activité ou mode de vie.
Otric N.
La conférence générale des anglophones réunira toutes les personnes désireuses de participer à ces assises, à la seule que celles-ci aient des ancêtres issues du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ou même que leurs familles s’y soient installées avant 1961.
La semaine prochaine, du 21 au 22 novembre, se tiendra à Buea, dans la région du Sud-Ouest, la conférence générale des anglophones. Elle est une initiative du Cardinal Christian Tumi dont le but est de revoir les causes de cette situation aujourd’hui muée en conflit entre armée et combattants sécessionnistes, de recenser des propositions de solutions pour une sortie de crise et enfin de désigner des personnes qui seront investies du pourvoir de parler au nom des populations anglophones au cours d’un éventuel dialogue national. « Après Buea, nous irons à Yaoundé pour soumettre les conclusions de la rencontre », expliquait Christian Tumi mercredi.
Ledit rassemblement se tiendra en l’absence de l’ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, Simon Munzu. Celui-ci a confié au cardinal Christian Tumi ne pas vouloir mettre sa vie en danger. « Il nous a dit à Yaoundé que parce que les ambazoniens veulent le tuer, il ne sera pas à Buea. Il nous l’a dit hier [mardi 13 novembre 2018]. Je ne suis pas d’accord avec lui, mais c’est sa décision. C’est un homme de ressources. Il a participé à des problèmes similaires dans d’autres pays africain. L’autre jour il était au Mali parce qu’il est toujours, malgré le fait qu’il soit en retraite, consultant de l’Onu. Lui-même m’a dit qu’il ne veut pas risquer sa vie. Il ne sera pas à Buea », rapporte le prélat.
Dès son annonce en juillet dernier, la conférence des anglophones a reçu une vive opposition de la part de certaines autorités, notamment du maire de Buea, Patrick Ekema, qui avait organisé une marche dans la ville pour contester ce projet. Le gouvernement camerounais – sans préciser officiellement sa position sur ces assises – avait rejeté l’idée de libérer les personnes incarcérées dans le cadre de la crise anglophone. Leur libération était un préalable à la tenue de la conférence générale des anglophones.
L’International Crisis Group par contre salue l’initiative des représentants religieux (Eglise catholique, Eglise presbytérienne, mosquée centrale de Bamenda et mosquée centrale de Buea) d’organiser une conférence générale anglophone à Buea, dans la région du Sud-Ouest, au Cameroun.
En avril 2018, Crisis Group avait proposé l’Eglise catholique comme potentiel médiateur du conflit dans les régions anglophones (Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Le 25 juillet, le cardinal émérite Christian Tumi a annoncé que cette conférence aurait lieu les 29 et 30 août; elle a depuis été repoussée aux 21 et 22 novembre.
Le communiqué annonçant la conférence appelle le président de la République à initier le plus rapidement possible un dialogue national de fond sur la question anglophone. Il présente la conférence comme une étape préparatoire entre anglophones, visant à définir les questions devant être examinées lors du dialogue national et à désigner les personnalités qui représenteront les régions anglophones à cette occasion. Elle pourrait donc amener les différents acteurs anglophones à présenter une position commune, ou à défaut, à réduire leurs divergences.
Pour y parvenir, les organisateurs vont devoir persuader le gouvernement de permettre aux anglophones de la diaspora, y compris des séparatistes, de rejoindre leur pays sans risquer de se faire arrêter, et de relâcher des détenus anglophones, car il n’est pas possible d’organiser un dialogue sans y associer les séparatistes, étant donné leur réel poids politique et la menace sécuritaire qu’ils représentent. Ils devront aussi convaincre les séparatistes qu’une participation à cette conférence permettrait d’asseoir leur légitimité parmi les anglophones.
En un an, le conflit en zone anglophone a déjà causé la mort d’au moins 400 civils, de 170 militaires et policiers et de centaines de combattants séparatistes, et fait plus de 250 blessés parmi les forces de sécurité. Les groupes armés séparatistes disposent désormais de plus d’un millier de combattants et contrôlent une partie significative des zones rurales et axes routiers.
