Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 400 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès aux soins de santé de base. Face à cette alerte, l’urgence est de mise. Il est question à travers ce système d’offrir des soins de qualité sur tout le territoire national et à toute la population sans barrière financière.
Au Cameroun, le forum des parlementaires sur la Couverture santé universelle (Csu) s’est tenu hier 13 novembre à l’hémicycle. Il s’agissait d’une initiative de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales en collaboration avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Le directeur de la Cnps a par ailleurs donné un exposé sur les enjeux et les défis pour le Cameroun.
Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda s’est notamment appesanti sur l’état d’avancement du processus. C’est depuis 2015 qu’un groupe technique national a été mis sur pied. «Nous sommes arrivé à un stade de validation finale. Il est désormais question de sortir les premiers textes», a-t-il déclaré. Selon ce dernier une sélection de premier pallié de base a été faite.
«Nous avons réfléchi à un paquet de 185 services et soins avec 110 sous-interventions. C’est ce paquet de base qui sera implémenté au départ. Mais dans ces paquets de base, nous trouvons tous les soins qui sont donnés dans un centre de santé intégré. Et dans un centre médical d’arrondissement. Nous trouvons aussi des soins complémentaires qui sont donnés dans un hôpital de district», a expliqué André Mama Fouda.
La mise en branle de la Couverture santé universelle permettra de résoudre 70% des soins de base. Tout le monde devra donc s’affilier. «Quasiment 70% de nos problèmes sont réglés dans cette couverture santé universelle. Les populations vulnérables sont prioritaires parce que tous leurs problèmes sont pris en charge intégralement», a ajouté André Mama Fouda. La question de la cotisation doit être abordée avec minutieux. Bien qu’elle soit obligatoire, les montants pour une cotisation obligatoire.
Pour le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Olivier Mekulu Mvondo, il était question d’attirer l’attention sur la prise en compte du contexte social avant toute prise de décision devant conditionner le succès d’un tel système de santé. Pour lui, il est important d’interroger le rapport que les populations ont avec les centres hospitaliers. «Il faudrait s’assurer tant de la bonne mise en place du système que de sa fonctionnalité et surtout de sa soutenabilité à long terme».
Selon une étude, certaines personnes font plus confiance aux tradi-praticiens qu’aux hôpitaux. Beaucoup restent dont à faire car la Couverture santé universelle doit être un succès. Pour cela, le personnel de santé doit être bien formé afin d’être à la hauteur des différentes reformes ; et le plateau technique relevé.
Pour le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, «la Couverture santé universelle n’est qu’un des neuf points de ce qui concerne la sécurité sociale. Vous avez déjà six points qui sont implémentés au Cameroun. Nous allons continuer à travailler. Le président de la République a invité à accélérer la Couverture santé universelle qui est un challenge assez important. Beaucoup est déjà fait. Nous sommes en train d’avancer, et nous allons suivre les instructions du Chef de l’Etat, accélérer, tout en maintenant la main sur les autres branches de la sécurité sociale qui doivent aussi évoluer».
Otric N.