Denis Pryen le fondateur de cette Maison d’édition affirme que ce projet vise aussi de mettre à la disposition des lecteurs des livres moins coûteux.
L’absence de certains ouvrages retenus dans les programmes de l’année scolaire 2018-2019 a fait problème durant les premières semaines des classes. Les librairies et autres points de vente de manuels n’arrivaient pas à répondre à la demande. Les livres n’étant pas tous disponibles, certains parents ont été contraints de payer à l’avance en espérant qu’une fois que les ouvrages seront disponibles, ils vont être servis.
Dans une interview accordée à notre confrère Mutations, Denis Pryen, fondateur de la Maison d’édition L’Harmattan parle des prévisions qui sont faites pour le secteur du livre au Cameroun. Il convient de rappeler que le 10 novembre 2018, celui-ci a eu une rencontre avec des auteurs camerounais. «La situation du livre est assez catastrophique. Nous sommes revenus pour relancer fortement L’Harmattan. Nous avons connu une crise liée à des problèmes de ce pays comme la corruption. On est en train de reconstruire totalement et on a beaucoup d’espoir. L’attente des auteurs c’est d’avoir des livres rapidement, moins couteux et qu’ils soient disponibles dans divers lieux. A Dakar nous avons créé une imprimerie locale permettant de tirer les livres à l’unité. Nous allons essayer de faire cela ici. Ceci afin de répondre au besoin des auteurs d’avoir leurs livres rapidement. Nous sommes aussi venus pour encourager la classe intellectuelle. Les intellectuels dans un pays comme le Cameroun et dans tous les pays d’ailleurs ont un rôle fondamental. Ce sont des analyseurs sociaux», déclare-t-il.
Denis Pryen indique qu’il est également question pour L’Harmattan de permettre aux auteurs d’avoir une visibilité à l’extérieur. Ce projet prend également en considération le numérique grâce auquel, les ouvrages mis en version numériques peuvent se retrouver aisément dans des universités américaines, canadiennes et dans celles d’autres pays.
Appelé à répondre sur un problème soulevé par un autre camerounais qui affirme que la Maison d’édition a refusé de publier son livre au motif de ce que son ouvrage qui magnifie l’héroïsme de Mamadou Gassama est une récupération, Denis Pryen déclare «premier point, il faut qu’un livre soit bien écrit avec des intrigues qui tiennent la route. Si ce sont des nouvelles, le thème doit être intéressant. Si c’est de la poésie, il faut également qu’elle soit bien écrite. Bien sûr, les ouvrages en littérature sont difficiles à vendre pour la bonne raison que personne n’attend un auteur important en littérature. Par contre en sciences humaines, en sociologie, en économie, en linguistique, il faut que l’ouvrage fasse un apport patrimonial, c’est-à-dire un livre qui va durer, un livre qui apporte des réflexions, des pistes de recherche intéressantes et qui fait le point de la question».
Le fondateur de la Maison d’édition L’Harmattan indique qu’en exemple, qu’un livre en sociologie est plus facile à commercialiser. Parce que des travailleurs vont chercher des ouvrages qui traitent de l’emploi.
Liliane N.