Selon les Nations unies, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest comptent 180 000 déplacés en septembre et le Nigéria accueillait mi-août 25 085 réfugiés du conflit. La crise a récemment pris un tournant encore plus préoccupant : les populations sont prises pour cible par les deux parties, des milices progouvernementales se forment, et, au-delà de la dizaine de groupes armés séparatistes, des groupuscules purement criminels émergent.
Otric N.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 400 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès aux soins de santé de base. Face à cette alerte, l’urgence est de mise. Il est question à travers ce système d’offrir des soins de qualité sur tout le territoire national et à toute la population sans barrière financière.
Au Cameroun, le forum des parlementaires sur la Couverture santé universelle (Csu) s’est tenu hier 13 novembre à l’hémicycle. Il s’agissait d’une initiative de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales en collaboration avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Le directeur de la Cnps a par ailleurs donné un exposé sur les enjeux et les défis pour le Cameroun.
Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda s’est notamment appesanti sur l’état d’avancement du processus. C’est depuis 2015 qu’un groupe technique national a été mis sur pied. «Nous sommes arrivé à un stade de validation finale. Il est désormais question de sortir les premiers textes», a-t-il déclaré. Selon ce dernier une sélection de premier pallié de base a été faite.
«Nous avons réfléchi à un paquet de 185 services et soins avec 110 sous-interventions. C’est ce paquet de base qui sera implémenté au départ. Mais dans ces paquets de base, nous trouvons tous les soins qui sont donnés dans un centre de santé intégré. Et dans un centre médical d’arrondissement. Nous trouvons aussi des soins complémentaires qui sont donnés dans un hôpital de district», a expliqué André Mama Fouda.
La mise en branle de la Couverture santé universelle permettra de résoudre 70% des soins de base. Tout le monde devra donc s’affilier. «Quasiment 70% de nos problèmes sont réglés dans cette couverture santé universelle. Les populations vulnérables sont prioritaires parce que tous leurs problèmes sont pris en charge intégralement», a ajouté André Mama Fouda. La question de la cotisation doit être abordée avec minutieux. Bien qu’elle soit obligatoire, les montants pour une cotisation obligatoire.
Pour le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Olivier Mekulu Mvondo, il était question d’attirer l’attention sur la prise en compte du contexte social avant toute prise de décision devant conditionner le succès d’un tel système de santé. Pour lui, il est important d’interroger le rapport que les populations ont avec les centres hospitaliers. «Il faudrait s’assurer tant de la bonne mise en place du système que de sa fonctionnalité et surtout de sa soutenabilité à long terme».
Selon une étude, certaines personnes font plus confiance aux tradi-praticiens qu’aux hôpitaux. Beaucoup restent dont à faire car la Couverture santé universelle doit être un succès. Pour cela, le personnel de santé doit être bien formé afin d’être à la hauteur des différentes reformes ; et le plateau technique relevé.
Pour le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, «la Couverture santé universelle n’est qu’un des neuf points de ce qui concerne la sécurité sociale. Vous avez déjà six points qui sont implémentés au Cameroun. Nous allons continuer à travailler. Le président de la République a invité à accélérer la Couverture santé universelle qui est un challenge assez important. Beaucoup est déjà fait. Nous sommes en train d’avancer, et nous allons suivre les instructions du Chef de l’Etat, accélérer, tout en maintenant la main sur les autres branches de la sécurité sociale qui doivent aussi évoluer».
Otric N.
Une (fausse) vidéo qui circule depuis plusieurs mois dans les réseaux sociaux prétend montrer « l’invasion » de la gare du Nord à Paris par des migrants…Elle a fait plus de 14000 partages, près de 415 000 vues sur Facebook.
Il s’agit en fait de la vidéo d'un face-à-face tendu entre des forces de l'ordre et des manifestants mise en ligne depuis plusieurs mois. Elle est présentée comme « l'invasion » de la gare du Nord, à Paris, par des migrants. La séquence, filmée le 3 décembre 2017, montre en réalité des manifestants réclamant justice, pour la mort d'un jeune homme de 19 ans, Massar, décédé quelques semaines après une interpellation dans cette gare. Victime d’un malaise après la course poursuite avec une patrouille de la police des réseaux ferrés (BRF), Il avait fini par être déclaré en état de mort cérébrale après un long coma. Sa famille, convaincue que son arrêt cardiaque n’était pas accidentel mais qu’elle est la conséquence de la violence, avait à cette époque déposé plainte contre la police des polices, l’IGPN, déjà chargée d’éclaircir les circonstances du drame.
Accompagnées de plusieurs collectifs engagés contre les violences policières, tous ont, en plus des poursuites judiciaires, exiger des éclaircissements quant aux circonstances troubles de la disparition du jeune homme. Et les témoignages affluent, induisant parfois les internautes en erreur et confortant le camp de Massar dans son engagement.
« J’avais eu connaissance de ce rassemblement sur Demosphère, le site qui recense toutes les manifestations […] donc je suis allé voir par curiosité » se souvient Clément Lanot, un journaliste freelance qui avait couvert l’évènement à travers une série de tweets en direct puis par un reportage vidéo. « Il y avait bien un JRI [journaliste reporter d’images] de Ruptly ce jour-là » confirme Clément Lanot, ainsi que « plusieurs photographes indépendants ». La séquence du 11 novembre s’appuie toutefois sur une version de la séquence retravaillée par la chaîne YouTube Globa lReality TV, qui y a ajouté un bandeau « news » dans sa version mise en ligne le 1er mars 2018 » et l’a reliée à des images de migrants filmées en Italie.
« C’était calme au début, pendant une heure, une heure et demie, lors des prises de parole devant la gare du Nord. Et puis les forces de police ont vu une bonne centaine de manifestants entrer dans la gare, les CRS sont arrivés et ça s’est tendu » précise-t-il.
La vidéo virale du 11 novembre qui présente à tort la scène comme une « invasion de migrants » est toutefois loin d’être la première à détourner le contexte des images. Elle reprend très largement des extraits initialement mis en ligne par le média Russe RT, connu pour sa proximité avec le Kremlin. Son agence de presse vidéo, qui était bien présentée a largement été reprise sur le web au cours des derniers mois. Pourtant, la manifestation en faveur de Massar était relativement passée inaperçue à l’époque, occultée par une actualité survenue le même jour dans une autre gare parisienne.
Nicole Ricci Minyem
On parle de certains enregistrements détenus par Ankara qui impliqueraient un proche du Prince héritier saoudien. Jusqu’ici malheureusement, le gouvernement american refuse de se prononcer sur la question.
L’information a été relayée ce jeudi par le journal le Monde qui indique dans ses colonnes que les “enregistrements sonores du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre dans l’enceinte du consulat de son pays à Istanbul. D’après les informations recueillies auprès des autorités Turques, disaient détenir ces pièces depuis le départ, sous couvert de sources anonymes, sans éléments de preuve tangibles jusqu’à ces derniers jours.
Sur la base de sources securitaires américaine et Turque, le New York Time a affirmé le 13 novembre dernier qu’un membre de l’équipe impliquée dans la disparition du journaliste a demandé à l’un de ses supérieurs, par téléphone de dire à (son) patron que la mission avait été accomplie. La personne en question, selon le quotidien new-yorkais serait le Prince héritier, Mohammed Ben Salman.
La passivité des occidentaux a irrité le Président Turc Recep Tayyip Erdogan qui a confirmé le 10 novembre dernier, la présence des enregistrements. Il a également affirmé qu’il les a partagés avec les puissances occidentales. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau a à son tour, confirmé leur existence il y’à quelques heures. Depuis un mois, Ankara donne quelques éléments d’informations toujours plus précis qui mettent en lumière Le caractère prémédité de l’assassinat de Jamal Khashoggi.
A Ryad, aucune information ne filtre, personne ne prend sur lui, la responsabilité de donner les informations relatives à ce qui a été fait de son corps. L’Arabie Saoudite refuse d’extrader les personnes soupçonnées d’avoir commis ce crime.
D’autres révélations pourraient suivre: La transcription de la ou alors des bandes audio pourrait être indirectement divulguée via les médias internationaux, voire éventuellement une partie des enregistrements si l’Arabie Saoudite continue à nier les faits et à dégager les auteurs du meurtre de toute responsabilité.
Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton a dû démentir il y’à quarante huit heures que les enregistrements liés à l’assassinat présumé du journaliste Khashoggi, chroniqueur du Washington Post puissent impliquer le prince héritier saoudien
“ Ce n’est certainement pas la position du gouvernement saoudien”.
Gestionnaire de fait du royaume saoudien, Mohammed Ben Salman est très proche du gendre et conseiller du président des États-Unis, Jared Krushner. Depuis le début de cette histoire, la maison blanche s’est abstenue de lui porter directement critique, à la différence du Congrès. “ Donald Trump hésite à s’en prendre aux saoudiens en raison des relations étroites entre son gendre et MBS, ainsi que du rôle central que l’Arabie Saoudite joue dans la stratégie anti iranienne déployée par la maison blanche”, propos de Ragip Soylu.
La directrice de la CIA Gina Haspel est officiellement la seule responsable américaine à avoir pris connaissance du contenu des enregistrements détenus par Ankara, à l’occasion d’un déplacement en Turquie. Elle n’a pas fait la moindre déclaration à ce sujet et, la pression augmente dans le camp de ceux qui veulent connaître le fin mot de cette histoire.
Nicole Ricci Minyem
Au lendemain de l’annonce du recrutement de 2.000 enseignants du supérieur par le président de la République, Paul Biya, les acteurs de la communauté éducative réagissent et apprécie l’acte du Chef de l’Etat. Ci-dessous, quelques réactions publié par le quotidien national.
Pr François-Xavier Etoa, Recteur de l’Université de Douala
Il faut dire d’emblée que c’est une agréable surprise. Nous remarquons depuis toujours que les actions du Chef de l’Etat sont en parfaite cohérence avec son discours. Quand on lit son ouvrage «Pour le libéralisme communautaire», l’on se rend compte de ce que la jeunesse occupe une place importante dans son programme politique. Ce recrutement arrive à point nommé parce qu’il va permettre de réduire le déficit d’enseignants au sein de nos institutions. Il faut pour cela relever que de nouveaux établissements ont été récemment créés. La décision prise par le président de la République nous réconforte. Nous attendons que le ministre de l’Enseignement supérieur nous précise les quotas et nous allons nous mettre en branle les procédures pour le recrutement des assistants.
Guy Eric Gomsi, Ph.D en Histoire économique
C’est un très grand soulagement pour les docteurs qui attendaient et qui espéraient véritablement cette bonne nouvelle depuis le début de cette année. Nous remercions le chef de l’Etat pour la concrétisation de cette promesse. Ce recrutement va à coup sûr résoudre le chômage des jeunes, mais aussi celui de l’aboutissement d’un rêve de toute une vie pour les jeunes enseignants de lycée, déjà expérimentés comme moi. Il faut le dire, plusieurs éminences grises de notre pays comme le Pr Hubert Mono Ndzana ou encore le Pr Gabriel Fonkou Kuitche sont au préalable des enseignants des lycées qui ont pu avancer pour être promus à l’université. Parce que nous avons une formation de pédagogue, nous pouvons mieux transmettre les connaissances et ainsi mieux bâtir la jeunesse camerounaise pour aboutir à un Cameroun émergent. Bien entendu, les docteurs directement recrutés dans les universités sont également très outillés pour transmettre le savoir. Notre souhait est que ce recrutement soit traité avec beaucoup de diligence et d’objectivité et nous espérons au bout du processus faire partie des lauréat qui seront retenus.
Pr Roger Tsafack Nanfosso, Recteur de l’Université de Dschang
J’apprécie positivement cette mesure du chef de l’Etat. C’est une mesure très importante pour toute la jeunesse diplômée du Cameroun, la diaspora et pour notre université, c’est particulièrement important pour deux raisons. La première c’est que depuis 2015, nous avons produit 314 docteurs plus 109 de l’année dernière dans toutes les disciplines. Ils auraient sollicité d’accompagner les universités en offrant leurs services, comme des enseignants. La deuxième raison, c’est que nous avons bénéficié l’année dernière de la création par un décret de l’annexe de la FASA à Bafia et en 2017 de la création de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques. Les deux institutions ont en instance des besoins qui existaient déjà. Parce que notre Université ne compte que 537 enseignants, y compris les ATER (attachés de recherche). Nous avons un ratio d’encadrement d’un enseignant pour 60 étudiants, ce qui est au-delà de la norme Unesco.
Otric N.
C’est une préoccupation permanente pour le Système des Nations Unies, à travers la Commission Économique pour l’Afrique et, tous les domaines de la vie socio-économique et environnemental sont concernés.
Cette année, les réflexions vont se dérouler autour du thème « Des statistiques officielles de haute qualité pour assurer la transparence, la bonne gouvernance et le développement inclusif. Ce dernier s’intègre à la question centrale qui sera en débat lors du sommet de l’Union Africaine de 2018 - Remporter la lutte contre la corruption : Une voie durable pour la transformation de l’Afrique ». La corruption est associée à un manque de transparence, à la faiblesse de la gouvernance et à un développement national, dans la mesure où elle entrave la mobilisation des recettes publiques – compromet l’exécution des projets d’investissement – freine le développement t la croissance du secteur privé – favorise la mauvaise répartition des ressources humaines – contribue à la détérioration de la répartition des revenus…
Dans la pratique, les hauts niveaux de développement humain vont de pair avec de faibles niveaux de corruption. Cette dernière compromet tant le développement social, environnemental et économique inclusif que la croissance. La bonne gouvernance est l’une des conditions préalables à l’avènement d’une Afrique prospère et pacifique. Elle est au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine comme cela a été précisé dans la troisième aspiration du programme, à savoir « Une Afrique où règnent la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits de l’Homme, la justice et l’état de droit… ». Pour lutter contre cette pandémie qui semble avoir des tentacules partout, le Conseil consultatif de l’Union africaine pour la lutte contre la corruption, en partenariat avec les Etats membres a adopté une convention sur la prévention et la lutte contre cette gangrène dans les pays africains. Des statistiques officielles de qualité notamment celles relatives à la gouvernance, à la paix et la sécurité, contribuent efficacement à la transparence, à la bonne gouvernance et au développement inclusif en Afrique. Malheureusement, ils sont rares, les pays du continent qui produisent des statistiques fiables et de qualité concernant la gouvernance, la paix et la sécurité.
En dehors du respect des normes professionnelles et de l’éthique, des principes scientifiques, et des règles de confidentialités, la production des statistiques officielles, leur diffusion et leur utilisation doivent être étayées par de solides législations statistiques nationale. Par ailleurs, les données doivent présenter les caractéristiques telles que : La Pertinence – la Viabilité – l’Exactitude et la Fiabilité – La Continuité – La Cohérence et la Comparabilité – la Ponctualité – L’Actualité et la Spécificité. Ces dernières années, la communauté statistique a mis au point, des outils qui permettent aux décideurs de disposer de données fiables, fondées sur des chiffres dont ils peuvent se servir afin de formuler des décisions fondées sur des informations factuelles. Elles concernent la bonne gouvernance, le développement inclusif et la transparence.
En facilitant la création de cadres détaillés pour la surveillance de toutes les données de statistiques économiques, sociales et environnementales, les statistiques officielles permettent de suivre à la trace, les flux financiers illicites qui alimentent la corruption et d’y mettre fin. Les données en accès libre peuvent aider à la gouvernance et à améliorer l’équité, l’objectivité et la fiabilité des activités de même que des politiques officielles. Ce qui donne un rang de priorité au bien être des citoyens.
Nicole Ricci Minyem
La Cour constitutionnelle gabonaise, saisie par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet dans une déclaration rendu publique dans la nuit de mercredi à jeudi, a reconnu une indisponibilité temporaire du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et confié au Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou le pouvoir de présider un conseil des ministres afin d’évacuer les urgences qui s’accumulent depuis 3 semaines.
Selon la déclaration lue par le juge constitutionnelle, François de Paul Adiwa-Antony, le Premier ministre a saisi la Cour constitutionnelle pour interpréter les dispositions des articles 13 et 16 de la constitution relatifs à la vacance de pouvoir.
La Cour constitutionnelle a constaté une «indisponibilité temporaire du titulaire de la charge de président de la République». L’article 13 n’ayant rien prévu à ce sujet, la Cour a décidé d’ajouter un alinéa à cet article qui se lit désormais comme suit: «en cas d’indisponibilité temporaire du Président de la République pour quelque cause que ce soit, certaines fonctions dévolues à ce dernier, à l’exception de celles aux articles 18, 19 et 109, alinéa 1er, peuvent être exercées, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des membres du gouvernement, chaque fois que c’est nécessaire».
En vertu de cet alinéa ajouté à l’article 13, la Cour constitutionnelle a décidé d’autoriser «le Vice-président de la République à convoquer et à présider un conseil des ministres qui portera exclusivement sur l’ordre du jour joint à la requête du Premier ministre».
La Cour constitutionnelle explique avoir pris cette décision «dans le souci d’assurer la continuité de l’Etat et du service public, ainsi que le fonctionnement régulier du gouvernement». La haute institution gabonaise est cependant restée muette sur les raisons de l’empêchement temporaire du président Ali Bongo Ondimba.
Selon un dernier communiqué de la présidence de la République, publié dimanche dernier, Ali Bongo Ondimba est hospitalisé au King Fayçal hospital de Riyad en Arabie saoudite suite à un malaise et des vertiges persistants.
«Les premières explorations ont permis de constater un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé où le Président de la République a subi des soins de supports appropriés et approfondis ayant permis à ce jour d’améliorer de façon significative son état général et ainsi, d’alléger le protocole de soins», a précisé le communiqué de la présidence de la République.
La présidence souligne que le chef de l'Etat gabonais, 59 ans, «est dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques». Son protocole de soins a été allégé. «Ali Bongo Ondimba continue d'exercer ses fonctions», conclut le communiqué, une manière de couper court sur la polémique actuelle au sujet d'une éventuelle vacance de pouvoir.
La durée de l’indisponibilité du président Bongo Ondimba n’est pas connue. Cependant, en cas d’empêchement définitif, l’intérim sera assuré par le président du Sénat, Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboutsou. Sa mission dans ce cas sera d’organiser des élections présidentielles dans un délai de 30 jours au moins ou 60 jours au plus.
Otric N.
Denis Pryen le fondateur de cette Maison d’édition affirme que ce projet vise aussi de mettre à la disposition des lecteurs des livres moins coûteux.
L’absence de certains ouvrages retenus dans les programmes de l’année scolaire 2018-2019 a fait problème durant les premières semaines des classes. Les librairies et autres points de vente de manuels n’arrivaient pas à répondre à la demande. Les livres n’étant pas tous disponibles, certains parents ont été contraints de payer à l’avance en espérant qu’une fois que les ouvrages seront disponibles, ils vont être servis.
Dans une interview accordée à notre confrère Mutations, Denis Pryen, fondateur de la Maison d’édition L’Harmattan parle des prévisions qui sont faites pour le secteur du livre au Cameroun. Il convient de rappeler que le 10 novembre 2018, celui-ci a eu une rencontre avec des auteurs camerounais. «La situation du livre est assez catastrophique. Nous sommes revenus pour relancer fortement L’Harmattan. Nous avons connu une crise liée à des problèmes de ce pays comme la corruption. On est en train de reconstruire totalement et on a beaucoup d’espoir. L’attente des auteurs c’est d’avoir des livres rapidement, moins couteux et qu’ils soient disponibles dans divers lieux. A Dakar nous avons créé une imprimerie locale permettant de tirer les livres à l’unité. Nous allons essayer de faire cela ici. Ceci afin de répondre au besoin des auteurs d’avoir leurs livres rapidement. Nous sommes aussi venus pour encourager la classe intellectuelle. Les intellectuels dans un pays comme le Cameroun et dans tous les pays d’ailleurs ont un rôle fondamental. Ce sont des analyseurs sociaux», déclare-t-il.
Denis Pryen indique qu’il est également question pour L’Harmattan de permettre aux auteurs d’avoir une visibilité à l’extérieur. Ce projet prend également en considération le numérique grâce auquel, les ouvrages mis en version numériques peuvent se retrouver aisément dans des universités américaines, canadiennes et dans celles d’autres pays.
Appelé à répondre sur un problème soulevé par un autre camerounais qui affirme que la Maison d’édition a refusé de publier son livre au motif de ce que son ouvrage qui magnifie l’héroïsme de Mamadou Gassama est une récupération, Denis Pryen déclare «premier point, il faut qu’un livre soit bien écrit avec des intrigues qui tiennent la route. Si ce sont des nouvelles, le thème doit être intéressant. Si c’est de la poésie, il faut également qu’elle soit bien écrite. Bien sûr, les ouvrages en littérature sont difficiles à vendre pour la bonne raison que personne n’attend un auteur important en littérature. Par contre en sciences humaines, en sociologie, en économie, en linguistique, il faut que l’ouvrage fasse un apport patrimonial, c’est-à-dire un livre qui va durer, un livre qui apporte des réflexions, des pistes de recherche intéressantes et qui fait le point de la question».
Le fondateur de la Maison d’édition L’Harmattan indique qu’en exemple, qu’un livre en sociologie est plus facile à commercialiser. Parce que des travailleurs vont chercher des ouvrages qui traitent de l’emploi.
Liliane N.
Du point de vue des autorités, notamment le Ministre de l’Eau et de l’Energie, ce barrage hydro électrique apportera de nombreuses opportunités.
En termes d’emplois, Gaston Eloundou Essomba Ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) indique que le barrage hydro électrique de Natchigal va générer 1500 emplois directs. Par ailleurs selon le MINEE, il faut également attendre de cet ouvrage la naissance et l’installation des nouvelles industries qui contribueront également à générer d’autres emplois. Pour ce qui est des autres opportunités, il affirme «la mise en œuvre des projets constituera des opportunités de plusieurs ordres parmi lesquelles: opportunité du budget de l’Etat à travers l’accroissement des recettes d’exportation, ce qui suppose de nouvelles devises pour notre pays. Opportunités pour les entreprises locales à travers le développement de plusieurs activités et sous-traitance».
Le barrage hydro électrique de Natchigal sera construit dans la région du Centre. Le début des travaux est prévu pour le mois de décembre 2018. Le contrat y relatif a été confié à Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, qui annonce qu’elle réalisera l’ouvrage en partenariat avec la société française NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs, leader du terrassement en France) et la Société générale des travaux du Maroc (SGTM). Le 8 novembre dernier, Gaston Eloundou Essomba le MINEE et Louis Paul Motaze Ministre des Finances (MINFI) ont pris part à Paris, à la cérémonie de signature des accords de financement de ce projet.
Selon le gouvernement, 15 prêteurs internationaux ayant pour chef de file la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale, puis un consortium constitué par les filiales locales de la Standard Chartered Bank, de la Société Générale, d’Attijariwafa Bank (SCB Cameroun) et du groupe BPCE (BICEC), vont mobiliser une enveloppe globale de 786 milliards de FCfa, afin de construire la plus grande centrale hydroélectrique du pays.
Le MINEE indique que la signature des accords suscités a clos une phase du projet. C’est celle de «la conclusion de l’ensemble des contrats clés liés à la construction, à l’exploitation et au financement de l’aménagement de 420 mégawatts sur le fleuve Sanaga au niveau des chutes de Natchigal». La mise en service de ce barrage est prévue pour 2023. Il doit avoir une capacité de production de 420 mégawatts (MW).
Pour ce qui est de son apport, Gaston Eloundou Essomba déclare «je préfère préciser que le barrage hydroélectrique de Natchigal est prévu pour apporter un supplément de 420 mégawatts de puissance soit 30% de la production électrique à l’horizon 2023. Ce qui signifie que cet ouvrage permettra de consolider voire de renforcer l’équilibre entre l’offre et la demande de l’électricité au Cameroun. Natchigal avec son coût de production de l’électricité plus compliqué que tous les autres sources d’approvisionnement, va permettre à l’Etat de mieux contenir les tarifs d’électricité. A travers les projets d’interconnexion électrique, l’énergie de Natchigal va attendre toutes les régions du pays».
Natchigal qui a été choisi pour abriter le barrage fait partie de 112 sites qui avaient été retenus dans un inventaire général du potentiel hydro électrique réalisé en 1979.
Liliane N.